Nathan Devers, écrivain, à propos du discours d'Emmanuel Macron : «La vraie question est de savoir si c'est le discours qui est anxiogène ou la réalité».
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00:00La vraie question est de savoir si c'est le discours qui est anxiogène ou la réalité.
00:05Au moment du coronavirus, quand il y avait eu cette phrase
00:07« nous sommes en guerre » pour désigner une épidémie,
00:10moi j'avais trouvé ça particulièrement grave de la part des politiques,
00:14de la part du président, de la part de l'opinion publique,
00:17que d'installer un registre militaire sur un combat qui était médical,
00:20qui était scientifique, qui n'avait rien à voir.
00:21Là on est dans une situation tout à fait différente.
00:24On est dans une situation où vous n'avez aucune agence de renseignement européenne
00:29qui vient vous dire que Vladimir Poutine n'a pas une intention
00:33de nuire sérieusement aux démocraties européennes.
00:36Premièrement. Deuxièmement, depuis 20 ans.
00:37Les agences de renseignement ne sont pas faites pour nous parler.
00:39Moi je ne vous ai pas convaincu.
00:40Depuis 20 ans, et notamment sur l'affaire ukrainienne,
00:42tous les gens qui ont eu un discours non-anxiogène,
00:45« Poutine n'ira jamais envahir l'Ukraine, mais jamais, mais vous êtes fous, etc. »,
00:48on a bien vu quand même que si vous regardez la manière
00:51dont Poutine fonctionne depuis qu'il est au Kremlin,
00:53c'est systématiquement d'utiliser, de dépasser toutes les limites les unes après les autres,
00:56de tester les faiblesses de l'Occident et d'aller sur un terrain suivant.
00:59Et vous avez, et à mon avis c'est ça le plus anxiogène,
01:02le président de la « Première puissance mondiale » des États-Unis,
01:06qui vient vous dire que Trump est un homme qui veut la paix.
01:08Donc à partir de là, je ne vois pas comment,
01:10quand on est en Europe, et quand on est européen, et quand on est patriote,
01:13on pourrait ne pas tenir un discours anxiogène.
01:15La réalité, là !