Nathan Devers, écrivain, à propos du discours de François Bayrou lors de sa passation de pouvoir ce vendredi : «Les deux grands thèmes qu'il a évoqués, c'était du Emmanuel Macron de 2017».
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00:00Les deux grands thèmes qu'il a évoqués, la grande rupture qui existe
00:05entre les citoyens et les politiques, premièrement,
00:07et deuxièmement, la question du refus de l'assignation en résidence,
00:10de l'ascenseur social et de la promesse républicaine
00:13qui est de monter socialement, c'était du Emmanuel Macron de 2017.
00:17C'est ça que je trouve formidable.
00:18C'était ainsi que les macronistes s'exprimaient au moment de la campagne de 2017,
00:22c'était vraiment Emmanuel Macron s'est présenté comme ça,
00:25avec en effet un discours où vous vous dites que c'est un clin d'œil à la gauche
00:28et vous avez raison, c'était le cas d'Emmanuel Macron en 2017,
00:30mais c'était également une logique très libérale.
00:32Et peut-être que ça résume assez bien l'enjeu de la nomination aujourd'hui de François Bayrou.
00:38On a affaire à quelqu'un qui a pensé le macronisme avant même Emmanuel Macron,
00:42qui a été écarté de l'aventure juste après l'élection présidentielle
00:46avec les affaires dont tout le monde se souvient,
00:48qui revient aujourd'hui blanchi, peut-être aussi avec cette pensée
00:52de se dire qu'il va réparer les manquements de cette année de pouvoir
00:56qui n'ont pas forcément été à la hauteur de la promesse qui était faite il y a sept ans.
01:00Ça c'est intéressant et encore une fois le défi qui se présente à lui
01:04va être très complexe dans le cadre d'une assemblée qui est plus bloquée que jamais,
01:08avec des blocs hermétiques qui refusent de travailler ensemble,
01:11mais en tout cas c'est ce qui lui permettrait peut-être de se distinguer par contraste
01:16de la majorité présidentielle relative qui a gouverné pendant sept ans.