Refus de certains arrêts maladie de policiers: "C'est une atteinte grave si on en fait la règle" souligne le Dr Jérôme Marty (Union Française médecine libre)

  • l’année dernière
Le préfet de police de Paris et le directeur de l'Institution ont déclaré que la police pouvait refuser certains arrêts maladie de fonctionnaires, s'ils soupçonnait une volonté de faire grève. Pour le Dr Jérôme Marty, président de l'Union Française pour une médecine libre, les refus d'arrêts maladie peut être "une atteinte grave si on en fait la règle". 

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Transcript
00:00 Madame la Préfète l'a dit, ça existe dans la fonction publique, mais ça ne doit pas être la règle.
00:06 Ce qu'il faut bien comprendre, et moi ce qui me choque, c'est qu'on nous dit
00:09 les policiers devront faire la preuve du fait médical qui a amené cet arrêt de travail.
00:14 Et à qui ils vont faire cette preuve ?
00:16 À un non-médecin ?
00:18 Mais là il y a un bafouement très important du secret médical.
00:21 On ne peut pas faire n'importe quoi.
00:23 Les arrêts de travail sont en train de chuter, vous l'avez dit, ils sont en train de rejoindre la normale.
00:28 Et manier cela, cette bombe atomique en quelque sorte,
00:32 qui vise à dire on refuse les arrêts et vous ferez la preuve de votre maladie,
00:36 ce n'est pas sans conséquence, sur ce rempart, cette protection,
00:41 qu'est l'arrêt de travail avec l'indépendance du médecin.
00:44 Donc c'est une attente grave, ce que dit le préfet de police de Paris, c'est une attente grave.
00:49 C'est une attente grave, oui, ça peut l'être si l'on en fait la règle.
00:54 Si ça reste que sur quelques cas, et encore, et encore,
00:58 je vous rappelle qu'ils ont vu des médecins, que ces médecins-là sont indépendants,
01:02 que ces médecins, en leur âme et conscience, ont décidé d'arrêter ces patients,
01:07 qui sont devenus en quelque sorte ces policiers épuisés.
01:11 À partir de là, dire vous allez devoir prouver votre arrêt, vous devrez justifier du fait médical,
01:17 ça oui, ça peut être une attente grave au secret médical, et c'est un des totems de notre société.

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