Documentaire: Dans l'Univers des Sages Femmes_030823

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00:00 Le gouvernement Camerounais depuis les années 2010 s'est résolument engagé dans la lutte
00:24 contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. C'était à la faveur
00:31 de la campagne d'accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique. L'enquête
00:37 démographique et de santé de 2011 justifie pleinement cet engagement. D'après les statistiques
00:43 qui en dépoulent, le taux de mortalité maternelle était de 782 décès pour 100 000 naissances
00:50 vivantes alors que le taux de mortalité des enfants de moins d'un an était de 62 décès
00:55 pour 1000 naissances vivantes.
00:57 Le président de la République Paul Biya avait alors instruit la mise sur pied d'un programme
01:22 d'urgence afin de remédier à la situation. L'un des axes stratégiques majeurs mis sur
01:29 pied a été la relance de la formation des sages-femmes inscrits dans le cadre d'un
01:35 vaste programme de renforcement des ressources humaines en santé de la reproduction.
01:40 L'un des axes stratégiques majeurs mis sur pied a été la relance de la formation des sages-femmes inscrits dans le cadre d'un vaste programme de renforcement des ressources humaines en santé de la reproduction.
01:41 L'un des axes stratégiques majeurs mis sur pied a été la relance de la formation des sages-femmes
01:42 inscrits dans le cadre d'un vaste programme de renforcement des ressources humaines en santé
01:43 de la production.
01:43 L'un des axes stratégiques majeurs mis sur pied a été la relance de la formation
01:50 des sages-femmes inscrits dans le cadre d'un vaste programme de renforcement des ressources
01:56 humaines en santé de la production.
01:59 L'un des axes stratégiques majeurs mis sur pied a été la relance de la formation
02:06 des sages-femmes inscrits dans le cadre d'un vaste programme de renforcement des ressources
02:13 humaines en santé de la production.
02:15 Une sage-femme c'est tout personnel qui est formé dans l'optique de pouvoir s'occuper
02:22 de l'obstétrique et donc de pouvoir garantir une grossesse saine jusqu'à l'accouchement
02:30 et dans les deux ans qui suivent l'accouchement, c'est-à-dire jusqu'à 24 mois après l'accouchement
02:36 pour le nouveau-né.
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02:46 [Bébé criant]
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02:59 [Bébé criant]
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03:15 La sage-femme est un personnel médical qui a suivi une formation particulière et trois
03:20 ans après son bancalauréat pour travailler en salle d'accouchement pour s'occuper des
03:27 femmes enceintes de leur quotidien et aussi de l'accouchement.
03:32 La sage-femme est le bras droit en vérité de l'obstétricien parce que c'est elle qui
03:37 détecte d'abord toutes les grossesses pathologiques qu'elle réfère donc à l'obstétricien.
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03:59 Le travail de la sage-femme sur l'hôpital régional comme tout ailleurs consiste à prendre
04:05 en charge la femme enceinte, même celle qui n'est pas enceinte dans sa globalité, c'est-à-dire
04:12 procurer des conseils avant qu'elle ne tombe enceinte, déjà enceinte, la prendre en charge,
04:21 procurer des conseils par rapport à l'espacement de naissance, la préparation de l'accouchement
04:28 et l'accouchement lui-même.
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04:41 Depuis la réouverture de ces écoles spécialisées, la formation des sages-femmes attire de nombreux
04:47 jeunes qui ont à cœur de réduire à sa plus simple expression le taux de mortalité chez
04:53 les femmes enceintes, les nouveau-nés et les enfants.
04:58 L'école étant une école d'État, ça veut dire les gens qui font le concours, ils font
05:04 le concours national. Lorsqu'ils réussissent, le ministère de la santé affecte les étudiants
05:10 dans les écoles qui relèvent de son ministère. Et dans la région de l'Est, l'école des
05:16 sages-femmes est relévante au ministère de la santé, c'est uniquement cet établissement.
05:21 On peut avoir au moins 30 étudiants par promotion, ce qui est la norme. La demande est toujours
05:28 hyper importante et la sélection est vraiment rude. C'est pour cela que les gens qui arrivent
05:33 ici en général sont des gens qui ont un niveau minimum pour pouvoir bien suivre la formation.
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05:52 Avant, il y avait un taux de mortalité des femmes colossal, raison pour laquelle j'ai
05:58 choisi la Fierce Sages-Femmes pour moi et se réduire le taux de mortalité des femmes
06:02 dans les centres de santé, dans les hôpitaux.
06:05 J'ai failli naître dans un taxi et quand nous sommes arrivés à l'hôpital, juste au
06:12 moment où elle est montée sur la table, on a constaté que ma tête était déjà la
06:17 vulva et avait le cordon autour du cou. C'est cela qui m'a motivée d'assurer une maternité
06:25 qui prend plus en compte la femme qui vient et qui essaie d'humaniser les soins.
06:30 La santé de reposition est l'une des filières qui permet à ce que le suivi de la femme
06:39 soit vraiment bien. Alors pour moi principalement, j'ai une seule.
06:46 Elle m'a motivée en me disant "je voudrais que c'est toi qui me fasses accoucher".
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07:08 Sages-Femmes déjà, c'est un métier nouveau et c'est un métier que j'apprécie beaucoup.
07:13 Il consiste à quoi exactement? C'est suivre la femme de la conception jusqu'à un mois
07:19 et demi après l'accouchement. C'est un choix que tu permets à quelqu'un d'autre de donner la vie.
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07:54 Respire, pose la tête, ouvre la bouche et respire. Respire, ne pousse pas.
08:08 Respire, laisse-moi faire. Allez hop, félicitations.
08:13 Descends avec les fesses vers le bas. Très bien.
08:16 C'est un joli bébé. Et c'est une fille. Bravo, bravo.
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08:38 Dans les établissements hospitaliers et les centres de santé, la présence de la sage-femme est indispensable.
08:45 Ses personnels de santé représentent pour les formations sanitaires l'espoir pour l'amélioration
08:52 de la prise en charge des femmes enceintes et la réduction de la mortalité maternelle.
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09:08 Nous avons là des soldats de la santé qui sont les sages-femmes et les médicins qui travaillent
09:17 pour que ce système fonctionne. Nous avons trois sages-femmes affectées.
09:26 Nous avons deux sages-femmes qui relèvent du personnel occasionnel, récoltées sur la base du cadre occasionnel.
09:39 Et nous avons trois sages-femmes en stage, ce qui fait un total de huit.
09:49 C'est un service très, très prioritaire. Et la fréquentation de ce service est intense.
09:59 Nous avons le service de CPN, de consultation prénatale, qui sont effectués par les sages-femmes.
10:08 Je vais commencer par les cheveux, Mando. Tes cheveux sont bien propres. Ils ne sont pas cassés.
10:15 Est-ce que tu as encore ton médecin? Quand je tiens, ça me décolle. Ouvre un peu la bouche.
10:21 Est-ce que tu as déjà eu mal là-dedans? Est-ce que ça fait mal? Non, pas de problème.
10:30 A la maison, tu peux repenser les mêmes exercices. Ce que je cherche ici, c'est de voir si en dehors du noirot normal,
10:37 il y a d'autres noirs qui peuvent te faire mal, qui peuvent t'amener à consulter.
10:44 Un petit peu plus grand, c'est la terre de ton bébé.
10:51 On n'a pas un souci pour la cue, c'est vraiment agréable. Surtout la sage-femme qui me suit.
11:00 Aujourd'hui, je suis vraiment contente que mon bébé se porte bien. Elle est gentille avec moi.
11:07 Elle me donne des conseils. Comme je vis à Mangwe, je traverse tous les autres centres de santé.
11:13 Je viens ici parce que la façon dont on accueille, c'est ça qui nous attire vraiment ici.
11:18 Le premier, c'est le palide. C'est négatif. L'accent créole, tu peux l'utiliser. On m'a amené. C'est positif.
11:25 Le palide, c'est le palais. Le palide, c'est le palais.
11:30 - Tu veux dire le palais de la terre? - Oui.
11:34 - Et le sexe santé, c'est le palais de la terre. - Oui.
11:37 - Pourquoi tu veux payer ce médicament? - Pour le sexe santé, il faut avoir un bon palais.
11:44 C'est là que l'on obtient le sexe santé.
11:49 C'est là que l'on obtient le sexe santé.
11:55 - C'est là que l'on obtient le sexe. - C'est là que l'on obtient le sexe.
12:00 - C'est là que l'on obtient le sexe. - C'est là que l'on obtient le sexe.
12:06 La sage-femme a un rôle très important dans nos structures sanitaires et particulièrement ici, dans notre hôpital.
12:15 Nous voyons comment progressivement nous essayons d'inverser la tendance de la mentalité maternelle.
12:23 Nous le faisons graduellement, progressivement, parce que nous travaillons main dans la main.
12:30 Avec le temps, nous sommes en hôpital de référence, nous recevons des références qui viennent de toute la région.
12:36 A n'importe quelle heure, elles sont toujours disponibles.
12:39 Aucune ne manque de son travail si, oui, il y a des permutations.
12:43 Quel est le quotidien d'une sage-femme?
12:45 Lorsqu'une sage-femme arrive à l'hôpital le matin, elle se rassure, elle fait une ronde dans sa salle d'accouchement, pour celles qui sont au niveau de la salle d'accouchement.
12:54 Elle détecte s'il y a un souci par rapport à ces malades et présente le malade à l'obstétricienne que je suis.
13:00 Et nous prenons des décisions ensemble.
13:03 S'il y a des cas particuliers, par exemple des présentations qui la dépassent, des présentations,
13:09 elle m'appelle, je vais en salle et nous prenons la décision de ce qu'on va faire de cette dame ensemble.
13:16 Pour les grossesses, les accouchements simples, elle suit ses accouchements jusqu'à ce que la dame accouche sans problème.
13:23 Mais si elle a un souci tout au long de n'importe quel accouchement, elle doit venir vers moi et une fois que je suis interpellée, je me rends en salle d'accouchement et je résous le problème.
13:35 Généralement, soit on peut le résoudre en salle d'accouchement ou alors nous indiquons ce que nous appelons des césariennes en urgence.
13:41 Parce qu'il faut rappeler que pour réduire la mentalité maternelle de la césarienne, l'urgence tient un point primordial pour qu'on puisse réduire cette mentalité maternelle.
13:52 Et lorsqu'elle termine sa journée, bien évidemment, elle fait un compte rendu, un feedback de sa journée, des difficultés qu'elle a eues pendant la journée.
14:01 Et on essaie d'améliorer pour que demain, si elle a un nouveau cas, qu'on fasse ensemble et qu'on n'ait plus la même difficulté.
14:10 On travaille en cas, c'est-à-dire deux matinées, deux permanences, deux cas.
14:22 Et on a un repos de pas tous les jours. Nous formons des équipes de trois et des équipes de deux.
14:28 On a reçu dix femmes cette nuit, sept femmes accouchées, deux ont eu des avortements et une a été césarisée.
14:38 Ce qui fait de 15 heures de grande douche jusqu'à l'heure 6. Je n'ai même pas eu à fermer.
14:43 La charge du travail est vraiment énorme. Il faut prendre la femme en charge sans exception et tout ça.
14:51 Donc les pleurs comme vous entendez là, les cris, ce n'est pas facile.
14:57 Dans les pays qui ont obtenu des améliorations spectaculaires dans la réduction de la mortalité maternelle ces dernières années,
15:04 les sages-femmes haïtiennes bien formées ont été la clé de voûte.
15:08 Quand on parle d'humanisation des soins, il faut aimer ce qu'on fait, il faut faire ce qu'on fait avec amour.
15:25 Moi je ne suis plus dans la profession depuis et je continue dans l'espérance santé avec d'autres professions.
15:30 Mais je suis restée là-dedans parce qu'il faut aimer quand on donne la vie.
15:33 Parce qu'il n'y a rien de plus beau que de sauver des vies, que d'aimer donner des vies.
15:38 Et ça fait plaisir dans les familles, ça donne la joie dans les familles.
15:41 Donc à toutes les sages-femmes du Cameroun, comme à celles de l'Afrique que je préside,
15:45 je leur souhaite de faire leur travail avec amour, de le faire comme on le demande.
15:51 La 14e journée scientifique nationale des sages-femmes et assimilées au Cameroun,
15:56 dont les assises ont eu pour cadre la ville de Berthois, chef-lieu de la région de l'Est,
16:00 ont été pour l'association ASFAC, Entendez, Association scientifique des sages-femmes et assimilées du Cameroun,
16:08 une occasion de revisiter la situation des sages-femmes au Cameroun
16:12 et de faire un plaidoyer pour une meilleure considération de ce corps de métier et des professionnels qu'il exerce.
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16:29 Dans le pays, les trois quarts des sages-femmes chôment, donc on a plus de 5000 qui chôment.
16:34 Et aujourd'hui, dans le système, il n'y a pas de recrutement qui fait une visibilité.
16:39 Donc sur 5000 sages-femmes, on recrute 100.
16:42 Donc ça veut dire que si on fait une évaluation dans les maternités,
16:45 il y aura une sage-femme peut-être sans maternité, donc ce n'est pas significatif.
16:49 Si vous demandez au ministère, on va vous dire oui, on a fait du concours, on a eu 150 ou 100 sages-femmes,
16:56 mais 100 pour tout le pays, pour le nombre d'hôpitaux qu'on a, ce n'est pas significatif.
17:00 C'est ce plaidoyer que nous faisons, je dis, elles sont formées et puis elles chôment.
17:04 Ça veut dire que le gouvernement perd en investissement.
17:07 Même le bailleur qui rentre dans ce jeu perd en investissement.
17:10 Et à la fin, c'est les décès qui restent qui ne s'améliorent pas beaucoup.
17:14 Ça a baissé légèrement la mortalité, mais ça reste toujours élevé.
17:17 Donc nous avons besoin d'utiliser celles qui sont en chômage.
17:20 Sinon après le chômage, quand vous êtes recruté, vous reprenez à zéro, il faut encore avoir la main.
17:25 Et ça, c'est beaucoup d'investissement à perdre.
17:27 La leçon inaugurale donnée par Monique Moka a porté sur la place de la sage-femme dans le système de santé au Cameroun.
17:35 C'était également pour ces professionnels de la santé de reproduction,
17:39 une plateforme d'échange d'expériences très enrichissante et un moment de détente.
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