Gérald Darmanin : «Les policiers ne réclament pas l'impunité, ils réclament le respect»
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'exprime au sujet de la fronde des policiers : «S'il y a faute, elle sera évidemment sanctionnée par la justice [...] Je veux aussi dire que les policiers ne réclament pas l'impunité, ils réclament le respect».
Transcript
00:00 Moi, je ne commande pas les affaires judiciaires en cours.
00:02 S'il y a eu faute, elle sera sanctionnée par la justice.
00:05 Je veux évidemment apporter mon soutien à toute personne qui se
00:08 sent blessée, comme je l'ai fait, évidemment,
00:11 au lendemain, voir le jour même de l'affaire Nael.
00:15 Mais je veux aussi dire que les policiers,
00:18 ils ne réclament pas l'impunité.
00:19 Ils réclament le respect. Les policiers ne réclament pas
00:22 être au-dessus des lois.
00:23 Ils ne réclament pas être en dessous des lois.
00:25 Et les policiers, ça ne peut pas être les seules personnes en France
00:28 pour qui la présomption d'innocence ne compte pas,
00:30 pour qui les procès bien-atiques l'emportent sur le procès juridique
00:34 et pour qui la présomption d'innocence est remplacée par
00:36 une présomption de culpabilité.
00:37 Donc, il y a à la fois de l'émotion, évidemment.
00:40 Je ne oublie pas non plus qu'il y a eu 900 policiers et gendarmes
00:43 blessés, parfois très gravement, pendant ces quatre jours d'émeute,
00:46 dont chacun a vu la violence, les cocktails Molotovs lancés
00:49 pour eux, les tirs à balles réelles, comme c'était le cas à Nîmes,
00:51 à Marseille ou dans le Rhône, où on a vu qu'ils ont été
00:55 parfois laissés pour morts.
00:57 Je pense à ces deux policiers de Marseille dont tout le monde
00:59 a été extrêmement choqué.
01:00 Et je veux dire ici que si, et c'est normal, des moyens de justice
01:07 sont mis pour pouvoir regarder où est la vérité et pouvoir
01:09 condamner des personnes qui n'ont pas accepté leur déontologie
01:12 et leur valeur de policier.
01:13 Je ne veux pas confondre ces quelques-uns avec l'immense
01:17 majorité de ceux qui, aujourd'hui, se sentent,
01:19 je pense qu'on peut le dire, touchés par le manque de respect
01:23 qu'une grande partie des médias, qu'une grande partie du monde
01:26 politique leur accordent.
01:27 [Musique]
01:30 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]