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Transcription
00:00 - Europe 1 Matin, l'édito politique à 7h49 sur Europe 1 avec Karl Mellis du Figaro Magazine.
00:06 - Bonjour Karl. - Bonjour Alexandre.
00:08 - Ce matin vous nous parlez d'Elisabeth Borne, la première ministre reconduite à son poste par Emmanuel Macron.
00:13 Première ministre que vous qualifiez d'insubmersible, rien que ça.
00:17 - Eh oui, insubmersible. En tout cas c'est l'impression qu'elle donne.
00:20 - Les républicains refusaient d'entrer dans son gouvernement en expliquant qu'ils ne voulaient pas monter sur le Titanic.
00:25 On découvre qu'elle est plus proche du redoutable submarin nucléaire lanceur d'engin.
00:29 Revenons quelques mois en arrière si vous le voulez bien.
00:31 A la sortie de la réforme des retraites, nombreux sont les observateurs et les politiques qui estiment qu'Elisabeth Borne ne tiendra pas longtemps à Matignon.
00:38 Emmanuel Macron lui a confié une mission que tout le monde sait impossible, élargir sa majorité relative.
00:43 Au point que les prétendants s'activent et font campagne, ils vont juste commettre une faute classique en politique qui pardonne rarement.
00:48 - Quelle faute ont bien pu commettre ceux qui souhaitaient remplacer Elisabeth Borne à Matignon ?
00:52 - Ils l'ont sous-estimée, ils ont considéré que ce n'était qu'une technicienne et pas une politique.
00:56 Elisabeth Borne, combien de divisions pouvaient-ils se demander en voyant la faiblesse de ses soutiens par rapport à leur force de frappe ?
01:02 Ils ont confondu politique et politicien.
01:05 Elisabeth Borne n'est pas politicienne au sens où elle n'est pas adepte de la petite phrase.
01:08 Son entretien hier sur BFM l'a encore démontré.
01:10 Elle ne va pas chercher à s'entourer de fidèles qui porteraient sa parole dans les médias.
01:14 Elle n'est pas à peine arrivée à Rue de Varennes à la recherche de la meilleure façon d'arriver à l'Elysée.
01:19 C'est la raison pour laquelle elle déroute les observateurs et les politiques.
01:22 Eux rêvent d'un locataire à Matignon aux grandes ambitions.
01:24 Sont nostalgiques de l'époque Mitterrand-Rocard, Chirac-Vilpin, Sarkozy-Fillon, Hollande-Valls.
01:30 L'époque des conspirations où chaque Premier ministre a échafaudé des stratégies complexes.
01:34 À la manière d'un Louis de Funès qui dit "je retourne en Espagne".
01:36 Le roi répudie la reine, la vieille épouse le perroquet, César devient roi et je deviens reine.
01:41 - La folie des grandes heures !
01:42 Mais dites-moi, Karl, en quoi Elisabeth Borne est politique ?
01:47 Parce qu'hier elle n'a pas vraiment donné cette impression avec des réponses très proches de la langue de bois.
01:52 - Oui, comme quoi il n'y a pas que les purs politiques qui savent manier la langue de bois.
01:55 Cela dit, c'est un premier élément qui montre qu'elle ne tombe pas dans les pièges.
01:58 Alors bien sûr, c'est pas très fun, ça manque de dynamisme.
02:01 On se lasse un peu quand elle répète pour la troisième fois qu'elle est "au travail"
02:05 plutôt que de répondre à la question posée.
02:06 Mais bon, elle le reconnaît elle-même, je ne suis pas forcément extrêmement expansif.
02:11 Reste qu'elle a réussi à se maintenir alors que Gérald Darmanin, son ministre de l'Intérieur,
02:14 avait mobilisé ses troupes et faisait campagne pour Matignon.
02:17 Reste qu'elle a fait passer 49 textes de loi en un an alors qu'elle n'a qu'une majorité relative.
02:22 Alors certes, elle a dû lâcher du lest, faire des concessions,
02:25 mais justement, c'est aussi ça faire de la politique.
02:27 - Mais alors à ce propos, vous l'avez d'ailleurs rappelé, Karl,
02:29 elle a malgré tout échoué, Elisabeth Borne, dans cette mission qu'Emmanuel Macron lui avait confiée
02:33 qui consistait à élargir la majorité.
02:36 - Alors, je vais vous faire une confidence, Emmanuel Macron lui-même n'y a jamais cru.
02:40 La scène de l'accord de gouvernement avec les Républicains a d'ailleurs déjà été jouée voici un an.
02:44 Elle a abouti au même résultat, les LR ne passeront pas en bloc dans la majorité,
02:49 se prononceront au mieux au cas par cas.
02:51 En revanche, elle entretient de très bonnes relations avec les partenaires de la majorité,
02:54 Édouard Philippe qu'elle a vu au Havre hier, François Bayrou qu'elle verra dimanche à Pau,
02:59 et Stéphane Séjourné, le patron du parti majoritaire,
03:02 renaissant, celui d'Emmanuel Macron, qu'elle verra la semaine prochaine.
03:04 Ce n'est pas de trop pour affronter les défis de la rentrée
03:08 et les deux textes sensibles qui attendent Elisabeth Borne
03:11 et sur lesquels les observateurs pronostiquent la fin de son bail à Matignon.
03:14 Le budget et l'immigration.
03:16 - Merci Carl Meus du Figaro Magazine, l'édito politique à chaque matin à 7h50 sur Europe 1.

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