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Transcription
00:00 L'édito politique à 7h50 sur Europe 1 avec Karl Meus du Figaro Magazine.
00:05 Bonjour Karl. Bonjour Alexandre.
00:07 Vous vous interrogez ce matin sur les raisons pour lesquelles la gauche dénonce une crise
00:12 après les propos du directeur général de la police nationale dans le Parisien.
00:16 Oui, si la situation n'était pas grave, on serait tenté de parodier Michel Audiard
00:20 faisant dire à Maître Follas, joué par Francis Blanche dans les Tontons Flingueurs,
00:23 cette réplique culte.
00:25 C'est curieux ce besoin chez les gens de gauche de faire des phrases.
00:28 De Jean-Luc Mélenchon à Olivier Faure, tous ont été unanimes pour condamner les propos
00:32 du directeur général de la police nationale qui a dit qu'avant un éventuel procès,
00:36 un policier n'a pas sa place en prison même s'il a pu commettre des fautes ou des erreurs
00:39 graves dans le cadre de son travail.
00:40 Les précautions mises par Frédéric Vaud dans son expression ont bien évidemment été
00:44 oubliées.
00:45 La gauche ne veut voir qu'une pression insupportable mise sur la justice.
00:48 On sent bien qu'une partie de ses dirigeants voudrait en faire une crise politique.
00:52 Ça veut dire que selon vous, ce n'est pas le cas ?
00:53 Il me semble difficile de sortir une phrase de l'ensemble de l'entretien et surtout
00:57 de son contexte.
00:58 Patron des policiers, Frédéric Vaud a voulu envoyer un message de soutien à ses troupes
01:01 en colère.
01:02 Il remontait de Marseille où l'accueil avait été très froid par les policiers de terrain.
01:04 La pluie de Laurent Nunes, le préfet de police de Paris, est du même ordre.
01:09 Il s'agissait d'essayer d'éviter la contagion.
01:10 Il semble clair au vu de sa fonction que le DGPN ne parle pas sans avoir l'aval de son
01:14 ministre Gérald Darmanin.
01:16 Enfin, Emmanuel Macron lundi et Elisabeth Borne hier et peut-être cet après-midi sur
01:21 BFM n'ont pas dénoncé les propos du DGPN se contentant de rappeler leur soutien aux
01:26 forces de police et l'indépendance de la justice.
01:28 On est loin d'une crise politique.
01:30 Il est d'ailleurs saisissant de voir la gauche rappeler l'épisode de 83 avec François
01:34 Mitterrand.
01:35 - Alors rafrachissons-nous la mémoire, que s'est-il passé en 1983 ?
01:37 - Le président de la République avait ordonné que des sanctions soient prises à l'encontre
01:41 du DGPN de l'époque à la suite de manifestations de policiers.
01:44 A gauche, on relaie depuis quelques jours un passage d'un entretien à la télévision
01:48 où François Mitterrand fustige le comportement de ces policiers.
01:51 Mais comparé à 83 et 2023, il est quand même assez audacieux.
01:54 En 83, les policiers manifestaient après la mort de deux d'entre eux, tués dans une
01:58 fusillade.
01:59 Pas vraiment le même contexte.
02:00 Et il y a 40 ans, les policiers réclamaient la démission du ministre de la Justice, Robert
02:04 Banninter.
02:05 Il ne me semble pas avoir lu que Frédéric Vaud demandait celle d'Eric Dupond-Moretti,
02:07 ni d'ailleurs les policiers marseillais.
02:09 En fait, sur le terrain, les policiers font valoir que des alternatives existaient à
02:12 la détention provisoire.
02:13 Le placement sous contrôle judiciaire ou l'assignation à résidence avec un bracelet
02:17 électronique.
02:18 Ils veulent comprendre et surtout ne pas être assimilés à des voyous.
02:20 On est loin de "l'état de sédition" dans lequel s'est placée une partie de la
02:25 police nationale, comme le proclame Jean-Luc Mélenchon dans une vidéo sur son blog.
02:30 - Pourquoi Jean-Luc Mélenchon se montre-t-il si vindicatif ?
02:33 - Pour la gauche, la justice est sacrée.
02:35 On peut le comprendre.
02:36 Mais la France Insoumise va plus loin.
02:37 Elle ne fait pas que défendre la justice, elle attaque la police.
02:40 Parce que s'en prendre à la police, c'est affaiblir la dernière ligne de défense du
02:43 pouvoir.
02:44 Certains de ses élus, on s'en souvient, ont participé à des manifestations dans lesquelles
02:47 étaient lancés des slogans comme "tout le monde déteste la police".
02:50 Ce qui est complètement faux, puisque les derniers sondages ont montré que 71% des
02:53 Français avaient confiance dans cette police.
02:55 Pour les dirigeants de LFI, les choses sont simples.
02:57 Quand les émeutiers cassent, pillent, blèsent, voire cherchent à tuer des policiers, on
03:01 leur trouve des excuses, on plaide la présomption d'innocence, on les croit sur parole, ceux
03:06 qui disent qu'ils étaient là par hasard dans les rues à 3h du matin.
03:08 Mais quand les policiers commettent une bavure, plus aucune excuse ne tient.
03:12 Ils sont forcément coupables, sans aucune circonstance étignante.
03:15 Comme le constatait, pour le regretter, David Lebarth, le patron du syndicat des commissaires
03:19 hier à votre micro, on a l'impression que les émeutes ont disparu de la mémoire collective.
03:23 - Merci Karl Meus du Figaro Magazine, l'édito politique chaque matin à 7h50 sur Europe 1.
03:29 - A demain Karl !

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