Lundi 10 juillet 2023, SMART JOB reçoit Bastien Caillaut (CMO, Talentia)
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00:00 [Musique]
00:12 Fenêtre sur l'emploi, on parle des ETI, on en parle beaucoup sur ce plateau, c'est souvent des entreprises familiales,
00:17 capital familio, championnes de notre économie mais elles sont sous-cotées et on en parle avec Bastien Cailliau,
00:23 CMO de Talencia, on est ravi de vous accueillir.
00:26 Les ETI finalement c'est celles qui passent un peu sous les écrans radars alors qu'elles font vivre notre économie,
00:30 c'est un peu ça l'esprit de l'étude que vous portez aujourd'hui ?
00:34 Oui, bonjour Arnaud, c'est tout à fait ça.
00:36 Les ETI c'est 30% du PIB, c'est 25% de l'emploi mais il n'y a plus d'un Français sur deux qui ne sait pas ce que c'est.
00:42 Même le sigle, ils ne savent pas.
00:43 Mais voilà, c'est ça, c'est un sigle qui date de 2008, donc c'est plutôt récent et puis c'est vrai que ça représente
00:47 en fait une catégorie statistique d'entreprise, donc ce n'est pas forcément très parlant,
00:51 mais un Français sur deux ne sait pas ce qu'est une ETI, ça c'est un des enseignements forts de notre étude.
00:55 Elles ne savent pas ce que c'est et seuls 6% en ont une opinion négative, 15% des start-up,
01:01 25% des grandes entreprises et 70% en ont une opinion très très haute.
01:06 Elles ont la cote, j'évoquais la relation au capital familial, il y a de ça, ces entreprises patrimoniales, territoriales.
01:13 Le deuxième enseignement de l'étude c'est vraiment de se dire une fois qu'on a expliqué ce qu'étaient les ETI,
01:17 en fait ça fonctionne et dans le cœur des Français ça marche.
01:20 Les ETI elles sont sexy en fait, mais ça ne se sait pas assez, donc c'est ça qui est intéressant.
01:24 Alors on peut essayer d'analyser, de comprendre les raisons derrière.
01:28 Oui il y a ce côté capital familial dans beaucoup de cas, mais ce n'est pas toujours le cas non plus.
01:32 Il y a ce côté territoire aussi, les ETI sont sur toute la France et ça différencie de pas mal d'acteurs.
01:38 Et industriel aussi, arrivons au sujet.
01:41 Et pérenne, en moyenne c'est 45 ans une ETI, donc c'est des acteurs qui sont vraiment ancrés dans le quotidien des Français.
01:48 En grande majorité des Français font confiance aux ETI, seulement 23 aux startups qui ont une image un peu baby food, jeunes,
01:55 on ne sait pas trop ce qu'elles font, c'est de la tech, c'est loin de nous.
01:59 Et puis 31% donc inférieurs aux ETI pour les grands groupes, qui bénéficient d'une image assez mitigée.
02:06 Comment vous l'expliquez ça ?
02:08 Ça c'est quand même, c'est vrai que c'est assez intéressant.
02:11 C'est un petit peu ce qu'on vient de dire, les ETI c'est la force régionale, c'est la force tranquille en France.
02:19 Il y a eu probablement un côté les grands groupes, les Français n'aiment pas trop,
02:25 et puis le côté "smallest, beautiful" les ETI qui fonctionne un petit peu.
02:29 Mais encore une fois, tout ça il faut l'expliquer, parce que spontanément les Français ne le savent pas, ils ne nous communiquent pas.
02:34 Juste avant de nous quitter, il nous reste un petit peu de temps,
02:37 vous avez décidé vous, Talencia, de faire focus et d'avoir cette étude très détaillée sur les ETI.
02:42 Quel était votre objectif vous chez Talencia ?
02:44 Nous ça fait 20 ans qu'on accompagne les ETI dans leur transformation digitale.
02:47 On est une boîte tech, on fait du logiciel pour les fonctions RH et finances.
02:50 Donc c'est notre quotidien les ETI.
02:52 Par contre on voulait un petit peu confronter ça à d'autres échanges qu'on pouvait avoir hors boulot,
02:57 dans nos cercles personnels, où on se rendait bien compte qu'en fait le poids des ETI n'était pas représenté.
03:01 Mais vous en tant qu'observateur, et bien sûr expert de ce sujet chez Talencia,
03:05 est-ce que vous dites après tout quand un acronyme ne marche pas, il faut le changer ?
03:09 Est-ce que vous faites partie de ceux qui disent qu'il faudrait réinventer la marque ETI,
03:12 c'est-à-dire lui redonner un petit peu la dépoussiérer ?
03:14 On n'a pas de conseils à donner. Par contre quand on voit le succès de la Startup Nation,
03:18 que ce soit en termes de croissance, de branding, de l'imprimer,
03:22 on se dit qu'il y a quand même peut-être les pouvoirs publics, les patrons, les organismes,
03:26 il y a peut-être un petit boulot à mettre en place, même s'il se passe déjà des choses.
03:29 On peut quand même se dire que la marque ETI aujourd'hui, elle imprime pas suffisamment en France.
03:32 Elle a quand même été pas mal récupérée négativement, la Startup Nation.
03:36 Oui, mais ça reste un succès.
03:38 En recrutement, en financement, c'est un succès.
03:40 La French Tech, toutes ces marques.
03:42 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire avant de nous quitter, vous aussi qui apportez un accompagnement RH Tech,
03:48 elles doivent aussi mieux se structurer, mieux s'organiser en termes de branding,
03:52 en termes de marques, en termes même de visibilité ?
03:54 Les ETI, c'est 5 500 ETI en France à peu près, donc c'est beaucoup de monde.
03:58 Je pense que le sujet n'est pas individuel, il n'est pas au niveau de l'entreprise,
04:01 il est un petit peu au-dessus.
04:02 Dans la fédération ?
04:03 Voilà, c'est là où il faut que les choses se structurent.
04:05 Il y a le métier qui fait un travail formidable pour faciliter la fiscalité, l'administratif,
04:10 tout ça c'est un boulot monstrueux de fonds qui est fait.
04:12 Par contre aujourd'hui, branding, la marque ETI, on a le Mittelstand en Allemagne qui existe,
04:16 qui véhicule des valeurs évidentes.
04:18 Trop d'influence, pas assez de communication ?
04:20 Je pense que c'est un chantier qu'il faut ouvrir et on doit être plusieurs à se mobiliser.
04:24 Vous avez mis les pieds dans le plat, je suis content de l'avoir entendu.
04:26 Merci Bastien Caio, CMO Talencia avec Pierre Paulette,
04:30 le CEO de Talencia qu'on salue.
04:33 Merci d'être venu nous rendre visite avec une étude qu'on découvre sur le site de Talencia.
04:37 Merci Arnaud.
04:38 L'émission est terminée ?
04:39 Oui, elle est terminée, c'était un vrai plaisir de partager ce moment avec vous, évidemment.
04:43 Je vous retrouve pour un prochain numéro, merci à toute l'équipe technique,
04:45 je remercie Raphaël à la réalisation, je remercie Thibault Ausson aujourd'hui,
04:49 je remercie l'équipe de programmation Nicolas Juchat et Alexis qui m'accompagnaient dans mon oreille.
04:55 Je vous dis à très très bientôt, bye bye.
04:57 [Musique]