Ca se dispute (Émission du 07/07/2023)

  • l’année dernière
Un débat entre deux éditorialistes qui analysent l'actualité politique de la semaine dans #CaSeDispute

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00:00 Bonsoir à tous, il est presque 19h, très heureux de vous retrouver pour votre rendez-vous du vendredi soir.
00:06 Ça se dispute, vous les attendez, ils sont là pour débattre, décrypter, analyser l'actualité.
00:10 Julien Drey, bonsoir Julien.
00:12 Et avec vous ce soir, bien évidemment, Gilles-William Gollnadel.
00:15 Bonsoir Gilles-William.
00:16 La parole est à vous dans un instant, mais avant, le rappel des titres.
00:20 Et c'est avec Somaya Labidi.
00:21 Bonsoir chère Somaya.
00:22 Les suites de l'affaire Nahel, une enquête a été ouverte après des menaces de mort visant le policier mis en examen et son avocat.
00:33 Maître Laurent-Franck Lénard avait annoncé le dépôt d'une plaintière sur le plateau de Laurence Ferrari.
00:38 C'est désormais chose faite.
00:40 Tariq Ramadan face à la justice française, l'islamologue est renvoyé en procès à Paris pour des viols sur 4 femmes.
00:47 L'homme sera jugé pour des viols présumés commis entre 2009 et 2016.
00:52 Une décision de non-lieu partiel a par ailleurs été rendue concernant deux plaignantes.
00:58 Et puis 200 000 billets à prix cassé sur les intercités.
01:01 La SNCF va proposer ces billets au tarif de 19 euros.
01:05 Ils seront mis en vente jusqu'au 15 juillet pour des trajets jusqu'au 31 août.
01:09 Et seront utilisables sur les lignes comme Paris-Toulouse, Bordeaux-Marseille, Nantes-Lyon ou encore Paris-Brancion en train de nuit.
01:17 Merci Soumaya. On vous retrouve à 19h30 pour un nouveau point sur l'actualité.
01:23 Alors je vous propose messieurs de revenir sur l'une des actualités fortes de la journée.
01:27 Le maire de Béziers, Robert Ménard, a refusé de marier ce matin un Algérien sous OQTF, c'est-à-dire sous obligation de quitter le territoire.
01:34 Alors du bon sens pour beaucoup.
01:36 Et pourtant, le rappel, la loi l'y oblige puisque cette union est protégée par l'article 12 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et du citoyen.
01:45 Celle-ci stipule qu'il est impossible d'interdire à une personne de se marier sous prétexte de sa religion, de sa couleur de peau, de sa situation,
01:52 aux yeux de l'administration du pays dans lequel elle vit.
01:55 Et pour autant, hors de question de célébrer cette union pour Robert Ménard. Écoutez-le.
02:00 « Je dis votre mari est aujourd'hui en situation illégale. Il fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire depuis près d'un an.
02:08 Il a eu un certain nombre de problèmes avec la justice française. Non, je ne vais pas le marier.
02:14 À un moment donné, c'est un cirque. Enfin, on ne va pas demander au maire de faire le sale boulot, si j'ose dire.
02:20 Ce garçon, normalement, il aurait dû être appréhendé, conduit à la frontière et expulsé en Algérie. »
02:27 – J'aimerais la raison, Robert Ménard, de refuser de célébrer cette union.
02:33 – Je ne comprends pas bien la situation. Normalement, le maire, il est en obligation de marier.
02:38 – Oui, légalement, oui.
02:39 – Légalement, bon, donc. Mais qu'est-ce que ça va changer à cette situation ?
02:42 Si on m'explique que le fait qu'il soit marié fait qu'il ne va pas pouvoir être expulsé du territoire français,
02:48 là, je comprends. Il y a des maires qui, à plusieurs reprises, ont été amenés à faire des signalements au préfet
02:53 en disant que le mariage n'est pas légal parce que, en fait, c'est un mariage…
02:58 Je ne sais pas l'expression.
03:00 – On appelle un mariage blanc.
03:01 – Non, mais voilà. Mais là, bon…
03:03 – Il est sous occupé. C'est ce qui choque Robert Ménard, notamment.
03:06 Gilles-Louis Amgolnadel, votre avis ?
03:08 – J'ai eu Robert Ménard ce matin, puisque j'ai l'honneur d'être son avocat.
03:12 – Ah, vous avez de la chance. Vous êtes un pistonnet.
03:14 – Oui, je vous avoue.
03:16 – Vous êtes un pistonnet. Malheureux.
03:18 – Donc, pardon ?
03:19 – Malheureux d'être un pistonnet.
03:21 – Ah oui, non, mais ce n'est pas ça le problème.
03:22 C'est que, donc, on a pu échanger sur le problème et je me suis permis de lui dire
03:28 que c'est dans cette situation folle qui caractérise la folie du temps,
03:34 c'est juridisme contre juridisme.
03:36 – Oui, c'est ça.
03:38 – Le procureur de la République se lui explique qu'il faut qu'il le fasse.
03:41 Mais c'est juridisme contre juridisme.
03:43 Et comme par hasard, par un hasard cosmique, on choisit le juridisme contre la France.
03:51 Au profit du juridisme pour l'autre, si j'ose dire, avec un A majuscule.
03:58 C'est là où on voit le caractère complètement suicidaire de l'époque.
04:04 Il y a une sorte d'atteinte à l'ordre public.
04:07 Il ne devrait pas être là.
04:10 Donc, le fait qu'il soit là est déjà une inégalité.
04:18 Si l'État n'est pas capable de respecter ça,
04:21 si le procureur de la République n'est pas capable de respecter ça,
04:28 qui est antérieur au mariage,
04:31 au nom de quelle légitimité morale ou juridique
04:36 il va pouvoir requérir contre Robert Menard ?
04:39 Donc, tout commande la morale, le droit, la politique,
04:45 au sens noble du terme, de soutenir Robert Menard.
04:49 Il y a une question de bon sens aussi, Julien Dray.
04:51 Le droit à l'amour.
04:53 Donc le droit à l'amour, ça n'existe plus.
04:56 On n'a plus le droit de s'aimer.
04:57 Vous savez, on peut s'aimer hors mariage.
04:59 Oui.
04:59 Ça, c'est vu.
05:00 Ah, je ne sais pas.
05:01 Ah, ça c'est vu.
05:02 Enfin, je l'ai lu, moi.
05:03 Ah bon, parce que moi, je suis très orthodoxe sur la question.
05:06 Mais néanmoins, Robert Menard, allez-y.
05:09 La vérité, c'est que ça, bon, je ne veux pas, c'est ubuesque.
05:12 C'est-à-dire, normalement, il doit être expulsé.
05:14 Donc, il est expulsé.
05:15 S'il n'est pas expulsé, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
05:17 Oui, ça reçoit qu'on ne peut rien vous cacher.
05:19 Il y a quelque chose qui ne va pas.
05:21 100% des OQTF devaient être appliqués.
05:24 C'est exactement ce que disait Emmanuel Macron.
05:26 Je ne sais pas.
05:27 Je ne connais pas le dossier.
05:28 Moi, je n'ai pas eu la chance d'avoir...
05:28 Non, mais il m'a dit, Robert m'a dit ce matin,
05:30 il y a déjà la CIMAD qui manifeste, etc.
05:33 Non, mais c'est extraordinaire.
05:37 Et le bon peuple, on ne lui demande pas son avis.
05:39 On ne demande rien.
05:40 On continue comme ça, comme si de rien n'était,
05:43 comme s'il ne s'est rien passé en France,
05:45 comme s'il ne s'était rien passé en France.
05:48 Je veux dire, l'heure est tellement grave.
05:49 Mais là, ça n'a rien à voir avec les émeutes.
05:51 Mais c'est un tout.
05:52 On en parlera tout à l'heure, Julien Dreyfus.
05:54 Si vous ne voyez pas...
05:55 Pifou, tata, tonton, tata, c'est ça la dialétique.
05:58 Si vous ne voyez pas le rapport qu'il y a
06:01 entre la violation flagrante du droit,
06:05 du droit de respecter les frontières...
06:08 Je veux dire, on peut faire une bouillabaisse,
06:11 comme on dit, on met tout,
06:12 on croit que j'ai du respect pour la bouillabaisse.
06:15 Mais là, ce n'est pas un casseur.
06:17 Là, c'est un monsieur qui est en situation illégale
06:21 sur le territoire français.
06:22 Visiblement, d'après ce que dit Robert Larnes,
06:24 moi, je n'ai pas le dossier, je n'y connais rien.
06:25 Il a visiblement été...
06:27 Il a eu maille à partir avec la justice,
06:28 donc il a eu des condamnations.
06:31 Donc, il a été condamné à quitter le territoire français.
06:33 Là, ce n'est pas un émeutier.
06:35 Ce n'est pas un émeutier.
06:35 Mais Robert Ménard ajoute qu'il a été voir,
06:39 donc, le chef de l'État avec d'autres maires à l'élysée.
06:42 Encore que je ne sache pas,
06:43 parce que je me permets de vous indiquer comme ça,
06:46 en passant pour l'ambiance,
06:48 c'est qu'il est bien connu par, comme on dit,
06:51 parler, parler, comme si ça ne suffisait pas de notre malheur.
06:54 Il est bien connu par l'autorité policière
06:57 et selon le journal, j'ai oublié le nom,
07:03 du local, il a été impliqué, même condamné,
07:07 dans des affaires de recel et d'agression.
07:10 Donc, comment vous dire ?
07:12 Rien ne commande en moi le désir de le voir convoler en Justinos.
07:18 Et si je peux me permettre, j'ajouterais, Julien Dray.
07:20 Je suis lié à le fait qu'il convole en Justinos,
07:22 c'est sa responsabilité personnelle
07:24 et la responsabilité de la dame qui accepte de convoler en Justinos.
07:26 Robert Ménard ajoute qu'il est allé voir le chef de l'État
07:31 avec d'autres maires cette semaine.
07:31 L'indépendant, voilà, le journal L'Indépendant.
07:34 L'Indépendant, merci.
07:34 Et qu'Emmanuel Macron a affiché le cas,
07:36 plus de fermeté, plus de fermeté.
07:37 C'est ce qu'il a demandé au maire et Robert Ménard dit,
07:40 eh bien moi, j'agis au nom de la fermeté.
07:42 Est-ce que vous pouvez comprendre, finalement, sa posture ?
07:46 Non mais la fermeté, moi je veux bien qu'on mette le mot fermeté à toutes les sauces.
07:49 La fermeté pour moi, c'est par rapport à ce qui s'est passé,
07:51 c'est-à-dire, premièrement par rapport aux émeutes qui ont eu lieu,
07:56 par rapport à la casse qui a eu lieu, par rapport au pillage qui a eu lieu,
08:02 par rapport, bon voilà, après on peut,
08:04 alors si on veut discuter de l'ensemble du dispositif des flux migratoires,
08:10 oui on peut en discuter, mais je veux dire, bon voilà.
08:13 Donc c'est pas un tout ?
08:15 Non mais après on peut dire que tout est tout.
08:17 Oui, on peut dire, oui.
08:18 Tout est dans tout et vice-versa et réciproquement,
08:22 et vive la dialectique, comme on disait quand j'étais jeune.
08:24 Enfin, je sais pas, j'ai pas l'impression de solliciter les faits
08:29 pour dire que dans la situation actuelle,
08:32 où effectivement je n'hésite pas à dire une évidence,
08:36 une banalité qui est niée, moi je veux bien,
08:41 le lien entre l'immigration et le drame qui nous arrive,
08:45 si à l'heure du drame, un procureur de la République
08:50 est capable encore d'expliquer à un maire que le droit impose
08:55 de marier une Française avec quelqu'un
09:01 qui non seulement ne doit pas se trouver sur le territoire français,
09:05 mais aurait dû déjà être expulsé par l'État français,
09:10 c'est que effectivement, ça montre la folie du temps.
09:13 Est-ce que l'exécutif doit trancher dans cette affaire ?
09:16 Est-ce que vous attendez une parole de l'exécutif pour soutenir ou non ?
09:19 Ou alors pour soutenir la loi, Robert Ménard ?
09:22 Je pense que ça va être compliqué,
09:24 parce que c'est, je sais que Guillaume l'a montré lui-même,
09:26 on va être dans une bataille juridique complexe.
09:28 L'obligation de marier, elle existe quand même.
09:30 C'est juridisme ou contre-juridisme ?
09:31 Donc l'État, il...
09:33 Peut-être dans la prochaine immigration ?
09:35 La vérité c'est que l'État aurait dû faire son travail,
09:38 c'est-à-dire il aurait dû le reconduire à la frontière.
09:41 Alors je crois savoir que dans la loi projetée par M. Darmanin,
09:47 sera inscrite, paraît-il, et pour autant qu'elle soit votée,
09:51 ça fait beaucoup de si, mais est inscrite ou sera inscrite en toutes lettres,
09:56 le fait que cette possibilité-là est expressément impossible.
10:01 Et le projet de loi immigration,
10:02 on aura l'occasion de le commenter bien évidemment sur CNews.
10:05 Et dans ce cas de figure, ça réglerait évidemment du coup,
10:09 la problématique de M. Ménard-Robert.
10:12 Non, c'est-à-dire que le risque,
10:13 mais en même temps de mes souvenirs juridiques,
10:16 c'est même pas un risque, parce qu'avant, dans le temps,
10:18 oui, il y avait le danger que s'il était marié à une Française,
10:21 il devenait inexpulsable parce que marié à une citoyenneté française.
10:24 Mais comme le mariage...
10:25 Mais maintenant, il faut attendre, je crois, trois ans
10:27 avant que le mariage soit effectif.
10:29 Et donc là, le fait de se marier n'est pas protecteur d'une expulsion.
10:33 Il peut être expulsé après son mariage.
10:35 Effectivement, et c'est d'ailleurs la réponse que lui a donnée
10:37 le procureur de la République de Béziers, me semble-t-il, à Robert Ménard
10:41 en lui disant "la situation pourra être étudiée après le mariage".
10:45 On a le droit.
10:46 Ça risque d'être désagréable.
10:47 On peut avoir une situation où il est en train d'être marié
10:49 et quand il sort du mariage, il y a des policiers qui viennent,
10:52 qui l'arrêtent et qui l'expulsent.
10:55 Ça serait cruel, une fois qu'il est marié.
10:58 Non mais enfin, écoutez, sans vouloir mettre en doute
11:00 la parole du procureur de la République,
11:02 comme ça n'a pas été fait avant, on se demande pourquoi ça serait fait après.
11:06 C'était ça, c'était plutôt des mères qui ont été forcées à réaliser ces mariages.
11:10 D'ailleurs, on a entendu des témoignages.
11:12 On va revenir sur le diagnostic des émeutes ces derniers jours.
11:16 Dans un instant, après la mort de Nael, je vous le rappelle,
11:19 tuée par un policier, une enquête est donc en cours pour déterminer les circonstances.
11:24 Le policier mis en examen pour homicide volontaire, lui, est toujours incarcéré
11:28 et menacé, son avocat a porté plainte aujourd'hui pour menace de mort.
11:32 Alors que dans le même temps, l'identité du policier a été dévoilée
11:35 par un magazine inconnu jusque là, qui s'appelle Oisebdo, me semble-t-il.
11:39 Non, pour les gens de la région, Oisebdo, c'est connu.
11:46 Le normand, enfin, quasi-picard qui vous parle, Oisebdo, c'est connu du coin.
11:52 En tout cas, on va écouter l'avocat du policier.
11:55 Il s'exprimait hier chez Laurence Ferrari.
11:58 Est-ce que vous-même, vous êtes menacé puisque vous êtes maintenant le défenseur de ce policier ?
12:01 Est-ce que vous avez reçu des menaces ?
12:02 Oui, évidemment. Alors, pléthore d'injures et quelques menaces.
12:06 J'ai l'habitude d'être menacé, je le suis tout le temps.
12:10 L'ultra-gauche ne m'aime pas tellement, mais voilà, moi aussi, je fais face.
12:16 Gilles-William Golnadel, je m'adresse à vous.
12:18 C'est un de vos confrères qui, aujourd'hui, est menacé de mort.
12:21 On le rappelle, il est juste là pour faire son travail.
12:24 Cela montre quand même, ou révèle en tout cas, le degré de haine, de tension encore dans le pays.
12:30 Ah, bon, écoutez, entre l'ultra-gauche et les islamistes,
12:35 certaines personnes, dont des avocats, savent que les menaces existent.
12:43 Je ne vais pas me livrer un concours de menaces, mais si vous voulez, j'en ai autant.
12:47 Moi, je ne suis pas de ceux qui viennent pleurer à la télévision pour dire "je suis menacé".
12:51 Vous trouvez qu'il pleure, Maitre Liénard ?
12:55 Non, mais oui, quelque part, il dit bien...
12:56 Je vais vous interdire un peu.
12:57 Non, il ne pleure pas, mais vous avez...
12:58 On lui demande s'il est menacé, il dit oui, je suis menacé.
13:01 Il répond à une question.
13:02 Ne jouez pas sur les mots, vous avez compris ce que je veux dire.
13:03 Non, non, mais non, mais bon...
13:04 Ne jouez pas sur les mots, vous avez compris ce que je veux dire.
13:06 Je veux dire, moi, j'ai pris le parti de taire ce genre de choses, de passer outre.
13:10 Mais faut-il les taire, justement, Général ?
13:11 Après, ça, c'est chacun ce qu'il veut.
13:13 Moi, j'ai pris le parti de taire, mais si vous allez, après chaque émission,
13:16 voir mon physique, qu'est-ce qu'il en prend, ça, j'ai l'habitude.
13:20 Mon passé, pareil, et mes passifs, on en invente.
13:24 Vos origines, peut-être un petit peu de temps en temps ?
13:26 De temps en temps, un peu de tout, mais voilà, moi, je...
13:29 Alors après, c'est révélateur d'un État, parce que c'est ça, le fond de l'affaire.
13:32 Mais je ne parle que de ça, moi.
13:34 On est révélateur d'un État de violence générée, pour une part, par les réseaux sociaux,
13:39 il faut être honnête, parce que la plupart de ceux qui sont là,
13:42 ils agissent à visage couvert.
13:45 Sous l'insoumise.
13:46 Ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent, mais c'est à visage couvert.
13:49 C'est facile, néanmoins, il faut les taire, selon vous, Gilles-William Gollnadel,
13:53 quand on est l'avocat de ce policier, dans cette circonstance.
13:56 Je n'y faisais allusion, non pas pour plaindre ou me plaindre,
14:01 j'y faisais allusion pour montrer l'intéllérence de ces milieux.
14:07 Une intéllérence, une haine, un racisme, dont on ne parle pas, à mon avis, suffisamment.
14:14 – Mais c'est de tous les côtés, hein ?
14:16 – Oui, enfin...
14:17 – Je m'excuse de vous dire, mais en ce moment, je veux bien qu'on fasse des concours,
14:22 alors vous allez dire c'est du côté de l'ultra-gauche,
14:25 moi je veux dire que je ne suis pas ménagé par l'ultra-droite.
14:29 – Oui, enfin, on peut changer les rôles, si vous voulez, vous allez voir.
14:32 Je ne suis pas certain, d'ailleurs, qu'à la fin, vous n'allez pas regretter...
14:35 – Non mais je vais vous rappeler quelque chose, une nouvelle fois, au risque de vous lasser.
14:40 Depuis 1945, le sang, notamment le sang des juifs, qui a été versé en France,
14:47 n'a pas été versé par l'extrême-droite, M. Drey, il a été versé par les islamistes.
14:52 Et avec la bienveillance de l'extrême-gauche, tout le reste, et c'est important le sang,
14:56 c'est important le sang. – Non mais ça vous arrange de dire depuis 1945,
14:59 alors moi je vais vous dire, depuis 1930, ce n'était pas le cas,
15:02 donc vous voyez, on va pouvoir faire une concurrence.
15:04 – Ah ben pardon d'être un juif du présent, pardon.
15:06 – Non mais d'accord, mais au regard de ce qui s'est passé entre 1930 et 1945,
15:10 si vous voulez, les chiffres plaident plutôt pour moi dans ces cas-là.
15:14 – Ah bon, vous voyez, c'est comme ça vous ?
15:15 – Au regard du nombre de morts. – Ah vous voyez, c'est comme ça.
15:16 – Mais si vous voulez, oui, c'est comme ça, mais je ne vais pas rentrer dans ce jeu-là,
15:20 parce que je pense à, bon vous avez, je dirais, vous en avez fait une croisade.
15:27 – Non c'est un combat, pourquoi une croisade ?
15:29 – Parce qu'un combat c'est une croisade. – Non, j'aime mieux le terme croisade.
15:34 Ça va mieux avec ce que vous faites.
15:36 Sur le plan historique et religieux, je ne suis pas sûr que ce soit le mot adéquat,
15:39 mais je peux me tromper. – Bon voilà, moi je pense…
15:41 – Allez, on va revenir sur le diagnostic des émeutes de ces derniers jours,
15:45 peut-être un mot, je le disais tout à l'heure, l'identité donc de ce policier a été divulguée,
15:49 le ministre de l'Intérieur a réagi d'ailleurs,
15:51 la publication de Oisebdo, la publication Oisebdo par nom,
15:55 publie des informations personnelles mettant en danger la vie de famille du policier en détention,
15:58 malgré nos demandes de retrait de ce contenu responsable, celle-ci persiste,
16:02 je saisis le procureur de la République.
16:04 Alors peut-être un mot, c'est vrai que ça ne sert aucunement à l'information,
16:07 d'avoir l'identité de ce policier, le but il est tout autre, il est où selon vous ?
16:12 – Non mais la culpabilité, si vous me permettez, c'est ça qui est terrible,
16:15 c'est que c'est ceux qui ont pris la décision de publier quand même.
16:18 – Oui, bien sûr mais…
16:20 – C'est quand même le journal qui…
16:22 – On parle d'eux ? – Oui, on parle d'eux,
16:24 ça ne sert aucunement à l'information finalement d'avoir…
16:26 – Ce n'est pas de l'information, ils savent très bien qu'en publiant le nom,
16:28 ils créent les conditions au regard de la situation telle qu'elle est dans le pays,
16:34 de ce qui va se passer donc…
16:36 – Donc le but est tout autre que de faire de l'information.
16:38 – Le nom… – Ça n'a pas de l'information ça.
16:40 – Voilà, donc quel but ?
16:42 – Et ce n'est pas un journal de gauche Oisebdo ?
16:44 – Non, je ne crois pas. – Allez savoir, allez savoir.
16:48 – Oui, c'est marrant, tout d'un coup vous êtes amnésique.
16:50 – Il y a un quart d'heure…
16:52 – Il y a deux minutes vous nous expliquiez que vous connaissiez bien,
16:54 que vous connaissiez bien, là tout d'un coup vous êtes amnésique.
16:57 – Mais je connais bien aussi la Voix du Nord,
16:59 ce n'est pas pour ça que c'est un journal de droite, qu'est-ce que je vous dis ?
17:01 – Mais Oisebdo…
17:02 – Non mais attendez, il y a cinq minutes il ne connaissait pas Oisebdo,
17:04 maintenant il explique que c'est un journal de temps.
17:06 – Non, de mémoire comme vous, la mémoire me revient,
17:08 je n'ai pas l'impression que c'est un journal de temps.
17:10 – Non mais je veux dire simplement, en plus il signe la rédaction,
17:13 ce n'est même pas un article signé par M. Jean Dumoulin,
17:18 on signe la rédaction et on monte la tête du policier,
17:23 on donne son nom et pour le même prix on explique le village où il vit,
17:30 il manque que le numéro de la rue, je ne sais pas si c'est…
17:36 franchement, je ne sais pas si c'est idéologique ou de la bêtise
17:40 ou de la méchanceté, mais c'est… pour autant que ça soit incompatible.
17:44 – Allez, on en revient à ces émeutes qui ont donc secoué le pays ces derniers jours
17:48 et de nombreux dégâts, énormes d'ailleurs, 23 878 feux sur la voie publique,
17:56 12 031 véhicules incendiés, 2 508 bâtiments dégradés enregistrés par le gouvernement,
18:02 ce sont les chiffres du gouvernement, 3 505 interpellations avec un âge moyen 17 ans,
18:07 le plus jeune avait 11 ans, alors cette interrogation,
18:10 les parents des mineurs doivent-ils payer la responsabilité de leurs enfants ?
18:13 On a posé la question à quelques Français, je vous la pose ensuite.
18:17 – Il faut les toucher au portefeuille, il y a peut-être que ça qui va les faire réagir,
18:21 ou alors leur supprimer les allocs, ni plus ni moins,
18:25 mais c'est une histoire d'argent je pense.
18:27 – Je trouve que c'est difficile quand même, c'est déjà des familles
18:29 qui ont plein de soucis, plein de problèmes de gestion,
18:33 c'est quand même difficile de faire payer les familles,
18:35 j'ai peur que ça aille beaucoup plus loin après.
18:37 – Clairement c'est aux parents de payer, parce que ça simplement c'est la loi,
18:40 ils ont la responsabilité civile, leur responsabilité civile couvre celle de leurs enfants,
18:45 donc si des enfants sont mineurs et qu'ils créent des dégâts, c'est à eux de payer.
18:48 – Julien Deray, c'est aux parents de mineurs de payer les dégâts
18:52 qui ont été commis lors de ces émeutes selon vous ?
18:54 – Et les chèques scolaires, c'est à qui de payer ?
18:57 – La relégation, c'est-à-dire qu'on a enfermé les gens dans les…
19:01 je veux dire moi, je suis… on peut comme ça, d'abord les pauvres parents,
19:06 on va leur faire payer la plupart du temps, c'est pas des gens qui roulent sur l'or,
19:08 ils n'ont pas des Ferrari, et ça risque de pénaliser d'autres enfants
19:12 qui eux pour l'instant sont plutôt en bonne situation.
19:16 Moi je n'ai pas, vous voyez depuis longtemps je le dis,
19:19 je n'ai pas une philosophie qui est de faire du prêt-à-porter sur ces choses-là,
19:23 je pense qu'il faut faire du cas par cas.
19:25 – Quand les enquêtes sociales montrent qu'il y a une défaillance familiale véritable
19:31 au sens où il y a une forme de complicité,
19:33 où des parents peuvent être amenés à saisir la justice etc.
19:36 mais on ne peut pas généraliser comme ça.
19:39 – Gilles-Louis-James Gollnadel.
19:40 – Il a très bien dit le troisième monsieur.
19:43 C'est le droit, il y a une responsabilité civile des parents pour les enfants mineurs,
19:50 on ne va pas faire genre…
19:51 alors là, excusez-moi, mais là j'ai un problème,
19:56 si Julien Drayne considère que non-obstant l'application du juste droit,
20:02 on ne va pas l'appliquer.
20:05 En plus, on peut imaginer, c'est quand même pas une vue de l'esprit,
20:10 que si effectivement c'était appliqué,
20:13 et bien peut-être que les parents seraient davantage encore motivés
20:17 pour retenir leurs enfants, et même que les enfants,
20:20 dans cette optique, ne voudraient pas navrer leurs parents.
20:24 – Moi je vais vous proposer une chose, je vais lancer un appel.
20:27 Que lundi, toutes les mères célibataires qui ont 3, 4 enfants à charge,
20:33 parce que malheureusement souvent c'est comme ça que ça se passe,
20:36 le mari est parti, comme dans le cas du jeune Naël,
20:39 il découvre 17 ans après qu'il a un enfant.
20:42 Eh bien elle décide que pour s'occuper des enfants,
20:44 elles ne vont pas travailler.
20:46 Parce qu'il faut qu'elles soient 24h/24, aux côtés de leurs enfants.
20:50 Et donc elles ne prennent pas le RER à 7h du matin,
20:53 ou à 6h du matin, elles ne rentrent pas à 11h du soir,
20:56 elles ne font plus rien.
20:57 Elles disent "moi vous m'avez demandé de m'occuper des enfants,
20:59 voilà je suis toute seule".
21:01 Et vous n'êtes même pas capable, parce que, excusez-moi,
21:03 puisqu'on parle de la justice, vous n'êtes même pas capable
21:05 d'aller chercher la pension alimentaire que devrait me payer le mari,
21:08 et qui ne me paye pas.
21:11 - Les difficultés des familles monoparentales qui existent,
21:14 comme le souligne Julien Drey, pour autant,
21:16 est-ce qu'il y a un lien ?
21:18 On peut être une mère seule et éduquer ses enfants parfaitement ?
21:22 - Il y a plusieurs circonstances que je ne veux pas nier.
21:26 Le fait effectivement qu'il puisse y avoir des familles éclatées,
21:31 c'est d'ailleurs pas le monopole des banlieues,
21:33 la famille monoparentale, mais cela étant mon discours
21:38 sur la responsabilité civile, le père qui n'est pas là,
21:41 moi dans une affaire qui n'a rien à voir,
21:44 le père qui n'avait pas la garde, le fils a été condamné au pénal,
21:50 eh bien on a été chercher la responsabilité du père,
21:55 il n'avait pas la garde, il a fallu qu'il paye.
21:58 J'aimerais savoir, parce que sous prétexte, on habite en banlieue,
22:02 on ne serait pas comptable des règles de la responsabilité civile.
22:06 Pardon, mais je ne comprends pas notre conversation.
22:09 - Le problème c'est que le gouvernement, qui ne fait pas son travail,
22:15 et qui ne l'a pas fait depuis des années, et vous le savez comme moi,
22:19 sur un certain nombre de choses, y compris sur le plan judiciaire,
22:23 maintenant a trouvé un bouc émissaire, il y en a deux.
22:26 Il y en a un qui se prête facilement, parce que par les déclarations
22:29 qu'il fait, il donne tout pour se faire battre, c'est la France insoumise,
22:32 et maintenant c'est les parents.
22:34 Les mères, quand ils sont sur le terrain, la plupart du temps,
22:37 de temps en temps il y a une famille qu'on sait, qu'on connaît,
22:40 on sait que là il y a un problème, on la connaît celle-là,
22:42 il y a les assistantes sociales, etc.
22:44 Là on a les moyens, mais souvent ils vous disent
22:46 "c'est beaucoup plus compliqué que ce que vous me dites".
22:48 Pourquoi ? Je vais vous donner un exemple.
22:50 Si on avait eu des... mais vous ne voulez pas écouter,
22:52 parce que ça ne sert à rien ce que je dis, depuis 20 ans.
22:55 S'il y avait eu des éducateurs spécialisés,
22:57 s'il y avait une protection judiciaire de la jeunesse,
23:00 si quand un enfant commençait à faire une bêtise,
23:02 la première bêtise, pas qu'on attende qu'il en ait 18
23:05 au cas de judiciaire pour tout d'un coup découvrir
23:07 que c'est peut-être un délinquant.
23:09 Si on l'avait mis dans un internat éducatif fermé,
23:12 dans un centre éducatif fermé,
23:14 si on avait dit à la famille "voilà la sanction".
23:17 Le diagnostic de Julien Drey, justement,
23:21 on marque une très courte pause,
23:23 et on va poursuivre sur le diagnostic que vous posez,
23:26 l'un et l'autre, on a entendu Julien Drey, sur ces émeutes.
23:29 On en parle dans un instant,
23:31 puisque de son côté, le gouvernement,
23:34 lui, pour le moment, ne veut tirer aucune conclusion.
23:36 Donc votre avis dans un instant,
23:38 restez avec nous sur ces news,
23:40 c'est passionnant, ça se dispute,
23:41 ça continue dans un instant, à tout de suite.
23:43 De retour sur le plateau de "ça se dispute",
23:49 bienvenue si vous nous rejoignez,
23:50 toujours avec Julien Drey, Gilles William, Golnadel.
23:53 Dans un instant, on va parler du diagnostic
23:55 après les émeutes, Emmanuel Macron lui prépare
23:57 sa réponse politique, mais avant,
23:59 le Flash Info, et c'est avec vous,
24:01 Somaïa Lamidi.
24:02 Cette toute dernière information,
24:07 pour commencer, explosion Rouge Saint-Jacques,
24:09 une deuxième victime succombe à ses blessures.
24:12 Pour rappel, il y a plus de deux semaines,
24:14 une violente explosion a provoqué l'incendie
24:16 d'un bâtiment historique en plein cœur de Paris.
24:19 Blocage des sites pornographiques en France,
24:22 la justice reporte sa décision,
24:24 ce devait être le jour J pour les sites X,
24:27 mais le tribunal judiciaire de Paris
24:29 préfère attendre les conclusions du Conseil d'État
24:31 sur un recours contre le décret
24:33 qui impose une vérification de l'âge des visiteurs.
24:36 Au total, 5 sites pornographiques
24:38 sont dans le viseur de la justice,
24:40 dont les leaders du secteur Pornhub,
24:42 X-Vidéo ou encore X-Hamster.
24:45 Et puis ce chiffre pour terminer,
24:47 plus de 230 noyades accidentelles,
24:49 dont plus de 80 mortelles,
24:51 sont survenues en France
24:52 les quatre premières semaines de l'été.
24:54 Une annonce de Santé publique France
24:56 qui insiste sur l'importance de la prévention
24:59 à l'horai des vacances scolaires.
25:01 Chaque année, les noyades accidentelles
25:03 sont responsables d'environ 1000 décès dans le pays.
25:06 Merci Somaïa, on fait un prochain point sur l'actualité à 20h.
25:12 On va parler avec vous messieurs
25:14 d'Emmanuel Macron qui prépare sa réponse politique aux émeutes.
25:17 Retour sur le terrain,
25:19 Apo pour le chef de l'État, c'était hier.
25:21 Alizieux pour Elisabeth Borne.
25:23 L'exécutif s'est donc penché au chevet des habitants
25:26 et des élus locaux à l'écoute pour,
25:28 je cite, un « diagnostic de la crise »,
25:30 sans solution arrêtée pour le moment,
25:32 en tout cas sans solution pour en sortir.
25:34 Alors, qui avait prévu ce qui allait se passer
25:36 sous cette forme dans des villes
25:38 qui parfois n'avaient jamais connu
25:40 le phénomène de violences urbaines ?
25:42 C'est d'ailleurs interrogé Emmanuel Macron.
25:44 C'est vrai qu'une posture qui peut étonner.
25:46 Les alertes ont été nombreuses depuis 40 voire 50 ans.
25:50 En tout cas, pour le moment,
25:52 le gouvernement se refuse à toute conclusion
25:54 pour expliquer les causes des émeutes.
25:56 On va écouter Elisabeth Borne, suivie de Gérald Darmanin.
25:59 On a besoin de comprendre,
26:01 de prendre le temps du diagnostic.
26:03 Il ne faut pas se précipiter avec des clichés
26:06 pour donner des explications, des fausses explications.
26:09 Seuls 10% des personnes que nous avons interpellées
26:11 sont de nationalité non française.
26:13 Et d'ailleurs, il y a eu 40 placements
26:15 en centres de rétention administratifs,
26:17 ce qui est peu, avouons-le,
26:19 sur 3500 personnes interpellées.
26:21 Je voudrais aussi souligner que,
26:23 comme je l'ai dit tout à l'heure,
26:25 à ma connaissance, 60% des personnes
26:27 que nous avons interpellées
26:29 n'ont pas de casier judiciaire
26:31 et ne sont pas connues des services de police.
26:33 Oui, il y a des gens qui, apparemment,
26:35 pourraient être issus d'immigration.
26:37 Mais il y a eu beaucoup de Kevin et de Matteo,
26:39 si je peux me permettre.
26:41 Et l'explication n'est pas...
26:43 L'explication seulement identitaire
26:47 me paraît très erronée.
26:49 Je ne veux pas, ici, dire chose.
26:51 Je pense qu'une explication identitaire
26:53 serait à se tromper.
26:55 – Alors, pas de clichés pour le gouvernement.
26:57 C'est ce que dit Elisabeth Borne.
26:59 Et surtout pas de lien entre l'immigration
27:01 et ces émeutes.
27:03 On vient d'entendre Gérald Darmanin.
27:05 – Non, c'est pas ce qu'il dit.
27:07 – La question identitaire, pardonnez-moi.
27:09 C'est la dernière question. Il ne dit pas "il n'y en a pas".
27:11 – Mais pas seulement.
27:13 – Moi, je vous dis une chose, je vais lui demander un rendez-vous
27:15 parce que je trouve que, dans le moment dans lequel
27:17 on est qui vient, le seul qui garde un peu la tête froide,
27:19 c'est lui. Vous voyez, je suis sans détour.
27:21 C'est le seul, de tout ce que j'entends.
27:23 Voilà. Au président de la République,
27:25 je vais juste lui rappeler une chose.
27:27 Dans sa bibliothèque, peut-être qu'il a jeté,
27:29 il a eu raison, il avait un ouvrage qui s'appelait
27:31 "État de violence" que quelqu'un lui avait donné.
27:33 – "Vous comptez-vous, j'imagine".
27:35 – Voilà. Mais il y avait surtout autre chose.
27:37 Il avait un très bon rapport, qu'il a visiblement pas lu.
27:39 Il a eu un rapport Borloo qui lui a annoncé ce qui allait se passer.
27:43 Et il avait des bons ministres.
27:45 Parce que le ministre de la ville qu'il a aujourd'hui est un bon ministre.
27:47 C'est un garçon de terrain.
27:49 Il lui disait les choses. Donc me dire…
27:51 Pourquoi pas me dire à moi, moi je ne compte rien du tout là-dedans.
27:53 Mais dire comme ça, "personne n'avait rien prévu",
27:56 ben désolé mais franchement, même avec le klaxon,
28:01 tout, lui, il n'entend rien.
28:03 – Mais est-ce que justement, Gilles-William Gollnadel,
28:05 il n'y a pas le sentiment que le gouvernement,
28:07 le chef de l'État en tête se voile un peu la face en disant,
28:10 "on n'a rien vu venir", il y a eu beaucoup d'alertes tout de même.
28:13 – Il y a beaucoup de choses qui s'écrivent en ce moment qui me plaisent.
28:17 Le Figaro, par la plume de Vincent Trémolet, parle des "dénis oui-oui".
28:23 Bon, voilà, et vous avez un très bon…
28:25 Je vous renvoie aussi à Bernard Brochand, l'ancien patron de la DGSE,
28:29 qui explique, pardon d'être immodeste,
28:32 ce que je dis peut-être depuis 20 ans ou 30 ans,
28:35 sur les dangers de l'immigration massive, invasive,
28:40 et forcément mal assimilée, on parle même plus de mal assimilée,
28:46 mal intégrée, et c'est normal puisqu'il y en a tellement.
28:50 Et alors l'argument de dire, ben oui, il n'y a que 10% d'étrangers,
28:55 pardon, il est irrecevable, parce qu'on sait très bien que…
28:58 Et ça montre justement la faillite de l'intégration,
29:02 ça montre que les immigrés, les enfants d'immigrés de première,
29:07 deuxième, troisième génération, ils se sentent souvent moins français
29:11 que leurs parents, mais ce n'est pas de leur faute,
29:15 ce n'est pas de leur faute, c'est parce que vous avez eu des gens
29:18 qui leur ont mis dans la tête que les Français étaient des salbos racistes.
29:24 Ce sont eux, ce sont eux.
29:26 Alors ce qui est merveilleux, l'angle identitaire,
29:30 il est interdit quand il s'agit des Français de vieille souche,
29:37 qui se plaignent, eux n'ont pas le droit de parler d'angle identitaire.
29:40 Par contre, du côté de l'extrême-gauche ou de la presse convenue à ça,
29:47 le Monde fait un éditorial en faisant, en traçant le parallèle
29:53 avec l'affaire Floyd et les Black Lives Matter.
29:58 Si l'angle identitaire en expliquant les pauvres,
30:03 ils sont victimes du racisme et de la relégation,
30:06 il est non seulement autorisé, mais il est obligatoire.
30:09 Et je maintiens, je maintiendrai toujours,
30:13 qu'il y a dans le creux de cette obligation de parler
30:18 de la victimisation des uns et l'interdiction des autres,
30:23 il y a un racisme anti-occidental.
30:25 J'en veux la preuve que lorsqu'il s'agit de quelqu'un
30:30 qui est dans le cadre d'un refus d'obtempérer,
30:34 eh bien on en parle, il est victimisé,
30:38 et il y a les émeutes, les pillages invraisemblables.
30:42 Et dans le cas, par exemple, j'aurais passé de l'émission
30:46 de Barbara Blanc. Ça vous dit quelque chose, Barbara Blanc ?
30:49 - Non mais pourquoi ? - Je termine.
30:51 Barbara Blanc, cette personne n'en a parlé,
30:55 assassinée par un OQTF algérien le 7 avril dernier,
31:01 pas un mot. Cette différence de traitement
31:05 entre les uns et les autres, s'il n'y a pas du racisme là-dedans,
31:09 c'est que j'ai un problème de vocabulaire, moi.
31:11 - Non, vous avez un problème, c'est que vous faites
31:13 quelque chose qui est détestable, c'est une concurrence victimaire.
31:15 - Ah oui, justement, il n'y a pas de concurrence victimaire.
31:19 - Non, faites une concurrence victimaire, parce que vous prenez...
31:21 - Ah, oui. - S'il vous plaît, vous avez fait
31:23 une longue démonstration. - Non, mais comme vous dites
31:25 que c'est détestable... - Si vous avez fait une longue
31:27 démonstration, vous pouvez tolérer que j'en fasse plus.
31:29 - Je vais tolérer. - Mais que je la fasse quand même.
31:31 - Allez-y. - Parce que peut-être que j'ai plus le droit
31:33 non plus de parler, parce que finalement, vous avez raison
31:35 contre tout le temps. - Allez-y.
31:37 - Ah bon, d'accord. Vous faites une concurrence, vous avez vu
31:39 ce fait divers là, on n'en a pas parlé, c'est dégueulasse,
31:41 moi je ne suis pas un spécialiste des faits divers, je le reconnais,
31:44 mais pour moi, la mort d'une femme, d'un homme, c'est un crime,
31:47 et quand c'est un crime, ça doit être dénoncé,
31:49 et quel que soit celui qui l'a fait, et je n'ai pas d'a priori en disant
31:53 parce que c'est un immigré, j'ai des circonstances atténuantes,
31:56 ou parce qu'il a la couleur de la peau, etc.
31:59 Moi, je ne rentre pas là-dedans, je déteste.
32:01 Voilà, premier aspect des choses. Deuxième aspect des choses,
32:03 revenons maintenant au débat tel qu'il est.
32:05 Vous dites, et vous voulez à tout prix, parce que c'est pire que la fable,
32:10 vous voulez à tout prix que le pied rentre dans la chaussure,
32:13 vous voulez à tout prix dire, réduire ça, réduire ça.
32:17 Et en plus, c'est un des vôtres, celui que vous aimez le plus,
32:19 d'ailleurs, dans le gouvernement, c'est M. Darmanin,
32:21 mais là, tout d'un coup, vous avez l'air de ne plus l'aimer,
32:23 parce qu'il vous dit, attendez, ne réduisez pas ça à une question
32:27 liée à l'immigration, parce que ce n'est pas si simple que ça.
32:30 Voilà, alors maintenant, je vais vous dire une chose,
32:33 si vous reprenez à votre compte ce terme, ce qui, de mon point de vue,
32:37 est le plus choquant de votre part, je vous le dis honnêtement,
32:39 français de papier, vous voyez ce que je veux dire,
32:43 parce que vous savez qui a employé cette expression-là ?
32:45 – Non. – L'État.
32:47 Français de papier, vous et moi, on était les français de papier.
32:50 – D'accord. – Voilà.
32:52 Donc moi, je ne reprends pas ça, moi, je considère, mais je ferme ça,
32:56 je ne reprends pas cette expression-là.
32:58 D'ailleurs, c'est pour ça qu'il faut qu'on travaille sur le fond,
33:02 moi, je veux bien travailler.
33:03 Vous savez, j'ai demandé à quelques professeurs,
33:06 ils m'ont dit "mais le pire, c'est que quand on discute dans les classes
33:09 avec les casseurs, la plupart disent "mais nous, on est français",
33:12 ils disent "mais on n'est pas émiré, on n'est pas étranger".
33:14 – Non, mais il faut que j'y réponde à ça.
33:16 – Vous répondez, puis on écoutera le député Jean-Philippe Tanguy ensuite,
33:19 mais répondez.
33:20 – Non, parce qu'il y a quand même eu le mot détestable,
33:22 il y a eu le mot concurrence victimaire.
33:25 C'est un contresens aussi fâcheux que flagrant.
33:30 Justement, qu'est-ce que je suis en train de dire ?
33:33 Il y a des gens qui, par leur essence même, d'accord,
33:38 sont constamment, dont les morts sont constamment mis en avant,
33:44 et sécrètent même des violences invraisemblables,
33:48 et d'autres, c'est pas de la...
33:49 Justement, il n'y a aucune concurrence, on n'en parle pas,
33:52 je parlais de Barbara Blanc, je pourrais parler d'Alban Gervais,
33:55 je veux dire, non seulement il y a une interdiction,
34:00 sauf évidemment récupération, je ne parle pas de la pauvre Lola,
34:05 il y a une interdiction d'évoquer leur calvaire,
34:08 et il y a une interdiction évidemment d'évoquer l'origine,
34:14 l'origine de leurs agresseurs,
34:16 tandis que quand il s'agit d'un policier,
34:19 alors là, dans ce cas-là, il n'y a aucun problème pour expliquer
34:22 que ce sont des racistes.
34:24 C'est justement, il n'y a pas de concurrence, il n'y a pas de match.
34:28 Si on pouvait dire pour eux, si on pouvait dire...
34:30 - Mais si, c'est vous qui le faites.
34:31 - Si on pouvait dire que c'était les Anglais,
34:33 si on pouvait dire comme après le match,
34:35 si on pouvait dire que c'était les Anglais qui ont fait ça, on le dirait.
34:38 - Mais si, parce qu'il y a concurrence,
34:40 parce que vous dites, voyez, dans ces faits divers, on n'a pas dit ça.
34:43 Alors, c'est pas bien parce que dans les autres...
34:47 Ecoutez, moi, quand il y a un meurtre, il y a un meurtre.
34:50 - Ah oui, on est d'accord.
34:51 - Et quand il y a un assassin...
34:52 - Ah ben, moi, on est d'accord.
34:53 - Et quand il y a un assassin, il y a un assassin.
34:55 - Et quand il y a des causes qui conduisent à cet assassin,
34:57 je ne suis pas en train de commencer tout de suite par dire,
34:59 comme il est, disons, l'expression noir ou arabe,
35:02 il a des causes qui affaiblissent la charge.
35:06 Pas du tout.
35:07 Pour moi, ça ne se discute pas, cette affaire-là.
35:09 Maintenant, donc je mets de côté cette affaire-là,
35:12 parce qu'on se sert de ça pour ne pas discuter de la situation
35:15 dans laquelle on est aujourd'hui.
35:17 Vous avez remarqué, Gilles William, il a un talent extraordinaire.
35:20 Mais quand je lui dis, comment ça se fait qu'il n'y a plus
35:23 d'éducateurs spécialisés, comment ça se fait qu'il n'y a plus
35:26 de centres éducatifs fermés, comment ça se fait qu'à la première
35:29 fois, il n'y a pas de sanctions, il me dit immigration.
35:32 Ce n'est pas immigration, ça.
35:34 - Répondez, Gilles William, justement, Gilles William Gollenather.
35:37 - Je n'ai jamais prétendu, il n'y a aucun, aucun élément
35:44 dans la vie, dans le monde, dans l'espace,
35:46 qui n'est qu'une seule cause.
35:49 Je ne prétends pas un seul instant qu'il n'y a que l'angle identitaire.
35:54 Je ne vais pas caricaturer ma propre pensée.
35:57 Si vous ne pensez pas, attendez, ça fait 30 ans que je dis ça,
36:01 si vous ne pensez pas que j'accuse tout autant les pouvoirs publics,
36:06 notamment l'absence d'une répression, justement, de la criminalité.
36:11 Vous pensez que si la justice avait été justement moins laxiste,
36:16 également pour des raisons d'indulgence qu'on pourrait creuser,
36:21 parce que je peux vous dire, je ne suis pas le plus mal placé
36:23 pour vous dire qu'on ne traite pas de la même manière,
36:26 par exemple, la délinquance financière comme la délinquance des banlieues.
36:29 Je ne suis pas le plus mal placé.
36:30 Et je connais les communiqués du syndicat de la magistrature.
36:34 Quant à l'éducation, bien sûr qu'il y a une faillite de l'éducation,
36:38 mais là encore, on ne va pas être d'accord avec Julien Drey
36:43 parce que je prétends que l'éducation nationale de maintenant,
36:47 elle n'a plus rien à voir avec les USAR de la République.
36:51 Eux-mêmes, c'est une éducation qui a été très idéologisée.
36:55 Un bac, un bac avec 85 %, ce n'est plus un bac.
37:04 Alors là, pour le coup, c'est un chiffon de papier.
37:06 Ça sanctionne la faillite de l'éducation.
37:09 Mais ce n'était pas question de faire la sélection.
37:11 Il était question de faire le nivellement par le bas.
37:14 Pour quelle raison d'après vous ?
37:15 Mais non.
37:16 Et d'ailleurs, vous auriez dû le dire à votre ami Blanquer.
37:18 Vous avez passé cinq ans à m'expliquer qu'il était formidable.
37:20 Et maintenant, vous découvrez qu'il a fait un bac qui ne vaut plus rien.
37:23 Ah ben si vous pensez.
37:24 Il faut quand même un peu de…
37:26 Voilà, je veux dire, vous auriez dû peut-être prendre les cinq ans qu'il fallait.
37:30 Moi, j'étais plutôt honnête.
37:31 Quand j'ai vu arriver M. Papandya et que j'ai dit je ne sais pas,
37:34 et très vite, quand j'ai vu que ça n'allait pas, je vous l'ai dit.
37:36 Voilà.
37:37 Et je l'ai assumé.
37:38 Je n'ai jamais mésestimé la puissance des syndicats de l'éducation, ni leur idéologie.
37:43 Mais là, c'est formidable parce que tout est la faute.
37:45 À la gauche, aux syndicats, aux immigrés.
37:48 Mais l'État, il n'a jamais de responsabilité.
37:50 Les gouvernements n'ont jamais de responsabilité.
37:52 Vous êtes un avocat.
37:54 Vous êtes au 30 secondes, vous êtes au cœur de l'appareil judiciaire.
37:57 Au cœur de l'appareil judiciaire.
37:59 Vous devriez voir vous-même qu'il n'y a plus de greffiers,
38:01 que les greffiers sont débordés.
38:02 Vous devriez voir vous-même qu'il n'y a plus d'éducateurs spécialisés.
38:05 Vous devriez voir vous-même que les juges, ils ont...
38:08 L'enfant de Nael, 5 mois après, il a été convoqué.
38:11 5 mois après.
38:13 La corde au cou.
38:16 La corde au cou.
38:17 Je continuerai à vous dire...
38:19 Moi, je ne vous mettrai pas la corde au cou, ce n'est pas mon talent.
38:21 Ce n'est pas ni mon talent, ni mon objectif.
38:23 Je continuerai à dire que la puissance de l'extrême gauche...
38:30 Voilà, c'est toute l'extrême gauche.
38:31 En domination, en majesté dominante...
38:34 Ça vous rassure.
38:35 En majesté dominante sur les prétendus élites,
38:38 que ce soit les magistrats, que ce soit les enseignants,
38:42 que ce soit les journalistes et que ce soit les politiques
38:45 qui ont été terrorisés, ils ont tellement terrorisé
38:47 qu'encore maintenant, ils sont morts de trouille
38:50 avant d'appeler un chat un chat.
38:52 Effectivement, ça explique beaucoup de choses, Julien Dreyf.
38:55 Ne vous en déplaise.
38:56 Je n'ai pas un problème de me déplaire,
38:58 mais pourquoi vous n'êtes pas battu avec nous ?
39:00 Ça fait 30 ans que je me bats tout seul
39:02 et qu'on m'explique quelque chose.
39:04 30 ans qu'on rit.
39:05 Vous ne vous êtes pas battu avec nous
39:06 quand on proposait des solutions très concrètes,
39:08 quand on disait "attention", quand on disait
39:10 "regardez, il n'y a plus l'encadrement social,
39:13 il n'y a plus le tissu qui permettait d'encadrer tout ça,
39:16 il n'y a plus les rappels à l'ordre qu'on devait faire aux parents".
39:18 Tout ça a été abandonné.
39:20 Alors vous dites "ça c'est la faute à l'extrême gauche".
39:22 Mais la pauvre extrême gauche, je vois bien qu'elle a beaucoup de pouvoir,
39:24 mais ce n'est pas elle qui a réglé les budgets,
39:25 ce n'est pas elle qui a fermé tous les budgets sociaux.
39:27 Vous répondez, Gilouillat, mais on verra ce qu'en pensent les Français.
39:29 Qui peut nous sortir de cet impasse ?
39:31 C'est un dialogue de sourds.
39:32 Non, moi j'entends très bien.
39:33 C'est un dialogue de sourds parce qu'il n'y a pas de sourds,
39:35 pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre
39:37 et qui s'appelle Drey Julien.
39:39 Je me tue à dire.
39:40 Alors bien sûr qu'il peut y avoir évidemment une faillite
39:43 et également de ceux qui doivent gérer de la gestion.
39:48 Mais pardon, je ne pouvais difficilement battre
39:52 avec une gauche qui a effectivement pavé complètement la route
39:58 sans issue sur laquelle nous nous trouvons.
40:01 Mais alors pourquoi ?
40:02 Ce n'est pas possible, ça ne se peut pas.
40:03 Mais alors pourquoi ?
40:04 Je suis un bon garçon, mais ça ne se peut pas.
40:06 Non, vous n'êtes pas un bon garçon sur cette affaire-là.
40:07 Parce que vous choisissez les périodes qui vous arrangent,
40:09 les ennemis qui vous arrangent, et vous ne dites pas la vérité.
40:12 Moi je dis, j'ai le courage de dire,
40:14 la gauche n'a pas fait le travail qu'elle aurait dû faire.
40:16 Comme la droite.
40:17 Et justement, la gauche fonctionnait.
40:20 Répondez et je vous montrerai quelques chiffres.
40:22 Là, Julien Dray, il a raison.
40:23 Je vais vous donner un exemple.
40:24 Non mais là, Julien Dray, il a raison, je veux lui rendre honneur.
40:27 Je dois reconnaître aussi que,
40:29 compte tenu effectivement de la force,
40:32 de la décérébration complète à laquelle nous avons assisté,
40:36 la droite elle-même a été décérébrée, n'a pas fait le boulot.
40:39 Alors justement, justement messieurs, les Français, justement messieurs.
40:44 Vous avez assez de respect pour Nicolas Sarkozy
40:46 pour penser qu'il n'était pas décérébré.
40:48 J'ai du respect.
40:49 Quand il dit "je vais nettoyer au car cher les cités",
40:52 ce n'est pas moi qui le dis, c'est lui.
40:53 Mais il ne l'a pas fait.
40:54 Il ne l'a pas fait.
40:55 Sarkozy de la gauche.
40:56 Il ne l'a pas fait.
40:57 Il nous reste un peu plus de deux minutes.
40:59 Peut-être ces chiffres.
41:00 Regardez, les Français, ils sont peu optimistes
41:03 quant à la capacité des politiques à régler conflits sociaux.
41:06 C'est ce que révèle un sondage exclusif Opinion Web pour CNews.
41:09 Différents enseignements.
41:10 Rapidement, Marine Le Pen et Jordane Bordelat en tête,
41:13 27 et 22 %, soit 49 % à eux deux, considérés comme les plus à même
41:19 de régler la situation.
41:20 Second enseignement, ceux qui soutenaient les émutiers
41:23 ou refusaient en tout cas de les critiquer,
41:24 sont rejetés par les Français.
41:26 9 % pour Jean-Luc Mélenchon, 2 % pour Sandrine Rousseau.
41:30 Et enfin, un tiers des sondés ne font confiance à aucune personnalité
41:35 pour régler la situation politique.
41:37 Julien Dray, Marine Le Pen, Jordane Bordelat,
41:40 49 % des opinions favorables pour aujourd'hui régler la situation.
41:44 Rien d'étonnant selon vous ?
41:46 Dans le moment dans lequel on est, non, parce que j'ai retrouvé
41:48 cette expression, j'ai dit on a eu mai 68 et juin 68 en deux jours.
41:52 C'est-à-dire qu'on a eu mardi, mercredi, tout un pays qui était
41:55 derrière ce jeune, disant ça ne va pas.
41:58 Et à partir du moment où ça a pillé, le même pays qui pleurait,
42:01 a juste titre à dire il y en a marre de ces casseurs, etc.
42:03 Donc ces sondages-là ne veulent rien dire pour l'instant.
42:06 C'est sur le temps qu'il faudra juger.
42:07 Maintenant je dis aux Françaises et aux Français, ils se trompent.
42:11 Il y a des solutions.
42:12 Et plutôt que de... j'ai un peu un reproche à leur faire.
42:16 C'est que quand on est un certain nombre à donner des solutions,
42:19 ils ne soient pas avec nous.
42:21 Ils nous regardent de loin.
42:23 Et ce n'est pas un problème de droite et de gauche là.
42:25 Parce que là normalement le gouvernement, ce qu'il devrait faire,
42:27 c'est de mettre en place un haut-commissaire.
42:30 Un haut-commissaire aux quartiers en difficulté.
42:32 Et il devrait demander à ceux qui ont assez d'expérience maintenant
42:36 de mettre en place ça.
42:37 Avec autorité budgétaire.
42:39 Pas simplement pour parler.
42:40 Et pourquoi c'est un manque de courage aujourd'hui des politiques ?
42:43 C'est ce que peut révéler aussi ce sondage ?
42:45 Il me plaît à penser, par rapport aux chiffres que vous donnez,
42:48 des événements que nous connaissons.
42:51 Il me plaît à penser que l'extrême-gauche,
42:54 incarnée justement par un Mélenchon ou par une dame Rousseau,
42:59 on est à l'apologie de la violence.
43:01 Parce qu'elle explique tranquillement que sous le pillage,
43:04 il y a la misère, elle justifie le pillage.
43:08 Et je ne parle pas des commentaires contre la police de Mélenchon,
43:12 le refus d'appeler au calme, etc.
43:14 J'ai la faiblesse de penser effectivement que cet effet-là va être durable.
43:23 En tous les cas, je veux le croire.
43:25 De la même manière, il y a une droitisation de l'Europe,
43:30 à peu près pour les mêmes causes, qui semble atteindre également la France.
43:36 Maintenant, il y a un désarroi général par rapport au personnel politique,
43:41 ça c'est certain, et aussi à la faiblesse,
43:45 à la possible compte tenu de l'Europe,
43:47 à la capacité qu'aurait le meilleur ou la meilleure des femmes politiques
43:54 de pouvoir changer le destin.
43:57 - On arrive au terme de cette émission.
44:00 - Si la droitisation de l'Europe, qu'évoque Gilles Ouilham,
44:04 et qui est réelle, conduit à ce que l'Europe devienne
44:07 une annexe de l'OTAN sous la tutelle de la Pologne,
44:10 du gouvernement polonais et hongrois,
44:12 je ne suis pas sûr qu'à la fin, il ne sera pas le premier à pleurer et à crier.
44:15 Ça c'est un premier aspect des choses.
44:17 - Ça m'étonnerait que je pleure davantage qu'en ce moment.
44:20 - On arrive à la fin de l'émission.
44:22 - La deuxième chose, c'est qu'il y a une réalité, c'est vrai,
44:25 c'est qu'il y a une force politique qui soit en capacité
44:28 de tenir les deux bouts de la chaîne, c'est-à-dire d'être dure avec le crime,
44:32 et dure avec ceux qui se livrent à ces actions-là,
44:35 et dure avec les causes, et qui agissent sur les deux questions.
44:38 - Ce sera le mot de la fin, un grand merci à tous les deux.
44:42 - Je ne veux plus avoir le dernier mot.
44:44 - Merci Gilles Ouilham-Gonadel.
44:46 Une bonne nouvelle pour les téléspectateurs, puisqu'on le retrouve vendredi prochain.
44:50 - C'est l'humain.
44:51 - Vendredi 14 juillet, vous serez là.
44:53 - Et vous défilez, et vous nous raconterez après.
44:56 - Excellente émission, une nouvelle fois ce soir.
44:58 Bravo messieurs, pour les audiences de ces dernières semaines,
45:01 je dois dire que vous avez explosé.
45:03 Un grand bravo.
45:04 Une émission à revoir.
45:06 - C'est vous qui écrivez des lettres au président de la République en disant
45:09 peut-être qu'il faudrait qu'il regarde l'émission, comme ça il a des idées.
45:12 - Allez, Julien Pasquet, l'heure des pro 2, tout de suite.
45:17 L'actualité continue sur CNews.
45:19 Merci à Louna Daoudi de m'avoir aidé à préparer cette émission.
45:21 Émission excellente soirée sur notre antenne, à très vite.
45:23 ♪ ♪ ♪

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