Emmanuel Macron a reçu à Élysée des centaines de maires touchés par les émeutes qui ont fait suite à la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre. Depuis le début des émeutes, 3625 personnes, dont 1124 mineurs, ont été placées en garde à vue, selon le ministère de la Justice. Plus de 1000 commerces ont été saccagés, pillés ou incendiés, 150 bureaux de poste ont été "impactés" et 4800 voitures brûlées.
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00:00 Vous savez, je viens de Marseille, parce que cet après-midi,
00:02 nous travaillons sur différents territoires en France,
00:04 et cet après-midi, nous avons mené un débat dans les quartiers Nord,
00:07 dans le 15e arrondissement, dans le centre Épide,
00:09 établissement pour l'insertion dans l'emploi,
00:11 et j'ai demandé aux jeunes ce qu'ils pensaient de la situation.
00:14 Et j'ai eu face à moi des jeunes très sensés
00:16 qui condamnaient les actes de vandalisme
00:19 et qui disaient que ça salissait leur image à eux qui sont la majorité silencieuse.
00:23 Mais en même temps, néanmoins,
00:26 on mettra l'adverbe que l'on veut,
00:28 il y a ce sentiment de colère, ce sentiment d'injustice,
00:31 parce qu'à chaque génération,
00:33 on parle de ces jeunes qui ont des revendications,
00:35 qui sont pris dans des débats entre Français à part entière,
00:38 Français entièrement à part, mais ça fait 40 ans que ça dure.
00:41 Et moi, j'ai été interpellé par certains jeunes qui m'ont dit
00:44 "Votre génération, qu'est-ce que vous nous avez laissé ?
00:47 Qu'est-ce qu'on répond à ces jeunes ?
00:49 On va leur dire "taisez-vous,
00:50 ce que vous ressentez, ce ne sont que des fabulations,
00:53 ce ne sont que des ressentis fallationnants".
00:55 Il y a un véritable problème,
00:57 il est important de revenir à ce que j'ai l'habitude de dire
01:00 et j'ouvre des portes ouvertes.
01:02 Les trois piliers de la République,
01:04 la performance de l'école,
01:05 il y a encore trop de disparités d'un territoire à l'autre.
01:09 Le décloisonnement géographique.
01:11 La France, pendant des années,
01:13 a eu un problème avec la mixité sociale
01:14 et ça a été dit, je pense, tout au long de la soirée.
01:16 - Pardon, quand on avait Robert Ménard tout à l'heure,
01:18 il nous disait que le problème, il était encore là.
01:20 - Robert Ménard parle peut-être de sa ville,
01:22 moi j'ai mené des actions à Béziers aussi,
01:24 je sais ce que certains associatifs m'ont dit là-bas.
01:26 Mais on ne va pas rentrer dans ces polémiques.
01:28 Et bien sûr, l'éternel problème de la discrimination à l'embauche.
01:31 - Vous pouvez nous éclairer.
01:33 Vous aiguisez notre curiosité.
01:34 - Il y a certains dispositifs,
01:35 il y a certaines associations qui ne se sentent pas valorisées par le maire,
01:38 qui se plaignent que certaines subventions ont été coupées
01:42 à certaines associations qui étaient considérées comme communautaires.
01:45 Alors qu'elles ne l'étaient pas forcément.
01:47 Je n'irai pas plus loin et je pense qu'il réagira à ce que je viens de dire.
01:50 Et puis bien sûr, l'éternel et malheureux problème
01:52 de la discrimination à l'embauche.
01:53 Ce sont des choses qui continuent.
01:55 Des fois, on se retrouve face à des témoignages,
01:56 des jeunes qui vous disent qu'ils ont déposé 50, 100 dossiers.
01:59 Des fois, on peut même être étonné par le chiffre.
02:02 Mais c'est des choses qui arrivent encore trop souvent, malheureusement.