Avec Régis de Castelnau, avocat (blog : « Vu du droit »), Auteur de « Une justice politique » (L'artilleur) et membre de la rédaction Front Populaire et Xavier Azalbert, directeur de la publication de France Soir.
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00:00 "Je n'aime pas la blanquette de veau, je n'aime pas la blanquette de veau."
00:05 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:08 Et comme vous le savez, la liberté ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
00:12 Et c'est tout le problème.
00:14 Nous sommes, je le rappelle, avec Xavier Azalbert, directeur de la rédaction de France Soir,
00:19 et avec maître Régis De Castelnau, avocat.
00:21 Et nous parlons de quoi ?
00:22 Évidemment, de ce qui nous fait fonctionner de notre ADN, la liberté d'expression.
00:27 Sans ça, de quoi on parlait ?
00:28 Juste un mot par rapport à la surveillance et la censure.
00:33 Dans une démarche présentée sous un prétexte positif, lutter contre la faute en ligne,
00:39 la France est sur le point d'obliger les navigateurs à créer une capacité technique
00:43 dystopique.
00:44 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:45 Écoutez, l'article 6, paragraphes 2 et 3 du projet de loi sécuriser et réguler l'espace
00:51 numérique obligerait les fournisseurs de navigateurs à créer les moyens de bloquer
00:57 obligatoirement les sites web figurant sur listes fournies par le gouvernement.
01:02 Une telle mesure renverserait quand même des décennies de normes établies en la matière,
01:08 modération de contenu.
01:09 Alors, Xavier Azalbert, ça veut dire quoi, ça ?
01:12 Techniquement, les fonctionnaires navigateurs, donc le gouvernement donne une liste, quel
01:17 que soit le gouvernement, gauche, droite, etc.
01:19 Et bien là, vous bloquez.
01:21 Vous savez, sécuriser et réguler, ça part toujours d'un bon sentiment.
01:25 Il suffit de regarder ce qui se passe avec l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament
01:28 qui n'a jamais eu aucun problème.
01:30 Il n'y a pas eu de scandale du Mediator, on n'a pas changé de nom.
01:32 Il n'y a déjà jamais eu aucun problème.
01:34 Donc, à partir du moment où on sécurise et on régule, si on le fait à bon escient
01:38 et que c'est fait vraiment pour assurer à nos enfants d'avoir la sécurité, se retrouver
01:42 dans une forme de réglementation qu'on va respecter, qui est civique, eh bien, c'est
01:46 une bonne chose.
01:47 Par contre, quand c'est pour s'en servir comme étant un outil de censure, un outil
01:52 de contrôle, eh bien, on va trop loin.
01:54 Donc, je pense qu'ici, c'est le juste milieu qu'il faut trouver.
01:59 Trop de règles.
02:00 Trop de règles.
02:01 Ce que ça fait, c'est que ça empêche la liberté d'expression.
02:05 Mais avant tout, si on éduque bien les gens, c'est comme sur les réseaux sociaux, si
02:09 on éduque les gens à ne pas s'insulter, ils ne vont pas s'insulter.
02:11 En fait, quand on laisse proférer des insultes sur les réseaux sociaux, exactement comme
02:15 quand le monde nous traite de blocs complotistes, ou du rouge en l'occurrence, un journaliste
02:19 du monde, eh bien, il y a un moment où ça va trop loin.
02:22 Et puisque "complotiste" est une injure, c'est un adjectif dénigrant, eh bien, aujourd'hui,
02:26 oui, le monde a été condamné pour dénigrement, conclure en zéro état de dénigrement.
02:31 Mais il faut rappeler une chose, c'est qu'en France, on a appris des règles, on nous a
02:35 appris le civisme, et toutes ces règles-là, on les a oubliées.
02:38 Donc oui, on est obligé d'y rajouter une certaine couche.
02:41 Comme pour la NSM, moi, j'aimerais que les fabricants de produits pharmaceutiques soient
02:47 vraiment régulés et ne soient pas aidés par la NSM.
02:49 - On va voir si ce n'est pas un vœu pieux, justement, Xavier Azalbert, régiste de Castello.
02:54 Comment vous réagissez à, d'abord, cette fameuse "se sécuriser et réguler l'espace
02:59 numérique", et aussi, je voudrais une seconde question, la manière dont Xavier Azalbert
03:04 a attaqué, il n'a pas attaqué sur le plan pénal "Défense de la liberté", il a attaqué
03:08 sur le plan "Concurrence déloyale".
03:10 Et l'homme de droit que vous êtes, j'aimerais savoir comment il réagit par rapport à,
03:15 justement, ce qu'il faut faire par rapport à cette espèce d'espace que l'on cherche
03:19 à rétrécir de plus en plus.
03:20 - Alors, à la première question, comme par hasard, on nous resserre la loi Avia, qui
03:29 est une violation, enfin, ce que vous me décrivez est une violation des principes de la Déclaration
03:35 des droits de l'homme et du citoyen.
03:36 La Déclaration française, celle qui est dans la Constitution, qui dit que la liberté
03:41 d'expression est absolue, qu'elle peut être limitée s'il y a un intérêt général
03:46 qui le permet, et que ça doit être prononcé par le juge dans un contrôle a posteriori.
03:52 Là, qu'est-ce qu'on essaye de nous faire ? On essaye de nous dire "on va faire un contrôle
03:56 a priori", et c'est l'exécutif qui va décider ce qu'on a le droit de dire et de
04:00 pas lire.
04:01 - Pas les juges, mais l'exécutif, absolument.
04:03 - Voilà, et donc, ça, c'est une hérésie totale.
04:06 C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le texte d'Avia avait été retoqué au Conseil
04:13 constitutionnel, qui est pourtant bien gentil avec le système Macron.
04:16 Alors, la deuxième question, je remercie Xavier Azalbert de m'avoir offert une petite
04:22 friandise, parce que j'ai lu la décision du tribunal de commerce qui condamne le monde,
04:29 et je trouve que c'est excellent comme idée, moi je regrette de ne pas l'avoir eue, c'est-à-dire
04:35 que lorsqu'on est insulté, lorsqu'on est diffamé, lorsqu'on vous harcèle de cette
04:41 façon-là, aller devant les juridictions du droit de la presse, et je pense en particulier
04:46 à la 17e chambre correctionnelle de Paris, à mon avis ça ne sert pas à grand-chose,
04:52 parce que c'est très long, et ensuite, les magistrats sont extrêmement, comment dire,
04:59 soucieux de ne pas condamner, et de laisser, un petit peu, je prends mes responsabilités
05:04 en le disant, de laisser un petit peu ce système perdurer, ce système de domination perdurée.
05:09 Alors, le fait d'avoir saisi le tribunal de commerce, où siègent des magistrats, on
05:17 appelle ça des sèchevins, ce sont des magistrats professionnels, issus, donc j'ai vu d'ailleurs,
05:23 à cette occasion, en lisant la décision, que je connaissais un des magistrats, personnellement,
05:29 je les ai connus il y a longtemps, et donc ce sont des professionnels qui, oui, ont vu
05:33 quoi ? Ils ont vu qu'il y avait des allégations qui n'étaient pas prouvées, ils ont vu
05:38 qu'il y avait de la diffamation, et ils ont considéré que ces informations fausses et
05:44 systématiques constituaient de la concurrence déloyale, c'est-à-dire, François est un
05:50 organe de presse avec un site numérique, Le Monde aussi, référence ou pas, moi j'ai
05:57 des doutes sur la référence aujourd'hui, et par conséquent, c'est de la concurrence
06:02 déloyale, le dénigrement par concurrence.
06:05 Prends un petit exemple, histoire de faire une petite métaphore, admettons que tel fabricant
06:11 de yaourts vienne dire "bah écoutez, les yaourts de mon concurrent, ils sont tous date
06:16 dépassée, ils ne sont pas fabriqués normalement, et ils sont pourris, bon bah je suis désolé,
06:23 il va être lourdement condamné, il va être lourdement condamné, donc c'est une façon
06:27 de venir sur un terrain qui est le terrain pratique, et moi je trouve que c'est une
06:32 excellente idée, et j'espère que d'autres vont s'en saisir, hein, M.
06:38 Azalbert, parce que vraiment c'était ce qu'il fallait faire, alors bien sûr ils
06:41 ont fait appel, on verra ce que dirait la cour d'appel, et là la cour d'appel ce
06:45 sont des magistrats professionnels, ce ne sont plus des éjeuins qui vont statuer, mais
06:49 ça constitue un précédent, et puis écoutez, la lecture est quand même très sévère
06:54 pour le monde, très sévère, en disant "vous dites ça, ça, ça et ça, vous n'établissez
06:59 rien, vous le dites si vous voulez..."
07:00 - Oui, vous ne pouvez pas que c'est complotiste, etc., mais j'ai juste un mot, et après je
07:05 redonne un palon à Xavier Azalbert, puisqu'effectivement il a trouvé cette stratégie, comme vous
07:11 dites, le pas de côté, mais dites-moi, ce mot qu'on prononce, Régis De Castelnau,
07:17 c'est un tord et un travers et un tour encore de complotiste, ça a remplacé quoi, fasciste,
07:22 ça a remplacé extrémisme, ça a remplacé quoi ? C'est quoi complotiste aujourd'hui ?
07:27 - Non, alors c'est fondamental je pense, c'est l'accusation, ça fait quelques années
07:34 qu'on s'en sert, l'accusation qu'on lance contre celui qui s'oppose au discours dominant.
07:40 Or, le débat contradictoire, les opinions diverses et éventuellement contradictoires,
07:45 c'est la façon d'élaborer une approche du réel et une approche de la vérité.
07:49 L'avocat qui vous parle, il a toujours pratiqué ça, pour arriver à la vérité judiciaire,
07:54 il faut qu'il y ait un débat contradictoire.
07:55 Donc là, il s'agit de disqualifier l'opposition en l'accusant de complotisme.
08:03 Et ce qui est grave, c'est-à-dire que ça a dérivé, maintenant, dès que vous imputez
08:10 à un opérateur une intention, un opérateur, un gouvernement, un ministre, à des intervenants,
08:18 dès que vous leur prêtez une intention, et dans l'histoire on sait très bien qu'il
08:22 y a des intentions, on vous traite de complotiste.
08:24 C'est-à-dire que, et alors il y a un spécialiste de ça, c'est Gérald Bronner, un macroniste
08:29 pur jus, qui vient nous dire que prêter l'histoire, elle se fait toute seule.
08:34 Prêter des intentions à des opérateurs, c'est directement complotiste.
08:39 Non, c'est très grave, cet outil qui est devenu un outil de censure, pur et simple.
08:44 - Oui, on revient toujours à ça.
08:46 Xavier Azalbert, justement, vous, alors vous y allez, effectivement, vous n'y allez pas
08:51 par quatre chemins.
08:52 Jusqu'ici, d'ailleurs, vous avez, on a cherché à vous condamner, on vous a attaqué à plusieurs
08:58 reprises, mais effectivement, à chaque fois, je crois, vous avez effectivement trouvé,
09:03 en tout cas, sinon trouvé la parade, montré que, voilà, on se demande, est-ce que les
09:08... alors, même question que j'ai posée à Régis de Castelnau, est-ce que, au fond,
09:12 voilà, est-ce que c'est une accusation commode pour écarter la personne et pour la décrétibiliser,
09:18 ou est-ce que c'est une manière aussi de dire que, ben, il vaut mieux parler des faux
09:22 complotistes pour ne pas parler des vrais comploteurs ?
09:25 - Alors ça, c'est une phrase qui sera souvent reprise, on va dire, qui vraiment profite
09:31 du complotisme, qui profite des comploteurs ? En l'occurrence, quand on est dans un sénacle,
09:37 dans un dîner, et qu'on s'insulte les uns les autres, voilà, bon, c'est une embrouille.
09:41 Mais quand ça se passe au niveau commercial, c'est ce que disait Régis de Castelnau, il
09:45 arrive un moment ou un autre où, ben, si, mes yaourts sont moins bons que ceux d'à
09:48 côté, et qu'on nous vise dessus, qu'est-ce que ça va faire ? On va perdre des parts
09:52 de marché. Donc ça se traduit par une véritable perte commerciale. Le monde, oui, est un
09:57 organe de presse, de référence dans l'inconscient collectif et dans la tête des gens. C'est
10:02 une marque. Cette marque doit respecter la Chaire Dominique, elle doit respecter les
10:07 lecteurs le plus que possible. Et François est aussi une marque. François, c'est une
10:11 grande marque. François, c'est aujourd'hui un grand journal. La différence qu'il y
10:15 a, c'est que le monde a une grande rédaction et ils commettent des erreurs. Ils ont commis
10:21 des erreurs et ils l'ont répétée, cette erreur. C'est ce qu'a condamné le tribunal
10:25 de commerce. De dire une fois qu'on est un blog, ça va le dire 20 fois, ça a été
10:30 jugé comme étant du dénigrement par concurrence de la royale. C'est-à-dire qu'ils essayent
10:35 de porter atteinte à François. François, c'est un grand journal. Et ça veut dire
10:39 quoi un grand journal ? Ça ne veut pas dire qu'on a une grande rédaction. Ça veut dire
10:43 qu'aujourd'hui, moi, je lis les dépêches AFP comme fait le monde. Je suis même abonné
10:47 à l'AFP. Vous ne lisez pas que l'AFP ? Mais je ne lis pas que l'AFP. Au contraire,
10:52 ce que je fais, c'est que j'ai ma propre grille de lecture. Je ne regarde pas ce que
10:56 font les autres. Eux, ils se regardent entre eux. Nous, on a nos propres titres, comme
10:59 vous avez chez De Radio. Vous êtes un grand média parce que vous avez vos propres points
11:06 de vue, vos propres grilles d'analyse. Et c'est ce que vous offrez à vos lecteurs.
11:10 Et c'est pour ça que vos lecteurs vous écoutent. Et moi, j'invite tous les gens qui ont une
11:15 croyance que François est un blog complotiste ou qu'il font des fausses informations à
11:19 venir voir et à venir lire. - Jugez de même.
11:22 - Jugez par vous-même. Je vous fais confiance. - Je vous le dis comme ailleurs, absolument.
11:25 - Nous avons fait confiance à nos lecteurs. Nous l'avons écrit dans le manifeste, nous
11:29 l'avons écrit à nos lecteurs. C'est vous. Et donc, en faisant confiance aux gens, les
11:33 gens viennent et s'instruisent, s'informent et se rendent compte que, ben non, oui, c'est
11:37 un point de vue différent. Eh bien, ça m'instruit et ça m'aide à avoir un point de vue plus
11:41 objectif et plus adulte. - C'est ce que devrait être le journalisme
11:47 et l'information dans tous leurs états. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. On en parle
11:52 tout de suite après une nouvelle petite pause avec Régis De Castelnau, avec Xavier Azalbert
11:58 et avec ce que vous mettez, auditeurs de Sud Radio, le plus au monde, la liberté.
12:03 - Et vous avez la parole, chers auditeurs de Sud Radio 0 826 300 300. Vous nous appelez
12:09 pour participer au débat sur la liberté de la presse et la liberté de l'expression.
12:12 A tout de suite sur Sud Radio.
12:13 - Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Les carottes sont cuites. Les carottes
12:27 sont cuites. Sud Radio Bercov dans tous ses états.
12:30 - Et avec toujours Xavier Azalbert, directeur de la régistration de François, Régis De
12:37 Castelnau, avocat, je rappelle son blog "Vu du droit" et auteur d'une justice politique,
12:42 qui est reçu là-dessus, d'ailleurs aux élections de l'art hier, et membre de la rédaction
12:46 de Front Populaire. On n'est pas encore en 2036, mais Régis De Castelnau se prépare.
12:51 Non, sérieusement, Régis De Castelnau, au fond, on a ce problème. On l'a évoqué pour
12:57 le réseau social, on l'a évoqué pour François, on l'a évoqué pour beaucoup de gens qui,
13:01 quand ils sortent des passages routés, se voient retirer. On l'avait vu d'ailleurs
13:05 avec Twitter, avec un certain nombre, on ne va pas énumérer avec un certain nombre
13:11 de... avant Elon Musk, en tout cas, on l'avait vu avec un certain nombre de réseaux et
13:16 de GAFAM et compagnie. Au fond, est-ce qu'il y a... alors, vous avez salué l'initiative,
13:23 enfin la stratégie d'Xavier Azalbert, au fond, est-ce qu'il n'y a pas un vrai problème,
13:28 et on l'a vu d'ailleurs avec le journal du dimanche aujourd'hui, c'est-à-dire, moi
13:32 ça m'a frappé, quel que soit ce qu'on peut penser de Geoffroy Lejeune ou de l'équipe,
13:38 etc. que bon, que les journalistes du JDD ne sont pas d'accord, tout ça. Mais quand
13:43 on fait... vous savez, quand on fait une pétition signée par 600 personnes en disant "il est
13:50 inadmissible que le JDD soit pris", c'est comme si, si vous voulez, en fait, c'était
13:55 la résistance qui passait à l'occupation allemande. Ça vous inspire quoi, ça, Régis
14:00 De Castelnau ?
14:01 - C'est une dégradation de l'esprit public qui est tout à fait considérable. Tout à
14:07 fait considérable. C'est-à-dire que vous avez un journal... c'est-à-dire que quand
14:12 un certain nombre de journaux ont été rachetés, je pense à M. Drahi par exemple, je pense
14:17 au Monde, le Monde a été racheté par Pigasse et par Niel, ils y ont mis leurs hommes et
14:22 c'est devenu une feuille qui a une orientation extrêmement précise, et une orientation
14:28 politique précise, et qui, en ce qui concerne le traitement de l'information, est non seulement
14:35 extrêmement orientée, très subjective, mais est tout à fait capable, tout à fait
14:39 capable de véhiculer des fausses nouvelles.
14:42 - On va encore être attaqué, mais c'est très bien.
14:45 - Non, non, non, des fausses nouvelles, au sens, il y a des façons de faire aussi, il
14:49 y a des présentations, il y a des... dans la guerre en Ukraine, ils ont quand même
14:53 été à l'avant-garde des âneries qu'on a entendues depuis un an et demi maintenant.
14:57 Donc, et y compris, ils ont laissé passer des articles qui étaient de discrimination
15:03 et de racisme russophobe qui étaient assez étonnants.
15:06 Bon, toujours est-il qu'aujourd'hui, justement, le pluralisme, vous avez l'Arkhom qui doit
15:13 y veiller au pluralisme, alors dans le service public, ça, il n'y a aucune illusion à voir.
15:18 Mais dès que vous avez une voix dissidente, à ce moment-là, vous avez toute une mécanique
15:22 qui se met en branle, vous en savez quelque chose en vrai, hein, vous en savez quelque
15:26 chose, c'est-à-dire que, effectivement, vous avez été l'objet de campagnes, et donc
15:32 là, en l'occurrence, c'est l'histoire de Geoffroy Lejeune, c'est incroyable, vous
15:41 avez 600 personnes qui...
15:42 - Moi, c'est ça qui m'a frappé, les pétitions, 600 personnes qui disent comment...
15:47 - Et vous avez des gens...
15:48 - ... alto-nazisme, enfin, je veux dire...
15:50 - Et vous avez des gens qui se piquent d'être ceci, cela ou progressiste et qui ont oublié
15:55 ce que disait Rosa Luxembourg, hein, qui disait que la liberté d'expression, c'est d'abord
16:00 celle de celui qui ne pense pas comme moi, c'est-à-dire qu'ils ont...
16:04 C'est étonnant, ça, parce que je pense que, André, on est de la même génération, moi,
16:08 je me rappelle qu'il y a 30, 40 ans, c'était pas comme ça, c'est-à-dire que la parole,
16:13 les débats étaient durs, les débats pouvaient être durs, mais il n'y avait pas des levées
16:18 de boucliers pour faire taire les gens, quoi.
16:21 - Bien sûr, bien sûr.
16:22 Non, c'est ça qui est assez terrible, et d'autant plus, d'autant plus, quand même, que cette
16:26 presse, vous parlez de ça, quand même, cette presse, Gaviaz-Albert, moi, je le dis d'autant
16:31 plus que Sud Radio n'est pas subventionnée, Sud Radio n'est pas...
16:35 Sud Radio est une radio libre au vrai sens du terme, il y en a d'autres, il y a d'autres
16:39 médias, mais ces subventions, dites-moi, ces journaux qui appartiennent à des...
16:44 Bon, à des...
16:45 Des gens, mais tant mieux pour eux, très, très aisés, très, très...
16:50 Qui ont ce qu'il faut, et puis qui sont subventionnés, on voit, on analyse, c'est public.
16:55 16 millions d'euros par an par tel ou tel jour, 18 millions d'euros par an pour tel jour,
17:01 payés par nous, contribuables, par l'État.
17:03 C'est quoi, ça ?
17:04 - Alors, tout à fait.
17:05 Les subventions, on en est très friands en France, il arrive un moment où les subventions
17:11 qui deviennent pérennes, puisqu'en fin de compte, c'est tous les ans, on en prend une
17:14 habitude, ça devient une mauvaise habitude, et en fait, les journaux attendent ces subventions,
17:18 et ils les prennent en considération, même dans leur bilan.
17:21 Alors, chez Sud Radio, vous n'en avez pas, chez François, nous n'en avons pas, et c'est
17:24 ça qui nous fait vraiment libre, parce qu'on est indépendant de cette subvention.
17:28 Nous ne sommes pas indépendants, nous sommes inféodés à personne, nous invitons nos
17:32 lecteurs à nous soutenir, et donc on est là pour amener une information.
17:38 Et c'est vraiment notre motivation, on est à cœur de servir l'information.
17:42 Quand on reçoit des subventions, on a à cœur de servir ceux qui nous subventionnent.
17:47 Et ça paraît tout à fait logique.
17:49 Alors, ça paraît très logique si on n'avait pas la charte de déontologie de la Charte
17:53 de Munich, c'est-à-dire dire la vérité quoi qu'il en coûte.
17:56 Quand le monde dit, a priori, François a dit des fausses informations et qu'a postériori
18:01 il se fait condamner par le tribunal, on revient à la chose dont on a parlé, maître de Castelnau,
18:06 tout à l'heure, c'est que, eh bien, ils peuvent le dire, moi je les encourage à le
18:10 dire, mais sachez une chose, c'est que si a postériori vous vous faites condamner,
18:13 moi j'aimerais savoir, c'est, allez-vous respecter le devoir numéro 6 de la Charte
18:18 de Munich ?
18:19 - Allez-vous corriger les articles ?
18:20 - Allez-vous corriger vos articles ? Si vous êtes un vrai journaliste, vous devez en
18:23 tirer la leçon.
18:24 Le monde n'en a pas tiré la leçon.
18:25 Tous ces médias qui sont aujourd'hui subventionnés devraient en tirer la leçon.
18:30 Mais il faut aller plus loin, parce qu'ils ne sont pas seulement subventionnés, ils
18:34 sont aussi titulaires d'une CPPAP, d'un agrément, que ce soit l'Arkom ou la CPPAP.
18:39 Dès lors qu'on a un agrément et qu'on sert une propagande ou qu'on sert une vision
18:44 unilatérale et qu'on continue à dénigrer, à faire de la concurrence déloyale comme
18:49 on nous a fait, et bien moi j'invite tous ces individus, tous ces titulaires d'une
18:54 CPPAP, que ce soit Conspiracy Watch, que ce soit Libération, que ce soit le Journal
18:58 du Monde, à corriger leurs articles.
19:00 François est un grand média, François ne fait pas de fausses informations, François
19:04 n'est pas un blog.
19:05 - D'accord, on est d'accord là-dessus, on va voir s'ils corrigeront leurs articles
19:09 ou pas.
19:10 Mais là le plus important, c'est ce que vous avez obtenu, c'est quand même mettre
19:14 le taquet et une condamnation parce qu'on dit voilà, jusqu'où on peut aller au trop
19:18 loin.
19:19 Sur les subventions, Régis De Castelnau ?
19:21 - Ecoutez, ça c'est une survivance de la Libération, c'est-à-dire qu'à la Libération,
19:28 il y a dans le programme du CNR, il y avait eu une volonté de sortir du système antérieur
19:34 à la Deuxième Guerre mondiale, où effectivement la presse s'était fourrouée.
19:38 Le Figaro avait sauvé sa position mais d'extrême justesse, c'est-à-dire que tous les journaux
19:45 qui avaient continué à être publiés après une date donnée, qui était la fin 1942,
19:51 ont été interdits, c'est-à-dire qu'ils ont été remplacés.
19:56 Donc on a mis en place un système.
19:58 Alors il y avait des règles assez strictes qui ont été abandonnées au fur et à mesure,
20:02 et donc ce qui a permis effectivement que le système français soit un système de presse
20:08 privée et vous avez un certain nombre de grandes fortunes qui ont acquis des journaux.
20:15 Alors il y a des façons de le gérer.
20:17 - Non mais attendez, excusez-moi Régis Castelnau, vous voyez que des grandes fortunes acquièrent
20:24 des journaux, c'est en France, c'est en Amérique, partout, et pourquoi pas ? C'est tout à fait
20:28 leur droit.
20:29 Le problème, c'est en plus la subvention.
20:32 - Mais voilà, c'est ce que j'allais dire André.
20:35 Je veux dire, aujourd'hui le système est complètement différent et on garde le beurre
20:40 et l'argent du beurre.
20:41 Il y a un problème quand même.
20:43 Et donc ces subventions, vous savez, Xavier a raison sur la subventionnité à la française.
20:50 Regardez, Wauquiez, quand il est arrivé à la région, il a un peu fait le ménage
20:55 dans les subventions et donc elles sont considérées comme dédues.
20:59 D'ailleurs on l'a vu avec l'affaire du fonds Marianne.
21:01 Non, ce ne sont pas dédues.
21:02 Vous recevez des subventions, vous avez un cahier des charges parce que vous rendez
21:07 un service d'intérêt général.
21:09 La presse peut en être un, mais par conséquent, vous devez à ce moment-là justifier de votre
21:15 irréprochabilité.
21:16 Or, les journaux qui sont subventionnés, ils le sont parce qu'ils viennent soutenir
21:21 les dominants.
21:22 Puis c'est tout.
21:23 - Les journaux devraient être tributaires de la publicité.
21:27 C'est normal que la publicité est de leur lecteur.
21:29 Je ne parle pas pour le service public.
21:31 La redevance, c'est encore autre chose là aussi.
21:35 - Oui mais attendez André, excusez-moi je vous interromps.
21:37 Et les "sleeping giants", vous avez des officines dont on ne sait pas d'où elles viennent,
21:43 on ne sait pas qui les finance, on ne sait pas s'ils sont rossés derrière.
21:46 J'en sais rien du tout.
21:47 Je donne ce nom comme ça, mais qui viennent et qui font des campagnes de harcèlement
21:53 pour inciter les annonceurs à ne plus aller chez telle presse qu'Auzeur où j'ai travaillé
21:58 un temps, etc.
21:59 Non, attendez, tout ça est complètement vicié au bout d'un moment.
22:03 Et c'est une énorme question politique.
22:05 - Nous avons aussi André les mêmes problèmes avec "sleeping giants".
22:08 En fait, ils ont incité nos annonceurs.
22:10 Alors aujourd'hui, on n'a plus d'annonceurs, on ne vit exclusivement que des dons.
22:13 Mais j'aimerais revenir sur ce que disait le président Castelnau.
22:17 Il parle de "dû".
22:18 En fait, en France, on a des acquis.
22:20 Il faut savoir qu'on est un des pays avec le plus grand collecte et la plus grande redistribution.
22:23 C'est pratiquement 60% du produit national brut.
22:26 C'est énorme.
22:28 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on s'attend.
22:30 On s'attend, c'est un acquis et on ne veut pas le remettre en cause.
22:33 C'est difficile de le remettre en cause.
22:35 C'est millon que l'on donne.
22:36 Eh bien, voilà, c'est confortable.
22:38 Apprendre à faire de la vraie concurrence et apprendre à avoir un véritable business
22:42 model, c'est-à-dire un modèle d'affaires, un plan d'affaires.
22:45 C'est ce qu'on a essayé de faire chez François.
22:46 François est un des rares médias qui, en 2021, était profitable sans subvention.
22:52 - Oui, mais c'est en tout cas.
22:55 En tout cas, c'est ça l'entreprise privée et ça doit être valable pour la presse comme
22:59 pour le reste.
23:00 Encore une fois, les lecteurs sont là, les donneurs, le don est là.
23:05 On va peut-être prendre des auditeurs.
23:08 - Oui, vous avez la parole 0826 300 300 sur ce sujet épineux de la liberté de la presse.
23:14 On accueille Patricia Duloir-Escher qui a une question pour Xavier Zalbert.
23:17 Bonjour Patricia.
23:18 - Oui, bonjour et merci pour votre courage.
23:23 Voilà, en étant qui nous vivons, c'est une qualité qui est vraiment appréciable.
23:32 Merci à votre courage, à votre intégrité.
23:35 Donc, oui, certes, la presse est subventionnée, mais il faut savoir aussi que le monde, que
23:43 Bill Gates a été, comment dire, un des contributeurs du monde.
23:48 - 3 millions de dollars, je crois.
23:51 - Voilà, et donc il faut recontextualiser ça dans un agenda mondial.
23:57 J'ai écouté une vidéo où en off, des affidés de Klaus Schwab se vantaient d'avoir tout
24:07 infiltré, y compris les syndicats, toutes les institutions.
24:13 Et donc, il y a au niveau de l'expression quelque chose qui me semble en déficit, puisqu'on
24:25 voit bien que le nouveau plan de l'OMS qui veut instaurer...
24:31 - On en a parlé.
24:33 - Voilà, vous en avez parlé, je vous en remercie.
24:36 Donc, on voit bien que derrière tout cela, cette volonté de vacciner les gens à tout
24:43 prix, donc un agenda transhumaniste qui passe par la vaccination et notamment...
24:49 - Mais Patricia, attendez, on ne va pas reprendre tout l'agenda transhumaniste.
24:54 Arrivez à votre question, s'il vous plaît.
24:58 - Est-ce que vous pourriez faire une émission où vous inviteriez des chercheurs ? Et là,
25:05 j'en ai toute une liste que je peux vous communiquer, qui alerte sur la présence d'oxyde de graphène
25:13 dans toutes les injections.
25:14 - Alors Patricia, je comprends, vous allez envoyer, vous avez l'adresse de Sud Radio,
25:19 vous envoyez à mon nom ou au nom de Lucien Gasparra, vous envoyez cette liste et nous
25:24 avons commencé à en parler et nous en reparlerons.
25:26 Voilà, et je vous remercie pour ça parce que sinon, vous savez, on a beaucoup d'auditeurs
25:33 et on ne va pas faire cette émission là-dessus, mais je vous le dis, on fera d'autres émissions
25:36 là-dessus, c'est clair.
25:37 - Restez bien avec nous, on se retrouve tout de suite pour continuer à parler de la liberté
25:42 de la presse et la liberté d'expression avec Régis De Castelnau et Xavier Azalbert.
25:46 Vous avez la parole au 0826 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.
25:51 - Les Français parlent au français.
25:56 Je n'aime pas la blanquette de veau.
25:59 Je n'aime pas la blanquette de veau.
26:02 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
26:05 - Vous êtes bien sur Sud Radio dans le face à face d'André Bercoff avec Régis De Castelnau
26:11 et Xavier Azalbert sur le sujet de la liberté de la presse et la liberté d'expression et
26:15 vous avez la parole au 0826 300 300.
26:18 On accueille tout de suite Emmanuel de Pessac.
26:20 Bonjour Emmanuel.
26:21 - Bonjour Emmanuel.
26:22 - Bonjour André, bonjour à vous invité et merci de vous bagarrer.
26:26 Moi, j'ai vraiment la sensation qu'il y a vraiment une mâchoire qui se referme.
26:31 Vous savez, on parlait des subventions en anglais, on dit follow the money, celui qui
26:34 donne et toujours celui de celui qui reçoit.
26:36 Ça, c'était de Napoléon.
26:37 Et si vous avez reçu Jean-Dominique Michel, que je crois François a reçu aussi d'ailleurs.
26:43 Quand il a écrit Mein Kampf, tout le monde l'a pris pour un taré, Hitler.
26:48 Lisez le grand Riset, tout le monde les prend pour des tarés.
26:52 Mais en fait, le premier young leader de Davos, c'est quand même Macron.
26:57 Donc le plan se déroule.
26:58 C'est une mâchoire qui se referme à tous les niveaux.
27:01 La loi de programmation militaire, c'est pareil.
27:03 On peut reprendre une phrase de Schwab, vous n'aurez rien, vous serez heureux.
27:06 Donc là, c'est carrément un décret.
27:07 Donc ça veut dire le fait du prince.
27:09 Et la première victime dans toutes les guerres, c'est la vérité.
27:12 Donc pour moi, c'est une immense mâchoire qui se referme.
27:15 Et vu les intervenants que vous avez régulièrement et même depuis le début de cette émission,
27:20 on voit que c'est à tous les niveaux.
27:21 On voit que c'est une immense mâchoire qui se referme et qui va une fois comme un piège,
27:26 une fois se refermer, on sera tous piégés dedans.
27:28 Voilà, j'aimerais savoir ce qu'en pensent vos invités.
27:29 C'est mon analyse et malheureusement, elle se confirme.
27:32 Et je vous souhaite beaucoup de courage et continuez à vous battre.
27:35 Et croyez-moi qu'on est beaucoup derrière vous.
27:37 - Merci, merci Emmanuel.
27:39 Alors Régis, la mâchoire se referme ?
27:42 - Je suis moins pessimiste que ça et en même temps assez pessimiste.
27:49 Bon, je m'explique.
27:51 Faut pas voir le monde exclusivement au travers de la crise de l'Occident.
27:58 C'est-à-dire que depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine,
28:02 on vit une phase planétaire qui est assez étonnante.
28:06 Il y a une accélération de l'histoire.
28:08 L'Occident a fait toutes les erreurs possibles, les sanctions.
28:12 Il est arrivé à rien.
28:13 Il va probablement, je pense l'OTAN va probablement perdre la guerre si ce n'est pas déjà fait.
28:19 Et je veux dire nos pays ne vont pas très bien.
28:23 Regardez ce qui s'est passé depuis quelques jours.
28:25 Enfin, je veux dire, les images font le tour du monde.
28:29 Regardez ce qui se passe aux États-Unis.
28:31 Le pays est quand même très malade.
28:33 Très malade au point que Douglas MacGregor, qui n'est quand même pas n'importe qui,
28:38 c'est un militaire qui est extrêmement pertinent,
28:44 il dit "je ne sais pas si les élections, la présidentielle de 2024 va se tenir".
28:49 Oui, mais vous vous dites qu'on est trop occidental, occidental dans l'histoire de la mâchoire.
28:55 Je pense que la mâchoire, je pense que ces gens n'ont pas nécessairement les moyens de la refermer complètement.
29:03 Il y a véritablement une fuite en avant.
29:06 Il y a des atteintes aux libertés fondamentales,
29:10 mais en même temps, il y a une crise sociale.
29:12 Il y a des opinions publiques qui ne marchent plus.
29:14 Regardez, c'est peut-être idiot ce que je vais dire, mais le succès de cette cagnotte.
29:19 Je n'aime pas trop la manœuvre de M. Messiah.
29:22 La cagnotte, c'est pour la famille du policier.
29:24 Voilà, pardon.
29:25 L'importance qu'elle a prise, le caractère, c'est un véritable incendie.
29:30 Ça en dit long sur l'opinion publique en France.
29:35 C'est vrai que les gens ne votent plus.
29:36 C'est vrai que... bon, mais je pense que les anticorps à tout ça existent.
29:45 Je pense qu'ils existent et je ne suis pas sûr que la mise en place d'un système néofasciste,
29:54 c'est-à-dire ultra autoritaire, sera aussi facilement possible.
30:00 Attention, attention, ça passera d'abord par une forme d'effondrement,
30:05 parce qu'on ne rebâtira pas à partir de ceux qui sont encore là.
30:09 Je pense que non, il faudra les chasser.
30:11 - Alors Xavier Azalbert, cette tentation de l'autorité que l'on sent,
30:14 on dit "Voilà, pardon, je vais être le bordel partout", etc.
30:18 On veut vraiment des gens à poigne.
30:21 Est-ce que cette mâchoire dont parlait Emmanuel, est-ce que vous la sentez aussi se fermer
30:28 ou comme Régis, vous êtes plus nuancé ?
30:30 - Moi, je serai plus nuancé pour plusieurs raisons.
30:33 D'abord, mettre en place la République populaire d'Europe,
30:36 c'est une tentation qui est naturelle chez tous les leaders, on va dire.
30:41 D'avoir un plus grand contrôle sur le peuple, c'est comme l'asservissement,
30:45 servitude volontaire ou pas, on veut avoir plus de contrôle, c'est naturel.
30:49 Par contre, le rôle des médias ici est prépondérant.
30:52 Notre rôle, c'est le quatrième pouvoir, c'est le rôle du peuple.
30:56 Donc, si on a des élus qui sont élus, c'est pour gouverner pour le peuple,
31:00 et par le peuple, s'ils ne le font plus, c'est que là, on a un véritable problème de démocratie.
31:05 Et on le voit, on teste les limites de la démocratie,
31:08 on teste les limites de la presse, on teste les limites.
31:10 Et après, ça demande, comme disait Emmanuel, du courage.
31:13 En fait, ça demande du courage de s'opposer à ça.
31:15 Alors, c'est certain, de temps en temps, on a des baisses de morale,
31:18 on peut avoir la tentation de dire "je vais arrêter" ou "je ne vais pas arrêter".
31:22 Moi, ça m'est arrivé de me poser cette question, parce qu'à quoi bon prendre tous ces coups ?
31:27 Mais en fin de compte, on fait ça au nom de quelles valeurs ?
31:30 Des valeurs morales.
31:31 On fait ça au nom de valeurs humaines.
31:34 Parce que c'est impensable que dans un monde qui se dit démocratique,
31:38 dans un pays qui est des déclarations des droits de l'homme,
31:41 la presse soit muselée, que les opinions soient muselées,
31:44 que le contrôle soit effectif.
31:46 Et qu'est-ce qu'on a fait avec François, qui, je le rappelle, en 1941,
31:49 a été créé en s'appelant "Défense de la France",
31:52 n'a été inféodé à personne,
31:54 s'est battu pour donner des certificats, des laissés-passer.
31:58 - Non, bien sûr, il y a eu toute une presse résistante très forte.
32:02 - Une presse résistante qui était très forte.
32:04 Je pense qu'à un moment ou à un autre, ce qu'il faut faire,
32:06 c'est prendre notre avenir entre nos propres mains.
32:09 Et c'est ce qu'on a fait avec François,
32:11 en décidant d'aller combattre l'agrément,
32:14 en décidant d'aller combattre le monde au tribunal de commerce.
32:19 Et ça montre que les institutions fonctionnent,
32:20 parce que quand on va trop loin,
32:22 eh bien on a du répondant de l'autre côté.
32:24 Donc c'est pour ça que je suis plus optimiste,
32:26 mais il faut trouver les bons angles,
32:28 il faut surtout être irréprochable.
32:31 - Oui, et puis voilà, il faut savoir...
32:33 Régis De Castelnau, malheureusement nous arrivons à la fin de cette émission,
32:36 on aurait beaucoup beaucoup de choses à dire, on le refera.
32:39 Juste une chose, et je regrette pour Victor,
32:41 mais Victor on vous prendra bientôt,
32:43 mais là on n'a pas le temps, et là c'est la fin de l'émission.
32:46 Juste un mot Régis De Castelnau,
32:48 au fond, ce qu'il faut toujours faire,
32:51 et toujours et par tous les temps,
32:53 c'est de se dire,
32:55 eh bien voilà, il y a une manière,
32:57 regardez comment Twitter a ouvert la boîte de Pandore,
32:59 qu'on ne connaissait pas,
33:01 donc il y a toujours un espoir, et des espoirs,
33:04 au bon sens du terme.
33:06 - Oui, ça porte un an, ça s'appelle la résistance.
33:09 Résister à ce qu'on essaie de mettre en place,
33:14 ils ont cette tentation.
33:15 Je crois que l'analyse d'Emmanuel était la bonne,
33:17 ils ont cette tentation.
33:18 Ils ont envie, parce que ce serait plus facile,
33:22 quand vous voyez le niveau de la culture
33:25 des libertés publiques d'Emmanuel Macron,
33:27 ça fait peur, mais ils ont cette tentation,
33:29 et il faut y résister.
33:30 Il faut y résister, c'est vrai qu'il y a des moments
33:33 où on a l'impression qu'on ne va pas y arriver,
33:35 en même temps, ça bouge.
33:37 Et Xavier a raison,
33:39 sur la décision du tribunal de commerce de Paris,
33:43 ce sont des classiques, les magistrats qui siègent à Paris,
33:47 mais elle est sanglante pour le monde.
33:50 Elle est sanglante, elle est juridiquement à mon avis imparable,
33:53 et elle est extrêmement sévère.
33:55 Ça donne le moral.
33:57 - Oui, absolument.
33:58 Ça donne le moral comme quoi, effectivement,
34:00 il faut faire confiance aussi,
34:01 là, dans la justice de son pays,
34:03 quand elle agit,
34:06 et il faut surtout se dire que vraiment, encore une fois,
34:09 la liberté, la liberté, la liberté,
34:12 vous savez, ce n'est pas par hasard que c'est le premier article
34:14 qui est sur le fronton de tous les édifices publics de France et de Navarre.
34:18 Eh bien, attention,
34:20 soignez-la à tous les niveaux,
34:23 sinon, ce sera en béton.
34:25 - Merci beaucoup, chers auditeurs, d'être toujours aussi nombreux à nous écouter.
34:29 Merci à Régis De Castelnau, avocat,
34:31 et son livre "Auteur d'une justice politique", aux éditions L'Artière.
34:34 Xavier Hazalbert, directeur de la rédaction de François.
34:37 Tout de suite, après les informations, l'émission de Brigitte Lahaie.
34:39 A tout de suite sur Sud Radio.