• l’année dernière
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Christian Abrard, Préfet honoraire nommé pour le volet pédagogique du plan "Marseille en grand", répond aux questions de Dimitri Pavlenko à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron dans les écoles de Marseille.
Retrouvez "L'invité actu" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-interview-de-7h40
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Les 7h11 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le préfet honoraire Christian Abrar.
00:05 - Bonjour Christian Abrar.
00:07 - Bonjour.
00:08 - Bienvenue sur Europe 1, vous êtes à Marseille, on va parler éducation avec vous puisque vous êtes
00:12 à la fois le co-président du comité de gouvernance du CNR, Conseil national de la Réformation consacré à l'éducation,
00:19 mais aussi en charge du volet pédagogique du plan Marseille en grand que le président de la République est en train de défendre sur place.
00:27 "Marseille, laboratoire de l'école du futur" alors dit le slogan.
00:31 Est-ce que vous pouvez, Christian Abrar, nous rappeler en quoi consiste cette expérimentation pédagogique qui a été lancée il y a maintenant deux ans,
00:40 baptisée, labellisée ainsi "école du futur".
00:43 - Oui bien sûr.
00:45 Bien écoutez, la genèse c'est le discours du président de la République au Faro à Marseille le 2 septembre 2021, donc il y a bientôt deux ans,
00:54 où en fait il s'est adressé à l'ensemble des enseignants des écoles de Marseille, il y a 480 écoles à Marseille,
00:59 en leur disant "écoutez voilà, moi je vous lance un appel,
01:02 vous avez des projets, vous avez envie de mener collectivement
01:06 en équipe pédagogique des projets nouveaux pour vos élèves, mais aujourd'hui vous n'avez pas les moyens, vous n'avez pas le temps,
01:14 vous ne pouvez pas les mener, et bien
01:17 faites-les nous passer et nous vous accompagnerons pour les développer
01:22 au maximum, pour voir tous les effets qu'ils peuvent produire pour les élèves.
01:26 - Ça a bientôt fait deux ans que s'est lancée cette expérimentation,
01:29 alors voilà, vous qui suivez ça pas à pas, Christian Abrar,
01:33 racontez-nous, les enseignants, quand on leur laisse le champ libre, quand on leur laisse faire des propositions,
01:37 ben justement qu'est-ce qu'ils proposent ?
01:40 - Ben écoutez, ils proposent des projets qui peuvent être différents d'une école à l'autre, parce que les écoles sont très différentes,
01:47 donc en fonction de leur compétence, de leur appétence, les projets peuvent s'entrer
01:53 d'emblée sur des apprentissages fondamentaux, comme le français ou les mathématiques, ou s'entrer sur
02:00 l'apprentissage par exemple des matières qui sont des matières plus culturelles,
02:06 ou alors sur le sport, où
02:09 on part sur l'apprentissage du développement...
02:15 - Mais très concrètement, Christian Abrar, de ce que vous envoyez, vous, sur le terrain,
02:19 est-ce que ce sont les passions des enseignants qui resurgissent à travers ces projets-là, ou vraiment,
02:25 vous sentez là des innovations pédagogiques importantes qui peuvent marquer une rupture dans l'histoire pédagogique française ?
02:32 - Ce qui marque une rupture, si vous voulez, c'est que pour la première fois, on dit "allez-y".
02:38 Jusqu'à présent, on a toujours administré l'éducation nationale en disant "de Paris, on sait ce qui est bon pour vous,
02:44 voilà ce que vous allez faire dans les écoles, voilà dans tous les établissements". Là, c'est le contraire, on dit "c'est vous qui savez,
02:51 c'est vous qui connaissez votre école, c'est vous qui connaissez vos élèves,
02:53 allez-y et on vous accompagne". Et à partir de là, forcément, ça a des effets qui sont puissants.
02:59 - Alors c'est en plus du programme à suivre, ou c'est à la place du programme qu'il faut suivre chaque année ?
03:04 - Non, mais c'est complètement dans le programme, parce qu'évidemment, ça c'est extrêmement important de suivre le programme.
03:11 Le programme, il est le même pour tous les enfants et il faut qu'à la fin, par exemple, du CM2,
03:16 ils aient acquis à peu près les mêmes compétences. Donc ça, c'est extrêmement important. Mais c'est au service du programme.
03:21 C'est au service du programme. Ce qui est très important, c'est que quelle que soit la thématique d'entrée
03:27 dans le projet, c'est au service essentiellement des apprentissages fondamentaux.
03:32 C'est pour mieux apprendre à lire, écrire, compter, à mieux... Voilà, c'est ça qui est important.
03:37 - Alors Christian Abrar, est-ce que vous enregistrez d'ores et déjà des résultats ? Est-ce que ça se voit ?
03:41 Y a-t-il une amélioration du niveau scolaire des enfants au bout de deux ans ?
03:45 - Alors, clairement, si vous voulez... Deux ans, ça a été lancé il y a deux ans.
03:49 Mais vous comprenez bien que le temps de mettre en place, le temps d'accompagner, le temps de...
03:54 Voilà, véritablement, la quasi-totalité des projets se sont mis en place, ont commencé à se mettre en place à la rentrée dernière.
04:02 Donc, il y a neuf mois. Donc, ne me demandons pas, en neuf mois, d'avoir révolutionné les résultats.
04:11 Ça serait magnifique, et là, on aurait réglé tous les problèmes de l'école en France et sans doute ailleurs.
04:15 - On le demande, on l'aimerait bien, mais vu que vous suivez ça, je me permets de vous poser la question.
04:21 - Bien sûr. Non, mais on a déjà des résultats, évidemment. On a déjà des résultats,
04:25 j'en parlais encore il n'y a pas longtemps avec des directeurs d'école,
04:28 des résultats déjà sur l'appétence des élèves à apprendre, sur le climat dans les écoles,
04:34 des climats très apaisés dans de nombreuses écoles, donc tout ça est propice aux résultats.
04:40 Alors, les résultats, évidemment, c'est ce qui nous intéresse, et donc on met en place, à cette rentrée,
04:45 une évaluation extrêmement fine, école par école, pour voir quels sont les progrès qu'on pourra déjà constater.
04:52 Tout ça va se mettre en place.
04:53 - Et les choses qu'on pourrait éventuellement déployer sur l'ensemble du territoire,
04:56 parce que tout ça a vocation à être généralisé,
04:59 j'ai cru comprendre qu'il y avait beaucoup de propositions de la part des enseignants sur le temps scolaire.
05:05 Ils aimeraient bien que ça bouge, par exemple, un petit peu plus d'enseignement en classe le matin,
05:10 un peu moins l'après-midi, etc. Vous leur laissez l'attitude sur ces points-là, et également, Christian Abrah ?
05:15 - Absolument, absolument. Et on a déjà dix écoles parmi les 82 aujourd'hui,
05:21 qui clairement demandent à ce que le temps scolaire soit revu.
05:23 Donc on travaille évidemment avec la mairie de Marseille, parce que le temps scolaire,
05:26 - Bah oui, ça dépend de la mairie.
05:28 - Disons que oui, ça dépend de la mairie, et par exemple, le temps entre midi et deux,
05:33 la pause méridienne, on aimerait pouvoir la raccourcir, parce que deux heures d'arrêt, c'est beaucoup trop long.
05:37 Mais il faut que ça puisse être organisé avec la mairie.
05:41 Ce sont des personnels municipaux qui prennent les enfants à ce moment-là,
05:44 donc il faut que leur horaire aussi à eux soit revu.
05:46 Donc on a déjà trois écoles à la rentrée, je peux vous l'annoncer,
05:50 pour lesquelles le temps va évoluer, on en a sept autres sur lesquelles on travaille,
05:54 et on est absolument alignés avec la mairie là-dessus,
05:58 et il est clair qu'à la rentrée, alors là pour le coup 2024, on aura évolué.
06:02 On a même une école qui veut travailler elle cinq jours.
06:05 - Cinq jours, c'est-à-dire du lundi ?
06:07 - Du lundi au vendredi.
06:10 Alors là c'est vraiment une refonte de fonds.
06:12 J'en parlais encore hier avec des élus municipaux, on est tous alignés là-dessus,
06:17 on se donne l'année qui vient pour mettre ça en place.
06:20 - Oui, donc ça fosse fort à Marseille.
06:21 Alors il y a un autre point aussi du plan, on va terminer là-dessus,
06:23 Christian Abrah, la possibilité laissée au directeur d'école
06:27 de recruter les enseignants sur des postes à exigence particulière.
06:32 Alors c'est quoi ces fameux postes, Christian Abrah ?
06:34 - Alors c'est pas tout à fait ce que vous avez dit,
06:36 c'est pas le directeur qui va choisir les postes à exigence particulière.
06:38 - Non, ils participent au recrutement, vous avez raison.
06:40 - Alors ils sont dans la commission qui va auditionner les gens
06:44 qui sont intéressés pour venir dans l'école,
06:46 dans cette commission il y a deux inspecteurs d'éducation nationale
06:49 et deux membres de l'école, dont le directeur ou la directrice,
06:53 les gens qui sont intéressés par l'école et donc par le projet,
06:56 puisque ce sont des écoles où il y a un projet qui est très fort, sont écoutés.
06:59 Et dans la commission estime que la personne connaît le projet
07:03 et qu'elle va s'engager dans le projet, il n'y a pas de problème.
07:07 Elle est retenue sur une liste,
07:11 ceux qui ne sont pas en phase avec le projet sont écartés.
07:14 Ensuite, l'ensemble de ceux qui sont retenus,
07:16 mettons il y a deux postes dans l'école, il y a six personnes qui sont retenues,
07:20 ensuite c'est le barème qu'on connaît dans l'éducation nationale qui est appliqué.
07:26 C'est quand même le barème qui joue.

Recommandations