Soir Info Week-End (Émission du 23/06/2023)

  • l’année dernière
Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE
Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour Soir Info Week-end.
00:00:03 Nouvelle formule, plus d'infos, plus de décryptage.
00:00:07 Et pour vous livrer l'information à mes côtés, Audrey Bertheau.
00:00:09 Bonsoir chère Audrey.
00:00:10 Bonsoir.
00:00:11 Et on termine et on démarre, pardon.
00:00:13 On peut terminer.
00:00:14 On peut terminer.
00:00:15 Et on démarre donc avec cette fin du suspense puisqu'on connaît le parcours de la flamme
00:00:20 olympique.
00:00:21 Audrey.
00:00:22 Mont-Saint-Michel, Antilles, château de Versailles.
00:00:23 Pendant plus de deux mois, la flamme olympique va traverser plus de 400 villes françaises
00:00:26 et le point de départ c'est Olympie, en Grèce.
00:00:29 On vous laisse les détails de ce parcours avec Henri Niassia, journaliste pour Infosport.
00:00:33 Olympie, la Grèce, c'est cette mythique colline d'où sera allumée la flamme.
00:00:40 C'est le point de départ de ce relais olympique avant d'arriver en France.
00:00:44 8 mai 2024, Marseille.
00:00:46 Ce sera la première ville étape de ce parcours.
00:00:49 A travers la France, plus de 65 villes, 68 jours de parcours.
00:00:54 Et une petite spécialité, le relais des océans.
00:00:58 Depuis Brest, le 7 juin jusqu'au 17 juin, la flamme fera une traversée transatlantique
00:01:05 sur le maxi banque populaire en compagnie d'Armel Lecléache.
00:01:08 Deux jours également de parcours, rien que pour la ville qui va accueillir les Jeux olympiques.
00:01:14 14 et 15 juillet 2024, ce sera à Paris, où sera bien évidemment proposé au public ce
00:01:21 parcours de la flamme olympique.
00:01:23 Ils seront plus de 10 000 chanceux à pouvoir l'apporter tout au long de ce relais.
00:01:29 Bien évidemment, la dernière info que l'on ne connaît toujours pas, c'est où est-ce
00:01:33 que sera allumée la flamme olympique le jour de la cérémonie d'ouverture.
00:01:37 Pour cela, il va falloir patienter encore un petit moment.
00:01:40 A la une également ce soir, Emmanuel Macron qui se félicite d'un consensus complet pour
00:01:46 réformer le système financier mondial.
00:01:49 Des mots prononcés en clôture du sommet de Paris sur la finance mondiale et l'enjeu
00:01:54 climatique.
00:01:55 Écoutez le président de la République.
00:01:56 Il y a eu durant ce sommet des choses très concrètes qui ont été obtenues.
00:02:00 Nous avons finalisé les 100 milliards climat qui étaient entendus, été au rendez-vous
00:02:07 des 100 milliards de réallocations de droits de tirage spéciaux qui avaient été promis
00:02:11 en 2021.
00:02:12 Et je félicite tous ceux qui ont finalisé leurs accords ici.
00:02:16 On a lancé un nouveau fonds pour justement la forêt et la nature en vue de la COP28
00:02:23 qui a vocation à peu près à faire la même chose.
00:02:25 C'est financé par les revenus qu'il dégagera les initiatives de préservation de la biodiversité
00:02:31 et de la nature.
00:02:32 Et on en revient à cette étude sur le gaspillage alimentaire en France.
00:02:35 Elle vient de sortir avec un résultat plutôt surprenant Audrey puisque ce sont les plus
00:02:39 jeunes qui gaspillent le plus.
00:02:41 Oui, c'est ce qui ressort d'une étude publiée par Smartway et Opinionway.
00:02:46 Et pour cause, les 18 à 24 ans sont beaucoup moins vigilants que leurs aînés sur le gâchis
00:02:49 alimentaire.
00:02:50 Nos reporters se sont rendus dans le Finistère, dans une entreprise qui se mobilise pour lutter
00:02:56 contre le gaspillage.
00:02:57 Elle revend par exemple des courgettes jugées trop grosses, des échalotes jugées trop
00:03:01 petites, des produits qui étaient donc destinés à finir dans la poubelle.
00:03:04 Michael Chahyou.
00:03:05 Vous voyez, on a des courgettes qui sont bien trop grosses, des échalotes qui elles sont
00:03:10 bien trop petites.
00:03:11 On les appelle les écarts de tri, des légumes qui ne correspondent pas aux normes de la
00:03:15 grande distribution.
00:03:16 Ici, on les récupère pour les revendre sous forme de paniers à prix cassé.
00:03:20 Vous voyez le poids, vous avez 8,3 kg et il a vendu 9,99.
00:03:24 La grande distribution, elle n'en veut pas à ce jour parce qu'elle a écrit des cahiers
00:03:27 des charges il y a 30 ans qui les écartent.
00:03:29 C'est ce qu'on appelle les fameux écarts de tri.
00:03:31 Pour rappel, c'est quand même 20% de la production française qu'on jette à minimum tous les
00:03:36 jours à la poubelle.
00:03:37 Cet ancien cadre de la grande distribution ne supportait plus cette image.
00:03:40 Un tapis qui envoie au rebut tous ces légumes hors calibre.
00:03:43 En 18 mois, il a ouvert en Bretagne 50 points relais, finis terrestres.
00:03:47 C'est leur nom où ils vendent 3 000 paniers par jour.
00:03:50 Évidemment le prix, le prix qui est extra.
00:03:54 Moi, je m'attendais à avoir des produits un peu sous-classés.
00:03:58 Et en fait, je me suis retrouvé avec des produits avec un très bon goût.
00:04:03 Quand on voit qu'à l'heure actuelle, on parle souvent d'obésité, de malbouffe ou tout simplement
00:04:08 de non-bouffe, il n'est pas admissible qu'on puisse jeter autant dans un pays aussi développé
00:04:13 que le nôtre.
00:04:14 Sur le même principe, Fini terrestre vend des fruits mais aussi de l'épicerie et même
00:04:18 du poisson frais grâce à un accord avec un marieur de Lorient.
00:04:21 En septembre, depuis Saint-Paul-de-Léon, une franchise va être lancée.
00:04:25 Objectif, ouvrir 1 000 super-êtes anti-gaspi partout en France.
00:04:30 Et dans l'actualité également ce vendredi soir, ces fortes tensions à Évreux.
00:04:33 Des policiers blessés, des affrontements, des dégradations.
00:04:36 On en parle dans un instant avec Célia Barotte.
00:04:39 On marque une très courte pause.
00:04:41 Restez avec nous sur ces news.
00:04:43 L'actualité continue dans un instant.
00:04:44 A tout de suite.
00:04:45 Et de retour sur le plateau de Soir Info Week-end, c'est la nouvelle formule pour vous informer,
00:04:53 pour décrypter l'actualité ce soir.
00:04:55 Audrey Bertheau, l'écrivain.
00:04:57 Nathan Devers, bonsoir mon cher Nathan.
00:05:00 Alexandre Devecchio également présent.
00:05:01 Bonsoir mon cher Alexandre, reporter, rédacteur en chef Le Figaro.
00:05:05 A vos côtés Karima Brick qui nous informe sur l'actualité internationale.
00:05:09 Et Célia Barotte, journaliste, police, justice, C News.
00:05:12 Célia, la parole à vous dans un instant puisque dans l'actualité de ce vendredi soir,
00:05:16 ces fortes tensions à Évreux avec des policiers blessés, des affrontements ou encore des dégradations.
00:05:21 Bref, des scènes de chaos impressionnantes.
00:05:23 Les détails tout de suite avec vous Célia.
00:05:25 (Générique)
00:05:30 Alors je le disais nuit tendue hier à Évreux, c'était dans le quartier de la Madeleine.
00:05:34 Célia, une cinquantaine de patrouilles, de personnes se sont prises à des policiers en patrouille.
00:05:38 En effet, deux patrouilles de la BAC sont concernées.
00:05:41 Elles ont été prises pour cibles à Évreux aux alentours de 18h30 dans le quartier de la Madeleine.
00:05:46 Trois policiers ont été blessés lors de l'interpellation de trois jeunes hébroïciens âgés de 17, 20 et 23 ans.
00:05:52 Ils étaient soupçonnés d'être les auteurs de tirs de mortier et de jets de projectiles sur les véhicules des forces de l'ordre.
00:05:58 Je vous propose d'ailleurs de regarder les images de ces interpellations qui se sont déroulées dans un climat plutôt tendu.
00:06:05 (Bruits de combats)
00:06:23 (Bruits de combats)
00:06:40 Effectivement, très violents, Célia.
00:06:42 Ce sont donc ces interpellations que l'on a vues qui ont lancé les hostilités entre les jeunes du quartier de la Madeleine et les forces de l'ordre.
00:06:49 Ça a duré toute la nuit.
00:06:50 Oui, toute la nuit, jusqu'à une cinquantaine d'émetiers qui ont ensuite jeté des pierres, des chaises, des barres de fer sur les policiers.
00:06:56 La préfecture évoque même la confection et l'utilisation de bouteilles incendiaires devant la montée des tensions.
00:07:02 Et pour soutenir les policiers de la direction départementale de la sécurité publique, la préfecture a sollicité le renfort de la CRS 8,
00:07:10 une unité spécialisée dans les violences urbaines.
00:07:12 La tension est restée vive jusqu'à une heure du matin avec des jets de cocktails Molotov et des fusées d'artifice, comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:07:20 Bilan, un véhicule et deux containers de poubelles ont été incendiés, puis maîtrisés par les pompiers.
00:07:25 Les forces de l'ordre, quant à eux, ont fait usage de 42 moyens collectifs de défense, dont cinq tirs de LBD.
00:07:32 Mais ces comportements, ce nouvel épisode de violence provoque la colère des représentants de police, comme Mathieu Vallée.
00:07:37 Je vous propose de l'écouter.
00:07:39 Ce cocktail explosif des violences sur nos collègues, qui sont considérés comme une bande rivale et qui,
00:07:46 aujourd'hui, ne sont plus respectés, dont les délinquants ne reculent plus devant rien pour les agresser, pour les dissuader de venir,
00:07:52 c'est bien parce que la justice est absente et que, lorsqu'on aura une réponse pénale forte, ferme et rapide,
00:07:58 on aura moins de délinquants qui s'en prendront aux policiers et on aura moins d'individus qui seront tentés de passer à l'axe sur des policiers.
00:08:04 C'est ça, aujourd'hui, la clé de la réussite de nos politiques publiques.
00:08:07 Tant qu'on ne fera pas de changement de paradigme sur ce sujet-là, tant qu'on n'en changera pas la donne,
00:08:11 dehors, on interpellera toujours les mêmes, avec toujours les mêmes problèmes et toujours les mêmes violences.
00:08:16 Alors, dites-nous Célia, est-ce qu'au lendemain de cette nuit de violences, la préfecture a réagi ?
00:08:21 Oui, c'est par voie de communiquer envoyé en fin de journée que le cabinet du préfet de l'Or a condamné ces violences urbaines.
00:08:27 Il apporte son soutien aux policiers de la BAC, pris à partie et blessés.
00:08:30 Il remercie également la réactivité et le professionnalisme des forces de l'ordre et des pompiers.
00:08:35 Une enquête a été ouverte par le procureur de la République d'Evreux.
00:08:39 Et dès ce soir, comme pour les jours à venir, des renforts de police, dont l'unité CRS 8,
00:08:44 sont prévus dans le quartier de la Madeleine pour assurer le maintien de l'ordre public.
00:08:47 Merci beaucoup Célia. Vous suivez bien évidemment l'enquête pour ses news, les suites de cette enquête.
00:08:53 Dans l'actualité également ce vendredi, la visite de Lula en France.
00:08:56 Le président brésilien qui a déjeuné avec Emmanuel Macron.
00:09:00 On va y revenir dans un instant avec vous, Karima Brick.
00:09:03 Mais avant, Audrey, le rappel des titres, les dernières informations qu'il faut connaître ce soir.
00:09:08 Une femme est toujours portée disparue.
00:09:12 Quatre personnes sont toujours en urgence absolue après l'explosion dans le cinquième arrondissement de Paris.
00:09:17 On a appris que la personne recherchée dans les décombres est une femme, professeur à la Paris American Academy,
00:09:23 une école spécialisée dans la mode.
00:09:25 Le risque d'effondrement de l'immeuble mitoyen rend difficile les recherches.
00:09:29 Ces chiffres alarmants dévoilés par Santé publique France,
00:09:32 plus de 30 000 personnes sont mortes à cause de la chaleur en France depuis 2014.
00:09:37 L'agence précise que ces données ne sont pas forcément liées aux périodes de canicule.
00:09:41 Et puis dans l'affaire de la disparition d'Estelle Mouzin,
00:09:44 Monique Olivier, l'ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret,
00:09:47 est renvoyée devant la cour d'assises pour complicité dans l'enlèvement d'Estelle Mouzin,
00:09:51 ainsi que dans l'enlèvement et le meurtre de deux autres femmes depuis la mort de Michel Fourniret.
00:09:56 Monique Olivier est la seule personne mise en cause dans ces dossiers.
00:09:59 Merci beaucoup, Audrey. Je le disais, Audrey, dans l'actualité également, la visite de Lula en France.
00:10:03 Le président brésilien qui a déjeuné avec Emmanuel Macron après avoir notamment rencontré Jean-Luc Mélenchon.
00:10:08 Et une interrogation, Lula est-il un allié des Occidentaux?
00:10:12 On en parle tout de suite avec vous, Karima Brie.
00:10:14 Bonsoir.
00:10:15 Oui, on va parler de cette fameuse visite parce qu'il n'y a pas beaucoup de choses qui ont fuité
00:10:19 de ce déjeuner avec Emmanuel Macron entre lui et le président du Brésil.
00:10:24 Lula, cette figure de la gauche, en fait, qui est comme une rockstar de la gauche.
00:10:31 C'est ça, donc c'était une visite qui était assez très très attendue.
00:10:35 Mais il n'y a pas beaucoup de choses qui ont filtré.
00:10:36 Oui, il devait négocier notamment sur le Mercosur, cette entente entre l'Union européenne
00:10:42 et notamment le Brésil et les pays en Amérique du Sud sur toutes sortes de questions,
00:10:47 notamment sur les importations, les exportations aussi de produits qui viennent notamment du Brésil.
00:10:52 Mais il y a eu plusieurs enjeux là-dessus.
00:10:55 On se dit que, bon, on n'a pas encore cette fameuse entente,
00:10:58 ce traité n'a pas encore été ratifié pour les syndicats agricoles français.
00:11:02 Ils disent que c'est un problème parce que ce serait de la concurrence déloyale,
00:11:07 que finalement le Brésil ne serait pas tenu d'avoir, si vous voulez,
00:11:11 les mêmes exigences qu'ils peuvent avoir, eux, ici en France.
00:11:17 Donc non, il n'y a pas eu beaucoup de choses qui ont filtré de ça.
00:11:20 On devait notamment parler aussi de ce qui se passe avec la guerre en Ukraine et en Russie
00:11:24 sur ce conflit parce que vous allez voir que le Brésil, non,
00:11:28 le Brésil, sa position est assez controversée, n'est pas tout à fait alignée avec les pays occidentaux.
00:11:35 Donc ça, ça devait faire partie également des fameuses discussions.
00:11:39 Et il y en a un, par contre, qui a été un petit peu plus loquace, on peut dire comme ça.
00:11:43 - Jean-Luc Mélenchon.
00:11:44 - Oui, qui a d'ailleurs tweeté quelque chose parce qu'il le connaît depuis plusieurs années.
00:11:49 Donc je le disais, ça reste quand même une figure de cette gauche.
00:11:53 Et il a tweeté, je ne sais pas si on va le voir, ce qu'il a dit,
00:11:56 mais enfin lui, il n'est pas d'accord pour cette entente avec le Mercosur.
00:12:00 Il est plutôt du côté de la position de Lula. Alors voilà.
00:12:04 - Vous le disiez, Lula da Silva Carima, c'est vraiment une icône de la gauche en Amérique du Sud.
00:12:10 Pourquoi est-ce qu'il faut autant parler de lui?
00:12:12 - Bien, écoutez, c'est sûr qu'il a été élu donc à trois reprises.
00:12:17 Donc c'est vraiment quelqu'un, il partait de rien, donc pas beaucoup d'études.
00:12:20 Il a vraiment un parcours de syndicaliste assez incroyable.
00:12:23 J'imagine que vous avez suivi un peu son ascension.
00:12:26 Et surtout, lors des dernières élections, peut-être se rappeler qu'il était vraiment...
00:12:30 La gauche l'attendait, l'espérait contre Bolsonaro, qui était le Trump, si vous voulez, brésilien.
00:12:38 Alors il était accueilli pratiquement comme un messie.
00:12:40 Enfin, le Brésil est de retour.
00:12:42 Et je vous rappelle quand même qu'il avait... que Lula a déjà fait de la prison.
00:12:46 Il avait été condamné pour corruption.
00:12:48 Finalement, il a été innocenté. Donc tout ce parcours, effectivement,
00:12:52 c'est devenu, comme je dis, une espèce d'icône de la gauche.
00:12:55 Mais est-ce qu'il est pour autant un allié de la France?
00:12:58 - J'allais vous poser la question. Est-ce que c'est un allié de la France?
00:13:02 Des Occidentaux, d'ailleurs, même, en général.
00:13:04 - Bien, on peut dire que c'est pas un ennemi,
00:13:06 mais c'est pas véritablement un allié pour ce qui est du conflit ukrainien avec la Russie.
00:13:11 Parce que, bien, c'est pas un allié comme on l'espère nécessairement.
00:13:15 C'est-à-dire qu'il n'est pas du tout dans une approbation tout azimut
00:13:19 des positions, si on veut, atlantistes. Pas du tout.
00:13:22 Il y a pas eu, par exemple, pour ce qui est des sanctions envers la Russie,
00:13:26 le Brésil n'est pas allé là.
00:13:27 Le Brésil a même dit, dans plusieurs de ses déplacements à l'international,
00:13:32 il avait dit, par exemple...
00:13:34 Il avait critiqué les États-Unis, notamment.
00:13:36 Il avait dit "Cessez d'encourager cette guerre."
00:13:40 Il y avait... Bon, c'est ça.
00:13:41 Donc, vraiment, il y a eu une critique quand même sur les États-Unis.
00:13:44 Et donc, pas de positionnement.
00:13:46 En fait, on essaie plutôt de se mettre un petit peu à l'écart.
00:13:49 Est-ce qu'il pourrait jouer un peu un rôle de médiateur?
00:13:52 Il essaie de se positionner sur cet aspect-là.
00:13:55 Mais quand même, quand vous ne donnez aucune sanction envers le pays,
00:13:59 quand vous ne suivez pas non plus les alliés,
00:14:01 alors est-ce que c'est pleinement un allié?
00:14:03 Non, on peut pas le dire de cette façon-là.
00:14:05 Vous semblez avoir quelques réserves, mais...
00:14:08 Non, je pense que quand on regarde effectivement son positionnement,
00:14:12 on peut pas dire que c'est nécessairement un allié,
00:14:14 à tout le moins sur le conflit en Ukraine.
00:14:17 - Merci, Karima, pour votre éclairage.
00:14:19 On va marquer une très courte pause.
00:14:20 On va revenir sur cette autre actualité.
00:14:23 On en parlait tout à l'heure,
00:14:24 le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques
00:14:26 qui dévoile aujourd'hui le parcours de la flamme olympique
00:14:30 à travers la France.
00:14:31 Ce sera l'an prochain.
00:14:32 Puis un débat.
00:14:33 Un débat. Restez avec nous.
00:14:34 Autre Nathan Desvert et Alexandre Devecchio.
00:14:37 La CGT est-elle antisémite?
00:14:40 Place au débat.
00:14:41 Dans un instant, on marque une très courte pause.
00:14:43 A tout de suite sur CNews.
00:14:44 Et de retour sur le plateau de ce For Info Week-end.
00:14:51 Nouvelle formule, toujours avec Audrey Berthaut,
00:14:53 Nathan Desvert, Alexandre Devecchio, Karima Brick et Célia Barotte.
00:14:58 On va s'arrêter un instant sur la fin du suspense,
00:15:01 puisque le Comité d'organisation des Jeux olympiques
00:15:04 et paralympiques de Paris 2024 a dévoilé aujourd'hui,
00:15:07 dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne,
00:15:09 le parcours de la flamme olympique à travers la France.
00:15:11 Ce sera l'an prochain.
00:15:13 Après son arrivée à Marseille le 8 mai 2024,
00:15:16 la flamme olympique sera portée par 10 000 relayeurs.
00:15:19 Elle va parcourir une soixantaine de territoires,
00:15:22 dont cinq en Outre-mer.
00:15:23 Avant de terminer son trajet à Paris, ce sera le 26 juillet.
00:15:27 La flamme qui prendra donc la mer.
00:15:28 Les précisions de Jean-Luc Thomas.
00:15:31 Le 27 avril prochain, la flamme olympique des JO de Paris quitte Athènes.
00:15:36 Le 8 mai, le Bellem à Costa Massalia, le nom grec de Marseille.
00:15:40 A cette date, débute alors un périple de 11 semaines.
00:15:44 La flamme, c'est l'un des plus beaux symboles des Jeux olympiques.
00:15:47 C'est un symbole qui fait rêver, qui est très inspirant
00:15:50 et qui nous permet encore une fois de lancer la célébration des Jeux.
00:15:53 Ouvrant grand les Jeux, ça veut dire aussi
00:15:55 aller à la rencontre des Français grâce au relais de la flamme.
00:15:58 Pour le relais de cette flamme, quatre grands champions,
00:16:01 quatre capitaines de route se succèdent
00:16:03 au fil des 12 000 kilomètres du parcours.
00:16:06 Laure Manoudou, Florent Manoudou, Mona Francis et Dimitri Pavadé.
00:16:12 Ils seront tous capitaines à la fois du relais olympique et du relais paralympique.
00:16:18 La torche olympique va faire son tour de France jusqu'au territoire d'outre-mer.
00:16:23 Une traversée de l'Atlantique sans que la flamme s'éteigne, déjà un exploit.
00:16:29 Alors c'est vrai que ça paraît enthousiasmant,
00:16:31 mais le soutien parmi la population française aux Jeux olympiques,
00:16:34 eh bien il est en recul.
00:16:36 11 points de moins, vous allez le voir, sur trois mois
00:16:39 et de 18 points sur 18 mois selon un sondage publié ce jour par Le Figaro.
00:16:45 Alors pourquoi cette baisse d'enthousiasme des Français ?
00:16:49 Eh bien pour expliquer ce plongeon,
00:16:50 sont avancées les polémiques autour de la billetterie,
00:16:53 notamment les coûts jugés trop élevés,
00:16:54 mais aussi une montée de l'inquiétude et du sentiment d'impréparation
00:16:57 dans la population à un an des épreuves.
00:16:59 Alexandre de Vecchio, c'est vrai que tout cela,
00:17:03 c'est un peu morose finalement, cet avant-Jeux olympiques.
00:17:06 Oui, je pense qu'il y a deux raisons.
00:17:07 Tout simplement, l'état de Paris, il suffit de voir Paris en travaux,
00:17:12 où il est impossible de circuler.
00:17:13 Et puis on peut s'imaginer que ça va être le Jeux olympiques des rongeurs,
00:17:17 si vous voulez.
00:17:18 Donc, vu l'état de désorganisation de ce qui était la plus belle ville de France,
00:17:23 je pense que ça douche un peu l'enthousiasme de ceux qui fréquentent cette ville,
00:17:26 les Parisiens, mais ceux qui ont pu y mettre les pieds.
00:17:29 Et après, je pense que le climat d'insécurité générale de la France
00:17:34 participe aussi de cette baisse d'engouement.
00:17:37 On se souvient de ce qui s'était passé au Stade de France
00:17:40 et on se demande maintenant vraiment si l'état sera capable de gérer correctement
00:17:44 cette compétition ou si on va être confronté à des phénomènes d'insécurité,
00:17:50 notamment pour la cérémonie d'ouverture.
00:17:53 Les policiers qui avaient été consultés étaient radicalement contre la cérémonie sur la Seine,
00:17:58 qui pourrait être magnifique, mais qui est extrêmement risquée.
00:18:03 Alain Bauer avait dit, le criminologue, que c'était criminel justement
00:18:07 de l'organiser de cette façon-là.
00:18:09 Donc, je pense que tout cela fait que l'enthousiasme est un peu douché.
00:18:14 Et les Français qui sont d'ailleurs plutôt favorables à cette cérémonie.
00:18:17 Ils restent malgré tout favorables.
00:18:20 À la une de l'actualité également ce soir, le Sommet de Paris sur la finance mondiale
00:18:24 et l'enjeu climatique.
00:18:26 Audrey, il s'est terminé aujourd'hui ce Sommet.
00:18:28 Avec quelques annonces, bienvenue, oui.
00:18:31 Mais aucun accord n'existe pour adapter le système financier au nouveau défi,
00:18:35 notamment climatique.
00:18:36 Écoutez Emmanuel Macron qui appelle à la mobilisation.
00:18:40 Là, je dirais trois choses qui sortent de nos débats.
00:18:43 Un, nouvelle feuille de route entre la Banque mondiale et le FMI, je l'évoquais.
00:18:47 C'est absolument clé, c'est ce qui va nous permettre de traiter ces sujets,
00:18:49 d'améliorer le fonctionnement.
00:18:51 Deux, meilleur fonctionnement avec les banques publiques.
00:18:54 C'est ce qu'on a dégagé hier de Finance in Common.
00:18:58 C'est un travail inédit où on met toutes les banques publiques de développement
00:19:01 avec nos structures multilatérales pour travailler ensemble,
00:19:04 pour éviter les superpositions et pour avoir plus de levier
00:19:08 entre nos institutions financières et nos banques publiques,
00:19:11 qu'elles soient régionales ou thématiques.
00:19:13 Et trois, c'est absolument fondamental,
00:19:17 on doit s'engager en parallèle vers une réforme de nos institutions financières.
00:19:22 Une manifestation pour le climat a eu lieu ce matin, place de la République.
00:19:27 C'était à Paris, en présence d'une figure.
00:19:31 Audrey Bercotte.
00:19:31 Oui, en présence de Greta Thunberg, la jeune militante écologiste,
00:19:35 figure de la lutte contre le réchauffement climatique.
00:19:38 Vous le voyez, des dizaines de personnes étaient présentes.
00:19:41 Tous réclament notamment la fin du financement des énergies fossiles.
00:19:45 Écoutez-les.
00:19:46 C'est un peu pour inciter la finance à vraiment arrêter de subventionner
00:19:51 ce genre d'énergie qu'on doit laisser dans le sol
00:19:53 si on veut avoir des chances de préserver la vie sur Terre.
00:19:56 Non, les discours ne sont absolument pas à la hauteur de la catastrophe climatique
00:20:01 et on attend bien mieux des acteurs politiques et aussi d'acteurs privés
00:20:05 comme les banques, comme les fonds d'investissement
00:20:07 qui ont leur responsabilité dans ce qui se passe actuellement.
00:20:10 On veut vraiment que ce sujet soit rendu visible,
00:20:14 on veut qu'on parle de ça parce que eux, les politiques, n'en parlent pas
00:20:17 et on veut que ce sujet soit montré, discuté
00:20:20 et on aimerait bien qu'on fasse faire bouger les choses un petit peu.
00:20:24 Et puis des premiers hommages ont été rendus aujourd'hui à Paul-Henri Nargelet.
00:20:29 Vous savez, c'est l'explorateur des grands fonds.
00:20:31 Oui, une minute de silence a été observée cet après-midi à l'Académie de la Marine de Paris.
00:20:37 Paul-Henri Nargelet faisait partie des cinq passagers partis pour explorer le Titanic.
00:20:43 Michel Lourdes, membre de l'Académie de la Marine de Paris, est toujours dans l'incompréhension.
00:20:48 J'étais abasourdi.
00:20:51 C'est le truc qu'on ne veut pas croire.
00:20:53 Et je me demande si à la minute où je vous parle, j'y crois vraiment.
00:20:56 Je me dis, ce n'est pas possible.
00:20:59 Il n'a pas pu disparaître comme ça.
00:21:01 Il n'y avait pas de raison d'envisager immédiatement le plus tragique.
00:21:04 J'ai pensé à des pannes généralisées, panne électrique, panne d'énergie.
00:21:08 Mais l'implosion sur un sous-marin de date récente,
00:21:12 qui en théorie est prouvé pour aller à 4000 mètres,
00:21:14 l'implosion, c'est le truc qu'on ne peut pas comprendre.
00:21:17 C'est vrai qu'il y a de l'émotion, mais aussi de la colère.
00:21:20 Puisque, après l'annonce hier soir de l'implosion catastrophique du sous-marin Titan,
00:21:25 les critiques se multiplient concernant notamment des négligences potentielles.
00:21:30 Selon James Cameron, le réalisateur du film Titanic,
00:21:33 les tragédies du Titanic et du Titan ont été précédées d'avertissements
00:21:37 qui n'ont donc pas été pris en compte.
00:21:39 Les détails avec Sandra Csombo.
00:21:42 Explorateur et passionné de fonds marins,
00:21:44 James Cameron a ouvertement dénoncé les avertissements ignorés
00:21:47 concernant la sécurité du Titan.
00:21:49 Ocean Gate n'aurait pas dû faire ce qu'il faisait.
00:21:54 Je pense que c'est assez clair, c'est juste tragique, horrible et inutile.
00:21:58 Et pour moi, qui ai étudié l'histoire du Titanic,
00:22:04 cela a une plus grande signification historique et sociétale,
00:22:07 qu'il s'agisse ici aussi d'avertissements qui ont été ignorés.
00:22:12 Le réalisateur du film Titanic a dressé un parallèle
00:22:15 entre cet accident ayant coûté la vie à cinq personnes
00:22:18 et le naufrage du paquebot en 1912 qui a fait 1500 victimes.
00:22:24 Le Titanic gît au fond de l'océan,
00:22:26 non pas en raison de la nature de son acier ou de la nature de ses composants,
00:22:29 mais simplement à cause de mauvaises décisions de son équipage.
00:22:32 Et aujourd'hui, au même endroit, il y a une autre épave
00:22:35 qui gît au fond de l'eau pour les mêmes raisons.
00:22:38 James Cameron est devenu en 2012 la première personne à plonger en solitaire
00:22:42 dans les profondeurs océaniques à bord d'un engin sous-marin
00:22:45 qu'il a lui-même aidé à concevoir.
00:22:48 Retour en France, plus précisément à Marseille,
00:22:51 avec une opération de sécurisation du littoral
00:22:54 qui a lieu depuis plus de dix jours.
00:22:57 Le dispositif de sécurité a été renforcé.
00:22:59 Résultat, 95 personnes ont pu être interpellées,
00:23:03 plus de 800 infractions ont été constatées.
00:23:05 Une présence des forces de l'ordre qui rassure forcément les Marseillais et les touristes.
00:23:10 Laure Parra.
00:23:11 Ils sont 106 policiers déployés sept jours sur sept le long du littoral marseillais.
00:23:17 En voiture, en VTT, à pied, ils surveillent, sécurisent, dissuadent en civil et en tenue.
00:23:24 Alors ce qu'on essaye de faire de façon prioritaire, c'est de lutter contre les armes.
00:23:28 On se dit que si on retire les armes et qu'on interpelle les gens
00:23:31 qui ont des couteaux ou des poings américains, on limite le risque d'agression.
00:23:35 On trouve aussi pas mal de faits liés aux usages de produits stupéfiants.
00:23:39 Et ce qu'on découvre sur les plages, et c'est la raison de notre présence en civil,
00:23:42 c'est quelques personnes qui vivent de menu larcin et qui dérobent les affaires des plaisanciers.
00:23:48 Des vols, c'est habitué, on entend de parler tous les jours.
00:23:51 Je viens à 8h au moins.
00:23:53 Il venait monsieur à folie, à 8h j'étais là.
00:23:56 À folie, il m'a dit "vous n'avez pas vu quelqu'un avec un sac comme ça ?"
00:23:58 J'ai dit "non, pourquoi ?" Il m'a dit "on a volé mon sac".
00:24:02 La police, il faudrait que ce soit tous les jours, mon chère.
00:24:05 On est très contents de les voir parce qu'on trouve que c'est dissuasif et que c'est important.
00:24:10 Même si les gens, ils respectent pas tout.
00:24:13 Le dispositif est supérieur par rapport à 2022.
00:24:17 L'effectif sera renforcé par deux compagnies de CRS en juillet et en août.
00:24:23 Et ces chiffres alarmants dévoilés aujourd'hui par Santé publique France.
00:24:27 Plus de 30 000 personnes sont mortes à cause de la chaleur en France depuis 2014.
00:24:32 L'agence précise que ces données ne sont pas forcément liées aux périodes de canicule.
00:24:36 Et qu'un tiers de ces personnes ont moins de 75 ans.
00:24:40 Allez, on va débattre à présent avec cette question.
00:24:44 La CGT est-elle antisémite ?
00:24:46 C'est une interrogation après les insultes envers Éric Zemmour.
00:24:50 Alors je vous rappelle les faits.
00:24:51 Éric Zemmour se rendait à une séance de dédicaces.
00:24:54 C'était à Limoges.
00:24:55 Il a été pris à partie par un membre de la commission exécutive de la CGT cheminot de la Haute-Vienne.
00:24:59 Il s'appelle Frédéric Tronche.
00:25:01 Il a été placé en garde à vue après avoir insulté le fondateur de Reconquête.
00:25:05 Plusieurs témoignages indiquent que ces insultes étaient à connotation antisémite.
00:25:09 Nicolas Baye notamment, qui accompagnait le président de Reconquête, rapporte la phrase suivante.
00:25:13 Frédéric Tronche aurait dit à plusieurs reprises « Tu prends le train pour Auschwitz ».
00:25:17 Frédéric Tronche qui a publié un post sur Facebook avec ces mots « Zemmour dans mon train.
00:25:21 Je vérifie si le train va bien à Limoges, peur qu'il aille en Pologne ».
00:25:25 Alors face à cette polémique, la secrétaire générale de la CGT a réagi de la manière suivante.
00:25:30 Éric Zemmour dans le train pour Limoges.
00:25:32 Il interroge le contrôleur pour savoir si le train ne va pas à Bichy.
00:25:35 Résultat, il est en garde à vue depuis 14h30 accusé d'antisémitisme.
00:25:41 Tout va bien.
00:25:42 Nathan Devers, Alexandre de Vecchio, ma première question est claire.
00:25:46 Est-ce qu'après cet épisode, Nathan Devers, on peut dire que la CGT est clairement antisémite ?
00:25:52 Moi, je suis très très mal à l'aise dans cet épisode.
00:25:56 D'abord, il faut dire clairement les choses.
00:25:57 La phrase qui a été dite à Éric Zemmour, manifestement selon les informations qu'on en a,
00:26:02 évidemment que c'est une phrase antisémite.
00:26:04 Évidemment qu'il y a dans l'histoire de la gauche,
00:26:06 il y a aussi toute une tradition d'un antisémitisme de gauche.
00:26:09 Même je dirais ça au pluriel, il y a plusieurs traditions d'antisémitisme de gauche.
00:26:13 C'est Proudhon, vous avez ça, vous avez ça.
00:26:14 Chez Marx, c'est un peu plus compliqué, mais vous avez le texte sur la question juive,
00:26:17 qui est un texte qui, en tout cas, a pu stimuler un certain nombre d'antisémites à gauche.
00:26:22 Vous avez ça dans toute l'histoire de la gauche, même au moment de l'affaire Dreyfus.
00:26:25 Il y a certaines personnes à gauche qui hésitent à dire,
00:26:27 est-ce que vraiment c'est un combat de gauche que d'être Dreyfusard, etc.
00:26:31 Et donc, en effet, pourquoi je dis cela ?
00:26:33 C'est parce que je suis très très mal à l'aise face à tous les gens,
00:26:36 que ce soit Mme Binet, que ce soit des gens parfois à la France Insoumise,
00:26:41 qui disent non, mais attendez, cette phrase n'est pas antisémite,
00:26:44 il n'y a pas de connotation antisémite, alors que je pense qu'il se grandirait,
00:26:47 au contraire, à le condamner très très clairement.
00:26:50 Mais quand je vous dis que je suis mal à l'aise,
00:26:52 c'est que de l'autre côté aussi, me semble-t-il, il y a une réaction qui est assez équivoque,
00:26:56 du côté des Zemmouriens, des partisans d'Éric Zemmour et d'Éric Zemmour lui-même.
00:27:00 C'est qu'on ne peut pas dénir que le zemmourisme soit particulièrement sensible
00:27:04 à la lutte contre l'antisémitisme.
00:27:06 C'est un mouvement politique, Éric Zemmour lui-même a voulu réhabiliter
00:27:11 la mémoire et l'action du maréchal Pétain en faisant renaître
00:27:15 les thèses de Jacques Izorni sur le glaive et le bouclier.
00:27:18 Il a lui-même un moment soulevé l'hypothèse d'une culpabilité éventuelle de Dreyfus.
00:27:24 Il a lui-même fait un certain nombre de déclarations très très violentes
00:27:28 contre ce qu'il appelle le judaïsme d'affirmation.
00:27:31 Donc je veux dire, c'est quand même particulier de venir brandir
00:27:35 l'argument de la lutte contre l'antisémitisme uniquement quand on en est soi-même victime.
00:27:39 Cela dit, je vous dis que je suis mal à l'aise parce que des deux côtés,
00:27:42 je pense qu'il y a quelque chose qui a un rapport profondément malsain
00:27:45 à la question de l'antisémitisme.
00:27:47 Votre position est un peu celle de la LICRA d'ailleurs.
00:27:49 Alexandre de Vécu, est-ce qu'on peut dire qu'il y a une certaine complaisance
00:27:53 à tout le moins avec l'antisémitisme à la CGT et à l'extrême gauche en général ?
00:27:59 Oui, on sera d'accord là-dessus avec Nathan Devers.
00:28:03 C'est une vieille tradition.
00:28:06 Pour une certaine gauche, le juif est assimilé à celui qui a de l'argent, au capitalisme.
00:28:12 Ensuite, avec le conflit israélo-palestinien, au colonialisme avec Israël.
00:28:18 Donc tout ça n'est pas totalement surprenant.
00:28:21 Et on voit bien qu'il y a toute une partie de la gauche qui joue aussi les compagnons de route,
00:28:25 parfois des islamistes, parfois les idiots utiles, parfois les complices.
00:28:31 Donc je crois que c'est tout cela qu'on voit à la CGT aujourd'hui.
00:28:37 Et ce qui est préoccupant, moi ce qui me préoccupe,
00:28:40 ce n'est pas l'antisémitisme du passé d'extrême droite,
00:28:44 c'est l'antisémitisme qui tue aujourd'hui.
00:28:47 Et c'est vrai qu'Eric Zemmour, on peut contester ce qu'il raconte sur le maréchal prétain ou sur Dreyfus,
00:28:53 mais je crois qu'il est quand même préoccupé par la montée de l'islamisme
00:28:57 qui a tué des juifs en France, que ce soit Mehra, que ce soit Ilhan Alimi, que ce soit Sarah Alimi.
00:29:03 Et donc je pense que c'est quand même, si on doit, plutôt que de les renvoyer dos à dos,
00:29:09 il vaut mieux combattre l'antisémitisme qui aujourd'hui nuit aux juifs,
00:29:13 qui fait qu'il n'y a plus de juifs dans les écoles du 93.
00:29:16 Et ça c'est un antisémitisme musulman, disons-le,
00:29:21 et souvent soutenu par l'extrême gauche, ou en tout cas que l'extrême gauche ne veut pas voir.
00:29:26 Nathan Devers, vous vous répondrez, vous chiez la tête mon cher Nathan.
00:29:29 Le désaccord que j'aurai avec vous Alexandre, c'est que si on adopte votre raisonnement,
00:29:32 on dit qu'il y a un antisémitisme entre guillemets des opinions et des propos,
00:29:35 et puis un antisémitisme des actions violentes.
00:29:37 Si on adopte votre raisonnement, alors ce qu'a dit monsieur Tronche, c'est ça ?
00:29:41 Frédéric Tronche.
00:29:42 Frédéric Tronche sur Zemmour, c'est pas grave puisque c'est pas un antisémitisme qui tue,
00:29:44 c'est juste un antisémitisme de l'insulte.
00:29:46 Je pense qu'en la matière, ce serait réducteur de faire cette distinction-là.
00:29:50 Éric Zemmour n'insulte personne, il a un débat historique qu'on peut partager ou pas sur Pétain,
00:29:55 il est lui-même juif, je crois pas qu'il soit soupçonnable d'être antisémite.
00:29:59 Ensuite, pour ce qui est de la CGT et de l'extrême gauche, je l'ai dit,
00:30:03 elle dénie un certain antisémitisme qui existe dans les quartiers, qui est violent,
00:30:10 voire elle alimente un antisémitisme qui tue aussi, une idéologie qui tue aujourd'hui.
00:30:17 C'est là où je vois une différence.
00:30:19 Ensuite, Éric Zemmour est quelqu'un de pas très procédurier, je pense,
00:30:23 qui est pour la liberté d'expression, je pense que ça lui a coûté de porter plainte,
00:30:28 d'en passer par la voie judiciaire, mais je pense qu'il est préoccupé justement par le fait
00:30:34 qu'on n'est pas seulement sur des débats idéologiques,
00:30:38 on est sur quelque chose qui progresse et qui fait que les juifs sont en insécurité dans ce pays.
00:30:43 Parce que Nathan Devers, Sophie Binet aurait pu tout simplement condamner ces injures antisémites
00:30:50 sans arriver à voler au secours de Frédéric Tronche.
00:30:55 Elle aurait non seulement pu, mais elle aurait dû.
00:30:57 Et c'est le point d'accord que j'ai avec Alexandre, c'est que je pense qu'une partie de la gauche,
00:31:01 c'est pas seulement qu'il y a une histoire de l'antisémitisme à gauche,
00:31:04 comme il y en a une à l'extrême droite, c'est que même il y a une partie de la gauche aujourd'hui
00:31:08 qui veut s'aveugler face à la réalité de l'antisémitisme,
00:31:10 que ce soit de l'antisémitisme qui peut être lié à l'islamisme,
00:31:13 que ce soit de l'antisémitisme qui soit lié à une représentation de la conscience sociale,
00:31:16 associer le judaïsme à l'argent.
00:31:18 Et donc voilà, ça peut être aussi cela, une sorte de malaise face à la reconnaissance de l'antisémitisme.
00:31:23 Ensuite, à mon avis, ce qui est quand même très important de dire,
00:31:25 c'est qu'en dehors des crimes antisémites, quand on parle des opinions antisémites,
00:31:29 aujourd'hui c'est transpartisan.
00:31:31 Quand vous avez des études qui sont faites, des sondages,
00:31:33 qui demandent aux Français, est-ce que les juifs ont trop de pouvoir dans la banque, dans les médias, etc.
00:31:38 Je ne peux pas vous citer le chiffre de mémoire, mais c'est un chiffre énorme de Français
00:31:41 qui disent "oui, ils ont trop de pouvoir, il y en a quand même un petit peu trop dans les banques,
00:31:44 dans les postes de pouvoir".
00:31:45 Donc si vous voulez, on ne peut pas dire que c'est l'extrême gauche, que c'est l'extrême droite,
00:31:49 c'est beaucoup plus complexe ces questions-là,
00:31:51 comme d'ailleurs le racisme, comme l'opophobie,
00:31:53 ne sont pas assignables à une position politique précise.
00:31:57 Non, mais il y a effectivement des préjugés antisémites,
00:32:00 et qui peut-être perdureront toujours.
00:32:02 Ça existe depuis tellement longtemps qu'hélas, je ne suis pas sûr qu'on puisse les éradiquer.
00:32:06 Mais il y a une différence entre des préjugés qu'il faut bien sûr condamner
00:32:09 et une idéologie qui est active.
00:32:11 Et je crois qu'à l'extrême gauche, l'antisionisme, l'antisémitisme,
00:32:14 dans certaines mouvances de l'islamisme, c'est quelque chose qui est actif
00:32:20 et où il y a un passage à l'acte.
00:32:22 Donc je ne suis pas là pour excuser ni les préjugés de certains Français,
00:32:26 ni l'antisémitisme de la vieille extrême droite,
00:32:29 mais je constate qu'il y a une menace aujourd'hui pour les juifs,
00:32:32 et je crois qu'il faut la désigner.
00:32:34 Ce n'est pas la vieille extrême droite qui a tué Ilhan Alimi,
00:32:37 ce n'est pas la vieille extrême droite qui a fait le massacre de l'école aux Zahra Tora,
00:32:42 ce n'est pas la vieille extrême droite qui a tué Ilhan Alimi,
00:32:45 ce n'est pas la vieille extrême droite qui a fait l'hyper-Kachère.
00:32:49 Donc ça ne sert à rien de gifler sa grand-mère,
00:32:51 à un moment donné, il faut voir ce que l'on voit.
00:32:54 Et aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est un antisémitisme lié à l'islam
00:32:57 et un antisémitisme d'extrême gauche.
00:32:58 Merci messieurs d'avoir débattu sur cette question.
00:33:01 Et puis je vous le rappelle, demain, Éric Zemmour donne un discours au français.
00:33:05 Ce sera à suivre en direct sur notre antenne à partir de 13h.
00:33:10 Il est presque 22h45 dans deux secondes.
00:33:15 Il est 22h45 ma chère Audrey.
00:33:17 Le rappel des titres avec vous, les dernières informations.
00:33:21 On connaît le parcours de la flamme olympique.
00:33:23 Pendant plus de deux mois, la flamme va traverser plus de 400 villes français.
00:33:27 Ce sera à partir du 8 mai 2024 et elle passera entre les mains de 10 000 relayeurs.
00:33:32 À Marseille, la grève des agents de propreté est finie.
00:33:35 Ils ont mis fin cet après-midi au mouvement qu'ils avaient entamé il y a maintenant dix jours.
00:33:39 Ils réclamaient des revalorisations salariales et des garanties sur l'emploi.
00:33:43 Nous avons trouvé un accord.
00:33:45 On a eu gain de cause, a déclaré un responsable salarial.
00:33:48 Une manifestation pour le climat a eu lieu ce matin place de la République à Paris.
00:33:52 Un rassemblement en présence de Greta Thunberg,
00:33:54 la jeune militante écologiste. Des dizaines de personnes étaient présentes.
00:33:58 Ils réclament notamment la fin du financement des énergies fossiles.
00:34:02 Et puis, guerre ouverte entre le patron de Wagner et le commandement militaire russe.
00:34:05 Moscou vient d'ouvrir une enquête pour rappel à la mutinerie contre Evgeny Prigojine.
00:34:10 Le chef du groupe paramilitaire venait d'accuser l'armée d'avoir bombardé ses hommes
00:34:15 et d'appeler au soulèvement contre le commandement militaire de l'armée russe.
00:34:19 Merci ma chère Audrey. Prochain JT journal, ce sera à 23h avec vous.
00:34:25 On va avant débattre Nathan Devers, Alexandre de Vecchio sur cette autre actualité.
00:34:31 La Baïa portée à l'école est revenue au centre du débat avec un sondage IFOP fiducial pour Sud Radio
00:34:38 qui a interrogé les Français concernant le port de vêtements traditionnels en milieu scolaire, dont la Baïa.
00:34:43 Alors d'une part, vous allez le voir, une nette majorité de Français, 77%,
00:34:48 se déclarent opposés à ce qu'à l'avenir les élèves des collèges et lycées puissent porter des abaya ou des camis ou encore des djellabas.
00:34:54 Même tendance qui se trouve constatée chez les enseignants, 80% d'opposition.
00:35:00 C'était une mesure IFOP qui date de fin 2022.
00:35:03 Mais messieurs, ce qui retire l'attention, vous allez le voir, ce sont les forts clivages générationnels.
00:35:08 Les seniors sont défavorables au port de vêtements traditionnels dans les collèges et lycées publics,
00:35:13 pour 93% d'entre eux, alors chez les 65 ans et plus, contre, j'ai envie de dire seulement,
00:35:20 42% des jeunes de 18 à 24 ans.
00:35:23 Ce qui veut donc dire que 58% des jeunes, donc la majorité, sont favorables.
00:35:28 En tout cas, dans la tente de verre, ils sont opposés.
00:35:32 Comment est-ce que vous expliquez cette différence générationnelle ?
00:35:35 Est-ce que ça veut dire que dans 20 ans, il n'y aura plus de débat et des abaya à l'école ?
00:35:40 Ce sondage est absolument passionnant.
00:35:43 Parce qu'il montre, là, ce n'est même pas une différence générationnelle,
00:35:45 c'est qu'il montre qu'il y a presque, entre guillemets, deux peuples en fonction des générations.
00:35:49 Il y a le peuple des jeunes, des moins de 25 ans, et il y a le peuple d'après.
00:35:53 Et quand on les questionne sur des questions majeures, comme l'abaya, la laïcité,
00:35:58 comme aussi le rapport à la sexualité, le rapport à l'égalité entre les genres,
00:36:03 des questions philosophiques même parfois, il y a des désaccords.
00:36:06 En fait, on ne parle pas la même langue, on ne se comprend pas.
00:36:09 Je pense que la France a rarement eu un tel écart générationnel, peut-être depuis mai 68.
00:36:15 Où là, en effet, il y avait aussi deux France qui ne se comprenaient pas,
00:36:18 une France qui avait vécu, qui avait connu la Seconde Guerre mondiale,
00:36:22 qui était très très liée à un désir de l'homme fort, du général de Gaulle, etc.
00:36:26 Et une France de jeunes, qui estimait que le général de Gaulle était quelqu'un
00:36:30 qui ne comprenait rien à la modernité, qui était complètement à l'ouest,
00:36:33 qui était complètement ringard, et qui était dans un désir de liberté.
00:36:36 À mon avis, même au-delà de la question de la baïa, un sondage comme ça,
00:36:40 ça montre qu'on est peut-être dans une période qui est pré-68 art,
00:36:43 mais d'un nouveau 68, ça veut dire d'un nouveau moment où il peut se passer
00:36:46 un événement qui cristallise des désaccords générationnels.
00:36:48 Alexandre de Vécu, est-ce que vous rejoignez cette analyse ?
00:36:51 Est-ce qu'on est à la veille ?
00:36:52 Pas tout à fait. Je pense que, d'ailleurs, Nathan Devers va peut-être être d'accord.
00:36:56 Je suis plus inquiet qu'en mai 68, je vais vous dire.
00:36:58 Je n'ai pas spécialement de sympathie pour mai 68, mais malgré tout,
00:37:01 les 68 arts étaient des héritiers, des héritiers d'une culture, d'une certaine manière.
00:37:06 Et s'ils voulaient rompre avec cette culture, c'est bien parce qu'ils en avaient intégré
00:37:11 tous les codes, si vous voulez.
00:37:13 Donc c'était des gens qui étaient beaucoup plus construits qu'aujourd'hui.
00:37:15 Et moi, je crois, je lis ce résultat, le résultat de ce sondage,
00:37:18 comme la progression d'une forme d'inculture, des gens qui ont un rapport différent au monde,
00:37:23 mais aussi parce qu'ils n'ont rien appris à l'école, pardonnez-moi,
00:37:27 qui pensent qu'il n'y a pas de différence des sexes, pas de biologie, par exemple,
00:37:32 puisque Nathan Devers parlait aussi du genre, qui croient que la France est une page blanche
00:37:38 et qu'on peut y venir comme on veut, un peu comme au McDo.
00:37:43 Donc ce sont des gens beaucoup plus déstructurés, du coup, beaucoup plus sensibles
00:37:48 à des idéologies propagandistes, beaucoup plus malléables.
00:37:52 Et j'y vois aussi le résultat de ce sondage, le résultat de la pénétration des idées
00:37:57 qu'on appelle woke, multiculturaliste, toutes les thèses de la déconstruction
00:38:02 qui sont très en vogue, un peu au lycée, beaucoup à l'université.
00:38:05 Justement, Alexandre de Vecchio, Eric Zemmour a réagi sur les réseaux sociaux.
00:38:10 Il rejoint votre raisonnement, puisque lui, il parle effectivement d'un résultat,
00:38:15 d'un endoctrinement de la jeunesse, Nathan Devers.
00:38:18 Est-ce que, effectivement, ça peut être une explication, cet endoctrinement
00:38:22 d'une jeunesse, de notre jeunesse aujourd'hui en France ?
00:38:24 Moi, je n'emploierai pas ces mots, mais pour répondre à Alexandre,
00:38:27 parce que c'est vrai que la comparaison avec 68 est très intéressante sur un point.
00:38:30 Ce qui est très frappant dans Mai 68, et même dans les images de Mai 68,
00:38:33 c'est que malgré cet écart intellectuel, culturel énorme entre les jeunes
00:38:37 et les moins jeunes à l'époque, ils étaient tous habillés pareil.
00:38:40 Et les jeunes révolutionnaires, qui étaient des gens qui voulaient tout réinventer,
00:38:43 tout déconstruire, ils étaient en costume cravate, comme leurs parents,
00:38:46 comme leurs grands-parents. Aujourd'hui, ce ne serait pas le cas.
00:38:49 Et ce n'est d'ailleurs pas le cas.
00:38:51 Ça, c'est symptôme de quelque chose, à mon avis, de plus profond,
00:38:54 c'est que dans la jeunesse de Mai 68, il y avait quand même une certaine forme
00:38:57 d'uniformité. Uniformité vestimentaire, tous les hommes étaient en costume cravate.
00:39:01 C'est une vraie question, est-ce qu'il ne faudrait pas remettre l'uniforme
00:39:03 à l'école dans ces cas-là ?
00:39:05 À mon avis, c'est presque le contraire. Dans ma génération et dans la génération
00:39:08 qui a 5-10 ans de moins que moi, en fait, c'est l'inverse.
00:39:11 C'est qu'il y a cette idée, maintenant, qu'on est passé à une culture
00:39:14 où il faut assumer à fond. On est dans une culture de l'authenticité.
00:39:17 Assumer son moi à fond, construire son individualité, la construire presque
00:39:21 comme une œuvre d'art. Vous savez, c'était même la chanson de Bilal Hassani
00:39:24 à l'Eurovision quand il disait "Je suis un roi". Chacun est le roi
00:39:26 de son propre royaume. Et donc, à ce titre-là, le rapport à la laïcité change
00:39:30 puisque vous estimez... Par exemple, les jeunes qui sont pour l'abaya,
00:39:34 et moi, je comprends très bien comment ils raisonnent, c'est qu'ils estiment
00:39:37 qu'eux, ils ne mettront jamais d'abaya, que ce n'est pas dans leur culture,
00:39:40 mais que si quelqu'un veut le mettre, et bien, il peut le mettre,
00:39:44 ou elle peut le mettre, c'est dans son individualité, c'est dans son authenticité.
00:39:48 Mais ça ne met pas en péril la cohésion d'un pays ?
00:39:51 Le problème, c'est qu'il n'y a pas de société possible, comme ça.
00:39:54 À vouloir trop déconstruire, on détruit tout ce qui fait société,
00:39:58 même sans aller jusqu'à la civilisation, toute forme de cohésion nationale.
00:40:04 Et là où je peux rejoindre Nathan Devers, c'est que je crois que c'était différent
00:40:08 pour les 68a, parce que, je le répète, ils n'étaient plus construits,
00:40:11 ils avaient une vraie culture, mais je pense par contre que c'est le résultat
00:40:15 de Mai 68 d'une certaine manière, puisque c'était déjà l'idée de rompre,
00:40:18 de déconstruire, sauf qu'on est au bout du processus de déconstruction,
00:40:22 et ça amène à une société effectivement ultra-individualiste,
00:40:25 ce qu'Agis Debray expliquait d'ailleurs, que Mai 68 avait été justement
00:40:29 le cheval de Troyes, de cette société de marché ultra-individualiste.
00:40:33 Je crois qu'on y est, que ça n'a pas été du tout une révolution prolétarienne,
00:40:37 mais au contraire, que ça a débouché sur l'individu roi et non brilliste,
00:40:43 même si maintenant, ce qu'on appelle les boomers et les anciens 68a
00:40:47 se font très contre cette idéologie woke, ils en sont d'une certaine manière
00:40:51 les pères, et c'est un peu leur responsabilité, leur héritage à eux,
00:40:57 et ils n'ont pas de quoi être fiers, je trouve.
00:40:58 Je vous propose de réécouter Papendiaï, il s'exprimait cette semaine
00:41:03 sur la question de la baïa, écoutez-le.
00:41:05 Du côté des abaya, notre position est également claire,
00:41:09 elle a été précisée par une circulaire du mois de novembre dernier.
00:41:14 Toute tenue manifestant une intention religieuse est proscrite
00:41:19 dans les écoles et les enceintes scolaires.
00:41:22 Cela est clair, cela doit être respecté.
00:41:25 D'un point de vue juridique, cependant, la notion d'abaya,
00:41:30 puisque vous y faites allusion, n'a pas de définition juridique.
00:41:35 Nous serions dans l'incapacité auprès du juge de définir juridiquement
00:41:41 ce qu'est une abaya.
00:41:43 Alors Papendiaï qui parle de vie juridique, pour elle comble,
00:41:47 cette vie juridique, ce serait quelque chose qui devrait être possible,
00:41:50 mais est-ce que là, ce n'est pas une question de volonté au fond, messieurs ?
00:41:53 Sur le plan juridique, d'abord, je pense qu'il a raison,
00:41:56 je ne sais pas si Alexandre sera d'accord, mais c'est-à-dire que,
00:41:58 de facto, l'abaya est un vêtement qui est un peu à l'entre-deux,
00:42:03 à cheval, entre vêtements culturels, vêtements presque qui est lié
00:42:07 à une tradition historique, historico-géographique,
00:42:09 et avec une connotation religieuse.
00:42:11 Mais ce n'est pas la même chose, un vêtement à connotation religieuse
00:42:13 et un vêtement religieux.
00:42:14 Et deuxièmement, c'est peut-être précisément parce que j'appartiens
00:42:16 à cette génération qui est dans cette nouvelle culture,
00:42:19 mais je pense, en vrai c'est une blague, je pense que ce n'est pas pour ça,
00:42:22 mais moi je suis contre un débat de la laïcité qui ne parle que
00:42:25 des signes extérieurs de religion.
00:42:27 Je trouve que ce n'est pas du tout intéressant, que le vrai sujet
00:42:29 de la laïcité c'est de lutter contre l'intolérance.
00:42:31 L'intolérance, c'est-à-dire le fait que quand quelqu'un est dans une religion,
00:42:34 eh bien qu'il va chercher à convertir autrui, à empêcher autrui d'être athée,
00:42:37 à empêcher autrui de pratiquer sa conscience et d'avoir le mode de vie
00:42:40 qu'il veut.
00:42:41 Si quelqu'un met une abaya, mais qu'il est tolérant,
00:42:44 ça me dérange beaucoup moins que quelqu'un qui ne mettrait pas d'abaya,
00:42:46 et quelle que soit sa religion, et qui serait profondément intolérant.
00:42:49 Je pense que plus on parle des signes extérieurs, moins on parle
00:42:52 des vrais sujets qui sont liés aux faits religieux.
00:42:54 La réponse d'Alexandre Devecque.
00:42:56 En réalité, je crois que ce n'est pas un débat sur la laïcité.
00:43:00 La laïcité, de nos égards, je crois que c'est un débat sur l'identité,
00:43:04 contre justement une forme de dogmatisme et d'intolérance.
00:43:07 Je ne crois pas que l'abaya soit un signe de tolérance,
00:43:10 c'est un signe de fermeture, et ceux qui le portent savent ce qu'ils font.
00:43:14 Ils font du militantisme islamiste, et c'est un signe de séparatisme.
00:43:19 Comme le voile a été interdit, on choisit l'abaya.
00:43:23 Mais je pense que le problème, c'est qu'on pose la question de la laïcité
00:43:28 parce qu'on ne veut pas poser la question de l'islam politique,
00:43:31 et de l'offensif culturel et identitaire d'une partie,
00:43:35 d'une jeunesse issue de l'immigration, qui ne se reconnaît pas dans le modèle français.
00:43:39 Je crois qu'on ferait mieux de le poser franchement, et je crois que c'est pour ça
00:43:42 que la majorité de la population française, tout de même,
00:43:45 hormis les jeunes, est opposée à ce type de signe.
00:43:48 Ensuite, sur le juridique, je pense que le juridique doit découler du politique,
00:43:52 et pas le contraire. C'est un problème de l'époque,
00:43:54 où les politiques se soumettent aux juges, alors que ce sont aux politiques de faire la loi.
00:44:00 Je crois que Pape Ndiaye est assez lâche et nous fait perdre du temps,
00:44:04 comme on en avait perdu en 1989.
00:44:06 Souvenez-vous, à l'époque, les politiques, c'était Lionel Jospa,
00:44:10 qui était ministre de l'Éducation, s'en était remis au Conseil d'État,
00:44:13 qui avait botté en touche, et qui avait dit, finalement,
00:44:15 c'est aux chefs d'établissement de décider.
00:44:19 Donc, on a perdu 10 ans, on a fini par faire une loi,
00:44:24 et aujourd'hui, je crois que c'est encore plus terrible,
00:44:27 parce qu'on va perdre du temps face à des gens qui sont dans une offensive,
00:44:30 mais surtout, les chefs d'établissement sont vraiment dans une situation de menace.
00:44:34 Les chefs d'établissement et les professeurs, on l'a vu avec Samuel Paty,
00:44:38 donc il ne faut pas les laisser seuls face à ça.
00:44:41 Ils avaient besoin de l'autorité du politique, et là, je crois qu'on les a abandonnés.
00:44:45 Donc, je crois, encore une fois, que Papandier est lâche.
00:44:48 – Merci Alexandre de Véquiau, merci Nathan Devers,
00:44:51 pour ce débat autour de l'Abaïa.
00:44:53 On y reviendra dans la deuxième partie de Soir Info Week-end.
00:44:57 À 23h, le nouveau journal, mais avant, l'actualité internationale
00:45:02 et ses inquiétudes autour de la pression migratoire.
00:45:04 [Générique]
00:45:07 Est-ce qu'on doit s'attendre à un été compliqué ?
00:45:10 On parle avec vous, Karima.
00:45:12 Alors, en 2022, selon lagence européenne Frontex,
00:45:15 330 000 entrées irrégulières ont été enregistrées.
00:45:18 Avec l'arrivée du beau temps, plusieurs pays craignent que la tendance se poursuive.
00:45:22 Un casse-tête humanitaire et logistique financier pour de nombreux pays
00:45:26 qui sont en première ligne.
00:45:28 – Oui, tout à fait. Et effectivement, c'est l'arrivée du beau temps, c'est l'été.
00:45:31 On a vu aussi des catastrophes avec le naufrage de ce bateau au large de la Grèce,
00:45:36 avec 82 personnes qui sont mortes, des centaines de personnes qui sont disparues.
00:45:41 Alors, il y a plusieurs pays qui s'inquiètent, particulièrement les pays, je le disais,
00:45:44 qui sont… on pense à l'Italie, on pense, bien sûr, bien l'Italie, la France également, bien sûr,
00:45:50 mais l'Italie, il y avait cette rencontre, donc Espagne, Grèce, Chypre, Malte,
00:45:55 qui lance vraiment, je voulais dire, un cri du cœur, un cri d'alarme pour dire
00:45:59 « il faut faire quelque chose, l'Europe doit en faire davantage parce qu'on n'y arrivera pas seule ».
00:46:03 Et on parlait de Frontex pour les chiffres de l'année dernière.
00:46:06 Si on regarde, il y a eu des chiffres qui sont sortis il y a une semaine, le 16 juin dernier,
00:46:09 ça, ça peut être intéressant de les décortiquer ensemble.
00:46:12 Entre janvier et mai, on est rendu maintenant à 102 000 arrivées aux frontières,
00:46:17 donc plus de 100 000 arrivées clandestines, irrégulières, ça aussi, c'est un autre débat,
00:46:23 c'est toujours quel terme on utilise dans ce cas-ci, on pourrait peut-être parler des deux dans ce cas-ci.
00:46:28 12 % de plus que l'année passée, donc à pareille date, encore une fois,
00:46:33 donc la route de la Méditerranée, bien sûr, mais la route des Balkans,
00:46:37 à l'heure où on se parle, donc 30 700 entrées qui ont été constatées.
00:46:42 Et Frontex, vous avez posé la question « est-ce qu'on s'attend à ce qu'il y ait encore davantage
00:46:48 de départs, comme ça, de tentatives pour rejoindre le continent? »
00:46:52 Bien oui, selon Frontex, elle prévient donc cette agence européenne de surveillance des frontières
00:46:56 qu'il y aura un regain d'activité, en fait, on craint un regain d'activité des passeurs
00:47:01 dans les mois qui viennent. On regarde juste que c'est passé en Italie au cours des derniers mois,
00:47:06 ça a été vraiment la situation d'urgence qui avait été décrétée,
00:47:10 40 000 migrants qui sont arrivés par les côtes italiennes,
00:47:15 donc on sait Mme Mélanie qui s'était dit « on va être plus ferme »,
00:47:20 mais on voit la difficulté aussi, parce que ça va avec, en fonction aussi des lois européennes,
00:47:25 des traités européens, je pense qu'on en a débattu longuement ici, c'est toujours quelle réponse on envoie.
00:47:30 Et je le disais, donc ces fameux pays, Italie, Espagne, Grèce, Chypre, Mâle,
00:47:35 qui se sont rencontrés tout récemment, il y a quelques semaines, et qui disent « bon,
00:47:40 on va essayer de trouver des solutions, est-ce que c'est par exemple l'octroi de travail? »
00:47:44 Donc oui, l'immigration régulière, on octroie des permis de travail en échange pour ce qui est,
00:47:49 par exemple, des laissées-passées consulaires, on va pouvoir davantage, disons,
00:47:54 occuter par exemple l'équivalent des OQTF, les obligations de quitter le territoire,
00:47:58 pour les personnes qui finalement n'ont pas droit à ce droit d'asile, qui reste encore une fois un droit,
00:48:03 mais bon, ça devient aussi une filière d'immigration économique pour certains,
00:48:07 donc c'est quand même assez complexe.
00:48:08 Merci beaucoup Karima pour cet éclairage, on suivra tout cela bien évidemment de très près.
00:48:13 Merci Alexandre Devecchio de nous avoir accompagné pour cette première heure.
00:48:17 Merci Alexandre. Il est 23h, bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews.
00:48:22 Tout de suite, le journal avec vous Audrey Bertheau et on démarre avec cette taxe sur le secteur maritime.
00:48:30 C'est en tout cas ce que souhaite Emmanuel Macron.
00:48:32 Exactement, il s'est exprimé cet après-midi en clôture du sommet de Paris sur la finance mondiale
00:48:38 et l'enjeu climatique au sujet de cette taxe. Écoutez.
00:48:42 Nous sommes favorables à une taxe internationale sur le transport maritime
00:48:47 parce que c'est un secteur qui n'est pas taxé.
00:48:49 Et il n'y a aucune raison qu'il ne soit pas taxé et qu'il ne contribue pas aux efforts partout sur la planète.
00:48:54 Et donc je pense que c'est une très bonne cause.
00:48:56 L'objectif ici était de continuer à mobiliser.
00:48:59 On a un club de ceux qui pensent comme nous.
00:49:02 Et c'est à l'Organisation maritime internationale que la négociation doit se tenir et que nous la tiendrons.
00:49:08 Et donc nous nous défendrons. Une taxation qui peut être très modique au début
00:49:12 mais parce que c'est un secteur qui certes est en train de se décarboner, d'ailleurs nous l'accompagnons,
00:49:16 mais pour lequel il est tout à fait justifié que les revenus qui sont faits et qui sont parfois très importants
00:49:21 fassent l'objet d'une taxation.
00:49:23 Et la Première Ministre de Lille, de là à Barbade, a pris la parole.
00:49:27 Elle a insisté sur l'urgence de la situation.
00:49:30 Elle souhaite un système de suspension automatique du remboursement de la dette en cas de catastrophe naturelle. Écoutez-la.
00:49:36 À moins qu'il n'y ait un plan pour aller vivre sur Mars, nous n'avons pas le choix.
00:49:44 Et j'espère que cette convocation et cette conversation pourront avoir lieu dans les 4 à 8 semaines à venir.
00:49:51 Nous ne pouvons pas nous adresser à nouveau à la population mondiale en faisant des promesses
00:49:56 tout en disant qu'il s'agit du problème le plus urgent auquel l'humanité est confrontée.
00:50:00 Nous avons la capacité d'agir de manière urgente lorsque nous en avons besoin.
00:50:05 En tout cas, nous en avons besoin maintenant.
00:50:08 - Les premiers hommages ont été rendus à Paul-Henri Narjolet, l'explorateur.
00:50:15 - Une minute de silence a été observée à l'Académie de Marine de Paris.
00:50:20 Paul-Henri Narjolet faisait partie des 5 passagers pour explorer le Titanic.
00:50:26 On a appris leur mort hier soir.
00:50:29 Pour Bernard Covin, président de la maire de Cherbourg et ami de Paul-Henri Narjolet,
00:50:34 il précise que c'était un grand passionné du Titanic. Écoutez-le.
00:50:38 - C'était quelqu'un de très éclectique, mais qui était d'une grande gentillesse,
00:50:42 d'une grande sensibilité, d'une grande discrétion, je dirais même une grande humilité.
00:50:46 C'était un très grand bonhomme. Et sa passion, je pense qu'elle était naturelle.
00:50:52 Il ne me l'a jamais expliqué, mais ce que je sais, c'est que quand il me parlait Titanic,
00:50:56 il donnait vraiment l'impression d'être habité.
00:50:58 - Et puis la fin du suspense. On a appris aujourd'hui le parcours officiel de la flamme olympique.
00:51:04 Du 8 mai au 26 juillet 2024, elle va sillonner le territoire national métropolitain
00:51:12 et certains territoires d'outre-mer également.
00:51:15 - Et dans une note adressée au préfet le 28 avril, le ministère de l'Intérieur a donné ses consignes
00:51:20 concernant la sécurisation du parcours de cette fameuse flamme.
00:51:23 Célia Barotte, Sarah Varney et Sarah Fenzel.
00:51:26 Une flamme olympique placée sous haute sécurité.
00:51:30 Avant d'arriver à Paris, pour la cérémonie d'ouverture, le symbole des JO va passer par plusieurs villes-étapes.
00:51:37 Chaque jour, la flamme sera accueillie dans quatre villes par un convoi principal.
00:51:41 Le second, lui, se rendra quotidiennement sur trois sites iconiques.
00:51:45 Et le chaudron sera allumé en fin de journée dans la dernière ville traversée.
00:51:50 Ces événements, placés sous la responsabilité des services de sécurité locaux,
00:51:54 seront renforcés par des moyens nationaux.
00:51:57 L'objectif du ministère de l'Intérieur est de mettre en place un niveau de sécurité optimal
00:52:02 permettant de concilier l'aspect festif de l'événement, sans oublier les risques et menaces qu'il peut susciter.
00:52:08 Il y aura notamment une attention particulière concernant les mouvements de contestation.
00:52:13 La flamme des JO de Paris démarrera son périple le 8 mai 2024, depuis la ville de Marseille.
00:52:22 L'actualité internationale avec la guerre en Ukraine.
00:52:25 Au moins trois personnes ont été tuées dans des attaques russes dans le sud du pays.
00:52:29 Oui, regardez ces images. Ça se passe à Kersonne.
00:52:32 Des bâtiments ont été totalement détruits. Vers 10h20 ce matin, une frappe a touché cette zone.
00:52:38 Le gouverneur de la région de Kersonne a déclaré que deux hommes de 55 et 43 ans avaient été tués par un tir ciblé.
00:52:45 Plusieurs autres personnes ont été blessées. Une enquête a été ouverte.
00:52:49 Et puis Audrey, guerre ouverte entre le patron de Wagner et le commandant militaire russe Moscou,
00:52:54 qui vient d'ouvrir une enquête pour appel à la mutinerie contre Evzhi Prigojin.
00:52:58 Le chef du groupe paramilitaire venait d'accuser l'armée d'avoir bombardé ses hommes
00:53:03 et d'appeler au soulèvement contre le commandement militaire de l'armée russe. Écoutez-le.
00:53:07 Sur le terrain, l'armée russe se retire des fronts de Zaporizhia et de Kersonne.
00:53:15 Les forces armées ukrainiennes repoussent l'armée russe. Nous nous lavons dans le sang.
00:53:19 Personne n'apporte de réserve. Il n'y a pas de gestion. Nous assistons à la même hystérie
00:53:24 dans laquelle le chef de l'état-major général, après un verre de vodka, hurle comme une marchande,
00:53:29 comme un cochon au téléphone, exigeant le retour aux positions.
00:53:33 Et les dernières informations, ce sera 23h15 avec Audrey Bertheau.
00:53:42 On accueille tout de suite Judith Vintraube. Bonsoir, Judith. Grand reporter Le Figaro.
00:53:47 Et avec Nathan Devers, on va s'intéresser à présent à l'écologie, puisque s'est tenu aujourd'hui à Paris
00:53:52 le sommet pour un pacte financier mondial. Emmanuel Macron a appelé à des taxes internationales
00:53:57 sur les transactions financières et les billets d'avion, comme en France, et sur le transport maritime.
00:54:02 Dans le même temps, la jeune militante et médiatique suédoise Greta Thunberg, on vous en parlait,
00:54:07 était présente avec 350 personnes – c'était Place de la République à Paris – pour protester contre le financement.
00:54:14 Mais le financement, je vous le disais, le président de la République qui a appelé à la mobilisation de ses homologues. Écoutez.
00:54:23 {On doit donner l'exemple en mobilisant comme on l'a fait sur la taxation minimale. Et donc moi, j'appelle à la mobilisation.
00:54:28 Aidez-nous à aller chercher tous les pays qui, aujourd'hui, n'ont pas de TTF et qui, aujourd'hui, n'ont pas de taxation
00:54:34 sur les billets d'avion. Et aidez-nous à mobiliser à l'Organisation maritime internationale en juillet pour qu'il y ait
00:54:40 une taxation internationale avec la Chine sur le transport maritime. Aussi vrai qu'on disait il y a un siècle
00:54:46 « Le socialisme dans un seul pays, ça ne fonctionne pas », pour reprendre un temps communiste, eh bien la taxation internationale
00:54:52 dans un seul pays, ça marche pas, parce que c'est pas une taxation internationale. Et ça pénalise ce pays.}
00:54:57 {Les écologistes qui étaient donc rassemblés contre les financements des industries, notamment, qui polluent.
00:55:04 Judith Vintraub, la TTF, c'est donc la taxe sur les transactions financières. Est-ce que des nouvelles taxes au niveau mondial,
00:55:10 on l'entendait Emmanuel Macron, est-ce que ça vous semble utile ? Avant d'être utile, est-ce au moins faisable, déjà,
00:55:17 puisqu'il n'y a pas eu un grand écho à l'international de la proposition d'Emmanuel Macron ?}
00:55:21 {Donc, comme à chaque fois, la France se veut la meilleure élève. La France présidée par Emmanuel Macron se veut la meilleure élève
00:55:28 en matière de lutte contre le dérèglement climatique, moyennant quoi on est de très bons élèves. Et on a des écolos qui nous traînent en justice,
00:55:39 enfin, qui traînent en justice le gouvernement français pour inaction climatique, laquelle justice, d'ailleurs, donne raison aux militants écolo.
00:55:47 En gros, ça n'est jamais assez. Mais en attendant, c'est nous qui avons les législations les plus contraignantes et les plus coûteuses.
00:55:56 Je citerais, pour exemple, la fameuse loi climat et résilience, avec son projet de zéro artificialisation des sols,
00:56:05 qui a des conséquences absolument dramatiques sur l'implantation d'industries, la construction de logements.
00:56:13 Donc on n'arrête pas de tendre des verges pour se faire battre.
00:56:18 {Et c'est vrai, Nathan Devers, qu'on se sent un peu seul dans ce combat aujourd'hui de l'écologie, puisque si, effectivement,
00:56:25 la France fait des efforts, on sait que ça ne suffira pas. Il faut que ce soit toute la planète qui s'y mette.}
00:56:30 {Oui, bien sûr. Et c'est là qu'Emmanuel Macron, me semble-t-il, voit le problème et va dans la bonne direction.
00:56:36 C'est que quand on est confronté à la crise ou catastrophe climatique, peu importe le terme,
00:56:41 mais en tout cas, là où ce n'est pas une question politique classique, c'est que c'est une question qui doit être non seulement internationale,
00:56:48 pensée, décidée, discutée et réglée à l'échelle internationale, mais même à l'échelle planétaire et unanime.
00:56:55 Ça veut dire qu'à partir du moment où vous avez même un seul pays, mais en l'occurrence c'est plus qu'un,
00:57:00 mais des pays émergents qui s'émancipent totalement du souci de l'écologie,
00:57:05 on se demande à quoi ça sert que certains autres pays fassent des efforts.
00:57:09 Donc là, Emmanuel Macron a raison. L'écologie ne peut être pensée que dans le cadre d'un co-développement,
00:57:15 d'une concertation internationale, d'un dialogue entre le Nord et le Sud,
00:57:18 d'un dialogue avec les pays émergents qui estiment que l'écologie est faite pour les ralentir,
00:57:23 pour ralentir leur déploiement, pour ralentir leur développement économique, politique et leur développement de puissance.
00:57:29 Donc en effet, ça ne peut être réglé qu'à cette échelle-là.
00:57:32 {Julien Latraume.}
00:57:33 {Non seulement on se fait avoir, mais en plus on ne mène pas les bons combats.
00:57:36 Je pense par exemple au combat sur la fiscalité européenne.
00:57:41 On a eu un bras de fer avec les Allemands, qu'on n'a toujours pas gagné à cette heure
00:57:47 pour introduire le nucléaire et le faire bénéficier d'une fiscalité avantageuse.
00:57:53 Les Allemands nous ont dit « bon d'accord, mais à ce moment-là, on met aussi le gaz,
00:57:57 qui est un non-sens écologique total. »
00:58:01 On est très mauvais. On est à côté de la plaque.
00:58:06 On ne se bat pas quand il faudrait et on fait du zèle à notre détriment.
00:58:11 {Alors est-ce qu'on est à côté de la plaque, lorsque le gouvernement, à compter de l'an prochain,
00:58:15 met en place une nouvelle certification ?
00:58:18 Les collégiens seront en effet évalués sur leur connaissance verte.
00:58:21 Alors tri des déchets, alimentation, plus généralement compréhension des enjeux climatiques seront au programme.
00:58:28 Judith Vintrou, est-ce que ça vous semble une mesure intéressante ou nécessaire pour lutter contre le réchauffement de la planète ?
00:58:35 Je trouve ça absolument consternant.
00:58:39 Mais vraiment consternant.
00:58:42 On a une école qui n'arrive pas ou qui arrive mal à apprendre les savoirs fondamentaux aux enfants,
00:58:48 lire, écrire, compter.
00:58:51 Et on va leur faire de l'idéologie, parce que ne vous inquiétez pas,
00:58:56 les programmes de cette fameuse nouvelle matière seront rédigés par des militants écolo.
00:59:03 Là non plus, il ne faut pas compter sur eux pour parler du nucléaire comme d'une énergie propre.
00:59:09 Donc on va les idéologiser, alors qu'ils le sont déjà pas mal par la plupart des médias et par leur environnement,
00:59:17 au détriment de ce qu'ils devraient apprendre absolument.
00:59:21 Un certificat inutile qui va empiéter sur le temps d'enseignement, Nathan Devers ?
00:59:25 Je pense qu'il y a un problème en France de manière générale de démocratisation des savoirs scientifiques.
00:59:30 Qu'on a vu de manière manifeste pendant la crise du coronavirus,
00:59:33 où tout le monde disait "je ne suis pas médecin mais..."
00:59:37 Et évidemment que quand on n'est pas médecin, on doit s'exprimer sur une crise scientifique, d'autant plus qu'on n'est pas médecin.
00:59:42 Mais en tout cas, on voit bien quand même cette question d'une forme d'opacité,
00:59:47 de la diffusion du savoir scientifique auprès de l'éducation nationale,
00:59:51 dans les médias aussi peut-être, sur les réseaux sociaux, auprès des adultes, des citoyens.
00:59:55 Me semble-t-il qu'il y a là quelque chose sur lequel on doit travailler.
00:59:59 Alors s'il s'agit d'estimer qu'on va faire en sorte qu'à l'école,
01:00:03 on va fournir aux enfants, aux élèves, des clés de savoir sur l'écologie, sur le réchauffement climatique,
01:00:11 ça peut être intéressant.
01:00:13 - Vous y croyez une seconde? Vous y croyez une seconde? Vous parlez sérieusement?
01:00:17 - J'aime bien savoir sur le scientifique, oui, mais j'ai l'impression que souvent les enfants,
01:00:21 même, sont à l'avant-garde un peu là-dessus sur la cause écolo.
01:00:24 Donc, je n'ai pas l'impression qu'on va leur apprendre tant de choses si c'est pour dire "on va faire du tri de déchets".
01:00:30 Vous voyez, c'est un peu pour se donner bonne conscience, pour envoyer un beau message à la jeunesse qu'on fait quelque chose.
01:00:35 Alors que moi, je pense qu'au contraire, on devrait plutôt se concentrer sur les essentiels,
01:00:38 sur la littérature, sur l'histoire et sur le savoir scientifique, peut-être.
01:00:42 Mais je n'ai pas l'impression que ces enfants se vendent.
01:00:44 - Est-ce que c'est vrai, Nathan Devers, est-ce qu'on ne donne pas un peu bonne conscience avec ce certificat pour les enfants de troisième?
01:00:49 - Oui, j'aime bien voir avant de juger. Donc, j'attends de voir à quoi il ressemble.
01:00:53 En effet, si c'est juste de dire aux enfants quels sont les gestes, un peu l'équivalent des gestes barrières,
01:00:58 quelles sont les bonnes actions à avoir pour réagir à la crise climatique,
01:01:02 je pense que ce n'est pas du tout à l'école que l'école n'est pas le lieu d'une telle instruction.
01:01:08 En revanche, qui est une instruction presque civique, morale,
01:01:11 mais si en revanche il s'agit de dire qu'on va poser les bases d'un savoir,
01:01:15 qu'on va parler de l'évolution du climat, qu'on va parler de l'impact de la technique sur la hausse des températures dans les océans, etc.
01:01:23 Là, ça peut être intéressant. Mais donc, on verra ce à quoi ça ressemblera.
01:01:27 Mais vraiment, cette question de la diffusion des savoirs scientifiques est absolument majeure.
01:01:30 Parce qu'aujourd'hui, ce qui va faire la différence du XXIe siècle par rapport au XXe siècle,
01:01:34 c'est que le XXIe siècle est le siècle où toutes les questions politiques sont des questions scientifiques.
01:01:39 Mais il devrait appeler ça les savoirs scientifiques, mais les savoirs verts, déjà je trouve que ça envoie un message particulier.
01:01:44 C'est déjà de l'idéologie.
01:01:45 C'est déjà de l'idéologie, j'ai eu l'impression.
01:01:47 Bien sûr, les matières scientifiques, moi je suis la première à déplorer qu'elles ne soient pas davantage enseignées,
01:01:53 mais ça annonce, ça s'appelle la physique, ça s'appelle les maths, ça s'appelle les sciences de la nature.
01:01:58 Alors, faisons un effort, parce qu'on sait que la France est également très en retard dans ce domaine-là,
01:02:03 mais avec les savoirs fondamentaux, rattrapons ce qu'on a laissé filer dans ces matières-là.
01:02:10 C'est-à-dire que la question du réchauffement climatique, effectivement,
01:02:12 elle pourrait être traitée dans d'autres matières, comme les sciences naturelles, par exemple,
01:02:16 ou les bokiers, ou encore les questions de géographie.
01:02:19 Bien sûr, oui, ça pourrait être, par exemple, de rajouter un cours en SVT,
01:02:22 ou un chapitre du programme qui creuse à fond ces questions-là.
01:02:26 Et en effet, à partir du moment où on est confronté, parce que c'est ça la grande question politique de l'écologie,
01:02:31 personne ici n'est climatologue, personne n'est spécialiste du réchauffement climatique,
01:02:35 et donc tous autour du plateau, et tous les citoyens d'ailleurs, à part quelques spécialistes,
01:02:39 quand nous démettons des opinions à ce sujet, nous ne pouvons que renvoyer à la science, ou aux scientifiques.
01:02:44 Et donc à partir de là, nos paroles sont disqualifiées d'emblée.
01:02:47 Et donc à partir de là, la démocratie ne sert plus à rien, c'est exactement la même chose pendant le Covid.
01:02:51 Donc tout l'enjeu du siècle qui vient, c'est de trouver un équilibre,
01:02:53 entre évidemment ne pas mettre toutes les paroles sur le même plan,
01:02:56 moi je ne me permettrai jamais de donner mon avis sur combien de degrés la température va augmenter,
01:03:01 mais ça ne signifie pas pour autant que quand on est non spécialiste et non compétent,
01:03:05 on ne doit pas avoir un avis politique, et ce sont deux choses différentes.
01:03:08 Nathan Devers, je vous arrête, il est 23h15, on continue à débattre, à parler d'écologie dans un instant,
01:03:13 avec vous Judith Vintraud et Nathan Devers, mais avant, Audrey Berthaud,
01:03:17 on vous retrouve pour le rappel des titres, les dernières informations du soir, avec vous Audrey.
01:03:21 Une femme est toujours portée disparue et quatre personnes sont toujours en urgence absolue,
01:03:26 après l'explosion dans le cinquième arrondissement de Paris.
01:03:29 On a appris que la personne recherchée dans les décombres est une femme,
01:03:32 professeure à la Paris American Academy, une école spécialisée dans la mode.
01:03:37 Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour blessure involontaire.
01:03:41 Ces chiffres alarmants dévoilés par Santé publique France,
01:03:44 plus de 30 000 personnes sont mortes à cause de la chaleur en France depuis 2014.
01:03:47 L'agence précise que ces données ne sont pas forcément liées aux périodes de canicule
01:03:51 et qu'un tiers de ces personnes ont moins de 75 ans.
01:03:54 Dans l'affaire de la disparition d'Estelle Mouzin, Monique Olivier,
01:03:57 l'ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret, est renvoyée devant la cour d'assises
01:04:01 pour complicité dans l'enlèvement d'Estelle Mouzin,
01:04:04 ainsi que dans l'enlèvement et le meurtre de deux autres femmes depuis la mort de Michel Fourniret.
01:04:09 Monique Olivier est la seule personne mise en cause dans ces dossiers.
01:04:13 Et puis, guerre ouverte entre le patron de Wagner et le commandement militaire russe.
01:04:16 Moscou vient d'ouvrir une enquête pour appel à la mutinerie contre Evgeny Prigojine.
01:04:20 Le chef du groupe paramilitaire venait d'accuser l'armée d'avoir bombardé ses hommes
01:04:24 et d'appeler au soulèvement contre le commandement militaire de l'armée russe.
01:04:28 Merci beaucoup Audrey. On fera un prochain point complet avec vous à 23h30.
01:04:33 On va continuer de parler d'écologie avec Nathan Devers et Judith Vintraub.
01:04:38 On va s'intéresser à présent au soulèvement de la Terre.
01:04:42 Mercredi soir, lors de la fête de la musique, ça s'est passé à Toulouse.
01:04:47 Jean-Luc Moudin, le maire de la ville, et plusieurs élus ont été violemment pris à partie.
01:04:51 En début de soirée, ils déambulaient dans le quartier de Saint-Aubin
01:04:55 où il y avait des manifestants rassemblés contre la dissolution du mouvement Soulèvement de la Terre.
01:05:00 Ils les ont agressés verbalement avant de leur jeter des projectiles.
01:05:04 Une élue a été blessée. On va écouter le maire de Toulouse.
01:05:07 Il témoignait sur notre antenne en fin d'après-midi.
01:05:10 Il faut que la République se reprenne, se ressaisisse et n'hésite pas à être forte et à assumer la notion d'autorité.
01:05:19 Et quand je repense à ce qui s'est passé il y a une quarantaine d'années,
01:05:24 lorsque François Mitterrand a aboli la loi anti-casseurs,
01:05:28 je me dis qu'on aurait aujourd'hui la loi anti-casseurs.
01:05:31 Ça serait bien utile. Ce qui fait la force de ces gens-là,
01:05:34 c'est-à-dire l'effet de groupe, l'effet d'organisation, n'est pas du tout altéré.
01:05:39 Ça continue sur telle ou telle cause parce qu'il n'y a plus ces dispositions législatives
01:05:45 qui faisaient de la République, jusqu'à il y a une quarantaine d'années, une République forte.
01:05:50 Alors, Julie de Vintraud, je le disais, le maire de Toulouse agressé par des militants écologistes radicaux
01:05:56 puisqu'ils étaient présents pour protester contre la dissolution du soulèvement de la Terre,
01:06:01 est-ce que ça révèle que la décision de Gérald Darmanin était la bonne,
01:06:06 pour savoir, de dissoudre ce mouvement, même si on sait que ça peut être difficile ?
01:06:11 Symboliquement, en tout cas.
01:06:13 Oui, symboliquement, c'est aussi lié au sort qu'aura cette décision.
01:06:18 Si le Conseil d'État décide que la dissolution est illégale, ou en tout cas ne se justifie pas
01:06:25 et constitue une atteinte à la liberté disproportionnée par rapport aux dégâts causés par les soulèvements de la Terre,
01:06:32 Gérald Darmanin n'aura pas fait, je crois, avancer la cause de l'ordre et de la démocratie.
01:06:38 Jean-Luc Moudak a raison de dire qu'on a été mieux équipé d'un point de vue législatif
01:06:46 pour lutter contre ce genre de violence.
01:06:48 On pourrait l'être aussi si le gouvernement avait tenu sa promesse de remettre sur le métier
01:06:55 une mesure que le Conseil constitutionnel avait censurée
01:06:58 et qui consistait à interdire administrativement, sans parcer par le juge,
01:07:03 à des gens de manifester ou de se joindre à des attroupements, à des regroupements.
01:07:11 On ne peut pas le faire, on attend toujours la nouvelle copie.
01:07:16 Le Conseil constitutionnel avait tapé le projet en 2019, on est en 2023.
01:07:22 De manière générale, entre le gouvernement, un discours parfois ambigü,
01:07:28 d'ailleurs je pense à Elisabeth Borne qui, parlant des écolos,
01:07:34 qui avait fait un sitting en empêchant les actionnaires de Total de se rendre à l'Assemblée générale,
01:07:39 avait dit "ils sont dans leur rôle d'alerter, ils ont raison, il faut une accélération".
01:07:44 Ces ambiguïtés, plus le peu d'enthousiasme de la justice à punir les écolos,
01:07:52 tout ça dans un contexte de compréhension générale,
01:07:55 vous avez une très forte partie de la population qui considère que oui,
01:08:00 dans certains cas, il est légitime de recourir à la violence,
01:08:05 fait qu'on est en train de perdre le combat, et ce n'est pas un combat mineur,
01:08:11 c'est un combat pour la démocratie, parce que ces projets décroissants, soutenus par les écolos,
01:08:17 sont incarnés, sont portés par des candidats à la présidentielle.
01:08:22 Candidat écolo, Jean-Luc Mélenchon, dans sa version verte,
01:08:27 a également épousé certaines thèses décroissantes, et le peuple français a tranché, il a dit non.
01:08:34 C'est intéressant sur la question de la bienveillance, avant de vous écouter Nathan Devers,
01:08:38 on va voir ces images de la jeune militante et médiatique suédoise Greta Thunberg.
01:08:43 Elle s'invitait mercredi au rassemblement organisé à Paris
01:08:47 pour dénoncer la dissolution du collectif des soulèvements de la terre.
01:08:51 Elle était également présente ce matin, on le voit sur ces images, avec 350 personnes,
01:08:55 place de la République à Paris, pour protester contre le financement des énergies fossiles,
01:09:00 au deuxième jour du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, on en parlait il y a un instant.
01:09:04 On voit effectivement la montée en puissance d'un activisme écologique plus jeune, plus radical.
01:09:10 Est-ce que vous notez, comme le soulignait Judith Vintraud,
01:09:14 une certaine bienveillance de la classe politique, des médias, on se souvient de Greta Thunberg,
01:09:20 qui a été accueilli, applaudi par de nombreux chefs d'État ?
01:09:25 Oui, parce que je pense qu'aujourd'hui, à peu près tout le monde,
01:09:29 ou en tout cas tout le monde va bientôt être unanime sur ce point,
01:09:32 voit bien qu'il y a un problème avec le climat. On le voit tous, on le voit en France,
01:09:36 chaque été on le voit, avec le nombre d'incendies qui augmente,
01:09:39 avec les records de température qui sont battus chaque année.
01:09:44 Ça choque, les deux choses n'ont pas forcément à voir.
01:09:47 Non, bien sûr, mais c'était le début de mon raisonnement.
01:09:49 Chacun voit bien qu'il n'y a plus une question de référence à la science,
01:09:54 c'est même une question de perception, même très sensorielle, que nous sommes en train de faire.
01:09:59 Donc à partir de là, se dire que l'écologie est une urgence,
01:10:02 me semble-t-il, il n'y a peut-être pas une unanimité totale,
01:10:06 mais en tout cas un point d'accord très très fort dans la classe politique.
01:10:09 En revanche, la grande question, encore une fois,
01:10:11 et qui ne concerne pas seulement les soulèvements de la terre, qui est plus large,
01:10:14 la question est, sommes-nous prêts à sacrifier des principes politiques
01:10:18 au nom d'une nécessité scientifique ?
01:10:20 C'est exactement la même question pendant le Covid,
01:10:22 il fallait lutter contre une épidémie, était-ce une raison pour supprimer
01:10:25 les libertés publiques pendant deux ans ? Je ne pense pas.
01:10:27 Et je pense que dans l'écologie, il y a parfois cette question-là qui est posée aussi.
01:10:30 Par exemple, quand on lutte, vous savez c'était la proposition de M. Jankovici
01:10:34 de faire en sorte que les gens puissent prendre l'avion quatre fois par vie.
01:10:38 Quand on s'en prend à l'avion, on s'en prend à la mondialisation,
01:10:41 on s'en prend aux sociétés ouvertes, on s'en prend au fait qu'il y ait des binationnaux
01:10:44 qui puissent revenir régulièrement dans leur pays, on s'en prend à ça comme modèle.
01:10:46 Donc est-ce qu'il faut mettre en place des mesures contraignantes,
01:10:48 c'est ce que vous nous dites ce soir ?
01:10:49 Non, non, il y a une question de hiérarchie des valeurs.
01:10:52 On entend des écolos nous dire tout à fait tranquillement et des gens de la France insoumise
01:10:58 que la liberté doit désormais arriver derrière la nécessité de lutter contre le dérèglement climatique.
01:11:06 Manon Aubry l'a dit, et l'a tout à fait assumé.
01:11:10 Manon Aubry, ancienne tête de liste aux européennes de la France.
01:11:13 Est-ce que vous répondez à ça, donc Nathan Devers ?
01:11:16 Il y a cette question de liberté publique.
01:11:17 Il y a une deuxième question qui est importante aussi.
01:11:19 C'est parfois la remise en cause des sociétés ouvertes.
01:11:22 Parce qu'évidemment, dans l'écologie, il y a une critique de la mondialisation.
01:11:25 Et évidemment qu'il y a des aspects très critiquables dans la mondialisation,
01:11:27 dans les années 80, les inégalités entre le Nord et le Sud, la pollution, etc.
01:11:31 Mais remettre en question le fait de vivre dans une société ouverte,
01:11:34 avec du métissage, avec du brassage, avec de l'ouverture à l'autre,
01:11:37 il y a ça chez certains écologistes.
01:11:39 Et il y a une dernière dimension qui est à mon avis la plus importante,
01:11:41 c'est la référence à la nature, qui est toujours très dangereuse en politique.
01:11:44 La terre ne ment pas, les soulèvements de la terre, vous voyez,
01:11:46 je fais un point Godwin, je le fais volontairement.
01:11:48 Les soulèvements de la terre, c'est évidemment ces deux cultures politiques
01:11:50 qui n'ont rien à voir. On n'est pas du tout chez Emmanuel Berle.
01:11:53 Mais si vous voulez, la référence à la nature,
01:11:55 elle est très dangereuse en politique, parce que précisément,
01:11:57 il n'y a pas de démocratie dans la nature.
01:11:59 Il n'y a pas de droit humain dans la nature.
01:12:01 Il n'y a pas d'altérité dans la nature.
01:12:03 Ce n'est pas ça le régime de la biologie.
01:12:05 Et donc précisément, toute l'aventure politique,
01:12:07 c'est une sortie de l'état de nature, et c'est une sortie de ce que signifie la nature,
01:12:10 et de ce que signifie la référence au biologique,
01:12:12 et la référence à la terre, et la référence au tellurique.
01:12:14 Et donc je pense qu'il faut faire très très attention
01:12:16 quand on commence à vouloir faire en sorte que l'humanité
01:12:20 doive être à l'écoute, et presque être obéir à la valeur nature.
01:12:24 La nature n'est pas une valeur en politique.
01:12:27 - Julie de Vintraube ?
01:12:28 - J'approuve. J'approuve.
01:12:30 Alors là, pour le coup, on est tout à fait sur l'avènement Gardonde.
01:12:33 Il y a des principes démocratiques, au premier rang desquels la liberté
01:12:39 et rien, mais vraiment rien, ne justifie qu'on la relègue au second plan,
01:12:47 y compris le réchauffement climatique.
01:12:49 Et c'est un clivage absolument majeur, parce que, encore une fois,
01:12:53 les décroissants, de quelque obédience que ce soit,
01:12:57 assument de reléguer la liberté derrière ce qu'ils considèrent comme la bonne méthode,
01:13:03 en plus comme s'ils détenaient la vérité,
01:13:05 parce qu'il y a quand même un débat scientifique passionnant.
01:13:11 Il y a des gens qui voudraient interdire que la question climatique
01:13:17 fasse l'objet de quelques débats que ce soit.
01:13:20 Il y a même certaines chaînes du service public qui l'ont écrit dans une charte.
01:13:25 On sort le climat du débat, mais je suis désolée,
01:13:29 quand on est comme nous, et vous avez raison de le souligner,
01:13:32 pas des spécialistes, mais qu'on fait notre travail en lisant beaucoup,
01:13:37 en comparant, en mettant face à face des études et des thèses,
01:13:41 on est obligé de constater quand même qu'il y a par exemple un livre de Kuhning,
01:13:47 aux États-Unis, Stephen Kuhning,
01:13:49 qui était l'ancien conseiller climat de Barack Obama à un très haut niveau,
01:13:54 qui était un grand physicien,
01:13:57 qui était chargé de donner les financements pour les politiques climatiques.
01:14:02 Il s'est rendu compte, pour s'être penché de plus près sur les études,
01:14:06 qu'en fait beaucoup étaient biaisés, orientés et fausses.
01:14:10 Il a fait un livre qui s'appelle "Climat, la part d'incertitude",
01:14:14 que je recommande absolument à tout le monde,
01:14:17 où il ne dit pas que tout ça est mensonge,
01:14:19 mais il montre à quel point, quand on est persuadé de détenir la vérité,
01:14:25 de savoir ce qui est bien pour l'humanité,
01:14:27 on se permet de libérer pour le coup avec la vérité,
01:14:32 et y compris la vérité scientifique.
01:14:34 On a donc un autoritarisme écologique aujourd'hui, Nathan Devers.
01:14:37 Je ne dirais pas ça de tous les écologistes.
01:14:39 Je pense que c'est ces deux niveaux-là.
01:14:42 Il y a des écologistes qui sont aussi respectueux des libertés publiques,
01:14:45 et c'est à mon avis un point de division qui va apparaître chez les écologistes,
01:14:49 qu'on ne voit peut-être pas encore à l'œil nu, mais qu'on va voir plus tard.
01:14:52 Et je pense surtout qu'il y a deux plans qu'il faut bien distinguer.
01:14:54 Il y a le plan scientifique, et ça pour ma part, moi je n'y connais rien,
01:14:58 je ne suis pas compétent, mais je pense qu'il faut en effet prendre des mesures,
01:15:01 des mesures importantes, sans doute des mesures radicales,
01:15:03 pour réagir radicalement à la racine du problème du réchauffement climatique.
01:15:08 Mais là, on est dans un autre registre, qui est le registre politique.
01:15:11 Et ça vraiment, c'est tout à fait différent.
01:15:13 Et donc notamment le fait de s'en prendre aux libertés publiques,
01:15:16 et le fait aussi quand même de voir que parfois ce qui est critiqué,
01:15:20 en tout cas ce qui est promu, c'est un retour au localisme,
01:15:24 c'est un retour à quelque chose qui ressemble à du repli sur soi,
01:15:27 c'est un retour à quelque chose qui ressemble à de l'enracinement,
01:15:30 même si évidemment ce n'est pas du tout la même généalogie politique,
01:15:33 encore qu'il y a eu une écologie valorisée par des gens comme très à droite,
01:15:37 des barriciens, des gens comme ça.
01:15:40 Mais je veux dire, c'est quand même ça qui se joue.
01:15:41 Et d'ailleurs ce n'est pas pour rien que pendant le confinement de 2020,
01:15:44 on a entendu beaucoup d'écolos dire que c'était formidable d'être confiné,
01:15:48 que c'était formidable que tous les avions fussent à l'arrêt,
01:15:51 que les animaux reviennent en ville, etc.
01:15:54 Et ça c'est quand même un mode de vie où on nous dit,
01:15:57 la réponse au réchauffement climatique, ça doit être le repli sur soi.
01:16:00 Je pense que non, même si scientifiquement,
01:16:02 imaginons que scientifiquement ce soit bien,
01:16:04 je pense que politiquement, ça par contre c'est extrêmement problématique.
01:16:07 Et en plus ça fige les inégalités, puisque dans ces cas-là,
01:16:12 c'est évidemment les plus pauvres, tant au niveau individuel qu'au niveau des pays,
01:16:17 qui restent en retard des développements d'accès aux technologies,
01:16:23 tandis que les pays qui ont fait plus de chemin,
01:16:27 eux peuvent bénéficier de tout ce qu'ils interdisent aux autres au nom de la sauvegarde de la planète.
01:16:32 Et du coup, pour boucler la boucle, il nous reste un peu plus d'une minute,
01:16:36 finalement cette idée d'Emmanuel Macron de taxer notamment la filière maritime,
01:16:42 justement pour aider ces pays les plus pauvres à réussir une transition écologique,
01:16:46 finalement c'est le bon cap.
01:16:48 Ah bah non, je ne comprends pas comment vous arrivez à cette conclusion.
01:16:51 Il y a des états qui vont échapper.
01:16:53 Dégagez de l'argent, si c'était possible, dégagez de l'argent pour aider les plus pauvres.
01:16:57 Oui mais ça n'est pas possible, c'est une proposition politique qui vise à faire de la com'
01:17:03 à ce qu'Emmanuel Macron se présente une fois de plus comme le meilleur élève de la classe climatique
01:17:10 et qui risque au pire de se retourner contre les intérêts de la France.
01:17:15 Possible ou pas, je trouve que c'est pour le coup le diagnostic intéressant,
01:17:20 de dire réglons cette question à l'échelle internationale.
01:17:22 Deuxième diagnostic qu'on peut faire qui est intelligent,
01:17:24 quoi qu'on pense du programme de Jean-Luc Mélenchon, dans son programme "L'avenir en commun",
01:17:29 il avait eu cette idée intelligente de dire l'écologie ça ne doit pas être une rubrique d'un programme
01:17:33 au même titre que l'éducation nationale, la fiscalité, la sécurité, la géopolitique.
01:17:37 L'écologie ça doit être le nouveau dénominateur commun de toutes les rubriques d'un programme politique.
01:17:43 Ça veut dire que ça doit aussi être un facteur du ministère de l'économie,
01:17:46 du ministère des affaires étrangères, etc.
01:17:49 Et ça c'est intéressant, ça veut dire cette idée que l'écologie ne doit pas être un élément parmi d'autres du dialogue politique
01:17:55 mais qui doit être aujourd'hui ce qui peut conditionner toutes les réflexions,
01:17:58 toutes les divisions qui existent aussi dans le débat démocratique.
01:18:01 Le mot de la fin, il vous reste 10 secondes Julien Ducroube.
01:18:03 Oui, cette idée était également dangereuse parce que ça revient exactement à placer l'écologie au-dessus de toute autre préoccupation
01:18:10 puisque Jean-Luc Mélenchon proposait que toute mesure soit jugée à cette zone-là.
01:18:17 Est-ce que ça augmente les...
01:18:19 Et on aura l'occasion d'en débattre, cette question d'écologie si vaste.
01:18:24 Merci Julien Ducroube, merci Nathan Devers d'avoir débattu sur cette question.
01:18:29 Il est 23h30, il est temps de retrouver Audrey Bertheau.
01:18:33 Audrey Bertheau pour le journal.
01:18:34 Les dernières informations Audrey, avec le parcours de la flamme olympique.
01:18:38 Oui, on le connaît enfin, il a été dévoilé aujourd'hui.
01:18:40 Mont-Saint-Michel, Antilles, Château de Versailles.
01:18:43 Pendant plus de deux mois la flamme olympique va traverser plus de 400 villes françaises.
01:18:47 Et le point de départ c'est Olympie, en Grèce.
01:18:49 Les détails de ce parcours avec Henri Gnatsia, journaliste pour Infosport.
01:18:54 Olympie, la Grèce, c'est cette mythique colline d'où sera allumée la flamme.
01:18:59 C'est le point de départ de ce relais olympique avant d'arriver en France.
01:19:03 8 mai 2024, Marseille.
01:19:05 Ce sera la première ville-étape de ce parcours à travers la France.
01:19:10 Plus de 65 villes, 68 jours de parcours.
01:19:13 Et une petite spécialité, le relais des océans.
01:19:17 Puisque depuis Brest, le 7 juin jusqu'au 17 juin,
01:19:21 la flamme fera une traversée transatlantique sur le maxi-banque populaire
01:19:26 en compagnie d'Armel Le Cleac'h.
01:19:28 Deux jours également de parcours, rien que pour la ville qui va accueillir les Jeux olympiques.
01:19:33 14 et 15 juillet 2024, ce sera à Paris, où sera bien évidemment proposé au public
01:19:40 ce parcours de la flamme olympique.
01:19:42 Ils seront plus de 10 000 chanceux à pouvoir l'apporter tout au long de ce relais.
01:19:48 Bien évidemment, la dernière info que l'on ne connaît toujours pas,
01:19:51 c'est où est-ce que sera allumée la flamme olympique le jour de la cérémonie d'ouverture.
01:19:56 Pour cela, il va falloir patienter encore un petit moment.
01:20:00 Dans le reste de l'actualité, Emmanuel Macron qui se félicite d'un consensus complet
01:20:05 pour réformer le système financier mondial.
01:20:08 Des mots prononcés en clôture du sommet de Paris sur la finance mondiale et l'enjeu climatique.
01:20:13 Écoutez.
01:20:14 Il y a eu durant ce sommet des choses très concrètes qui ont été obtenues.
01:20:19 Nous avons finalisé les 100 milliards climat qui étaient en attendue.
01:20:24 On était au rendez-vous des 100 milliards de réallocations de droits de tirage spéciaux
01:20:28 qui avaient été promis en 2021.
01:20:30 Je félicite tous ceux qui ont finalisé leurs accords ici.
01:20:34 On a lancé un nouveau fonds pour justement la forêt et la nature.
01:20:39 En vue de la COP 28 qui a vocation à peu près à faire la même chose,
01:20:44 c'est financé par les revenus qu'il dégagera les initiatives de préservation de la biodiversité et de la nature.
01:20:50 Allez, on s'intéresse à présent à cette étude sur le gaspillage alimentaire en France.
01:20:54 Elle vient de sortir Audrey avec un résultat surprenant.
01:20:57 En effet, parce que c'est les plus jeunes qui gaspillent le plus.
01:21:00 C'est ce qui ressort de cette étude publiée par Smartway et Opinion Way.
01:21:04 Et pour cause, les 18-24 ans sont beaucoup moins vigilants que leurs aînés sur le gâchis alimentaire.
01:21:10 Nos reporters se sont rendus dans le Finistère, dans une entreprise qui se mobilise pour lutter contre le gaspillage
01:21:16 des produits qui étaient destinés à finir dans la poubelle.
01:21:19 Miquel Chahou.
01:21:20 Vous voyez, on a des courgettes qui sont bien trop grosses, des échalotes qui, elles, sont bien trop petites.
01:21:25 On les appelle les écarts de tri, des légumes qui ne correspondent pas aux normes de la grande distribution.
01:21:31 Ici, on les récupère pour les revendre sous forme de paniers à prix cassé.
01:21:35 Vous voyez le poids, vous avez 8,3 kg et il a vendu 9,99 €.
01:21:38 La grande distribution, elle n'en veut pas à ce jour parce qu'elle a écrit des cahiers d'écharges il y a 30 ans qui les écartent.
01:21:44 C'est ce qu'on appelle les fameux écarts de tri.
01:21:46 Pour rappel, c'est quand même 20 % de la production française qu'on jette à minimum tous les jours à la poubelle.
01:21:51 Cet ancien cadre de la grande distribution ne supportait plus cette image.
01:21:55 Un tapis qui envoie au rebut tous ces légumes hors calibre.
01:21:58 En 18 mois, il a ouvert en Bretagne 50 points relais, finis terrestres.
01:22:02 C'est leur nom où ils vendent 3 000 paniers par jour.
01:22:05 Évidemment, le prix, le prix qui est extra.
01:22:09 Moi, je m'attendais à avoir des produits un peu sous-classés.
01:22:13 Et en fait, je me suis retrouvé avec des produits avec un très bon goût.
01:22:18 Quand on voit qu'à l'heure actuelle, on parle souvent d'obésité, de malbouffe ou tout simplement de non-bouffe,
01:22:24 il n'est pas admissible qu'on puisse jeter autant dans un pays aussi développé que le nôtre.
01:22:28 Sur le même principe, finis terrestres vendent des fruits mais aussi de l'épicerie et même du poisson frais
01:22:33 grâce à un accord avec un marieur de Lorient.
01:22:36 En septembre, depuis Saint-Paul-de-Léon, une franchise va être lancée.
01:22:40 Objectif ouvrir 1 000 super-êtes anti-gaspi partout en France.
01:22:45 Et dans l'actualité également, un homme armé d'un couteau sème la panique.
01:22:48 À Toulouse, on en parle tout de suite avec Célia Barotte.
01:22:51 (Générique)
01:22:56 Alors hier, donc, Célia, un individu muni d'un couteau a semé la panique.
01:23:00 C'était dans le centre-ville de Toulouse en menaçant de tuer les passants.
01:23:04 Et il a été interpellé fort heureusement par les forces de l'ordre.
01:23:07 Oui, la scène s'est déroulée en fin de matinée à l'angle du boulevard de Strasbourg et de la rue Bayard à Toulouse.
01:23:13 Quatre passants, dont trois adolescents, ont été pris à partie par un homme muni d'une arme blanche, d'un couteau.
01:23:19 Selon quelques témoins, l'homme tenait des propos décousus.
01:23:22 Il était bizarre et incohérent.
01:23:24 C'est notamment grâce à la présence de ces témoins que l'individu s'est enfui.
01:23:28 Selon nos informations, il aurait même quitté les lieux en vélo.
01:23:31 C'est en vélo d'ailleurs que les policiers l'ont arrêté.
01:23:34 Et grâce à l'appui de la vidéoprotection, l'individu a été repéré, puis interpellé, rude au buisson,
01:23:41 dans le quartier Saint-Aubin à Toulouse par les agents de la police municipale.
01:23:45 Comme vous pouvez le voir sur ces photos, prises et publiées sur Twitter par Gabriel Robin,
01:23:50 riverain et journaliste au sein de la rédaction du magazine Causeur.
01:23:54 Selon lui, il y avait une trentaine de policiers et c'était une arrestation pas comme les autres.
01:24:00 Je vous propose d'écouter son témoignage.
01:24:02 Je n'ai pas eu l'impression qu'ils avaient du mal à le maîtriser.
01:24:06 Il était un peu agité, il avait un regard agarre, un regard un peu vide.
01:24:11 C'est-à-dire qu'on a l'impression qu'il y a beaucoup de schizophrènes migrants qui décompensent dans nos ruches.
01:24:19 C'est-à-dire que ce regard absent d'une personne qui ne sait pas tout à fait ce qu'elle fait,
01:24:26 mais qui n'a plus un objectif, c'est de faire du mal aux autres, et peut-être aussi à elle-même.
01:24:32 Ça rappelait un petit peu le regard qu'on avait vu sur les vidéos d'Annecy.
01:24:39 Il avait un profil assez comparable, sauf qu'il était peut-être plus jeune et il avait moins prévu son coup.
01:24:47 Alors Célia, avons-nous des informations concernant le profil de l'individu au couteau ?
01:24:53 Il s'agirait d'un homme âgé de 22 ans, déjà connu par la justice pour d'autres faits.
01:24:57 Il serait en situation irrégulière.
01:24:59 Une fois placé en garde à vue au commissariat central, il aurait réitéré ses menaces de mort
01:25:04 et a été testé positif à l'alcool.
01:25:07 Selon nos informations, le couteau n'a pas été retrouvé,
01:25:10 mais l'homme possédait un tournevis sur lui lors des fouilles effectuées par les forces de l'ordre.
01:25:14 À l'heure actuelle, les investigations se poursuivent pour tenter de comprendre
01:25:18 ce qui a mené cet homme à passer à l'acte et à commettre ses faits.
01:25:21 Les auditions des témoins de cette scène particulièrement choquante sont également en cours.
01:25:26 Et Célia, est-ce que l'homme se trouve toujours en garde à vue ce soir ?
01:25:29 Alors toujours selon nos informations, une source policière nous a confié
01:25:32 que l'homme mis en cause a vu ce matin un médecin et qu'il a été transféré dans un établissement psychiatrique.
01:25:38 Son état de santé a été évalué comme incompatible avec la mesure de garde à vue.
01:25:43 Merci beaucoup Célia pour toutes ces précisions concernant cette arrestation à Toulouse
01:25:50 d'un homme armé d'un couteau, toujours en garde à vue.
01:25:52 Donc, nous disait Célia Barotte, on suivra les suites de l'enquête bien évidemment sur CNews.
01:25:57 Dans l'actualité également, ce sondage concernant le port des vêtements traditionnels en milieu scolaire,
01:26:03 autrement dit notamment les abaya, on en a beaucoup parlé ces derniers jours.
01:26:07 D'une part, une nette majorité des Français, ils sont 77% à se déclarer opposés
01:26:12 à ce qu'à l'avenir les élèves des collèges et lycées puissent porter des abaya, des camis ou encore des djellabas.
01:26:17 Même tendance, c'est constaté chez les enseignants, 80% d'opposition.
01:26:22 Ça c'était une mesure IFOP qui datait de fin 2022.
01:26:26 Mais ce qui retient l'attention, vous allez le voir, ce sont les forts clivages générationnels.
01:26:31 Les seniors sont défavorables au port de vêtements traditionnels dans les collèges et lycées publiqués.
01:26:36 Largement défavorables, 93% chez les 65 ans et plus, contre seulement, ai-je envie de dire, 42% des jeunes de 18-24 ans.
01:26:46 Ce qui veut donc dire que 58% des jeunes, donc la majorité, ils sont favorables.
01:26:50 En tout cas, ils sont opposés.
01:26:53 Julie de Vintraud, comment est-ce que vous expliquez, vous comprenez cette différence générationnelle sur le port de l'abaya ?
01:27:00 D'abord parce que l'abaya n'est pas arrivée comme ça par génération spontanée dans la société française.
01:27:09 Elle n'a pas fleuri dans les lycées et les collèges.
01:27:12 Je rappelle que quand le Parisien avait fait une double page il y a quelques semaines à peine sur le phénomène,
01:27:19 il disait que 7 collèges sur 10 étaient touchés, 7 lycées sur 10,
01:27:23 enfin vraiment un nombre d'établissements majoritaires à chaque fois,
01:27:28 mais que c'est arrivé par le fruit d'une campagne politique,
01:27:32 une campagne politique au service d'un projet qui vise à islamiser l'Occident,
01:27:39 qui est celui des frères musulmans.
01:27:42 Donc il y a une campagne, il y a des méthodes, il y a une stratégie.
01:27:46 On voit au livre de Florence Bergeau-Blackler qui décrit ça parfaitement.
01:27:52 La société française est ciblée par cette campagne et ça marche.
01:27:56 Et ça marche très très bien chez les jeunes, chez les jeunes élèves et chez les jeunes enseignants.
01:28:02 Dans le sondage auquel vous venez de faire référence de l'IFOP en décembre 2022,
01:28:07 on se rendait compte que les jeunes enseignants étaient hostiles à 41%
01:28:13 à la loi d'interdiction d'estime religieux ostentatoire, c'est-à-dire à la loi de 2004.
01:28:18 41%. 51% étaient favorables à ce que les mères qui accompagnent les sorties scolaires portent le voile.
01:28:29 Il y avait une majorité écrasante autour de 65%
01:28:32 qui étaient également favorables à des menus confessionnels à l'école.
01:28:37 Donc c'est une bataille que ces islamistes t'empassent de gagner chez les jeunes esprits.
01:28:44 Dans les filières de formation des profs, c'est une idéologie qui t'empasse de devenir majoritaire.
01:28:54 Ces filières de formation de profs sont absolument infestées par le wokisme et par l'islamisme.
01:29:01 Et nous, en face, on n'a pas su du tout se défendre et notamment on a accepté,
01:29:09 ce qui est une arnaque totale, que le port de signes religieux, le port du voile par exemple,
01:29:15 soit brandi comme une liberté. C'est un oxymore. Le voile ne peut pas être un symbole de liberté.
01:29:23 Le voile est le symbole de l'infériorité de la femme et de son obligation de soumission à l'homme.
01:29:28 Et cette bataille-là, on l'a perdue.
01:29:31 Merci Julie de Vintrault pour votre décryptage sur la question du port de l'abaya qui divise les générations.
01:29:36 Nathan Devers qui s'est exprimé en première partie d'émission, vous pouvez l'entendre sur notre site en replay.
01:29:42 www.cnews.fr, soir info week-end.
01:29:45 On arrive au terme de cette émission, mais avant, la revue de presse.
01:29:48 Qu'est-ce que vous allez découvrir dans vos journaux demain matin ? C'est tout de suite.
01:29:57 Et on va démarrer avec le Figaro. Le Figaro, demain matin, en une.
01:30:01 La tragique Odyssée du Titan. Quatre jours de recherche autour de l'épave du Titanic.
01:30:06 Les sauveteurs ont mis fin aux incertitudes. Le sous-marin a implosé lors de sa descente vers les profondeurs.
01:30:11 Tous les détails demain matin à découvrir dans le Figaro.
01:30:15 Avec également, la cathédrale dévoile son futur mobilier liturgique.
01:30:19 La cathédrale Notre-Dame, c'est à découvrir dans les colonnes du Figaro demain.
01:30:23 Dans l'Ouest, Ouest-France. Ouest-France qui fait sa une.
01:30:27 On en a parlé largement ce soir sur la flamme au cœur des régions.
01:30:31 Le trajet de la flamme olympique qui a été dévoilé aujourd'hui.
01:30:35 Et puis, un dossier sur l'Ukraine également, après trois semaines d'offensive.
01:30:39 Où en est la contre-offensive ? C'est vrai qu'il y a beaucoup d'interrogations.
01:30:42 Les détails demain, donc, dans Ouest-France.
01:30:45 Et puis, aujourd'hui, en France, la flamme également, qui va passer près de chez vous.
01:30:50 Le titre "Le quotidien". Et qui s'intéresse également, puisqu'on est en période estivale,
01:30:55 au cachet d'artistes en Fortos. Les billets aussi d'ailleurs, pour les festivals cet été.
01:31:00 Et ça va commencer très prochainement.
01:31:02 Et enfin, les dernières nouvelles d'Alsace.
01:31:06 La flamme olympique également. C'est vrai que ça va être un événement pour notre pays.
01:31:10 Et dans beaucoup de régions, puisque, je vous le disais, la flamme passera dans beaucoup de départements en France.
01:31:17 Et puis, un autre dossier également. On en parlait ce soir sur la canicule.
01:31:22 33 000 morts de la canicule en 8 ans.
01:31:26 C'est ce que nous dit le DNA, les dernières nouvelles d'Alsace, demain matin.
01:31:31 Un grand merci de nous avoir suivis. Un grand merci à Audrey Berthaud. Audrey, très bonne fête. C'est votre fête aujourd'hui.
01:31:38 Merci Olivier. Oui, c'était ma fête. Vous alliez oublier.
01:31:42 Je n'allais pas. On ne vous dit pas Audrey. On ne vous dit pas votre prénom.
01:31:45 Merci Audrey Berthaud. Merci Nathan Devers. Merci Julie de Vintroub.
01:31:48 Merci Célia Barotte. L'actualité continue sur notre antenne.
01:31:53 A minuit, vous retrouvez Isabelle Piboulot pour l'édition de la nuit.
01:31:57 Excellente soirée sur notre antenne. A très vite.
01:32:00 *musique*

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