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Tchad : Yaya Dillo appelle le président de transition à renoncer à une candidature à la présidentielle, au risque d'engendrer un chaos

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00:00 en nos yeux, dit que l'agent sera inéligible n'est pas suffisant.
00:05 Ce qu'ils ont déjà dit pendant la première phase,
00:06 nous avons assuré que l'Union africaine va plus loin que ça,
00:10 avec des sanctions bien ciblées et ça va contraindre l'agent
00:13 à respecter ses deux conditions, l'enquête sur le président Déby
00:17 et aussi l'inéligibilité de membres du gouvernement
00:19 et des organes de la transition.
00:21 Bonjour, monsieur le président.
00:25 Bonjour, monsieur le président.
00:26 Monsieur Adido, vous êtes le président du parti socialiste sans frontières.
00:30 Nous sommes rapprochés auprès de vous pour des questions d'actualité
00:34 dans une communication dans laquelle l'Union européenne et l'Union africaine
00:38 ont parlé de la question de l'éligibilité du président des transitions
00:43 pour les futures élections.
00:45 Quelle analyse faites-vous concernant la question de l'éligibilité
00:49 qu'ont parlé l'Union européenne et l'Union africaine ?
00:52 Bon, je vais repasser d'abord
00:55 à ces questions.
00:57 Je veux d'abord dire à mes compatriotes iadiens qui nous suivent
00:59 que d'abord, la question de l'inéligibilité a été
01:03 une condition prévue par les instruments de l'Union africaine.
01:07 L'Union africaine avait posé cette condition
01:09 pendant la première phase de la transition
01:12 avec d'autres conditions qui n'ont pas été respectées.
01:14 Et le dialogue lui-même n'a pas été respecté
01:18 parce qu'il était question d'abord de la souveraineté
01:22 et aussi de l'inclusivité du dialogue.
01:24 Ce qui n'a pas été respecté, le télé n'a pas été respecté.
01:27 Toutes les conditions qui ont été fixées par l'Union africaine
01:30 et qui ont permis maintenant à la communauté internationale
01:33 de s'aligner derrière ces conditions ont été allégoriquement violées
01:37 par l'agent au sort d'un monologue qu'il a appelé
01:40 le Dénis, le dialogue national
01:44 du plus vif et tout ça.
01:47 Et par rapport à cette question de l'éligibilité,
01:50 il faut voir la charte africaine de la démocratie,
01:53 des élections et de la gouvernance,
01:55 qui précise dans son article 25, à l'ENA 4,
01:59 "Les auteurs du changement anticonstitutionnel du gouvernement
02:03 ne doivent ni participer aux élections organisées
02:07 pour la restitution de l'ordre démocratique,
02:10 ni occuper des postes de responsabilité
02:13 dans les institutions politiques de l'État."
02:14 Ça, c'est concernant la charte.
02:17 Maintenant, tout ce qui tourne autour de la question
02:22 dit vraiment que le Dénis a souverainement décidé
02:24 et que le cadre est souverain, le cadre est souverain, certes.
02:28 Mais cette souveraineté a été,
02:31 si vous voulez, rétrocédée et troquée.
02:34 Si vous voulez, quand on signe, on ratifie
02:37 des conventions, des chartes
02:41 internationales, continentales, sur les rires.
02:43 En termes de hérarchisation
02:48 des droits, les droits internationales
02:53 priment sur les droits nationaux.
02:55 On ne peut plus revenir à parler de questions de souveraineté
02:58 puisque le cadre a souverainement décidé de ratifier la charte africaine
03:01 des droits, la charte africaine de la démocratie, des élections
03:04 et de la gouvernance.
03:06 À ce titre, c'est la charte qui s'applique,
03:08 qui a la primauté sur la charte qui a été imposée.
03:12 La charte de l'interdiction est une imposition.
03:15 N'importe quelle décision du Dénis
03:17 ne peut pas primer sur la charte.
03:19 Donc le Dénis, qui n'est pas aussi représentatif,
03:23 qui, point de vue, nous l'avons dit à plusieurs occasions,
03:26 le Dénis a été le seul monologue qui a été organisé.
03:29 Ça ne représente même pas le peuple.
03:31 À supposer que c'était un référendum, même si c'est un référendum,
03:34 le peuple, sa souveraineté a été troquée
03:37 au respect ou à la ratification
03:41 des instruments internationaux, y compris la charte africaine
03:43 des démocraties, des élections et de la gouvernance.
03:47 Donc c'est cette charte qui prime sur tout autre
03:49 dispositif national, à tout autre dispositif national.
03:53 Donc vous, le président, ne serez pas élu d'ici ?
03:56 Pas du tout, puisque d'abord, la charte, comme je l'ai dit,
03:58 précise bien en termes clairs que tout changement anticonstitutionnel,
04:03 et les gens ont philosophé autour des changements anticonstitutionnels.
04:05 Regardons comment les changements anticonstitutionnels
04:07 définis dans la même charte.
04:09 L'article 23, aléna 5, définit comme changement anticonstitutionnel
04:14 tout amendement, toute révision des constitutions
04:18 ou des instruments juridiques qui porte à tête
04:20 au principe de l'alternance démocratique.
04:23 Non seulement une révision constitutionnelle
04:25 ou des instruments juridiques, au Tchad, ce qui est arrivé,
04:28 c'est qu'on a même supprimé la Constitution.
04:30 Non seulement on a tué les présidents de la République,
04:33 mais on a aussi supprimé la Constitution,
04:34 on a supprimé les institutions de l'État.
04:37 Donc c'était un coup porté fondamentalement
04:40 de manière profonde à la Constitution de la République
04:43 et à ces institutions qui sont l'émanation ou anticonstitutionnelle.
04:49 Et qu'en pensez-vous de la déclaration de Mohamed Bazoum
04:53 qui dit qu'il n'est pas plus proche que les Tchadiens ?
04:55 Qu'est-ce que veut-il dire par là ?
04:57 Écoutez, je crois que le président Bazoum a, à un moment donné,
05:01 fait une déclaration très responsable au début de l'année 2002,
05:07 précisant qu'au cas où il a été vié par la chaîne France 24,
05:13 où il a souligné clairement qu'au cas où l'agent ne respectait pas
05:17 les conditions fixées par l'Union africaine,
05:20 l'Union africaine serait obligée de procéder à des sanctions.
05:23 Malheureusement, on n'a pas eu de sanctions.
05:25 Et en plus, le président est entré nuancé dans ses propos,
05:30 pourquoi il y a eu un déni, c'est un dialogue qui a fait évoluer les choses,
05:34 qui a levé aussi l'inéligibilité de Mouhammed Kaka.
05:37 Je pense que ce n'est pas vrai,
05:38 parce qu'il sait pertinemment que les États ont décidé,
05:41 j'ai cité cette même charte, l'article 2, la dernière carte,
05:45 l'un des objectifs, il précise, ça se fait l'année,
05:48 l'un des objectifs de la charte africaine de la démocratie,
05:51 des élections et de la gouvernance est d'interdire,
05:54 rejeter et de condamner tout changement anticonditionnel du gouvernement
05:58 dans tout État membre étant une menace grave à la stabilité,
06:02 à la paix, à la sécurité, au développement.
06:04 Donc, il y a aussi un engagement, puisque quand vous regardez,
06:08 par exemple, l'article 3, les États partis s'engagent à mettre en œuvre
06:15 la présente charte pour autant de moment,
06:17 conformément aux principes énoncés à l'année 2010 de ce même article.
06:22 Regardez l'article 3 à l'année 2010, qui précise que,
06:26 quels sont ces principes-là ?
06:28 C'est le régime et la condamnation des changements anticonditionnels du gouvernement.
06:32 Donc l'État du Niger a l'obligation de condamner et même rejeter
06:36 les changements anticonditionnels, au même titre que le 4.
06:39 Donc, le Niger doit respecter ces clauses de la charte,
06:41 sinon le Niger est en train de mettre en difficulté,
06:45 je dirais, pour ne pas dire une violation,
06:48 mais des instruments de la communauté africaine,
06:52 parce que l'Union africaine, c'est notre organisation commune.
06:56 Si un chef d'État qui a été un produit de l'ordonnance démocratique
07:01 en cause de cette disposition, je crois que c'est dangereux pour la démocratie en Afrique.
07:07 Et donc, le président Bassem, je l'invite à revenir sur ce propos
07:12 et considérer que la charte africaine de la démocratie,
07:16 des élections et de la gouvernance, prime sur les constitutions nationales des États signateurs.
07:20 Et donc, ceci étant, aucune décision venant d'un petit groupe qu'on peut appeler
07:25 le dialogue national souverain, ne peut pas primer sur cette charte.
07:29 Je dis, même si c'est une constitution, c'est la charte qui a la primauté sur cette constitution.
07:33 Comme des fois, une décision venant d'un petit groupe qui agit au nom du peuple,
07:37 mais en réalité en dehors des règles transparentes d'inclusivité et de souveraineté
07:41 fixées par l'Union africaine elle-même.
07:44 Donc, ce n'est pas un déni valable, tout le monde le sait,
07:47 ça a abouti à la répression du 20 octobre 2022.
07:50 Ça n'a pas eu au Tchad un dialogue politique crédible, inclusif et souverain.
07:58 Vous avez vu, le processus de trois mois n'a jamais procédé à un vote démocratique.
08:04 Tout a été décidé et imposé par le cacique de Guéry.
08:07 Donc, le président Basome doit faire usage de sa sagesse habituelle pour revenir à ses propos,
08:13 pour respecter les engagements que le Niger a pris vis-à-vis de l'Union africaine.
08:19 Pour finir, messieurs les présidents, s'il arrivait que le président de transition
08:23 freine à toutes ces décisions de l'Union européenne et africaine,
08:26 c'est présent nos élections, quelle serait la position du PSF ?
08:29 La position du PSF est tout à fait claire.
08:31 Nous avons prévu de la première phase de la transition,
08:36 si les conditions fixées, prévues par cette charte,
08:40 et notamment aussi les conditions que nous avons présentées,
08:45 ne sont pas respectées, le PSF ira jusqu'au bout.
08:48 Et c'est la preuve que nous avons effectivement boycotté les résolutions de cette délice.
08:54 Ce qui aboutit à la manifestation, à la marche du 20 octobre 2022.
08:58 Nous avons continué à protester, nous avons initié d'autres marches qui n'ont pas été autorisées.
09:03 Nous allons continuer les actions citoyennes, et je crois que le cas tombera dans le chaos
09:07 si l'agent persiste pour présenter M. Kaka ou tout autre membre de son gouvernement
09:14 comme candidat à l'élection présidentielle prochaine,
09:18 dont déjà les conditions de transformation sont fondamentalement forcées.
09:22 Et nous espérons que nous allons continuer d'abord à boycotter la Conereg,
09:26 les référendums constitutionnels, qui est une mascarade évidente.
09:30 Et donc je crois qu'à ce niveau, tout le monde, même la grande majorité,
09:34 au sein même du régime, sait pertinemment que c'est une mascarade.
09:39 Et donc nous allons continuer à boycotter.
09:41 Et je crois que si l'agent ne prend pas de décision sage pour éviter tout chaos, tout blocus,
09:48 je crois que nous allons tout boire à l'impasse, et ça sera dommage pour la Tchad.
09:53 Et nous avons vu au Soudan, quand ils ont violé la charte, cette charte africaine de la démocratie,
09:59 les élections et de la gouvernance, et ils ont, contrairement à la charte,
10:02 ils ont permis à ce que qu'il y ait des accords parallèles, qu'on cooptait de toutes pièces,
10:06 ça aboutit à la guerre civile.
10:08 Et donc nous alertons maintenant la communauté internationale, y compris l'Union africaine,
10:13 d'être sérieuse.
10:14 Nous avons critiqué cette décision, parce qu'à nos yeux, dire que l'agent sera inéligible
10:21 n'est pas suffisant.
10:22 Puisqu'ils l'ont déjà dit pendant la première phase,
10:24 nous avons souhaité que l'Union africaine va plus loin que ça, avec des sanctions bien ciblées,
10:30 et ça va contraindre l'agent à respecter ses deux conditions, l'enquête sur le président Déby,
10:36 et aussi l'inéligibilité des membres du gouvernement et des organes de la transition.
10:41 Et je crois que l'Union africaine a interdit de baisser sur les sanctions, c'est dommage,
10:46 mais nous espérons que cette fois-ci elle sera sérieuse pour respecter maintenant ses conditions,
10:51 et au bout du tunnel, si l'agent n'a pas respecté, nous on croit que la communauté internationale,
10:57 qui a un moment donné suivi les conditions de l'Union africaine,
11:00 viendra également à sanctionner c'est vraiment l'agent,
11:03 et maintenant c'est la dernière, le peuple d'Alien doit se préparer à mettre en déroute
11:09 les vérités de ces gens.
11:11 Merci Monsieur le Président de nous avoir connu.

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