• l’année dernière
Transcription
00:00 *Cris de dégoût*
00:03 Au Raste-Zell !
00:04 *Musique de fin*
00:07 Et bonjour la classe !
00:09 Maintenant, on va s'éclater, pourquoi ? Parce que j'ai une jeunesse de retard !
00:14 Il y a encore un petit quelque chose pour, euh... pour avoir toujours été là pour moi.
00:18 Waouh, je sais pas quoi dire...
00:21 Waouh, je sais pas quoi dire...
00:30 Je vais ouvrir ma propre pizzeria !
00:32 Je parie que tu t'y attendais pas, celle-là.
00:36 Non, je l'ai reçue comme un frisbee dans la tronche, celle-là.
00:39 Hé, minute papillon !
00:41 Si j'ai plus d'épouse, je redeviens...
00:43 Célibataire !
00:45 *Rire*
00:47 *Rire*
00:48 Vous voulez savoir comment rendre ce pays meilleur ?
00:50 C'est simple !
00:51 Deux mots imposent ton style !
00:54 Mais ça fait trois mots, ça !
00:55 Hé, viens pas me chipoter là-dessus !
00:56 Ton, c'est pas un vrai mot, Thobé, c'est une liaison pour attacher les deux autres.
00:59 Ce royaume m'appartient.
01:01 Si je ne le défends pas, qui le fera ?
01:04 Oh ! Le paysan à l'auberge.
01:08 Il est parti sans payer.
01:12 En fait, moi j'étais comédien enfant, j'ai commencé à l'âge de 10 ans.
01:17 Je tournais des films, des séries, voilà, à l'image.
01:20 Et puis, on est forcément obligé de se post-synchroniser sur des scènes qui...
01:24 dont le son est mauvais, enfin, y a une porte qui claque, un avion qui passe,
01:28 et donc j'ai été amené à me post-synchroniser sur des choses que j'avais tournées.
01:32 Et à cette occasion, j'ai rencontré des gens qui faisaient vraiment du doublage,
01:37 qui dirigeaient des plateaux et qui m'ont proposé d'en faire.
01:40 Je dirais la première grosse série vraiment qui a eu un succès,
01:47 enfin, qui est devenue un peu culte, c'est "Sauvés par le grand gars".
01:49 Je sais que c'est assez incroyable, mais c'est la rentrée aujourd'hui
01:52 et j'ai une pêche d'enfer !
01:55 Y a un film qui s'appelait "Pump up the volume" dans lequel je doublais Christian Slater,
01:59 qui était un petit peu un film culte dans le milieu de la radio.
02:02 Non, les mecs, je veux la taille, la forme, je veux le son et l'image !
02:06 C'est d'ailleurs à cette occasion que Fun Radio m'a appelé pour faire l'habillage antenne à l'époque.
02:11 Ils voulaient retrouver un petit peu ce ton que j'avais donné dans le doublage du film.
02:15 Forcément, y a "The Mask".
02:24 "Splodid" !
02:25 Et "Friends", c'est vraiment les deux personnages qui reviennent le plus souvent.
02:28 Ah oui, sûrement, c'est une question d'habitude.
02:30 La voix que je préfère faire ?
02:34 Je sais pas si je saurai répondre à cette question parce que...
02:37 En fait, moi, ce que j'aime faire dans le doublage, c'est justement avoir l'occasion d'interpréter des rôles de composition
02:43 qu'on ne donnerait pas forcément à l'image en tant que comédien ou au théâtre.
02:46 Faire des rôles qui sont vraiment très, très éloignés de moi.
02:49 Après, évidemment, "The Mask", c'était génial à faire parce que c'est vraiment tout ce que j'aime.
02:52 Y a des imitations, c'est un personnage de cartoon, enfin de clown.
02:56 Et lorsqu'il est à Stanley Hibskiss, il est radicalement différent.
03:07 Y a la chanson et tout ça, donc ça, c'était vraiment très, très complet à faire et très agréable.
03:11 J'adore sortir de moi, en fait, m'éloigner de moi le plus possible pour interpréter des rôles qui sont vraiment à l'opposé.
03:21 Peut-être Chandler dans "Friends".
03:23 Meilleur copain.
03:25 Merci, copain de moi.
03:32 - Eh ben, tu le mets pas ? - Oh non, non, non, pas maintenant.
03:34 Ça va, c'est...
03:37 Non, non, non, il vaut peut-être mieux que je le garde pour les grandes occasions.
03:40 J'ai pas eu de mal, en fait, à rentrer dedans. J'étais vraiment dans mes chaussons.
03:44 J'ai un peu le même style d'humour, la même façon un peu de déconner.
03:48 Et puis, je me sens proche de sa personnalité.
03:51 Moi, je dis souvent que les doublages les plus difficiles, c'est quand on double un mauvais comédien, en fait.
03:58 Parce qu'en fait, on sait pas trop ce qu'il fait.
04:01 Lui-même, je pense qu'à l'image, il sait pas trop ce qu'il a tourné.
04:04 Et on est obligé d'être aussi mauvais, en fait.
04:06 Donc, c'est très difficile. On a l'impression d'être mauvais.
04:08 Quand on double un comédien génial comme Jim Carrey ou Matthew Perry dans "Friends" ou bien d'autres que j'ai doublés,
04:14 le travail est fait, on n'a plus qu'à se laisser porter par l'image.
04:17 Après, il faut quand même des capacités de comédien, de doublage.
04:21 Mais disons que c'est beaucoup plus facile.
04:24 Il y en a un que j'ai doublé une fois, c'est Johnny Depp dans "Las Vegas Parano".
04:30 Tout ce que j'aurai à faire, c'est m'installer dans une suite à sonoriser et me mettre au parfum.
04:34 Qu'est-ce que t'en dis ?
04:35 Je veux dire, c'est un acteur tellement incroyable, j'ai eu aucune difficulté à le doubler, en fait.
04:39 Comme je dis, c'est vraiment les acteurs les plus géniaux qui sont les plus faciles à doubler.
04:43 Et c'est vrai que c'est un petit peu frustrant, j'aurais aimé le redoubler plusieurs fois.
04:46 C'est très agréable de retrouver un acteur.
04:48 Je pense à Jim Carrey, évidemment, que j'ai retrouvé dans quasiment tous ses films.
04:51 Mordre, c'est de la triche !
04:53 Fallait me prévenir que vos wachutus mordaient comme des filles !
04:58 Bon, ben, je vais essayer autre chose cette fois.
05:02 On se sent de plus en plus proche de lui à chaque fois qu'on le retrouve.
05:10 Il a trouvé sa manière de jouer, sa sensibilité, son humour, ses ruptures.
05:16 Et c'est vrai qu'on a l'impression de retrouver un pote à chaque fois.
05:20 Et c'est vrai que Johnny Depp, c'est un petit peu frustrant parce que je l'ai doublé que dans un film, malheureusement.
05:24 Et j'aurais bien aimé le doubler dans d'autres films.
05:27 Je dirais Man on the Moon.
05:31 C'est vraiment un film d'auteur qui a eu un succès d'estime,
05:35 mais qui ne fait pas partie des succès commerciaux comme Bruce tout Puissant ou The Mask.
05:42 Mais c'est un tel rôle, un tel investissement de la part de Jim Carrey.
05:48 Et d'ailleurs, le doublage, on a vraiment pris énormément de temps pour travailler chaque scène.
05:52 Et toi, ça va ? Tu t'amuses ?
05:54 Oui.
05:56 Hein ?
05:57 C'est quoi ton blase ?
05:59 Bob.
06:00 Bob ?
06:02 Bob.
06:03 Bob !
06:06 C'était vraiment un rôle de composition.
06:09 En fait, ce que je trouvais génial, c'est qu'il interprétait un comique, mais qui n'était pas lui en fait.
06:14 Qui n'est pas très, très loin, pas très éloigné de lui.
06:16 Mais quand on voit les images d'Andy Kaufman, le personnage qu'il incarne à l'écran,
06:21 il y a une espèce de mimétisme, enfin une ressemblance.
06:23 C'est assez fou.
06:24 C'est vraiment une composition très, très réussie de Jim Carrey.
06:27 Et je regrette que ce film n'ait pas eu autant de succès que les gros, gros films de Jim Carrey,
06:33 qui ont eu un succès fou.
06:34 Je dirais que mes meilleurs souvenirs de doublage, c'est avec un directeur artistique qui s'appelait Jean-Pierre Dorat.
06:43 Et c'est d'ailleurs lui qui a dirigé "The Mask", mais qui m'a dirigé dans plein d'autres films.
06:47 Parce que c'est vraiment, pour moi, c'est vraiment le meilleur directeur d'acteur.
06:52 Je crois que c'est vraiment lui qui m'a principalement appris ce métier.
06:56 Moi, j'ai appris mon métier surtout en regardant les autres faire.
07:00 Je restais sur le plateau quand j'étais petit, même quand j'avais fini.
07:03 Je restais longtemps après pour regarder mes aînés faire.
07:07 Et notamment Jean-Claude Michel, qui doublait Sean Connery avec Lenny Swood.
07:12 Patrick Poivet, qui était pour moi un modèle.
07:15 C'est vraiment des acteurs qui jouaient comme ils auraient tourné la scène, en fait.
07:19 Avec un naturel.
07:21 Et moi, c'est vraiment de ce type d'acteurs que je me suis inspiré.
07:25 Francis Lax aussi, Perette Pradier.
07:27 Ce sont des gens qui m'ont donné des clés, dont je me sers toujours et je me servirai à vie.
07:31 Patrick, c'est le seul qui m'a cueilli à la barre.
07:37 Au micro, on doublait une scène et je voyais pourtant le texte sur l'arritmo.
07:42 Je m'attendais à ce qu'il dise ce texte.
07:45 Mais c'était tellement naturel, il était tellement désarmant de sincérité
07:49 que j'ai cru qu'on n'enregistrait pas.
07:52 Je pensais qu'il me parlait.
07:53 J'ai vraiment failli arrêter d'enregistrer, parce que c'était tellement criant de naturel.
07:59 Je crois que c'est le seul qui m'ait fait cette impression.
08:05 C'est d'oublier la technique, de ne pas se focaliser sur le texte quand on lit la scène,
08:13 quand on regarde la scène en VO avec la bande rythmo.
08:16 Ne pas essayer de le jouer tout de suite, mais bien écouter les nuances de l'acteur en original.
08:21 Et surtout, de jouer.
08:23 Je dis tout le temps qu'un doublage réussit.
08:26 Il faut fermer les yeux et écouter le son.
08:29 Si on a l'impression que c'est quelqu'un qui nous parle vraiment, là c'est réussi.
08:34 Au cas où on ne se reverrait pas d'ici là, je vous souhaite une bonne soirée et une excellente nuit.
08:39 [Musique]
08:42 [Musique]
08:45 [Musique]
08:48 Merci à tous !

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