Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de l'intérêt porté sur la disparition du sous-marin Titan.
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00:00 On va maintenant s'intéresser à ce qui s'est passé hier à Paris, dans le cœur de Paris,
00:03 avec cet immeuble qui s'est effondré sur lui-même après une explosion,
00:07 un bilan qui est lourd, 50 blessés, 4 dans un état extrêmement grave.
00:11 Vincent Ferrandez, vous êtes sur place avec Charles Pousseau.
00:14 Les habitants qui ont dû quitter leur logement en raison de l'explosion
00:18 ont pu venir récupérer quelques effets personnels, c'est bien cela ?
00:21 Oui, les habitants sénistrés, sur présentation d'un justificatif de domicile,
00:28 peuvent effectivement regagner leur appartement ici, dans cette rue Saint-Jacques.
00:33 Ils sont automatiquement accompagnés par un ou une sapeur-pompier de Paris
00:38 pour prévenir tout risque d'éboulement, par exemple,
00:40 ou en cas de problème dans l'appartement,
00:42 ces personnes viennent récupérer des effets personnels,
00:45 des vêtements, souvent des médicaments.
00:47 Et pendant ce temps-là, l'enquête continue.
00:50 On a vu tout cet après-midi des experts faire des allers-retours dans cette rue Saint-Jacques,
00:56 avec un casque évidemment sur la tête et l'appareil photo également dans les mains.
01:01 Et puis il y a comme ce paradoxe, comme si le temps s'était arrêté au bout de la rue Saint-Jacques,
01:06 juste en face du lieu de l'explosion,
01:07 il y a un petit magasin où la vitre a été complètement soufflée par cette explosion.
01:12 Les éléments de la vitrine sont, eux, sur le trottoir.
01:15 Il y a toujours des brides verts qui jonchent également la rue.
01:19 Et puis, effectivement, il y a ces allers-venus des habitants
01:22 le long de cette rue Saint-Jacques.
01:26 Donc voilà pour ce paradoxe et également les pelleteuses qui continuent de travailler
01:30 pour enlever les débris, ces énormes blocs de pierre
01:34 qui jonchent toujours le parterre de cette rue Saint-Jacques.
01:37 Merci Vincent. L'enquête, on ne sait absolument pas ce qu'elle donne.
01:42 Elle a démarré, des inspecteurs, peut-être des enquêteurs se sont rendus sur place ?
01:46 Alors, peut-être qu'il ne m'a pas entendu.
01:54 Pardonnez-moi Laurence, je n'avais pas entendu.
01:55 Effectivement, je vous ai entendu.
01:57 Alors l'enquête, elle continue.
01:59 On a vu beaucoup d'experts qui sont venus tout au long de l'après-midi,
02:03 qui ont fait des allers-retours.
02:04 Effectivement, on a vu s'approcher des débris, qui ont pris beaucoup de photos,
02:09 beaucoup de personnes qui sont venues également avec des bloc-notes,
02:11 qui ont pris beaucoup de notes, qui ont rencontré les habitants
02:13 sur les lieux de l'explosion, mais également des personnes
02:16 qui vont dans les bâtiments aux alentours pour vérifier
02:19 s'ils sont toujours ou non habitables.
02:21 Il y a effectivement un bâtiment, les bâtiments les plus éloignés
02:24 qui ont pu rouvrir leurs portes, notamment la maison des mines et des poncets,
02:29 des chaussées.
02:30 C'est un bâtiment étudiant, 400 étudiants qui ont pu regagner
02:32 donc leur appartement.
02:34 Pour ce qui est du reste de la rue, on ne sait pas encore
02:36 quand ces bâtiments pourront rouvrir leurs portes et leurs habitants.
02:39 Merci beaucoup Vincent Ferrandez et Charles Pousso, Thibaud de Montbrial.
02:42 Un drame et une explosion, encore origines indéterminées.
02:48 C'est important de savoir ce qui s'est passé, évidemment.
02:50 C'est important de savoir ce qui s'est passé.
02:52 En l'état, il n'y a absolument aucune réseau objective de pensée
02:55 que c'est autre chose qu'un accident.
02:56 Il faut le dire, parce que comme toujours sur les réseaux sociaux,
02:59 il y a beaucoup de théories qui fleurissent.
03:01 Il n'y a aucun élément objectif.
03:03 On est dans une période, et ça avait été rappelé par Gérald Darmanin
03:06 il n'y a pas longtemps, où il y a une persistance et même une résurgence
03:11 du risque terroriste islamiste parce qu'on sait que des équipes de Daesh
03:16 sont rentrées en Europe il n'y a pas très longtemps.
03:18 Ça a été révélé par nos amis hollandais il y a deux ou trois semaines.
03:22 Donc il y a une petite tension interne au sein de la communauté de l'intérieur,
03:26 des services de l'intérieur en France.
03:28 Mais il n'y a aucune raison de penser à ce stade
03:30 que ce soit autre chose qu'un accident.
03:31 Moi, je voulais rendre hommage aux pompiers et aux sauveteurs.
03:34 On a la chance en France et en particulier à Paris
03:37 d'avoir des équipes de professionnels qui sont bien entraînés,
03:43 bien équipés, qui sont résilients, qui sont rapides.
03:45 Et je pense que le bilan aurait sans doute...
03:49 Il y a une forme de chance parce qu'apparemment
03:51 le principal bâtiment qui a été exposé était quasiment vide.
03:54 Sous réserve évidemment des recherches qui sont encore en cours.
03:59 Mais je voulais souligner, on parle régulièrement d'eux
04:03 mais c'est une nouvelle fois l'occasion de le faire.
04:05 Nous avons la chance en France et en particulier à Paris
04:07 d'avoir des sapeurs-pompiers, des secouristes qui sont compétents et rapides.
04:12 Vous avez raison, il faut toujours leur rendre hommage.
04:13 Ils viennent toujours à nous de secours de toute façon.
04:15 Un mot quand même de la résurgence de la monnaie en terrorisme
04:17 que vous évoquiez, elle est un peu plus forte aujourd'hui
04:20 qu'elle ne l'était il y a quelques mois.
04:21 Elle concerne des cellules éventuellement de Daech, c'est ça ?
04:26 Oui, ce que le coordinateur national du renseignement hollandais
04:30 a révélé fin mai et qui était connu des spécialistes
04:34 et des services de renseignement occidentaux depuis...
04:36 Heureusement d'ailleurs, depuis le début, enfin depuis la fin de l'hiver,
04:40 c'est que des gens de Daech sont rentrés ou sont en train...
04:44 Certains sont déjà rentrés, d'autres, semble-t-il, continuent
04:49 par la Turquie et par les pays où il y a les plus fortes communautés musulmanes
04:54 proportionnelles, parmi lesquelles il y a des radicalisés,
04:56 donc qui sont l'Allemagne et la Suède,
04:58 pour, semble-t-il, ensuite redescendre vers l'Europe de l'Ouest.
05:01 En tout cas, tout ça fait l'objet à la fois de surveillance
05:04 et d'une certaine inquiétude, d'autant plus que la France,
05:06 je le rappelle, on le sait, mais on s'en approche,
05:09 va organiser au cours de l'année qui vient,
05:11 d'abord la Coupe du monde de rugby, qui est un grand événement,
05:14 et puis surtout, à l'été prochain, les Jeux Olympiques,
05:19 qui pour le coup vont être l'occasion pour le monde entier
05:22 d'avoir les yeux braqués sur nous, et sans doute pour tous ceux
05:25 qui n'aiment pas notre pays, et ils sont quand même assez nombreux,
05:28 de tenter de s'y illustrer.
05:29 Mais le simple fait que, vous dites, les services de renseignement
05:31 soient au courant de ces entrées potentielles,
05:34 signifie qu'on ne sera pas aussi démunis qu'on ne l'était en 2015.
05:38 Tout à fait, d'ailleurs, le simple fait que ça a été évoqué
05:41 publiquement par les services hollandais,
05:43 que Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, en a parlé,
05:45 il a été le premier à en parler en France,
05:49 donc c'est quelque chose qui est pris en compte,
05:52 mais comme toujours, si on ajoute aux nouveaux arrivants,
05:55 si j'ose dire, les sortants de prison,
05:57 les gens qui sont allés en Syrie, qui sont déjà sortis de prison,
06:00 les djihadistes qui sont en train de sortir de prison,
06:02 et qui sont assez nombreux depuis deux ans,
06:04 et encore sur l'année qui vient, à sortir de prison,
06:07 plus tous ceux qui ne sont pas allés en Syrie,
06:09 mais qui, par leur attitude, manifestent quotidiennement
06:12 leur détestation de la France sur notre territoire,
06:15 c'est vrai que si jamais il y avait une espèce de convergence
06:18 entre les uns et les autres, nous pourrions de nouveau souffrir.
06:21 En tout cas, ce sont des scénarios sur lesquels
06:23 les spécialistes sont extrêmement vigilants aujourd'hui.
06:26 Mais on a beaucoup progressé en matière de coopération,
06:28 notamment à l'intérieur de l'Union européenne,
06:30 sur ces réseaux terroristes.
06:31 Oui, il y a une coopération qui fonctionne bien,
06:36 au sein de l'Union européenne, mais également avec les États-Unis,
06:39 avec Israël, avec le Maroc.
06:41 Donc il y a toujours des moments où ça se passe plus ou moins bien,
06:44 mais globalement quand même ça se passe bien,
06:46 et il faut souligner que ça fait partie,
06:48 on parle souvent des choses qui ne vont pas bien,
06:49 mais ça fait partie des axes sur lesquels il y a eu d'énormes progrès
06:52 par rapport au début des années 2010,
06:55 et ça pour le coup, c'est un crédit qui est à mettre à l'actif
07:00 de tous les gouvernements qui se sont succédés
07:02 depuis ceux de Manuel Valls en 2015 jusqu'à aujourd'hui.
07:06 Un dernier mot, on redoute encore des attentats coordonnés,
07:10 ou est-ce qu'on serait plus sur des actes isolés ?
07:13 Alors, les actes isolés, la crainte n'a jamais cessé,
07:15 et il y en a régulièrement,
07:17 on ne va pas se relancer aujourd'hui,
07:18 mais il y a des actes qui ne sont pas qualifiés de terroristes
07:20 et qui sont d'inspiration islamiste, comme on dit dans l'univers,
07:24 bon, ça c'est quasi quotidien,
07:27 mais les actes, là, le sujet dont on parle,
07:29 c'est vraiment la crainte de nouveaux attentats coordonnés,
07:32 avec d'une part l'entrée de ces gens de Daesh
07:35 par l'Allemagne et la Suède,
07:37 qui ont été évoqués par les Hollandais
07:38 et indirectement par Gérald Darmanin,
07:40 et puis par ailleurs le fait que régulièrement,
07:42 et encore il n'y a pas très longtemps,
07:44 des équipes de gens qui sont déjà en France,
07:46 notamment il n'y a pas longtemps, des gens d'origine tchène-tchène,
07:48 sont interpellés avec des projets terroristes structurés.
07:52 Il y a eu une interpellation cette semaine
07:54 sur laquelle il y a une petite communication du ministre de l'Intérieur,
07:56 donc on ne va pas en dire plus pour l'instant,
07:58 mais avec, semble-t-il, un projet assez charpenté
08:01 qui était en train d'être mis en place.
08:03 Donc plus que jamais, vigilance.
08:04 - Vigilance. Merci beaucoup Thibaud de Montbréal,
08:06 merci Jean-Sébastien Ferjou.
08:07 Dans un instant, sur Europe 1, Europe 1 soir,
08:09 Hélène Zellani et Raphaël Devolvé.
08:11 Et sur Resegno, c'est Christine Kellier,
08:12 ses invités pour Face 1 L'Info.
08:14 Bonne soirée, à vous de sur nos deux antennes.
08:15 Punchline, 18h-19h, Laurence Ferrari sur Europe.