En amont de l'ouverture à Paris du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, des activistes d'Attac, Extinction Rebellion et Alternatiba ont repeint en vert la place de la Bourse et dénoncé «un sommet du greenwashing».
Alors que les 22 et 23 juin se déroule à Paris, le sommet pour un nouveau pacte financier mondial, censé apporter des financements aux pays les plus pauvres, des militants écologistes ont repeint en vert la place de la Bourse à quelques heures de l'évènement.
Les activistes dénoncent le fait que ce sommet n'abordera pas la question de la fin du financement des énergies fossiles ou de la transition énergétique, ni la question de la taxation des entreprises pétrolères.
«On est dans un contexte en France aujourd'hui de crise climatique et sociale, une crise écologique et démocratique et le gouvernement ne va pas redorer son image avec ce sommet. Il doit avant tout se concentrer sur les problématiques qui existent dans notre pays au lieu de s'auto-proclamer champion de la terre aux yeux du monde.», réagit Lucie, porte parole d'Alternatiba Paris.
Léa, militante à Extinction Rebellion, regrette le blocage de la France concernant la mise en place d'une taxe ambitieuse sur les transactions financières. «Cette taxe pourrait rapporter 60 milliards pour l'Union européenne et permettre aux pays en voie de développement de se financer», déplore l'écologiste.
Pour Xéno, militant d'Attac, la taxation des pollueurs doit être un principe de base. «Nous demandons d'aller chercher l'argent là où il est, c'est à dire dans les paradis fiscaux. Il faut affronter les responsabilités des entreprises comme des gouvernements», conclut l'activiste.
Alors que les 22 et 23 juin se déroule à Paris, le sommet pour un nouveau pacte financier mondial, censé apporter des financements aux pays les plus pauvres, des militants écologistes ont repeint en vert la place de la Bourse à quelques heures de l'évènement.
Les activistes dénoncent le fait que ce sommet n'abordera pas la question de la fin du financement des énergies fossiles ou de la transition énergétique, ni la question de la taxation des entreprises pétrolères.
«On est dans un contexte en France aujourd'hui de crise climatique et sociale, une crise écologique et démocratique et le gouvernement ne va pas redorer son image avec ce sommet. Il doit avant tout se concentrer sur les problématiques qui existent dans notre pays au lieu de s'auto-proclamer champion de la terre aux yeux du monde.», réagit Lucie, porte parole d'Alternatiba Paris.
Léa, militante à Extinction Rebellion, regrette le blocage de la France concernant la mise en place d'une taxe ambitieuse sur les transactions financières. «Cette taxe pourrait rapporter 60 milliards pour l'Union européenne et permettre aux pays en voie de développement de se financer», déplore l'écologiste.
Pour Xéno, militant d'Attac, la taxation des pollueurs doit être un principe de base. «Nous demandons d'aller chercher l'argent là où il est, c'est à dire dans les paradis fiscaux. Il faut affronter les responsabilités des entreprises comme des gouvernements», conclut l'activiste.
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00:00 [Musique]
00:23 Je pense que ce sommet est inutile parce que ce que le gouvernement veut faire,
00:28 c'est adoucir ou améliorer la dette envers les pays du sud,
00:33 alors qu'en fait, ce n'est pas une amélioration que les pays du sud ont besoin,
00:37 c'est une annulation complète.
00:38 Le gouvernement, nous, on considère qu'il a un double discours,
00:40 en ce moment un double discours même mensonger.
00:42 Macron s'est proclamé champion de la Terre
00:46 et en même temps dissout les soulèvements de la Terre.
00:48 Et nous, Alternatives à Paris, aussi, on a pu voir ça
00:51 il y a quelques semaines sur l'Assemblée Générale de Total.
00:53 On a organisé une action pour bloquer la tenue de cette Assemblée Générale
00:57 avec Elisabeth Borne qui nous dit qu'on est dans notre rôle de faire cette action
01:01 et pourtant, on a vu la violence policière,
01:05 on a vu la violence même des vigiles de Total
01:07 qui était vraiment disproportionnée ce jour-là.
01:11 Et en plus de ça, on est dans un contexte en France aujourd'hui,
01:14 dans un contexte de crise climatique, une crise sociale,
01:17 une crise écologique et démocratique
01:19 et en fait, le gouvernement ne va pas redorer son image avec ce sommet.
01:23 Le gouvernement doit se concentrer sur les problématiques
01:26 qu'il y a aujourd'hui dans notre pays
01:28 au lieu de s'auto-proclamer champion de la Terre aux yeux du monde.
01:32 Si on voudrait réellement réussir à réduire nos gaz à effet de serre,
01:36 il faudrait que la France puisse investir 60 milliards par an pour la transition,
01:40 ce qui n'est absolument pas le cas actuellement.
01:42 Au niveau européen, justement, en ce moment,
01:44 il y a tout le débat sur la TTT qui est là,
01:47 la taxe sur les transactions financières
01:50 où en fait, la France fait totalement blocage,
01:52 veut absolument pas que cette taxe soit faite
01:54 parce qu'on l'a déjà en place, mais chez nous,
01:56 ça touche à peine 1% des transactions financières,
01:59 alors que ce serait un moyen d'avoir 60 milliards pour l'Union européenne
02:02 et du coup, de permettre justement aux pays
02:05 qui sont en voie de développement de pouvoir se financer.
02:07 En fait, ça montre toute l'hypocrisie par rapport à ce sommet
02:09 sur tout le côté la finance verte,
02:12 si tant est que la finance verte peut réellement exister,
02:14 parce que mon consulte, je pense que c'est plutôt un oxymore,
02:17 c'est qu'en réalité, en fait, là où il y a l'argent,
02:20 le gouvernement n'essaie pas de mettre en place des choses
02:23 pour le trouver.
02:24 Donc la France, très mauvaise élève en matière de développement durable
02:28 et d'investissement d'ailleurs dans le développement durable.
02:31 Nous voulons que les pollueurs payent autant en France
02:36 pour que les plus pauvres puissent mieux affronter le changement climatique
02:41 qu'au niveau transnational.
02:43 Nous demandons surtout que nous ayons cherché l'argent là où il est,
02:47 c'est-à-dire dans les paradis fiscaux,
02:49 c'est-à-dire sur les comptes de la finance,
02:53 plutôt qu'augmenter encore la masse monétaire de nos pays.
02:58 Pour nous, c'est ça le principal,
03:00 et c'est ça aussi qui montre que le sommet est parfaitement sur la mauvaise piste,
03:06 parce qu'il parle toujours de la finance innovante,
03:09 de mobiliser plus la finance privée, etc.
03:13 Alors qu'il faudrait plutôt affronter les responsabilités très vieilles
03:17 autant des entreprises que des gouvernements.
03:21 [Bruit de la rue]