Alexis Corbière : "Ne détruisons pas la NUPES !"

  • l’année dernière
Avec Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-06-22##

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Transcript
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Rocher.
00:05 L'invité ce matin, Alexis Corbière, député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
00:09 Bonjour Alexis Corbière.
00:10 Bonjour.
00:11 L'agression du maire de Toulouse par des manifestants de l'ultra-gauche,
00:14 les tensions autour de la dissolution des soulèvements de la terre,
00:16 nous allons en parler avec vous Alexis Corbière, en évoquant aussi les autres sujets de l'actualité de ce matin.
00:21 Mais commençons donc par la fermeté de Gérald Darmanin, qui l'avait promis et qui l'a fait,
00:25 la dissolution des soulèvements de la terre.
00:28 Certains de vos collègues et les filles ont appelé à manifester hier soir, un petit peu partout en France, à Toulouse.
00:33 Alors sans connaître précisément leur appartenance,
00:35 certains quand même de l'ultra-gauche s'en sont pris au maire Jean-Luc Moudinck.
00:39 Quelle est votre réaction ?
00:41 Là vous avez fait le combo général, vous avez dit beaucoup de choses.
00:46 Déjà, vous dites que le ministre Darmanin fait preuve de fermeté.
00:50 Moi je suis pour la fermeté, mais là c'est une forme de laxisme,
00:53 d'utilisation politicienne de ce pouvoir de ministre de l'Intérieur,
00:57 c'est-à-dire d'une instrumentalisation pour faire croire que dans ce pays,
01:01 il y aurait, comme il l'a dit d'ailleurs, un terme qui, selon même les services de renseignement,
01:05 n'est pas vrai, un éco-terrorisme.
01:07 Et on dissout quelque chose qui est un mouvement sur des bases juridiques très faibles,
01:12 et à mon avis, il y a même des recours qui sont déposés.
01:15 Mais il y a de l'agitation, Darmanin est très fort là-dessus, pour dire le danger c'est ça.
01:19 Donc moi je suis contre la violence de toute manière.
01:21 Ce qui s'est passé à Toulouse, je n'ai pas suivi, ça a eu lieu cette nuit, c'est inacceptable.
01:25 Il va de soi que personne ne doit être pris à partie, personne ne doit être violenté.
01:28 Et quand je dis ça...
01:29 Mais il y a un climat là, aujourd'hui.
01:31 Non mais ce que je veux dire c'est que si on doit...
01:33 Écoutez, moi je suis originaire de Béziers dans les Ronds,
01:35 j'ai vécu mon enfance avec des manifestations de viticulteurs,
01:38 notamment dans les années 80, c'est vrai, la Recherche des Vides.
01:40 Laissez-moi vous dire que l'ambiance n'était pas à la caresse, vis-à-vis des pouvoirs publics.
01:44 Bon, de la même façon que la FNSEA, ce gros syndicat qui défend la conception agro-industrielle,
01:51 casse beaucoup, agresse des ministres.
01:54 J'ai jamais entendu M. Darmanin ou ses prédécesseurs dire "on va dissoudre la FNSEA".
01:58 Quand Mme Voynet voyait son ministère détruit par notamment des chasseurs à la FNSEA,
02:02 quand encore dernièrement il y a eu nombre d'endroits où, à l'occasion de manifestations,
02:06 on dégrade des bâtiments publics.
02:08 Donc, attention à ce que...
02:10 Qu'est-ce que c'est que le soulèvement de la terre ?
02:13 Peut-être que ceux qui nous écoutent se disent "ils ont des méthodes un peu surprenantes",
02:16 mais c'est un mouvement qui alerte sur l'urgence climatique
02:19 et qui dit que notre modèle aujourd'hui, notamment industriel,
02:23 notamment les choix qui sont faits d'aller vers une agriculture de plus en plus industrielle,
02:28 participe au réchauffement de la planète et au fait que notre écosystème est en danger.
02:33 - Est-ce qu'il n'y a pas d'autres méthodes que la violence pour alerter sur l'écologie ?
02:36 - Oui, alors, le problème, moi, d'année, c'est que...
02:38 Alors, vous me faites de suite à transition, la méthode normalement s'appelle la démocratie.
02:42 Ce moment, on a un problème, et on l'a vu à l'occasion de la réforme des retraites,
02:45 c'est que l'anti-social, dû à cette mauvaise réforme des retraites,
02:49 l'anti-écologique, dû au fait que nous continuons à maintenir le même modèle productiviste,
02:54 ils sont les enfants de l'anti-démocratique.
02:58 Ce que je suis en train de dire, c'est qu'on a un problème dans ce pays,
03:00 c'est que je pense que majoritairement, les gens préféraient qu'il y ait des politiques de rupture,
03:03 avec ce qui est fait notamment par des modèles qui ne mettent pas en œuvre des politiques
03:09 qui font baisser le réchauffement climatique, mais ça continue,
03:12 parce qu'il y a des intérêts financiers qui font que ça continue.
03:15 Ce que nous dit le soulèvement de la terre...
03:17 - Attendez, attendez, Alexi Corbière...
03:21 - Je sais pas comment vous m'avez avéré, colère ?
03:23 Je serais terrible de lui dire, c'est pas moi qui vous dis ça.
03:26 - Alexi Corbière. En même temps, ces agriculteurs, ils sont là aussi pour nourrir la planète.
03:31 Et depuis 50 ans, s'ils n'avaient pas été là et développé certaines méthodes...
03:35 - Mais pourquoi vous dites ça ? Je les défend ?
03:36 - Non mais... - Qu'est-ce que c'est que ce problème ?
03:38 - Vous dites l'agriculture intensive, oui, mais l'agriculture intensive,
03:41 elle a permis quand même aussi de nourrir cette planète.
03:43 Et alors peut-être qu'il faut surveiller les excès, mais...
03:46 - Je sais pas, il y a aussi, regardez, dans beaucoup de pays,
03:48 il y a encore des famines en fait aujourd'hui,
03:50 et ou alors on va produire à l'étranger des poulets à l'eau de Javel encore.
03:54 - Mais il faut soutenir nos paysans, il faut les remercier, il faut les féliciter.
03:58 Mais c'est quoi le problème souvent dans les paysans ?
04:00 C'est un ultra-endettement, c'est un certain modèle aussi d'endettement,
04:02 d'achat de machines de plus en plus élevées,
04:04 des gens... Il y a le nombre d'agriculteurs qui se suicident
04:08 en raison de leur situation dramatique face à laquelle ils seront confrontés.
04:11 Laissez-moi vous dire que la FNSEA, qui défend un certain modèle, n'en a rien à fiche.
04:15 - Non, vous pouvez pas dire ça.
04:17 - Oui, oui, si, je pense qu'ils ne participent pas au fait
04:20 qu'il y ait une agriculture plus raisonnée,
04:22 dans le fait que nous puissions, que les paysans puissent mieux vivre.
04:25 Il y a une concentration souvent de moyens d'aide publique
04:28 qui sont captés par une minorité.
04:30 Pour certains modèles agricoles, quand je dis ça, je n'attaque pas les paysans,
04:33 je les défends, mais observons le nombre de fermes
04:35 qui a fermé ces 30-40 dernières années,
04:38 et le modèle qui se concentre sur un type de production...
04:41 - Ça ferme aussi parce que beaucoup ne veulent plus y aller.
04:44 - Ça dépend, non, c'est pas vrai.
04:46 J'observe qu'il y a de plus en plus de jeunes aussi qui ont envie de reprendre le jardin.
04:49 Mais ce n'est pas le problème, mais c'est difficile.
04:51 Ce que je suis en train de dire, c'est que le fait d'avoir une interrogation,
04:53 c'est pour ça que je vous prends au mot,
04:55 c'est pas de dire "les paysans, nous avons besoin, il faut travailler la terre",
04:57 c'est un des plus beaux métiers, sans aucun doute.
04:59 Mais quand on nous dit "attention", par exemple le cas de Saint-Solène,
05:01 la captation de l'eau qui deviendra par une minorité de gens,
05:05 par le fait que ça empêche la nappe phréatique de pouvoir être régénérée,
05:10 donc on détruit la nature, ou on la tord, si je puis dire,
05:14 on participe à l'affaiblissement de l'écosystème,
05:17 on met en danger même notre possibilité de vivre tous ensemble sur la planète
05:21 en raison d'un modèle productif, qui n'est pas qu'un modèle industriel,
05:23 je vous rappelle qu'il est un type de modèle agricole.
05:25 Bon, tout ça, ce que je voulais dire, c'était une introduction, certes sans doute trop longue,
05:28 mais pour dire que le mouvement, c'est l'élèvement de la terre.
05:31 Il ne faut pas voir, avant de parler de la méthode,
05:33 il faut voir quel est le message.
05:35 Le message nous dit, s'appuyant sur ce que nous disent les scientifiques,
05:38 le rapport du GIEC, c'est un rapport incontesté qui est fait par toute une série de scientifiques
05:42 qui nous disent qu'aujourd'hui, nous allons vers une catastrophe écologique,
05:45 elle est déjà enclenchée.
05:47 Écoutez, moi, quand j'entends dire que même la Camargue, région magnifique,
05:52 à échelle d'une vie ou de la vie de mes enfants, va peut-être disparaître,
05:57 bon sang Patrick Roger, on se connaît peu, mais j'imagine comme moi,
06:00 que vous avez une certaine émotion en vous disant "mais où ça va ?"
06:04 - Moi j'ai fait un livre il y a 20 ans, et je prêchais dans le désert,
06:07 personne n'écoutait.
06:09 - Attendez, je vous prends le mot, c'est-à-dire que Patrick Roger,
06:11 le meilleur d'entre nous, fait un livre il y a 20 ans pour alerter,
06:14 ça n'a rien changé.
06:16 Alors, je pourrais vous dire "ah ben dis donc, t'as l'air bête Roger,
06:18 parce qu'avec ton super bouquin, j'ai pas lu mais je crois que t'as...
06:20 - Ah ben je le montre.
06:22 - Ce que je veux dire, c'est que les soulèvements de la Terre,
06:24 et c'est jeune, cette jeunesse, elle peut aussi se dire "on a vu,
06:26 on a dit ça, ça n'a pas été entendu, Patrick Roger a écrit un bouquin,
06:30 ça n'a pas été entendu, etc."
06:32 Et elle peut maintenant faire des actions qui ont un caractère un peu spectaculaire.
06:35 - Mais sans violence, quoi.
06:37 - Mais bien sûr, sans violence, et je rappelle que là où il y a une faiblesse,
06:40 et que les organisateurs de soulèvements de la Terre sont défavorables à la violence.
06:43 Et c'est pour ça que je vous prends l'exemple de la FNSEA,
06:45 c'est qu'il y a eu des actions de ce syndicat où il y a eu des actes de violence,
06:48 où il y a eu de la destruction de matériel.
06:50 Donc, c'est comme si à l'occasion des manifestations,
06:53 je reprends le mot, je crois que c'est madame Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT,
06:56 il y a eu des violences à l'occasion des manifestations,
06:58 et si la réponse du point était de dire "on va dissoudre l'intersyndical",
07:01 c'est absurde ! Donc c'est politicien.
07:03 - Alexis Corbière, qu'est-ce que vous attendez du sommet aujourd'hui à l'Elysée,
07:07 un sommet autour justement du climat,
07:10 pour essayer de financer dans le sud avec toute l'industrie du nord ?
07:16 - Alors bon, évidemment je suis un opposant à Macron, je ne suis pas un avis,
07:19 mais on va voir dans le détail.
07:21 Mais d'ores et déjà, quand vous avez un président de la République
07:25 qui est favorable aux traités de libre-échange,
07:27 dont je rappelle que c'était monsieur Hulot, quand il était ministre de l'Environnement,
07:31 qui disait "l'essentiel aujourd'hui du réchauffement climatique
07:33 est le produit de ces traités de libre-échange",
07:35 vous savez ces "mercosours", tous ces différents traités,
07:37 qui accélèrent le grand déménagement de la planète.
07:39 Bon, donc à partir du moment où on est d'accord avec ce modèle-là,
07:42 qui est le modèle, je veux dire, ce qui est l'expression même du Macronisme,
07:45 c'est-à-dire, multiplier plutôt que relocaliser l'économie,
07:48 plutôt que d'aller vers des mesures de protectionnisme,
07:50 ce grand déménagement, ce libre-échange,
07:53 ce qui aura lieu sera, à mon avis, un grand moment de communication.
07:56 - Il peut y avoir quand même de l'argent de mise sur la table,
08:00 et puis des mesures.
08:02 Vous voudriez toujours un nouveau modèle financier axé sur une taxation ?
08:10 - Il faut quand même voir qu'aujourd'hui, je crois que 50% de la population française,
08:15 du point de vue du réchauffement climatique,
08:18 c'est l'équivalent des 63 personnes les plus riches en France.
08:21 Il faut regarder quand même, il y a un modèle que
08:24 ceux qui captent les richesses sont ceux qui participent le plus
08:27 au dérèglement climatique.
08:29 Quand je dis ça, on ne peut pas penser quelque chose
08:34 qui ne modifie pas le rapport de production aujourd'hui général,
08:38 peut-être que je l'ai dit, et le problème des inégalités des richesses.
08:41 Les comportements de ceux qui accumulent le plus de richesses sont ceux qui,
08:45 les comportements de vie, les comportements différents,
08:48 sont ceux qui participent le plus au dérèglement climatique.
08:50 Donc il faut qu'on modifie ça.
08:52 Sinon, c'est des opérations de sabre de bois,
08:56 où on arrose le sable et on ne fait rien.
08:58 J'ai peur que ce week-end, enfin j'ai peur,
09:00 tout ce qui s'annonce, tout ce que disent les spécialistes ce week-end,
09:02 il va y avoir beaucoup d'effets d'annonce.
09:04 Je n'aurai pas la cruauté de rappeler que même la conférence climat qui a eu lieu,
09:07 toutes les grandes promesses de ne pas aller plus loin que 2 degrés, etc.,
09:11 n'ont pas été tenues.
09:12 Donc il est temps au moins de respecter les accords qui ont été passés,
09:14 sanctionner ceux qui ne les respectent pas,
09:16 plutôt que de multiplier les conférences pour dire "je suis le champion de la planète",
09:19 alors que M. Macron laisse faire tous ces traités, je le répète, qui détruisent.
09:23 - Alexis Corbière, sur la réforme des retraites,
09:25 la gauche a perdu, vous avez perdu,
09:27 Olivier Dussopt l'a rappelé hier à ce micro,
09:29 malgré les rapports du Corps,
09:31 sans cette réforme des retraites, le système se serait effondré.
09:35 - Vous avez vu que le rapport du Corps vient encore à nouveau,
09:37 vient de dire que le gouvernement s'est trompé,
09:39 que ses chiffres sont faux.
09:40 - Oui, mais c'est parce qu'il y a de l'inflation.
09:42 Mais à terme, ce serait pire.
09:44 C'est ce qu'a dit Dussopt, ce que dit le rapport.
09:46 - Non, mais je vais vous dire, au-delà du fond,
09:48 M. Dussopt, qui a plus la caricature de l'homme,
09:51 qui a été, alors certes, on dit que ce n'est pas la girouette qui tourne ses levants,
09:55 mais sa trajectoire personnelle, je ne vais pas en dire plus,
09:58 est assez sordide.
09:59 - Pourquoi ?
10:00 - Parce qu'en sciences socialistes,
10:02 vaut-en-compte la confiance à M. Macron,
10:04 est résolument opposée à Nicolas Sarkozy.
10:06 - Il n'est plus de gauche, vous dites.
10:08 - J'observe que sa carrière personnelle prend le pas sur ses convictions.
10:12 Mais ce n'est pas grave, ce n'est pas le sujet.
10:14 On a violenté le pays, deux ans de plus,
10:16 sans jamais réussir à convaincre l'opinion.
10:19 Nous avons remporté, ceux qui comme moi étaient d'opposants,
10:22 une victoire idéologique face à Macron,
10:24 dire que 75%, 70% de la population n'était pas d'accord avec ça,
10:27 et était favorable à d'autres solutions.
10:29 93% des salariés restaient hostiles à cette réforme.
10:32 L'unité, toutes les organisations syndicales,
10:35 il n'y avait même pas de majorité à l'Assemblée nationale
10:38 pour imposer ces deux ans de plus.
10:39 Et pourtant, ils l'ont fait.
10:40 Pourquoi ? C'est ce que la discussion tout à l'heure,
10:42 et selon moi, c'est la leçon à tirer de cette séquence.
10:44 C'est que nous avons un problème,
10:46 écoutez-moi ceux qui m'écoutent,
10:47 quel que soit ce que vous votez,
10:49 nous avons un problème qui est d'ordre démocratique.
10:51 C'est-à-dire qu'un président quasiment tout seul,
10:53 et en gouvernement minoritaire,
10:54 a pu imposer quelque chose au pays.
10:55 Ce n'est pas simple.
10:56 Donc il faut imaginer d'autres institutions.
10:58 Non, non, non, il faut imaginer,
11:00 ils n'avaient rien, 49.3, article 40,
11:02 ils nous ont même empêché de pouvoir discuter.
11:04 Ils ont empêché les députés,
11:05 normalement les députés, il n'y a pas de...
11:07 - Vous aussi, vous empêchez les votes avec vos amendements.
11:10 - Ce n'est pas vrai.
11:11 - Ah bah si.
11:12 - Bah des milliers d'amendements, vous changez une virgule parfois.
11:15 - Non mais attendez, vous oubliez...
11:16 - Bon on va parvenir là-dessus, on a beaucoup parlé.
11:18 - Si, il faut y revenir parce que c'est un argument du gouvernement.
11:20 Le débat était limité à 10 jours.
11:21 On ne pouvait pas discuter des 22 articles,
11:23 c'était matériellement impossible.
11:24 Et à ce moment-là, quand il y avait des manifestations,
11:26 nous avons déposé des amendements
11:27 pour que le débat puisse avoir lieu,
11:29 parallèlement aux mobilisations sociales.
11:31 Tel que ça se fait toujours depuis des années.
11:33 Depuis des années sur tous les sujets.
11:34 J'ai vu des gens me faire la leçon
11:36 sur le fait qu'on déposait des amendements,
11:37 mais quand eux étaient contre le mariage pour tous,
11:39 ils avaient déposé aussi des milliers d'amendements.
11:41 Donc on ne découvre pas, ce n'est pas une technique.
11:43 Mais revenons, brutaliser le Parlement,
11:46 c'est-à-dire lui dire sur un sujet fondamental,
11:47 vous ne discuterez pas plus de 10 jours.
11:49 Et puis surtout, quel que soit ce qu'on pense de tout ça,
11:51 au bout du bout, le 7 mars je crois, 49.3.
11:54 Donc tout ça, nous avons un problème d'ordre démocratique.
11:57 Il faut changer ces institutions.
11:59 Il faut que le peuple redevienne souverain.
12:00 Il faut que le peuple ne puisse pas se faire imposer
12:02 quelque chose qu'il ne veut pas.
12:03 Il faut en finir avec le 49.3.
12:05 Il faut en finir avec toutes ces méthodes
12:06 de ce qu'est la Ve République,
12:07 la puce antidémocratique, je vais vous dire surtout,
12:09 et j'espère que la prochaine élection présidentielle
12:10 sur laquelle on va en parler,
12:11 il faut en finir avec le présidentialisme fou,
12:14 c'est-à-dire la concentration de pouvoir sur un homme.
12:16 Ça n'est pas républicain.
12:17 Ce système qui fait qu'un président
12:19 peut imposer au pays quelque chose qu'il ne veut pas
12:21 et que l'Assemblée Nationale devient
12:22 une espèce de paillasson sur lequel le président...
12:24 - Il faut que ça vive, ça respire.
12:26 - Il faut que vous et moi,
12:27 pourquoi pas trancher par un référendum ?
12:29 - Comme le chef d'A la France Insoumise,
12:30 sa vie à la France Insoumise,
12:31 il y a du débat maintenant, on le voit d'ailleurs.
12:33 - C'est un petit peu électrique.
12:34 - Ah oui, du débat, il y en a un.
12:35 - Vous avez pris vos distances avec Jean-Luc Mélenchon, vous Alexis Corbière ?
12:37 - Non mais attendez, je me suis exprimé là-dessus.
12:39 Moi, ce que je veux, c'est qu'on soit utile au nôtre,
12:41 c'est-à-dire créer les conditions.
12:43 D'abord, à l'occasion des prochaines échéances électorales qui viennent,
12:46 moi je suis aujourd'hui un militant unitaire.
12:48 Je suis un unitaire qui veut que la nupèce continue d'exister.
12:51 - Alors, est-ce que ça continuera justement d'exister ?
12:53 Il y a Fabien Roussel qui écrit une lettre aux Français,
12:56 et qui veut former un nouveau front populaire.
12:59 Que pensez-vous de son initiative de Fabien Roussel ?
13:02 - Mais c'est des mots qu'on a dit mille fois.
13:03 Tout l'on est pour un nouveau front populaire, l'union.
13:06 Maintenant, quand on parle de l'union...
13:08 - Oui, mais il ne parle pas de la nupce, ça a l'air.
13:09 - Alors justement, quand on parle de l'union, c'est comme sur d'autres sujets,
13:12 il ne faut pas être seulement un croyant, mais un pratiquant.
13:15 C'est-à-dire que si on croit en l'union,
13:17 ça commence par le fait qu'à l'occasion des prochaines échéances électorales,
13:20 on soit unis.
13:21 Parce que sinon, on fabrique une espèce d'oximor politique.
13:24 C'est une phrase dans laquelle il y a deux choses opposées.
13:26 Si on veut l'union, on la pratique.
13:28 - Le PC va présenter sa liste.
13:30 - Alors voilà, c'est-à-dire que ça devient compliqué à suivre,
13:32 même si moi je trouve plutôt sympa Fabien Roussel, je ne suis pas trop d'accord avec lui.
13:35 Mais ça devient difficile à suivre que celui qui vous dit "il faut l'union,
13:37 voilà pourquoi on va y aller diviser aux prochaines élections".
13:39 Vous voyez que les Françaises et les Français peuvent avoir du mal à comprendre.
13:41 Le message que j'ai en celle suivante, les amis,
13:44 le gouvernement et l'extrême droite,
13:47 il y a deux pôles politiques face à nous,
13:49 et nous, la mouvance populaire écologique,
13:52 la gauche, vous l'appelez comme vous voulez,
13:54 nous devons être rassemblés à l'occasion des prochaines élections électorales.
13:56 Nous devons marcher devant.
13:58 La désélection européenne peut donner cette occasion.
14:00 Et donc, le message que je lance, c'est que la NUPES,
14:02 bien sûr on va l'améliorer, la renforcer,
14:04 mais ne la détruisons pas au profit de choses qui sont hypothétiques.
14:07 C'est pour ça que j'ai du mal à comprendre ce que fait Fabien Roussel,
14:10 même si vous savez, depuis 1920, le Parti Communiste a existé,
14:12 sort des tracts l'été, très bien.
14:14 La seule proposition qu'il y a dans cet appel, c'est de dire
14:16 "il faut indexer les salaires sur les prix",
14:18 ce dont on est tous d'accord,
14:20 c'est ce dont on est même, Eric Coquerel, président de la commission des finances l'a dit,
14:22 Jean-Luc Pélanche l'a dit, donc il n'y a pas de désaccord là-dedans.
14:25 Donc attention, je le répète,
14:27 à ne pas faire des choses qui deviennent peu compréhensibles pour les gens.
14:29 Si on veut l'union, on la pratique.
14:31 Je suis pour l'union, donc on maintient la NUPES et on la renforce.
14:33 On n'explique pas qu'ils vont tous y aller,
14:35 en quatre listes différentes, en disant "Vive l'union",
14:37 parce qu'au bout d'un moment, les gens vont nous dire
14:39 "vous êtes des hypocrites".
14:41 Et donc, il faut le faire, si on n'y arrive pas,
14:43 on va se demander, en condition comment on continue à mener cette bagarre,
14:45 mais là, ce serait chouette de pouvoir le faire.
14:47 Moi, je veux qu'on... - Bon, l'appel à l'union, donc, pour la NUPES.
14:49 - Parce que c'est la nécessité,
14:51 parce que je ne veux pas que ce soit des gens
14:53 qui font mal aux travailleurs, aux Français,
14:55 et aussi sur des questions écologiques et démocratiques,
14:57 qui prennent le pouvoir.
14:59 Donc c'est une tâche, c'est la tâche de notre génération militante.
15:01 - Merci Alexis. Corbière, j'ai bien dit,
15:03 Corbière et pas Colère, député LFI de Seine-Saint-Denis.
15:05 - C'est pas le même.
15:07 Merci d'avoir répondu à mes questions sur Sud Radio ce matin.

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