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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Philippe Vandel reçoit chaque jour un invité.
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00:00 - Culture Média jusqu'à 11h, Philippe Bordel et avec votre invité on va parler musique, cinéma, culture de manière générale.
00:08 - Bonjour Arielle Domballe. - Quelle joie d'être là.
00:11 - Pareillement, quelle joie de recevoir une icône chanteuse. Vous avez sorti combien d'albums Arielle ?
00:17 - 5. Et j'ai eu la chance d'avoir été disque d'or toujours et même de diamant. Alors ça c'est un plaisir.
00:28 - Vraiment c'est pas une chanteuse... - Quand ça marche c'est merveilleux.
00:31 - Meneuse de revues à moitié nue, je dis pas ça pour rien sur la scène du Crazy Horse, mais également réalisatrice, comédienne.
00:37 On vous a vu dans des films Arrêt Essai chez Romère, Pauline à la plage, Perceval le Galois, Europe Grillet, donc Gradiva.
00:42 Aussi bien que dans des comédies très populaires, Astérix et Obélix contre César ou Alibi.com 2 ou encore la série Planqueur.
00:48 Et là votre actualité c'est au cinéma La fille et le garçon. C'est un premier film, ça sort demain.
00:54 Film interdit aux moins de 12 ans, mais c'est pas du tout l'enjeu. La fille et le garçon c'est qui ?
00:59 Est-ce que c'est Jean et Paola ou est-ce que c'est Malina et Denise ?
01:02 - Alors ce qui est intéressant c'est que c'est un vrai film d'auteur.
01:07 Auteur parce que Jean-Marie Bessette est un grand auteur de théâtre et qu'il a aussi dirigé le théâtre de Montpellier.
01:15 Et c'est quelqu'un qui est dans le texte, dans la littérature, dans la science, dans la connaissance jusqu'au bout des ongles.
01:22 Donc on peut dire que c'est vraiment, quand on parle de la grande singularité du cinéma français,
01:29 c'est vraiment le film d'auteur dans toute sa splendeur.
01:33 Mais c'est un film très audacieux parce que c'est tout de même l'histoire d'une utopie.
01:39 Et c'est une histoire de séduction à quatre.
01:42 Et on vit dans une époque extrêmement moralisatrice et ce film est une petite bombe sur la question.
01:53 - On est absolument d'accord. On entend la bande-annonce parce que le scénario est tellement difficile à détricoter
02:00 que je préfère que ce soit vous qui le fassiez. D'abord la bande-annonce et ensuite Ariel Dambal.
02:05 - C'est Malina, la copine de Dennis. - Dennis ?
02:15 - Pour 1000 euros, vous avez tous les deux. Votre sexe, je l'aime toujours. Mais maintenant, je préfère celui de Dennis.
02:27 - Dans les yeux de Paula, je vois. Les yeux de Jean. Leurs yeux, ils manquent pas. On est important pour eux.
02:34 Ça se voit dans leurs yeux. Et nous, on est là avec eux. - Tu veux dire qu'ils nous veillent ?
02:39 - La question est, est-ce que c'est bien ou est-ce que c'est mal ? - Quoi donc ?
02:49 - Mais ce que nous faisons avec Dennis et Malina, est-ce que c'est moral après tout ?
02:53 - C'est à vous que nous ouvrons nos deux cœurs. - Voilà. Nous comme couple, à vous comme couple.
03:02 - On vous aime.
03:04 - Alors déjà pour qu'on comprenne, Jean et Paula, ils se disent "vous". Comme vous dans votre vraie vie et votre mari.
03:10 - Oui, ça c'est une coïncidence. - C'est une coïncidence mais pour que ça se comprenne quand on entend la bande-annonce sans voir les images.
03:18 - Voilà, voilà. - Alors Malina est une jeune immigrée igranienne.
03:21 Denis fait des travaux chez Jean. Les uns trouvent les autres beaux.
03:25 Qui est Paula, votre personnage ou Paula ? Et comment on peut résumer le scénario ?
03:29 Et j'ai encore une question qui arrive derrière. Quel est l'enjeu de ce Quatuor ?
03:33 - L'enjeu de ce Quatuor, c'est finalement une utopie un petit peu peut-être comme dans les années 68,
03:43 où l'amour libre et essayer toutes les formes d'érotisme et de liaison entre des gens très hétérogènes.
04:01 Un milieu de lettré universitaire dont je fais partie, je suis critique d'art, etc.
04:10 Et puis des gens extrêmement lettrés, raffinés qui ont lu Marie Vaud, qui parle de Diderot pendant des soirées entières.
04:22 Enfin voilà, des gens très pointus comme on dirait maintenant.
04:28 Et puis un couple d'immigrés beaucoup plus jeunes et il y a cette relation qui commence avec de l'argent.
04:37 Tout ça est très immoral et en même temps cela pose tellement de questions sur les rapports des hommes et des femmes en général.
04:47 - On marque une courte pause, j'ai plein de questions à vous poser.
04:50 D'abord celle-ci, pourquoi avez-vous dit oui et qui est ce réalisateur ?
04:54 Et le confinement a une histoire autour de ce film. Culture Média continue sur Europe 1.
05:01 - Culture Média jusqu'à 11h sur Europe avec Philippe Vandelle et votre invité vous recevez Ariel Dombasle à l'affiche du film "La fille et le garçon" demain au cinéma.
05:08 - Film de Jean-Marie Besset, "La fille et le garçon", pourquoi vous avez dit oui à ce film, à cette ovni cinématographique ?
05:14 Qu'est-ce qui vous a séduite dans l'histoire, dans le scénario ?
05:17 - Ce qui m'a séduite c'est Jean-Marie d'abord, qui est quelqu'un de rare, de tellement cultivé,
05:22 qui est vraiment quelqu'un qui a mis le spectacle, vivant le spectacle, contemporain, les écrivains, au poste de commande de sa vie, faire connaître les auteurs.
05:33 Et puis on était en plein confinement et c'est une pièce de théâtre "La fille et le garçon".
05:39 Et puis il a décidé, nous étions tous tellement enfermés, la culture devait continuer, le cinéma devait s'opérer.
05:47 Il a décidé de tourner ça, voilà, avec Trois Fariens.
05:52 Et c'est vrai que moi j'ai toujours aimé les aventures, enfin, insolentes, les choses rares et un cinéma différent.
06:04 - Alors là c'est insolent, c'est rare, c'est différent, c'est un film très bavard et c'est pas du tout un reproche dans ma bouche, c'est du cinéma littéraire.
06:12 On pense évidemment à Robesgrillet, on pense à Romère, Romère pour le côté désordre, amoureux, marivaudage, Robesgrillet pour le côté érotique, la belle captive et d'autres.
06:22 Il y a des références à Diderot partout, Diderot qui s'appelait Denis, comme Denis, le jeune migrant.
06:28 Il y a d'autres références, comme ce tableau du 16e siècle, Gabriel Destré et une de ses sœurs.
06:32 - Le tableau de Fontainebleau.
06:35 - Le tableau de Fontainebleau où sont deux femmes nues, seins nus, dans une baignoire et quasiment vous reconstituez la scène.
06:41 - Voilà, c'est Jean-Marie qui avait des idées très claires, c'est une succession de tableaux et aussi de questionnements.
06:50 Ce n'est pas sadien, mais c'est évidemment un hommage aussi aux libertins du 18e siècle, c'est-à-dire des codes qui sont au-delà du bien et du mal, au-delà de la morale
07:02 et qui touchent finalement à des aventures que l'on pourrait avoir au cours d'une vie.
07:09 Mais c'est très audacieux en effet, un homme, une femme, un garçon, une fille, une sorte de ménage à quatre.
07:17 - Au-delà du bien et du mal, ce n'est pas sadien, c'est Nietzschéan, tout ça est très doux, je le sais.
07:21 Il y a des scènes de nudité, ça ne vous a pas fait peur ?
07:24 - Oui, ça fait toujours peur les scènes de nudité, c'est toujours très complexe à tourner
07:29 et il faut utiliser son corps comme un petit véhicule de performance.
07:37 C'est toujours très délicat à filmer, et là aussi.
07:42 Mais bon, il y a un peu de fumette dans des scènes où on est à quatre, et un peu de musique psycho, et ça aide un peu à l'accréditer.
07:55 - Ah, pour le tournage ? Qu'est-ce que vous entendez par le mot fumette ?
07:58 - On les voit à l'écran, être un petit peu dans un état de volupté.
08:06 - Ça ne faisait pas partie de votre préparation pour la scène ?
08:08 - Pas encore.
08:12 - Il y a des questions qui se posent, des enjeux qui sont mis sur la table.
08:16 On va entendre un extrait, c'est une discussion entre vous, entre votre compagnon Jean et cette jeune femme qui s'appelle Malina.
08:22 - Moi, sur le moment, ça me fait du bien. Après, ça me fait mal.
08:25 Ça me donne de l'angoisse. J'ai envie d'aller me confesser.
08:28 - Les jeux érotiques te posent problème, mais pas la prostitution.
08:32 L'argent vous fait du bien, il vous permet de mieux vivre.
08:35 Non, mais c'est inouï, ces vieilles idées anciennes que tu as dans la tête.
08:39 Ces vieilles lubies, ces dictons de bonne femme.
08:43 - Mais est-ce qu'on n'a pas, nous, des comportements néocolonialistes ?
08:46 Est-ce que nous ne sommes pas des prédateurs, et eux, des pauvres émigrés prolétaires ?
08:51 Est-ce que nous ne sommes pas pire que les tyrans d'Albanie qui ont pourchassé les parents de Denis ?
08:57 Et que les ayatollahs qui ont poussé le père de Malina à fuir l'Iran ?
09:02 - Malina, sommes-nous bons ? Sommes-nous méchants ?
09:06 - Ça pose beaucoup de questions sur la morale, sur le libre-arbitre, sur le désir, sur la colonisation et même sur l'immigration.
09:12 Rien que cette séquence de 45 secondes.
09:15 - Oui, oui, je sais, c'est ça. C'est extraordinairement dense.
09:18 Et puis, il a vraiment des synapses qui marchent très très très fort.
09:24 Jean-Marie Bessé, c'est quelqu'un de remarquable, mais presque tellement savant que chaque phrase, etc. est un festival de références.
09:37 Mais l'important, c'est que dans le film, il y a tout à coup de l'émotion.
09:42 Parce que l'humain trop humain, à nouveau Nietzsche, il y a quelque chose qui se passe entre ces quatre personnages.
09:49 Ça commence par du libertinage et voilà, des migrants, voilà.
09:55 Et tout à coup, il y a de l'amour qui arrive.
09:58 - Ne racontez pas la fin. Ne racontez pas la fin. - Non.
10:01 - Parce qu'il y a des twists, comme on dit vulgairement.
10:03 La fille et le garçon, Ariel Domballe est notre invité.
10:06 Culture Média continue sur Europe 1.
10:08 On va parler littérature avec Nicolas Carreau et puis il y a Yuri Bonaventura qui sera avec nous dans ce studio.
10:13 Il est même dans ce studio parce qu'on fait, je vous raconte, on est tellement en live, il est 10h28 et 8s,
10:18 qu'on fait les répétitions pendant l'émission.
10:20 Si ça, c'est pas du live, à tout de suite.