Tueur de DRH: "On voit la mère de Gabriel Fortin s'effondrer sur le pupitre" lors du procès de son fils, témoigne Caroline Girardon, journaliste

  • l’année dernière
Gabriel Fortin, plus connu sous le nom du "tueur de DRH", est jugé à depuis ce mardi 13 juin devant la cour d'assises de Valence. En janvier 2021, il a assassiné trois femmes, deux DRH et une conseillère Pôle Emploi en Alsace et en Ardèche. Caroline Girardon, journaliste au journal 20 Minutes Lyon, décrit un moment du procès où la mère de l'accusé s'effondre en larmes. 

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Alors, ce qui va se passer, déjà on voit arriver cette petite dame d'un certain âge.
00:05 On a l'impression qu'elle a une santé un peu fragile, on voit qu'elle marche difficilement,
00:09 elle s'appuie sur une béquille, on vient lui tendre une chaise sur laquelle elle s'assoit
00:13 et puis commencent les questions de la cour.
00:16 Et les réponses de cette dame, il faut bien le dire, sont un peu confuses.
00:20 Des fois elle répond un peu à côté de la plaque, des fois elle s'élève de sujet.
00:24 Alors certes, le président la bombarde de questions, donc je pense que par moment elle
00:27 perd aussi un peu le fil.
00:28 Et puis, on se rend compte, ça fait à peu près une heure qu'elle est dans la cour,
00:34 à la barre, et nous on se rend compte qu'elle n'avait pas compris que son fils était lui-même
00:42 dans le box des accusés, juste à côté d'elle, à sa gauche.
00:45 Et à un moment, le président de la cour lui demande, parce qu'elle explique qu'elle n'est
00:50 jamais allée voir son fils en détention depuis deux ans et demi, le président de
00:54 la cour lui demande "qu'est-ce que ça fait de revoir votre fils ?"
00:58 Et elle répond, un peu perdue, "non mais je ne l'ai jamais revu".
01:03 Et il lui dit "mais si, il est là".
01:06 Et d'un seul coup, elle panique, elle fait "où ça ? Où ça ?"
01:09 Et le président lui dit "là, juste à côté, dans le box des accusés".
01:12 Et donc là, elle se tourne, elle le voit et elle s'effondre, mais littéralement.
01:17 On voit que c'est sincère, on voit une maman qui est effondrée sur le pupitre, qui pleure
01:22 vraiment très fortement et surtout qui n'arrive pas à s'arrêter.
01:25 Elle est complètement sous le choc, elle ne s'attend pas à le voir et elle commence
01:30 à lui parler en lui disant "mais Gabriel, pourquoi tu ne m'as rien dit ? Si tu m'avais
01:36 dit quelque chose, peut-être que j'aurais pu essayer de t'aider".
01:39 Et puis là, elle va lui dire "je t'en prie Gabriel, réponds bien aux questions
01:43 qu'on te pose".
01:44 Elle parle des partis civils en disant "ces familles sont dans la douleur, tu leur dois
01:49 des réponses, il faut que tu leur parles".
01:50 Alors là, il y a une première chose, c'est que le président demande à ce moment-là
01:56 à Gabriel Fortin s'il veut adresser un mot à sa mère et de façon très froide,
02:00 il dit "non merci".
02:01 Il tourne la tête de droite à gauche et il se rassoie.
02:04 Et puis plus tard, on y revient, la maman retente sa chance un peu plus tard en essayant
02:08 de le faire parler.
02:09 Et là, d'un seul coup, il s'énerve, il relie en fait la même note qu'il a depuis
02:15 le début, une note dans laquelle il estime qu'il a été victime de faits, des intrusions
02:21 chez lui, des vols de vélo, qu'à l'époque il a écrit aux défenseurs des droits, aux
02:25 magistrats, aux ministres de la justice, que personne ne lui a répondu et que ces gens-là
02:28 sont effectivement responsables de ces actions.

Recommandée