Henry-Jean Servat est l’invité de « L’Interview à la une ».Depuis trois ans qu’il est élu, l’ami des stars est aussi devenu celui des bêtes, indomptable pour ses coups de griffe et ses bons mots.
Il a beau vénérer Christian Estrosi, son conseiller municipal délégué à la Protection animale et subdélégué au cinéma n’en garde pas moins un rare franc-parler. C’est que l’écrivain et journaliste a d’abord fait carrière dans la jet-set avant de changer de vie il y a trois ans en se faisant élire à Nice. « Je ne cherche pas la gloire ni la lumière, je les ai eues au-delà de tout, clame l’ami des stars invité de L’Interview à la une à voir ci-dessous. Je veux être l’ange gardien des animaux »
Il a beau vénérer Christian Estrosi, son conseiller municipal délégué à la Protection animale et subdélégué au cinéma n’en garde pas moins un rare franc-parler. C’est que l’écrivain et journaliste a d’abord fait carrière dans la jet-set avant de changer de vie il y a trois ans en se faisant élire à Nice. « Je ne cherche pas la gloire ni la lumière, je les ai eues au-delà de tout, clame l’ami des stars invité de L’Interview à la une à voir ci-dessous. Je veux être l’ange gardien des animaux »
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00:00 [Musique]
00:15 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de l'Interview à la Une, l'émission de la rédaction de Nice Matin en partenariat avec Radio Emotions,
00:22 une émission que j'ai le plaisir de présenter avec Frédéric Morisse, chef de l'édition Nice Métropole de Nice Matin. Bonjour Frédéric.
00:28 Bonjour Denis. Notre invité aujourd'hui Henri-Jean Servat, conseiller municipal à Nice. Bonjour Henri-Jean Servat.
00:35 Bonjour à tous les deux, je salue nos auditeurs, aussi vos spectateurs.
00:38 Alors Henri-Jean Servat, vous êtes monsieur protection animale à la mairie de Nice depuis votre élection comme conseiller municipal il y a trois ans.
00:46 Est-ce que vous avez déjà un bidon ?
00:48 Je trouve qu'on a réussi à faire beaucoup, beaucoup de choses, effectivement.
00:52 Et vous savez que j'ai, au dernier conseil municipal par exemple, pour illustrer ce que vous dites, j'ai introduit cette histoire des croquettes du soleil.
01:01 Vous savez ?
01:02 Qu'est-ce que c'est ?
01:03 Les croquettes du soleil, ça vise à distribuer des croquettes pour les animaux des sans domicile fixe,
01:08 ou des gens qui n'ont pas de domicile à Nice.
01:15 En tout cas pour leurs bêtes.
01:16 Qui vivent dans la rue, voilà, pour leurs bêtes.
01:18 Et bien on en est, au bout de cette troisième année, on donne moins d'argent, parce qu'il y a moins d'animaux à nourrir.
01:25 Il y a moins d'animaux à la fourrière par exemple.
01:27 Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup moins d'animaux.
01:30 On n'a plus d'argent dans la cas donné pour acheter des croquettes.
01:34 Donc ce qui veut dire qu'il y a moins d'animaux malheureux.
01:37 Nice, c'est pas une ville, il n'y a pas d'abattoirs, c'est pas une ville dans laquelle il y a des animaux malheureux.
01:40 Il y a un peu, moi, quelques bourricots, m'ont dit chaque fois, ils s'occupent des chiens-chiens alors mes mères, c'est pas ça.
01:47 Je m'occupe vraiment des animaux.
01:49 Mais il n'y a pas de problème particulièrement grave.
01:52 Mais on a quand même réussi à réduire beaucoup de choses.
01:55 Je rappelle que sous cette mandature, on a réussi à mettre les animaux dans les espaces verts.
01:59 Tous les espaces verts, à part trois, sont ouverts aux animaux à Nice.
02:03 J'ai mis les animaux dans les trams, on a mis les animaux dans les trams, on a mis les animaux dans les plages.
02:07 On va faire une troisième plage pour les animaux.
02:09 On a mis les animaux dans les mairies, dans les îles de Rouen.
02:11 - Cette troisième plage, elle sera où ?
02:13 - Elle sera à peu près devant l'Opéra.
02:15 - Et les animaux en dehors des cirques en revanche ?
02:17 - Oui, là le cirque, c'est autre chose.
02:19 On ne peut rien faire sur les cirques.
02:21 Mais vous savez que le parc Phénix est habilité à...
02:24 Moi, j'ai fait passer une délibération disant qu'au parc Phénix, on peut accueillir les animaux
02:29 puisque les cirques vont fermer en 2028.
02:31 Donc le parc Phénix va accueillir surtout pas des lions, des cacatoès, des animaux à poils,
02:36 peut-être des crocodiles, des bêtes comme ça.
02:38 On va pouvoir les accueillir au parc Phénix, qui n'est pas un parc zoologique, vous savez comme moi,
02:42 qui est un parc de refuge, un parc de conservation pour les animaux qui sont saisis.
02:47 Il y a un bilan où on a fait beaucoup de choses bien, et j'en suis très content et très fier.
02:52 Et je le fais, je dois dire que toutes les délibérations chez les animaux ont été votées à l'unanimité
02:56 sous l'impulsion de mon cher maire, bien évidemment, qui a tout aidé, qui a tout laissé faire.
03:02 Mais tous les conseils municipaux ont toujours tout voté à l'unanimité.
03:05 Je crois que c'est un des rares domaines où tout le monde est d'accord.
03:08 - Où en est votre projet d'infirmerie pour Gaulle-Elan ?
03:11 - C'est très compliqué parce qu'il faut trouver un capacitaire.
03:14 Le problème des Gaulle-Elan, la moitié de l'Unisso les adore, l'autre moitié les déteste.
03:18 Mais c'est les animaux qui sont en danger.
03:20 On est appelé très souvent pour les animaux qui échouent les ailes brisées,
03:23 ou pas sur des balcons qui sont fermés.
03:25 Les pompiers interviennent très souvent pour ça, je les remercie infiniment.
03:29 Donc j'ai lancé cette idée avec l'accord du maire, bien sûr.
03:32 J'ai fait des réunions tous les jeudis à 14h, je fais des réunions dans mon bureau
03:36 pour tous ceux qui intéressent la protection animale.
03:38 On a mis au point ceci.
03:40 Il faut que quelqu'un obtienne une capacité, pour faire le moins compliqué possible.
03:44 C'est Anthony Cocheteux qui est le responsable des animaux au Parc Phénix,
03:49 qui a déjà beaucoup de capacités dans différents secteurs d'animaux,
03:52 qui va passer sa capacité, il va passer deux mois seulement pour la faire, au lieu de trois ans.
03:57 - Capacité, c'est-à-dire qualification.
03:59 - C'est une qualification, parce que vous êtes expert en crocodiles,
04:02 vous n'êtes pas forcément expert en...
04:04 C'est une qualification qui va passer,
04:06 mais qui donnera le droit, la possibilité de s'occuper des...
04:09 Donc c'est pas incessamment sous peu, mais on va y arriver très bientôt.
04:13 Et pour moins que trois, quatre ans.
04:15 - Est-ce que vous avez les moyens de vos ambitions à Nice ?
04:19 - Pour être franc... Alors je dois être franc ou pas ?
04:22 Oui. J'aimerais les avoir plus, par exemple.
04:25 Quand j'ai fait le conseil municipal il y a deux jours,
04:27 quand j'ai entendu "j'ai rien contre les boulistes",
04:29 je suis ravi, je vais pas me faire ennemi avec des boulistes.
04:32 Mais quand je vois des boulistes et des subventions importantes,
04:34 tant mieux pour eux !
04:36 Je ne reproche pas aux boulistes de récolter beaucoup d'argent.
04:38 Je voudrais que les animaux puissent en avoir plus.
04:40 Voilà ce que je veux dire.
04:42 On a vu, j'ai dû... On va distribuer 6 800 euros sur plusieurs associations.
04:46 Notamment il y a une association que je trouve formidable,
04:48 et que j'aime beaucoup, qui est Cheval 06,
04:50 qui vient de sauver 13 poneys, l'association de Frédéric Goutard à Vidoban.
04:53 On va les accueillir à Nice.
04:55 Il y a beaucoup de choses, je veux dire.
04:57 Moi j'en étais prêt à vouloir payer le vermifiage des cheveux pour moi-même.
05:01 Mais bien sûr, ça pourrait être mieux, mais c'est formidable.
05:05 Aucune ville fait ce qu'on fait, je veux dire, c'est très bien.
05:07 Sur une autre question sur laquelle vous êtes très engagé,
05:09 on sait que vous êtes un farouche opposant à la corrida.
05:12 Ah bien sûr, tu nous le dis.
05:14 En tout cas à la corrida avec mise à mort, évidemment.
05:16 Vous l'avez montré en ralliant la proposition de loi
05:18 qu'avait présentée un député LFI, Émeric Caron, à l'Assemblée nationale.
05:23 Ça n'a pas été voté.
05:25 Est-ce que ce combat est perdu, d'après vous ?
05:28 Je ne crois pas.
05:30 Je ne suis pas trop franc.
05:31 Je vais vous dire une chose qui va énerver dans les années.
05:34 Mais moi, je ne désespère pas de faire voter par la municipalité,
05:37 par le conseil municipal, un vœu contre la corrida.
05:41 Moi je trouve que c'est mon pays, le sud.
05:43 Moi j'ai des chevaux que j'ai rachetés pour les empêcher de partir à l'abattoir.
05:46 J'ai racheté des taureaux, pareillement.
05:48 Je ne veux pas, c'est une torture ça.
05:51 En plus, ce n'est pas une tradition française, ça date de 1853,
05:55 c'est vieux coméroses, on torture lentement un animal.
05:58 Je ne veux pas supporter cette ignominie.
06:00 Je trouve que la corrida, ça salit la région,
06:02 ça souille un pays, ça doit arrêter absolument.
06:04 Et bien sûr, moi je me souviens, j'ai manifesté
06:06 dans une ville comme Nice, qui n'est pas touchée par la corrida, bien évidemment,
06:10 qui n'est pas pronte à manifester facilement.
06:13 On a réuni quand même plus de 150 personnes
06:15 sur la place Mazena, avec des panneaux Stop Corrida.
06:17 Donc j'espère que ça n'a pas arrêté mon enthousiasme.
06:20 Je ne partage pas les idées d'Emeric Caron,
06:23 mais je le connais dans la vie, et c'est un copain dans la vie,
06:25 mais je soutiens son combat.
06:27 La corrida s'arrête, on ne peut pas massacrer un animal.
06:29 Les gens, ils trouvent ça rigolo, bien sûr c'est rigolo.
06:31 - Mais c'est une tradition, c'est toujours ce qu'on vous oppose.
06:33 - Oui mais non, mais c'est une tradition...
06:35 Pardon, j'ai été vulgaire.
06:36 C'est une tradition de merde, pourquoi on en a continué ?
06:38 En quoi la tradition de massacrer,
06:40 vous savez ce que c'est quand même la corrida ?
06:42 On massacre un animal qui est un animal sublime, sauvage, magnifique,
06:46 on va le massacrer lentement.
06:48 Le principal, c'est de le faire rentrer dans l'arène.
06:50 La bête est un peu abîmée déjà, est un peu trafiquée, très souvent,
06:53 mais très souvent très trafiquée, et on va lui mettre des pics,
06:55 on lui met jusqu'à 30 cm de fer dans le dos,
06:57 et cette bête vide son sang.
06:59 En quoi c'est glorieux ?
07:01 Est-ce que ça vous apprend ?
07:03 Comme faire une tragédie, un film de Mozart,
07:05 ça vous apprend le sens du beau, le sens du grand.
07:07 C'est une ignominie, il faut l'arrêter ça, il faut l'arrêter.
07:09 La majorité des français, évidemment,
07:11 est contre cette saleté, cette dégueulasserie,
07:13 il n'y a pas d'autre mot, il n'y a pas d'autre mot.
07:15 - Henri-Jean Servat, pourquoi avoir choisi de vous lancer en politique,
07:19 de vous engager ?
07:20 - Mais alors je vais vous dire une chose,
07:22 j'avais une vie à Paris qui était une vie délicieuse et formidable,
07:26 j'ai un téléphone sur lequel j'ai 6 800 noms,
07:28 j'ai toutes les stars, pendant 30 ans j'ai fait les stars pour Paris Match,
07:31 dans le monde entier, j'ai habité à Hollywood, partout,
07:33 j'ai fait sur les tournages de films,
07:35 j'ai fêté les matins beaucoup,
07:37 et il y a un moment où on parvient à un point,
07:39 j'ai mis en scène un opéra,
07:41 j'ai dit "Copain, j'ai habité chez Elisabeth Taylor,
07:43 j'ai habité chez Brigitte Barlot,
07:45 j'ai habité chez Lolo Brigida",
07:47 il y a un moment où on a envie de faire autre chose que ça,
07:49 et puis j'étais bouleversé, mais bouleversé,
07:51 j'espère qu'on m'accorde que ce n'est pas un calcul,
07:53 un tactique ou quoi, par la détresse animale,
07:55 j'étais absolument bouleversé de ça,
07:57 et puis je vois souvent, comme vous le savez peut-être,
07:59 Brigitte Bardot, qui me chauffait les oreilles avec ça,
08:02 je voyais toutes ces ignominies, je voulais faire quelque chose,
08:04 et un jour, moi j'ai postulé pour rien,
08:06 je dînais dans un restaurant de Nice un soir,
08:10 avec Laura Tenugy et Christian Estrosi,
08:15 je crois qu'ils n'étaient pas encore mariés à l'époque,
08:17 et puis c'est venu autour de la table,
08:19 quelqu'un pour s'occuper des animaux à Nice,
08:21 quelqu'un avec un peu de Laura qu'on connaît,
08:23 est-ce que ça brancherait ? Laura m'a poussé un peu à ça,
08:25 et du coup j'ai accepté,
08:27 donc j'ai accepté de m'engager dans ça,
08:29 je l'ai fait humblement,
08:31 je ne connaissais pas les moyens pour y arriver,
08:33 mais je savais le but auquel je voulais parvenir,
08:35 et je savais à quoi je voulais tourner le dos,
08:37 c'est-à-dire que je ne vais pas faire le matubu,
08:39 à Paris, j'avais un appartement sublime
08:41 dans la plus belle rue de Paris,
08:43 j'avais une Rolls, je vais dire quoi,
08:45 j'ai tourné le dos à ça, et j'ai voulu venir à Nice
08:47 pour s'occuper, je l'ai joué profil bas,
08:49 j'ai fait le truc le plus bas possible,
08:51 je suis allé patauger dans la mer
08:53 pour sauver des animaux,
08:55 la nuit on a fait plein de trucs,
08:57 mais je voulais vraiment sauver des animaux,
08:59 et je crois que le maire l'a compris,
09:01 que les gens du conseil municipal l'ont compris,
09:03 et je vais vous dire quelque chose qui va vous paraître
09:05 d'une immodestie totale, promenez-vous dans la rue
09:07 avec moi, tous les trois pas, il y a quelqu'un
09:09 qui m'arrête, tous les trois pas, bravo,
09:11 je crois que les gens ont compris la sincérité du combat,
09:13 vous voyez maintenant ça m'émeut,
09:15 que j'attends pas de médailles,
09:17 j'attends pas de hauchers, j'attends pas d'argent, j'attends rien,
09:19 je veux que Nice puisse être,
09:21 grâce à la confiance que m'accorde
09:23 de Christian Estrosi, grâce à la confiance
09:25 du conseil municipal, tout le conseil municipal,
09:27 qu'on puisse être une ville pilote,
09:29 une ville magnifique pour dire non
09:31 à la maltraitance des animaux, je vais être engagé dans ça,
09:33 je vais y arriver. - Justement, vous parlez du conseil municipal,
09:35 quelles sont vos relations avec les autres élus,
09:37 la ville de Nice ? - Il y en a quelques-uns que j'adore,
09:39 il y en a quelques-uns que je connais pas,
09:41 que je connais pas, mais il y en a quelques-uns
09:43 qui sont des... J'ai emmené Isabelle Vizentin
09:45 présenter des films à la Cinémathèque,
09:47 avec Laurence Nabalési on prépare un programme
09:49 de cinéma pour le petit village
09:51 de Saint-Sauveur-sur-Tinné, non mais j'ai des covers...
09:53 - Et avec Christian Estrosi ? - Ben bon,
09:55 mais je veux dire, Christian Estrosi... - Vous l'enguiquinez
09:57 quand même des fois, non ? En prenant des positions, je me rappelle,
09:59 vous avez pris position contre un salon
10:01 du show à Cagnes-sur-Mer,
10:03 il vous dit pas de temps en temps,
10:05 arrête un peu... - Non, la seule fois
10:07 où il a tiqué un peu, c'est quand j'avais
10:09 soi-disant demandé, est-ce qu'on arrêta le foie gras
10:11 à la mairie ? Et heureusement, il y a eu une mauvaise langue
10:13 qui a dû lui dire ça dans son oreille,
10:15 et on a retrouvé des papiers disant que j'avais
10:17 demandé qu'on réduise le foie gras,
10:19 j'ai pas demandé qu'on l'arrête. Donc il a reconnu
10:21 que j'avais pas tort. Non mais moi,
10:23 je trouve que je suis très reconnaissant,
10:25 Estrosi a accepté,
10:27 c'est lui qui m'a fait venir, et il me laisse
10:29 les coups d'effroi, j'ai aucun, aucun, aucun, aucun, aucun,
10:31 aucun souci avec ça. - Et au plan national,
10:33 vous vous sentez proche de qui ?
10:35 - Non, je me sens pas proche de... J'ai pas les idées
10:37 qu'à notre maire,
10:39 mais j'ai accepté d'être dans ce conseil,
10:41 donc... - Ça veut dire quoi ? Vous avez quelles idées, alors ?
10:43 - Non mais moi j'avais des idées, j'étais un peu écolo,
10:45 j'étais un peu...
10:47 pas goucho, mais enfin un peu...
10:49 - Et ça, c'est pas un truc dont
10:51 vous souffrez au conseil municipal ? On vous dit pas...
10:53 - Non, mais il y a des choses... - Parce que de temps en temps, on sent bien que vous avez des positions...
10:55 - Je suis pas d'accord, par exemple, je suis pas d'accord avec
10:57 la tendance woke des programmes de l'Opéra,
10:59 j'ai démissionné d'ailleurs du conseil de l'Opéra.
11:01 - Ah bon ? - Ah oui, oui, non, j'ai démissionné.
11:03 - A la suite de l'Opéra
11:05 qui a été présenté
11:07 ces dernières semaines ? - Non, non, parce que je veux pas aller le voir,
11:09 je veux pas faire une polémique sur l'Opéra,
11:11 j'accepte quoi. Moi j'ai mis en scène un Opéra,
11:13 j'ai mis en scène, j'ai joué 52 fois,
11:15 j'avais une scénographie de Jacques Garcia,
11:17 je suis copain avec Jonas Kaufmann,
11:19 j'ai fait un bouquin sur la calasque, ma préfacée Roberto Alagna,
11:21 j'ai fait un autre bouquin sur Luis Mariano
11:23 qui m'a écrit Rolando Villazón,
11:25 je connais Cecilia Bartoli, je suis allé chez elle,
11:27 parce que dire quoi, moi j'aime
11:29 l'Opéra sublime, sublime, qui donne envie de s'envoler,
11:31 de passer par-dessus,
11:33 j'aime pas, mais je dis rien,
11:35 j'aurais pas à dire ce que je dis d'ailleurs,
11:37 mais ça m'intéresse pas, donc j'y vais pas.
11:39 - Donc la retransmission de la Bohème
11:41 au temps des années Sida,
11:43 c'est pas votre répertoire ?
11:45 - Non, mais c'est pas, une oeuvre
11:47 elle existe par elle-même, on a pas besoin
11:49 de la trafiquer, de lui faire dire autre chose que ce qu'elle veut dire,
11:51 mais
11:53 je suis là, j'accepte, c'est fini,
11:55 mais vous savez, j'ai fait un des spectacles qui a le mieux marché à l'Opéra,
11:57 un soir j'ai obtenu, j'ai trouvé
11:59 un DVD de Don Juan,
12:01 Don Juan, la musique sublime de Mozart,
12:03 qu'est-ce qu'il y a de plus beau au monde ? Mozart, Mozart, Mozart, Mozart,
12:05 on a passé Mozart, et les gens
12:07 sont venus, il n'y avait que l'Opéra de Mozart,
12:09 qui durait 3h30 à l'Opéra, les gens sont venus,
12:11 c'était un des plus grands chiffres
12:13 d'entrée à l'Opéra, ils avaient que ça, j'ai présenté
12:15 le film, il y avait 600 personnes,
12:17 pourquoi c'était extraordinaire, je crois qu'il y en avait plus qu'à d'autres spectacles,
12:19 mais c'est bien, je trouve que l'Opéra
12:21 ça doit donner le sens du beau, le sens du grand,
12:23 c'est ça que j'aime. Donc l'Opéra traditionnel quoi.
12:25 Voilà, je préfère, je préfère. Alors vous aimez
12:27 les animaux, vous aimez l'Opéra, vous aimez aussi
12:29 et vous connaissez le cinéma,
12:31 comment vous mettez cette passion du cinéma
12:33 au service de Nice ?
12:35 C'est-à-dire que je ne la mets pas beaucoup au service de Nice,
12:37 j'aimerais la mettre plus,
12:39 mais c'est moi qui
12:41 avais demandé au maire de m'occuper du cinéma.
12:43 Et pourquoi ? Parce que d'abord
12:45 j'ai eu un peu des...
12:47 je veux dire avec la Cinémathèque ça s'est pas passé
12:49 comme je le voulais, en gros,
12:51 j'ai envie d'avoir des histoires, mais en gros
12:53 il y a beaucoup de gens qui s'occupent du cinéma qui n'y connaissent rien à Nice.
12:55 Ils n'y connaissent rien du tout.
12:57 Mais c'est comme ça,
12:59 il y a un festival, j'arrive pas à
13:01 entrer en contact avec Daniel Benoit,
13:03 il ne veut pas me parler. – Festival Ciné-Romans ?
13:05 – Il ne veut pas me parler, je vois pourquoi, il ne me parle pas.
13:07 Et j'avais la direction de la Cinémathèque,
13:09 il y avait quelqu'un qui ne m'a jamais envoyé de mail,
13:11 moi j'avais parlé, mais moi ce que je voulais,
13:13 encore une fois je ne cherche rien,
13:15 je ne cherche pas la gloire ni la lumière,
13:17 je l'ai eu au-delà de tout, donc je m'en fiche complètement.
13:19 Je voulais faire venir à Nice,
13:21 par exemple, les metteurs en scène de
13:23 Joséphine Angegardien,
13:25 faire venir Capitaine Marleau,
13:27 de venir tourner des épisodes, de mettre mon
13:29 carnet d'adresse, ce qui était bien,
13:31 au service de la ville
13:33 et du cinéma, je veux dire, moi j'ai fait venir
13:35 Claude Lelouch, il va revenir,
13:37 il se marie, je suis invité à son mariage
13:39 samedi, Lelouch il se remarie, il va venir
13:41 faire sa lune de miel avec Valérie Perrin,
13:43 on va faire un petit hommage à Lelouch, parce que c'est patrimonial
13:45 et les gens l'adorent, mais je vais finir Anne Pariot,
13:47 je vais finir à la rentrée Emmanuel Seignet,
13:49 Jean-Hugues Anglade, le prince de Sicile
13:51 qui a présenté "Le Guépard",
13:53 on va faire venir plein de gens.
13:55 - Il n'y a pas de répondants que vous aimez ?
13:57 - J'ai eu du mal au début, parce que je crois que
13:59 on m'a pris pour un amuseur
14:01 ou pour un saletin banque, pensant
14:03 que je ne connaissais pas les chiffres,
14:05 mais j'aimerais faire plus et mieux,
14:07 mais je veux dire, moi,
14:09 par exemple, je voulais faire des belles expositions,
14:11 je n'ai pas réussi à les faire à Nice.
14:13 Je ne sais pas,
14:15 j'étais conseiller municipal, mais...
14:17 - Vous les faites à Saint-Tropez ? - Je vais les faire ailleurs.
14:19 L'exposition de Saint-Tropez qui a fait 15 000 visiteurs,
14:21 c'était formidable, Saint-Tropez.
14:23 J'aurais aimé la faire à Nice, j'aurais aimé la faire...
14:25 Je n'ai pas pu, mais je n'ai pas râlé, je n'ai rien dit.
14:27 Je suis parti la faire là-bas, là-bas j'ai été payé,
14:29 j'ai pu donner de l'argent à des refuges,
14:31 et à Nice, je n'aurais pas pu l'être, donc ce n'est pas...
14:33 Vous savez, moi, je tente de faire des choses,
14:35 si je n'y arrive pas, je ne suis pas malheureux,
14:37 mais je ne suis pas malheureux, je suis pas malheureux.
14:39 - Justement, Nice qui était candidate à la capitale européenne de la culture
14:41 en 2028 a été éliminée dès le premier tour.
14:43 Qu'est-ce qui coince à Nice en termes de culture ?
14:45 - Pour ce que j'ai vécu,
14:47 pour ce que j'avais pu dire,
14:49 on ne m'a pas souvent demandé mon avis d'ailleurs,
14:51 mais je trouvais que Nice, moi je suis fasciné par Nice,
14:53 pourquoi ? On parlait de l'héstérosis tout à l'heure.
14:55 Moi, je ne suis pas de Nice.
14:57 Je ne suis pas niçois, je suis camargué.
14:59 Je suis camargué, j'habitais dans le monde entier,
15:01 mais je suis là-bas.
15:03 Ce qui m'a fait aimer Nice, je le dis sans flagornerie,
15:05 parce que quand il y a une chose qui ne va pas, je le dis pareillement,
15:07 c'est l'héstérosis qui m'a fait aimer Nice.
15:09 Moi, j'ai interviewé l'héstérosis trois fois pour Télématins,
15:11 puis je l'ai vu dans le privé quand il était
15:13 fiancé à Laura, qui est mon amie depuis longtemps.
15:15 Il a une façon de parler
15:17 de sa ville,
15:19 le maire, enfin Christian Estrosi,
15:21 on ne va pas dire le maire, a une façon de parler de sa ville
15:23 avec enthousiasme, il fait partager ça,
15:25 ce n'est pas compliqué, ce n'est pas un télo, ce n'est pas quoi,
15:27 c'est charnel, il a un véritable...
15:29 - Absolument. - Tout le monde, personne ne lui dénit ça.
15:31 - Ce n'est pas suffis pour devenir capital européen.
15:33 - Non, mais moi, il m'a fait venir là-bas, ici.
15:35 Moi, Nice, j'ai choisi d'habiter à Nice.
15:37 Je ne suis pas à Nice par habitude ou par ma famille,
15:39 je suis à Nice parce que j'ai choisi d'y être.
15:41 Et moi, j'ai tenté d'expliquer une chose, que la fascination que j'ai
15:43 pour Nice, par-delà les discours formidables
15:45 d'Estrosi, charnels et chaleureux,
15:47 je suis fasciné par la légende de Nice.
15:49 Je suis venu aimer le Nice par le cinéma,
15:51 parce que je suis mondain, parce que je suis snob,
15:53 j'ai aimé la Jet-Set, la Côte d'Azur,
15:55 j'ai aimé toute l'histoire, le mariage de Rita Howard,
15:57 la Côte d'Azur, la ville de Nice,
15:59 et parce que j'ai aimé la légende du cinéma à Nice.
16:01 Moi, je connais l'histoire de la Victorine,
16:03 je le jure par cœur.
16:05 Je vais vous montrer l'endroit où Brigitte a tourné tel film,
16:07 la maison, les films, tout ça.
16:09 Donc, il me semblait que,
16:11 quand les quelques réunions que j'ai faites,
16:13 je ne dis pas que c'est ça qui a fait,
16:15 il n'y avait pas forcément, je ne sais tout un chacun,
16:17 la conscience que j'avais moi, venue de l'extérieur
16:19 et pièce rapportée, de la légende de Nice.
16:21 Moi, je suis fasciné par Nice.
16:23 Je crois qu'elle n'est pas...
16:25 Peut-être qu'il faut venir du dehors
16:27 pour apprécier cette légende,
16:29 cette histoire de Nice qui est extraordinaire.
16:31 Moi, qui me fascine, qui fascine plein de gens,
16:33 et je trouve qu'ici,
16:35 ce n'était pas tout à fait le cas.
16:37 Donc, je pense qu'on a peut-être sous-estimé
16:39 cette capacité qu'avaient les gens à vouloir aimer,
16:41 à vouloir endosser cette légende.
16:43 Moi, je l'ai endossée et je ne suis pas de Nice.
16:45 Mais voilà, m'interrogez-moi sur le cinéma.
16:47 Je fais d'ailleurs trois livres sur Nice,
16:49 trois avant la fin du mandat.
16:51 J'ai trois livres magnifiques à Nice à faire.
16:53 Un qui racontait mes aventures
16:55 avec les animaux à Nice.
16:57 Un qui va raconter
16:59 le gros livre à Sous-Lyne.
17:01 Et on veut me faire... J'ai ignoré les contrats,
17:03 donc je les ai sortis. Et on veut me faire raconter
17:05 mon entrée en politique que j'ai racontée
17:07 de Soudre. Ça, je pense que je ne l'ai pas signé.
17:09 Je pense que je ne le ferai pas, du moins.
17:11 Pas qu'on me le fasse faire.
17:13 - Pour finir sur la culture, est-ce que détruire un théâtre
17:15 quand on prétend devenir une ville
17:17 capitale européenne de la culture,
17:19 quand on veut être une ville de culture,
17:21 est-ce que ce n'est pas un problème ?
17:23 C'est quelque chose qu'on reproche beaucoup,
17:25 pas Christian Stéphane Stréusier.
17:27 - Je suis d'autant plus à fond sur le sujet
17:29 que c'est moi qui avais fait pour Libération
17:31 l'inauguration du théâtre.
17:33 J'étais critique de théâtre à Libération à l'époque.
17:35 J'étais venu à Nice et j'avais fait l'interview
17:37 de Jacques Weber sur l'inauguration du théâtre.
17:39 - Donc il y a 30 ans.
17:41 - Dont le conseil municipal dit beaucoup de mal,
17:43 et le maire aussi. Moi, c'est mon copain à Paris.
17:45 Le plus beau Cyrano, mieux que Depardieu.
17:47 Le plus beau Cyrano de l'histoire du théâtre,
17:49 c'est Jacques Weber.
17:51 - Jacques Weber qui a dénoncé la destruction du théâtre.
17:53 - Moi, bien sûr, j'étais critique de théâtre à Libération.
17:55 Mais je veux dire, je suis dans une majorité.
17:57 Le maire l'a décidé.
17:59 Qu'est-ce que je fais ?
18:01 Je râle et je vais le dire dehors ?
18:03 Ou je suis dedans et...
18:05 Je trouve que c'est amable.
18:07 Moi, j'ai dans mon bureau à la mairie,
18:09 j'ai demandé à récupérer deux fauteuils rouges.
18:11 Vous savez, les fauteuils de Jacqueline Morabito
18:13 avec le drapé rouge, voilà ça.
18:15 Moi, je trouve... On va être francs.
18:17 Je trouve que c'est pas bien, c'est dommage.
18:19 Mais si le maire l'a fait, il a une idée directrice,
18:21 il a fait des fois, il faut en faire du dégât.
18:23 C'est du dommage collatéral.
18:25 - Et là, maintenant, vous dites, finalement, quand vous voyez cet espace
18:27 qui s'ouvre sur le Mamac, vous dites, est-ce qu'il avait raison ?
18:29 - Oui, peut-être qu'il avait raison.
18:31 Moi, je serai loyal à l'astrosie jusqu'au bout.
18:33 C'est lui qui m'a fait venir.
18:35 J'ai pas l'habitude d'être fou.
18:37 Il y a des choses qui me font tiquer.
18:39 Il y a une chose bien, il y a une chose pas bien.
18:41 - Et même quand le dit,
18:43 l'astrosie expose les oeuvres d'Orlenski
18:45 comme c'est actuellement le cas en ville.
18:47 - Je trouve ça horrible.
18:49 - Il paraît que c'est horrible.
18:51 Qu'est-ce que vous leur reprochez à ces oeuvres ?
18:53 - C'est pas des créations.
18:55 C'est un mec qui a dessiné quelque chose,
18:57 il l'a fait fasciner, ça sort d'une machine automatique.
18:59 Mais encore une fois, Servat,
19:01 passant dans les réunions, je peux trouver ça moche.
19:03 Pour moi, il y en a qui peut-être trouvent ça beau.
19:05 Sur le fait, je sais pas comment,
19:07 je sais pas pourquoi c'est venu.
19:09 - C'est pas très créatif, ce que vous voulez dire ?
19:11 - Non, mais c'est de la confection industrielle.
19:13 Vous savez, il en a fait un, une fois.
19:15 Je vais vous dire, je ne devrais pas vous dire qu'il y en a eu,
19:17 mais on m'en a offert un à Saint-Tropez,
19:19 je ne l'ai pas gardé.
19:21 - Personne ne voulait vous le faire,
19:23 j'espère qu'elle n'aurait pas cette émission.
19:25 - Je lui ai dit, je trouvais que c'était un cadeau.
19:27 Il y a tellement de choses magnifiques.
19:29 Offrez des statues, offrez des centibelles,
19:31 des statues de saints, il y a plein de choses tellement jolies.
19:33 Vous avez des statues formidables, des trucs comme ça.
19:35 - Je vous la rabiais pour l'été.
19:37 - Non, mais il y en a qui trouvent ça bien, tant mieux.
19:39 Vous savez, le beau et le bien,
19:41 c'est des choses...
19:43 Pour un crapaud, comme disait Voltaire,
19:45 pour un crapaud, ce qui est beau, c'est sa crapaude.
19:47 Donc il y en a qui trouvent ça beau, tant mieux.
19:49 Moi, j'aime pas ça.
19:51 Mais je veux qu'on me renonce une qualité.
19:53 - C'est pas votre genre de crapaude, quoi.
19:55 - Non, mais je suis engagé dans la mairie,
19:57 je suis fou des animaux,
19:59 et j'irai jusqu'au bout, et je ne trahirai jamais les trous dits.
20:01 Mais si on me demande des choses, j'ai le droit d'avoir dit ce que je pense.
20:03 Je vais pas dire que c'est beau alors que je trouve ça moche.
20:05 - On veut un beau choix, au contraire.
20:07 - Alors, vous nous l'avez dit, vous avez interviewé
20:09 à peu près toutes les stars du monde.
20:11 Est-ce qu'il y en a une que vous regrettez de ne pas avoir rencontrée ?
20:13 - Oh, beaucoup, beaucoup.
20:17 Mais je vais vous dire, vous savez, par exemple,
20:19 on va rester niçois,
20:21 je l'ai rencontrée, mais j'aurais adoré interviewer Raymond Pellegrin,
20:23 qui était napoléon,
20:25 qui est né à Nice, et qui était marié avec Gisèle Pascal,
20:27 qui était le premier amour
20:29 de Régine Monaco,
20:31 avant Grasse Kelly.
20:33 Il a renoncé à l'épouser, soit disant qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfant,
20:35 et après elle a eu une aventure avec Gary Cooper à Cannes,
20:37 elle s'est mariée avec Raymond Pellegrin.
20:39 Donc j'ai regretté, et j'ai un copain
20:41 qui écrit un bouquin, Gisèle Pascal,
20:43 je l'ai fait envoyer au Prince de Monaco,
20:45 j'étais en classe avec lui il y a 40 ans, le Prince de Monaco,
20:47 dans la même université,
20:49 et je fais un travail pour le Prince de Monaco,
20:51 je lui fais un coffret sublime
20:53 de 100 photos
20:55 de sa mère,
20:57 de son Altesse Réné-Syme, la Princesse Grasse,
20:59 de 1 mètre sur 1 mètre,
21:01 qui va peser 20 kilos, qui va valoir beaucoup d'argent,
21:03 vendu au profit de la Princesse Grasse.
21:05 J'aurais adoré interviewer Grasse Kelly, mais pas pour lui parler
21:07 de l'histoire, des révérences de cours,
21:09 de ça, j'aurais aimé qu'elle me raconta
21:11 Hollywood, la vie... Vous savez que Grasse Kelly,
21:13 elle était sous contrat à la métro Goldwyn Mayer,
21:15 et quand elle tournait un film,
21:17 autre, elle était louée,
21:19 on l'a louée là-bas,
21:21 et quand elle a tourné le fameux crime,
21:23 le crime était presque parfait, c'était pas elle
21:25 qui devait faire le film, c'est Olivia de Habiland,
21:27 je vais raconter aux princes, parce que je connais pas...
21:29 Et je vais faire, je vais vous dire une chose,
21:31 mais si vous voulez, avec l'accord du prince, je vous inviterai,
21:33 je vais faire, par la cinémathèque, j'ai réussi à trouver
21:35 à Paris une copie du "Crime était presque
21:37 parfait" dans lequel joue sa mère,
21:39 le premier film de sa mère avec Hitchcock,
21:41 où sa mère... - Qu'il n'a pas, hein. - Pardon ?
21:43 - Qu'il n'a pas, c'est pas... - Non, parce que c'est pas ça,
21:45 c'était Olivia de Habiland qui devait jouer le rôle,
21:47 et moi j'ai trouvé à Paris une copie en relief.
21:49 Il ne l'a pas vue.
21:51 Vous êtes contre ce que ça veut dire de voir votre mère,
21:53 votre mère en plus, personnage
21:55 charismatique, Graskelly, enfin,
21:57 je parle de la princesse de Monaco comme ça,
21:59 de voir votre mère, on voit, moi je l'ai vu, le film,
22:01 on voit l'épaisseur des cheveux,
22:03 on voit les épaules, on voit quoi,
22:05 et donc on devait le faire une fois, mais c'est une des raisons pour lesquelles
22:07 je me suis énervé à la cinémathèque. Vous savez que j'étais pas allé
22:09 à l'inauguration de la cinémathèque,
22:11 j'étais furieux de voir comment ça se passait mal, hein,
22:13 j'étais pas à l'inauguration quand on est parti au Megahammer,
22:15 mais le prince a accepté le principe de venir
22:17 voir le film, il faut trouver
22:19 une date, il va voir sa mère en relief,
22:21 mais je veux dire, il faut pas grand monde le laisser,
22:23 parce que ça va être tellement émouvant, mais tellement émouvant
22:25 d'occuper un espace, de bouger,
22:27 de parler avec le volume, moi ce qui m'a apprécié
22:29 c'est le volume des cheveux, les épaules, la façon
22:31 de parler, c'est extraordinaire, voilà. - Est-ce que vous avez
22:33 des nouvelles récentes de Brigitte Bardot ?
22:35 - J'ai fait un grand papier,
22:37 vous savez, moi je veux plus travailler pour Paris Match, parce que
22:39 je suis ici, donc voilà, mais j'ai fait
22:41 un grand papier pour Gala,
22:43 qui me l'ont demandé, ils ont assisté,
22:45 pour Gala, alors elle va pas
22:47 très bien, je sais, elle allait pas très bien,
22:49 là elle vient de perdre un chien en plus,
22:51 elle vient de perdre un chien,
22:53 mais moi je suis fasciné, parce que c'est elle qui m'a fait aimer les animaux.
22:55 - Mais vous la voyez régulièrement, c'est quelqu'un avec qui vous avez contact ?
22:57 - J'ai passé l'été dernier à Saint-Tropez,
22:59 je veux dire, voilà, mais Brigitte
23:01 elle a plus 20 ans, elle considère
23:03 qu'elle a raconté tout ce qu'elle avait raconté,
23:05 je la vois plus en proche
23:07 amie des animaux qu'en
23:09 journaliste, vous voyez, et j'ai
23:11 dans mon bureau encadré un papier qu'elle m'a envoyé
23:13 quand Nice a été classée première ville
23:15 dans laquelle il faut mourir avec les animaux,
23:17 elle m'a dit "Mon petit Henri-Jean, bravo,
23:19 merci à toi, bravo, bravo Estrosi,
23:21 si je le pouvais, je déménagerais
23:23 la madrague sur la promenade
23:25 des Anglais, je l'avoue, je l'avais d'ailleurs, je crois, donné
23:27 à Andoni ce matin, tellement c'était
23:29 bien sûr, mais je suis... alors je vais vous annoncer
23:31 quelque chose, je vais faire avec l'accord du maire,
23:33 on va faire une très belle exposition sur
23:35 la promenade des Anglais, je ne sais pas
23:37 si on va exposer Brigitte Bardot,
23:39 je sais pas si on va exposer Brigitte Bardot,
23:41 et peut-être ou Michel Mercier
23:43 et Emilienne de Mongeau, qui sont toutes les deux,
23:45 je ne sais pas, je vais la prendre, qui sont niçois,
23:47 mais cet été, il va y avoir une belle exposition de photos,
23:49 surtout le fronton de mer
23:51 face à la mer, dont je vais être le commissaire,
23:53 et on va exposer 30
23:55 ou 40 photos magnifiques, mais je cherche
23:57 des photos qui sont surtout à Nice ou à la Victorine
23:59 ou bien à Nice, et alors ça n'a rien
24:01 à voir avec Nice, mais je vais faire une exposition aussi
24:03 cette fois à Villefranche-sur-Mer,
24:05 parce que je demanderai à Nice matin de la parrainer,
24:07 ou la marrainer, s'ils la veulent bien,
24:09 comme vous aviez parrainé celle de Saint-Tropez,
24:11 qui était que Brigitte a tourné un acte d'amour
24:13 avec Kirk Douglas sur la plage de Villefranche-sur-Mer,
24:15 et donc l'année prochaine, c'est le 70e
24:17 anniversaire du film. Donc dans la
24:19 citadelle, ils ont trouvé trois salles, je suis allé voir,
24:21 autour de ce film-là,
24:23 on va faire quelque chose sur Bardot, Kirk Douglas
24:25 et les stars sur la Côte d'Azur.
24:27 - Qu'est-ce que vous avez pensé de la série
24:29 que France Télévisions a consacrée
24:31 à Brigitte Bardot ? - Pour tout vous dire,
24:33 j'ai trouvé que c'était...
24:35 Je connais tellement Brigitte, moi je l'ai aimée,
24:37 moi je me souviens, je me souviens,
24:39 cher Denis Carreau, que quand
24:41 j'étais plus jeune, il y avait un curé
24:43 qui une fois dans une église avait dit
24:45 "je demande aux fidèles de ne pas aller voir les films
24:47 de Brigitte Bardot", parce qu'ils avaient la côte
24:49 de la centrale catholique à la sortie, c'était
24:51 cinq, c'était à rejeter.
24:53 Donc moi j'ai aimé Bardot, j'ai trouvé la démarche,
24:55 c'est la façon de marcher qui a fait de la danse,
24:57 les seins pointés vers le ciel,
24:59 tels des obus l'enstorpit, les pieds qui marchaient
25:01 un peu comme des encanards. - Mais ça on le retrouvait dans la série, non ?
25:03 - Oui, mais je trouve que la fille, Brigitte Annetel,
25:05 avait une sensualité, avait quelque chose
25:07 d'extraordinaire, de magnifique, de désirable.
25:09 Et la fille, elle est très bien, la fille,
25:11 mais quand on connaît Bardot
25:13 comme je l'ai connu, pratiqué, vu à l'écran coin,
25:15 je trouvais qu'il n'y avait pas
25:17 le même truc. La série était
25:19 bien, j'aime beaucoup Daniel Thomson, c'était très
25:21 respectueux, et Brigitte était d'accord,
25:23 elle avait dit une fois que c'était pas vrai. Si, Brigitte
25:25 elle l'avait accepté, il y avait même
25:27 des détractations, il y avait eu... - Et vous savez si
25:29 elle l'a vue la série ? - Non, elle ne veut pas la regarder.
25:31 Mais je me rappelle, elle est chez elle,
25:33 vous savez, moi j'aime beaucoup,
25:35 vous savez que j'adore les actrices de cinéma,
25:37 elle me dit "tout tu nous emmerdes avec tes films
25:39 que tu veux nous faire projeter, avec les photos que tu nous montres,
25:41 ou quoi, tu nous amènes à entendre...
25:43 Mais je mets toutes, Claudine Auger, Marina Vladi,
25:45 elle m'a tout dit, Marion Cotillard,
25:47 elle m'avait emmenée au Japon quand elle avait son tipi,
25:49 tu nous montres des photos où on était
25:51 jeunes, belles, radieuses, avec
25:53 les 5 hypéthos étoiles, avec...
25:55 Et maintenant on ne sait plus la même chose,
25:57 on arrête de nous emmerder avec ça, donc je mets à la place de Bardot,
25:59 plus belle femme du monde, et qui reste
26:01 de son intérieur
26:03 une femme sublime, extraordinaire,
26:05 son histoire, comme elle le dit,
26:07 elle la connaît mieux que tout le monde,
26:09 son histoire, qu'elle n'a pas besoin de la raconter,
26:11 enfin, pas mal faite, parce que c'était bien fait,
26:13 mais appauvrie, quoi, voilà. – Une dernière question, Frédéric.
26:15 – Et voilà, pour finir sur vous,
26:17 est-ce que vous êtes devenu une histoire à plein temps aujourd'hui,
26:19 est-ce que vous vivez complètement à Nice ? – Oui, mais à part,
26:21 le seul souci que j'ai, c'est que je n'habite pas dans Nice même,
26:23 j'habite juste à côté de Nice, parce que j'ai plein de chiens,
26:25 donc j'ai cherché une maison avec des chiens
26:27 qui ne rameutaient pas tout le quartier,
26:29 des chiens que j'ai adoptés, j'ai adopté tous mes chiens,
26:31 bien évidemment, et d'ailleurs, je veux dire,
26:33 à la veille de l'été, qu'on ne les abandonne pas,
26:35 bien évidemment, mais bien sûr… – Vous habitez au fin fond
26:37 du Mercantour, alors ? – Pardon ?
26:39 – Vous habitez au fin fond du Mercantour, alors vous ne prenez pas
26:41 les ranger les voisins ? – Non, non, non, non, non,
26:43 je vois la mer, c'est pas mal, c'est bien,
26:45 je me ruine d'ailleurs, je vous signale que la maison
26:47 que je loue, parce que j'ai des maisons ailleurs,
26:49 elle me coûte plus cher que ma prime, donc je veux vraiment
26:51 être à Nice, donc c'est… – Si vous imaginez.
26:53 – Donc je suis mort du mal, non mais, non, j'aurais pas,
26:55 j'adore Nice, je connaissais la ville par cœur, la cinémathèque,
26:57 je me souviens de la cinémathèque, j'ai même amené Jeanne Mourou,
26:59 Gloria Cardinal, Mylène de Mongeau, Michel Merci,
27:01 quand c'était Audi Chapelle qui s'en occupait, donc j'adore Nice,
27:03 mais c'est une ville magnifique, mais j'y suis pas né,
27:05 mais encore une fois, la meilleure preuve que je l'ai,
27:07 c'est que j'ai choisi d'y habiter, j'ai choisi,
27:09 alors je vous jure, j'ai des maisons en Camargue,
27:11 j'ai une maison en Camargue, des chevaux,
27:13 des maisons en Provence, j'habite Nice, j'adore Nice,
27:15 c'est une ville magnifique, et on y mange divinement bien,
27:17 et on a des gens délicieux, et on aime les animaux à Nice,
27:19 c'est ça, et on aime aussi le cinéma,
27:21 on devrait l'aimer encore plus, mais c'est bien.
27:23 – On aime les animaux et on aime le cinéma, merci beaucoup.
27:25 – Merci de m'avoir accueilli, merci de la gentillesse.
27:27 – Merci Frédéric, merci à Sophie Dansey et Philippe Bertigny
27:31 pour la réalisation de cette émission, que vous pouvez retrouver
27:35 sur les réseaux sociaux et les sites internet de Radio Emotion et Nice matin,
27:39 on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle édition de l'Interview à la Une.
27:43 Bonne journée et bon week-end à tous.
27:45 [Musique]
27:51 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org