• l’année dernière
Le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a qualifié "d'intolérables" les prières effectuées par une quinzaine d’élèves au sein de trois établissements scolaires de Nice et a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative.

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Transcription
00:00 Une communication conjointe entre un maire et un ministre de l'éducation, le cas est rare.
00:04 Christian Estrosi et Papendiaï font part d'atteintes à la laïcité dans trois écoles élémentaires à Nice.
00:09 Ils mentionnent des temps de prière organisés par les élèves pendant la pause méridienne.
00:14 On a l'impression que c'est un mouvement organisé, pourquoi simultanément dans trois écoles,
00:18 mais aussi dans un lycée de notre ville et même plus loin dans le département, dans un collège.
00:23 C'est une forme de danger dès lors que tout ce qui contrevient à la laïcité fait son entrée dans l'école qui est un sanctuaire.
00:32 Devant l'une de ces écoles, un élève témoigne d'une forme de pression exercée entre élèves.
00:37 Il y a des gens dans la classe, ils se sont commencé à dire que ce n'était pas des vrais musulmans et tout,
00:43 et au final ils ont commencé à faire des choses pour le prouver.
00:47 Ils se sont dit qu'ils allaient faire la prière pour prouver aux gens qu'ils étaient des vrais musulmans.
00:57 Ils ont commencé à prier et une dame de cantine est venue les voir.
01:02 Elle leur a dit "Venez avec moi, on va aller voir la directrice pour expliquer tout ça".
01:08 Une réaction immédiate de l'encadrement qui s'est aussi traduite par des mises au point en classe entière.
01:13 D'après ma petite sœur, ils ont en parlé aujourd'hui, leur prof a écrit le mot laïcité au tableau
01:17 et les enfants ont essayé d'expliquer ce que ça voulait dire.
01:21 Ils ont conclu que c'était par rapport aux religions, au fait de ne pas montrer sa religion à l'école, etc.
01:27 La rectrice parle d'actes isolés.
01:28 Les trois faits ne sont pas liés, ne se sont pas déroulés les mêmes jours, ne concernent pas les mêmes élèves.
01:33 Il y a donc une initiative prise dans une école par un élève qui a d'ailleurs suffisamment retenu notre attention
01:38 pour que nous signalions ce cas à la préfecture pour une suspicion de radicalisation.
01:43 Les parents d'élèves des écoles concernées ne s'alarment pas.
01:46 J'ai confiance en l'équipe pédagogique et notamment en la directrice, donc pour moi, je leur fais confiance.
01:51 On ne parle pas de religion à l'école, on ne fait pas de prière à l'école, on ne montre pas de signe religieux.
01:56 On est là pour apprendre.
01:57 Ils ont fait ça peut-être en juin.
01:59 De là encore une fois, faire tout un bataquès et tout, il y a plein d'autres choses à traiter, je pense.
02:03 Ce sont des enfants, en fait. Je pense qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter là-dessus.
02:07 Par contre, là où il faut s'inquiéter, c'est dans l'encadrement, dans les écoles et surtout sur le temps du midi,
02:13 dont la mairie est responsable.
02:15 L'article L141-5-2 du Code de l'éducation précise que l'État protège la liberté de conscience des élèves
02:21 et que des comportements constitutifs de pression sur les croyances ou de tentatives d'endocrinement sont interdits.
02:28 Depuis la rentrée 2015, parents et élèves signent une Charte de la laïcité
02:32 dont l'article 6 bannit le prosélytisme et la pression.

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