• l’année dernière
Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a appelé les recteurs à faire preuve de “fermeté” dans l’application des principes de laïcité à l’école, rappelant qu’il n’y avait pas d’établissement scolaire de “non-droit”. Le port de signes et tenues religieux, comme les abayas et les qamis, représentait 56% du total des atteintes à la laïcité à l’école au mois de mai, selon les chiffres mensuels publiés par l’Éducation nationale.

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Transcription
00:00 analyser aussi, Pauline Simonnet, ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
00:03 Oui, effectivement, où il y a des jeunes femmes qui s'inscrivent en fait dans un mouvement qui n'est pas si récent,
00:09 qui est effectivement là depuis une dizaine d'années, cette sphère des influenceuses de la modest fashion.
00:13 C'est la mode dite pudique qui promeut des vêtements plus rambles, à la fois plus sombres.
00:18 Et donc on a des influenceuses qui promeuvent le port du voile et de plus en plus, effectivement,
00:23 on les voit sur TikTok notamment, des influenceuses qui promeuvent le port de l'abaya.
00:28 Alors elles correspondent presque en tout point aux jeunes filles, aux autres jeunes filles qu'on voit sur TikTok,
00:33 très jeunes souvent, entre 13 et 16 ans, souvent très maquillées avec des faux cils, des lèvres pulpeuses.
00:39 Elles parlent avec le même ton que les autres ados qu'on voit sur TikTok, avec souvent en fond sonore une chanson rap.
00:45 Et dans ces très courtes vidéos, soit elles confient leur tristesse, leur difficulté, ou alors aussi elles donnent des trucs,
00:51 des conseils vestimentaires, elles rassurent, elles encouragent au port de l'abaya, notamment à l'école.
00:57 Elles donnent des conseils pour ruser, comment rentrer.
01:00 On va regarder quelques extraits de ces vidéos avec des messages écrits et toujours un fond musical.
01:06 [Musique]
01:32 "Je tourne ma tête et je me dis mais qui est cette nana désagréable ?"
01:37 Alors ce qui est un peu tragique je trouve pour ces jeunes filles justement, c'est que finalement elles se prennent des critiques de différentes parts.
01:44 Parce qu'on voit notamment sur ces réseaux sociaux des commentaires parfois très durs, très violents de la part de comtes radicaux,
01:50 d'islamistes qui disent "mais qu'est-ce qu'elles font, c'est n'importe quoi, le voile n'est pas un accessoire de mode,
01:54 elles sont beaucoup trop maquillées, beaucoup trop apprêtées, ça n'a rien à voir avec l'islam".
01:58 Et puis de l'autre côté, certains de ces comptes, de ces messages inquiètent aussi les pouvoirs publics.
02:03 Il y a eu des notes des services de renseignement qui s'inquiètent d'une stratégie d'antrisme salafofraieriste.
02:08 Il y a également des vidéos qui préoccupent le gouvernement puisqu'il y a eu une circulaire de mises d'éducation
02:14 qui reproche aux réseaux sociaux d'encourager avec ces vidéos des atteintes à la laïcité.

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