Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a appelé les recteurs à faire preuve de “fermeté” dans l’application des principes de laïcité à l’école, rappelant qu’il n’y avait pas d’établissement scolaire de “non-droit”. Le port de signes et tenues religieux, comme les abayas et les qamis, représentait 56% du total des atteintes à la laïcité à l’école au mois de mai, selon les chiffres mensuels publiés par l’Éducation nationale.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 alors qu'ils prennent de l'ampleur, c'est évident, c'est sous nos yeux.
00:04 Et pour reprendre ce que disait Michel Vivorca à l'instant,
00:07 avant de comprendre, il faut déjà accepter de voir ce qu'on voit,
00:11 pour reprendre le mot de pays.
00:12 Donc ce phénomène est en hausse indéniablement.
00:15 Il n'est pas neuf.
00:17 La première fois qu'un établissement scolaire a été confronté à ce phénomène,
00:22 c'était en novembre-décembre 2011, vous voyez, il y a 12 ans,
00:27 dans un lycée de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis.
00:30 Je m'y étais rendu, et à ce moment-là, le rectorat avait décrété
00:38 qu'il s'agissait d'un vêtement de nature culturelle et non culturelle,
00:42 donc circuler, il n'y a rien à voir.
00:44 Il faut savoir qu'à cette époque-là, dans cet établissement,
00:48 un homme s'était présenté pour parler à la proviseure de l'établissement,
00:54 à la chef d'établissement.
00:55 Il s'était présenté déjà à l'époque comme l'oncle d'une des élèves
00:59 qui portait la baillard.
01:01 Cet homme, ça n'était ni plus ni moins que Mohamed Sifrioui,
01:04 dont on sait le rôle funeste qu'il a joué dans l'assassinat de Samuel Paty,
01:08 dont vous parliez à l'instant.
01:11 – Vous nous dites que la guerre est présente depuis longtemps,
01:16 parce que tel que vous nous le présentez,
01:18 vous ne comprenez rien, il y a une guerre de valeurs, tout simplement,
01:22 liée à la légitimité, à la française, c'est-à-dire à notre histoire.
01:25 – Oui, ils sont présents depuis longtemps et contredisent,
01:29 le simple exemple que je viens de donner en parlant de M. Sifrioui,
01:34 montre bien qu'on ne peut pas parler de fantaisie adolescente.
01:39 Il y a quand même derrière un phénomène politique,
01:42 une force politique, islamiste politique, derrière ce mouvement-là,
01:48 ce qu'on n'avait pas voulu voir à l'époque.
01:50 Et quand on perd du temps, malheureusement, ça s'organise,
01:53 et nous on perd en crédibilité, en cohésion, en confiance.