Nos campagnes sont-elles encore attractives ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Virginie Calmels, René Chiche et Bruno Faure, président du Conseil Départemental du Cantal.

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-06-16##
Transcript
00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel.
00:04 C'est parti, vous intervenez, 0826 300 300, vous avez la parole, nos campagnes, nous y sommes tellement
00:11 attachés, nous allons en parler.
00:14 Elisabeth Borne s'engage pour les campagnes de notre beau pays, la ministre a présenté hier son plan
00:19 France ruralité lors de son déplacement à Vienne dans l'Isère, elle a promis le retour des services publics, postes, écoles,
00:27 hôpitaux, près d'un tiers des français vivent dans ces territoires
00:31 ruraux. Je vous rappelle que ce soir nos vraies voix sont Philippe Bilger,
00:36 son Virginie Kalmelz et son René Chiche, que nous allons pour évoquer ce très beau thème de la ruralité.
00:44 Nos campagnes sont-elles encore attractives ? Nous allons accueillir Bruno Faure qui est le président du conseil départemental
00:51 du Cantal. Merci d'être avec nous en studio sur Sud Radio. Bonsoir Bruno Faure.
00:57 - Bonsoir.
00:58 - J'accueille aussi notre invité de téléphone parce que vous savez tout à l'heure on a essayé de l'avoir, ça ne marchait pas, il est là.
01:04 Bonsoir Philippe.
01:06 - Bonsoir. - Vous êtes prêt à intervenir sur la question bien sûr. Vous nous appelez d'où ?
01:12 - Fontainebleau.
01:16 - Ah oui donc dans le sud de la Seine-et-Marne. Vous avez hésité, vous ne saviez plus où vous habitiez peut-être non Philippe ?
01:21 - Ici mais je dis Fontainebleau parce que si je vous donne le nom de la petite commune où j'habite,
01:27 comme on a eu, vous n'avez pas la situation.
01:28 - Vous savez vous parlez à un ancien cycliste séné-marnais qui a fait toutes les routes d'entraînement donc je risque de connaître mais c'est pas grave.
01:33 Bon voilà.
01:37 Allons-y, lançons-nous, vous restez avec nous. Nous avons évidemment beaucoup de choses à évoquer. Vous y croyez vous Philippe Bilger ?
01:45 A nos campagnes ? - Non seulement j'y crois mais si vous me le permettez j'aurais deux
01:51 souvenirs.
01:53 Mon grand-père paternel était un paysan et ma mère a été la première femme en France à créer une société
02:00 d'importation de machines agricoles. J'ai toujours eu un faible pour le monde de la paysannerie, de l'agriculture
02:07 et probablement il m'a collé heureusement au Basque par rapport à
02:13 un certain vernis parisien
02:16 mais plus
02:18 en allant vers le fond du problème et monsieur le président nous dira ce qu'il en pense, je suis frappé de voir à quel point
02:25 depuis quelques années il y a à la fois un constat élogieux sur le rôle de la ruralité
02:31 sur l'importance du monde paysan, de l'agriculture et en même temps j'ai l'impression qu'à intervalles réguliers
02:39 on éprouve le besoin de parler de mesures pour remettre à l'honneur la ruralité
02:45 de telle manière qu'on est amené à penser qu'en réalité elle ne progresse pas et je suis très curieux de savoir si
02:53 ce plan très réduit qu'annonce
02:56 Elisabeth Borne sera pour une fois un plan plus efficace que les précédents.
03:01 Nous continuons notre petit tour de table avant d'instaurer le débat et le dialogue avec Bruno Faure, président du conseil départemental
03:07 du Cantal qui est avec nous. Virginie Kalmels, attractive ou pas aujourd'hui ?
03:12 Ecoutez, pas assez. Mais pourquoi ? Parce qu'il me semble qu'on a manqué de vision, c'est à dire qu'on a déversé
03:19 beaucoup beaucoup beaucoup d'argent dans les banlieues
03:22 mais on a délaissé les territoires ruraux et on les a délaissés notamment sur ce qui fait la vitalité d'un territoire, c'est services publics
03:29 donc comment voulez-vous qu'elle soit attractive quand vous n'avez plus d'école ou plus d'hôpital ? Donc ça c'est un point majeur
03:36 et également
03:39 moi je connaissais bien la région Nouvelle Aquitaine
03:41 dans la Creuse où il y avait encore des endroits où au XXIe siècle il y a des zones blanches
03:46 donc on avait un sujet également aujourd'hui pour être attractif un territoire il doit être connecté
03:52 on ne peut pas attirer des emplois, attirer des entreprises si on n'a pas un développement numérique
03:57 et malheureusement ça s'est fait alors c'est en train de se rattraper je vais mettre une note positive
04:02 mais il a fallu beaucoup d'années pour finalement forcer un certain nombre d'opérateurs à développer
04:09 la liaison numérique qui est un prérequis absolu avec le désenclavement des territoires c'est à dire les sujets
04:16 de transport dont on vient de parler il y a deux minutes donc j'aurais tendance à dire ce n'est pas assez attractif
04:22 faute de visions politiques et d'investissement il y a déjà longtemps et j'aurais quand même envie de dire attendez on a un pays
04:29 magnifique on a la chance d'avoir des territoires extraordinairement beaux et de fait attractifs
04:35 - On a tout dit là, on a tout dit
04:37 pour l'instant les auditeurs de Sud Radio disent oui les campagnes sont attractives à
04:43 61% contre 39 René Chish juste un petit mot avant d'aller voir le président
04:48 - La réponse pour moi est oui
04:50 d'abord il y a des sondages qui disent que les français sont
04:53 très favorables à l'idée de vivre à la campagne alors attention
04:56 lorsqu'on parle des campagnes on ne parle pas que des agriculteurs
05:00 il y a des gens qui vivent à la campagne qui ne sont pas agriculteurs
05:03 or depuis le Covid on a remarqué qu'il y a beaucoup beaucoup de gens qui ont décidé de vivre et moi je veux
05:07 des exemples concrets pas dans votre région monsieur le président mais qui est une très belle région mais par exemple près d'Angers
05:12 des petits villages près de Tours
05:15 moi j'ai un ami dans les médias qui vient de s'atteler il y a deux ans dans une ferme à Nevers
05:18 - Vous avez des amis dans les médias ?
05:20 - J'ai un ami, j'ai 50 ennemis mais j'ai un ami
05:22 et il vit à Nevers dans une ferme
05:25 ça n'empêche pas de venir une fois par semaine à Paris parce que c'est à côté de Paris donc c'est vrai que c'est une sorte
05:31 d'envie des français maintenant je suis d'accord avec ce qu'a dit Virginie et Philippe c'est vrai que
05:36 il était nécessaire de mettre en place alors c'est vrai que c'est un petit plan je trouve
05:40 lorsque j'ai vu qu'il y avait 12 millions d'euros pour favoriser l'implantation de commerce
05:43 dans les campagnes ça me paraît vraiment un pourboire
05:46 mais effectivement il faudrait à mon avis un plan de plus grande ampleur et puis est-ce que ce plan sera vraiment
05:53 concret dans les faits parce que souvent on annonce des plans qui ne sont jamais suivis des faits dans la réalité
05:58 c'est un peu le problème des politiques. - René Schiff, vous avez terminé votre propos, nous sommes
06:04 avec donc le président du conseil départemental du Cantal Bruneaufort.
06:08 Bruneaufort vous avez entendu nos vraies voix, est-ce que vous dans le Cantal vous sentez
06:13 le retour éventuel ou l'arrivée éventuelle de nouveaux habitants ou c'est plutôt l'exode ?
06:20 - Alors c'est toujours...
06:22 le département du Cantal a cette particularité, c'est un des départements qui perd encore de la population
06:28 c'est le côté négatif même si on a largement j'allais dire
06:32 atténué cette perte, ceci dit dans l'évolution de la population il y a deux critères
06:37 il y a le solde migratoire qui est devenu positif
06:40 on perdait en solde migratoire la différence entre les gens qui viennent dans le département et ceux qui en partent, il y a une vingtaine d'années on en perdait
06:47 mille, aujourd'hui on gagne +800
06:48 ça c'est le point positif donc effectivement il y a un retour vers les campagnes, ceci dit on reste un département âgé
06:54 donc en solde naturel, différence entre les décès et les naissances, là on est à -1000 donc on continue effectivement de voir la population
07:01 la population s'effriter mais effectivement on sent un attrait
07:05 un attrait pour les campagnes, alors les campagnes sont diverses en France, il y a celles qui sont à proximité de
07:11 métropoles, de centres urbains et puis il y a celles qui sont un peu... - Vous le Cantal vous êtes quand même assez éloigné, la grande ville
07:18 pas loin, bon il y a Aurillac dans le Cantal mais après c'est clairement Ferrand, la capitale
07:22 - Après c'est loin, on est par excellence
07:24 les espaces interstitiels alors c'est important parce que c'est ce qui permet de tenir les muscles tout ça
07:29 mais nous sommes effectivement
07:32 un peu loin pour sentir l'attractivité de Clermont-Ferrand, de Toulouse
07:37 ou autre. - Bon réaction 0826 300 300, Philippe nous le disions vous habitez à Fontainebleau
07:44 vous êtes un peu entre les deux, c'est quoi la vie rêvée ?
07:48 c'est plus la campagne, c'est plus la ville, est ce que c'est jouable aujourd'hui de vivre à la campagne Philippe pour vous ?
07:53 - Bon alors
07:55 moi je vais me mettre un bémol dans tout cet enthousiasme
07:59 parce que je vais vous expliquer moi mon parcours, de moi et mon épouse et de ma famille
08:04 donc nous on a quitté la petite couronne parisienne parce qu'on n'en pouvait plus, on avait nos deux filles qui étaient très jeunes à
08:09 l'époque
08:10 et on voulait s'éloigner un peu de
08:12 ce qui est devenu un peu la société d'aujourd'hui c'est à dire
08:16 cette agressivité etc et on avait envie de calme. - C'était où exactement dans la petite couronne ?
08:22 - La petite couronne en fait on était Grigny-la-Grande-Borne, Attis-Mons, enfin voilà tous les coins
08:27 Corbeil-Essonne, Tartereff, enfin voilà tous les endroits qui font rêver quoi
08:33 donc
08:34 nous on s'est posé la question et à un moment donné qu'est ce qu'on fait donc nous on avait la chance
08:38 d'être installé, d'avoir un travail, d'avoir les moyens de faire des sacrifices et donc on a fait un sacrifice c'est à dire qu'on a
08:44 choisi de s'éloigner. Donc on est descendu quand je dis Fontainebleau, on a choisi une petite commune alors je vais vous la citer, elle s'appelle
08:50 L'Orel-Bocage. - Ah bah oui bien sûr, bien sûr. - Voilà et nous on a choisi cette petite commune pourquoi ? Parce que déjà
08:56 on s'était donné une heure maximum, alors maintenant c'est même plus une heure puisque vu
09:00 l'assurcation c'est pire maintenant c'est une heure et un quart
09:03 bon moi je suis cadre commercial donc ça me dérange pas de me déplacer mais mon épouse elle fait le trajet
09:08 bon ça c'est une chose mais donc du coup nous les critères qu'on avait pris en question c'est l'école
09:14 l'école, le collège. On a eu la chance que à L'Orel-Bocage on a une école et un collège
09:19 ça c'était le premier critère. - Le deuxième ? - Et le deuxième, pharmacie, petits commerces de proximité
09:27 Voilà et d'avoir tout en gros
09:31 à pied cinq minutes, en voiture un quart d'heure, vingt minutes voilà. Voilà un peu comment ça s'est décidé. Donc maintenant
09:38 pour que les campagnes deviennent attractives, moi je vais vous dire je fais le trajet tous les jours
09:43 quand je vois tous les gens qui montent sur la grande couronne parisienne
09:46 pour aller travailler sur Paris donc si on veut rendre les campagnes attractives déjà il va falloir mettre du boulot
09:52 à côté des gens pour qu'ils travaillent à côté de chez eux. Quand les gens ils ont du boulot à côté de chez eux
09:57 et ben il y aura du commerce on pourra avoir des tabacs comme on avait dans ma commune quand moi j'étais petit
10:01 et que j'allais chercher mes petits caramel mous et tout
10:04 On aura des gens qui pourraient s'installer avec une boulangerie, on aura tout ça.
10:10 - Philippe, Philippe, Philippe, on instaure le dialogue
10:15 restez avec nous
10:17 Bruno Faure ce que vient de dire Philippe c'est la base c'est à dire que s'il n'y a pas ça
10:22 vous par exemple dans le Cantal aujourd'hui est-ce que vous êtes capable de répondre à ces attentes ?
10:26 - Mais je crois que dans le témoignage qu'on a eu le point crucial c'est la mobilité
10:31 mobilité parce qu'une entreprise alors certaines travaillent sur le net, la fibre ça marche
10:36 encore faut-il l'avoir mais on y travaille mais sinon c'est le rail c'est la route et sur les politiques d'état
10:42 il y a bien longtemps que la data a disparu, que nous avons perdu des politiques d'aménagement du territoire
10:48 et souvent ces territoires éloignés ont des difficultés de mobilité et vous ne ferez jamais venir une entreprise
10:53 si vous avez des difficultés de mobilité que ce soit pour le transport des marchandises, des matières premières ou
10:59 simplement des collaborateurs
11:02 - Question, j'allais vous donner la parole, allez-y Philippe Bidjard
11:06 - Ah oui il anime !
11:08 - Oui oui c'est mon motivé en fait
11:10 - Monsieur le Président, à votre avis quelle serait la première mesure pour pallier ces terrifiants déserts à tout point de vue ?
11:19 On parle des déserts médicaux et
11:21 je me rappelais la réponse de quelqu'un qui disait "déserts médicaux" mais c'est d'abord les déserts tout court
11:30 Comment fait-on à votre avis pour remédier à cette tragique absence des services publics, à ce sentiment d'abandon, d'éloignement ?
11:38 Quelle est à votre avis la faille essentielle des politiques qui jusqu'à maintenant ont échoué ?
11:44 - Mais c'est bien la disparition d'une politique d'aménagement du territoire
11:48 imaginez que dans le Cantal vous mettez plus de temps aujourd'hui pour venir en train à Paris
11:53 qu'en 75
11:55 - Ah oui !
11:56 - Voilà c'est le triste...
11:57 - C'est ce qu'on appelle le non-progrès en fait
11:59 - C'est un triste constat, c'est pire qu'un progrès, c'est une régression totale
12:02 - Oui le non-progrès c'est ça
12:04 - Voilà, on n'a pas eu d'aménagement sur les réseaux routiers conséquents d'une manière importante
12:09 alors il nous restera toujours, les kilomètres sont toujours là
12:13 mais il faut que ce soit de manière, j'allais dire, sécurité
12:16 et je voulais simplement reprendre au moment du Covid
12:18 lorsque nous avons eu la phase de confinement
12:20 on a accueilli 12 000 personnes dans le département
12:22 on a eu ça par les données des opérateurs de téléphonie
12:25 - Et les gens voulaient s'installer à long terme ou pas ?
12:27 - Alors c'était les gens qui étaient venus parce qu'ils avaient une maison
12:30 parce qu'ils avaient de la famille, etc.
12:31 On a interviewé quelques télétravailleurs
12:33 pour savoir s'ils pouvaient imaginer pérenniser une activité de télétravail dans le Cantal
12:38 ils nous ont tous dit oui
12:40 sous réserve que nous soyons capables de pouvoir rejoindre nos entreprises
12:43 parce qu'on doit retourner voir nos collègues, etc. de manière régulière
12:48 et donc on souhaite pouvoir y aller de manière, j'allais dire, confortable
12:51 enfin rapide et confortable
12:52 et donc la mobilité c'est essentiel
12:54 et ensuite vous retrouvez toutes les infrastructures essentielles
12:57 sur la santé on aborde beaucoup de mesurettes
13:00 mais ce qu'il nous faut surtout c'est des hôpitaux de proximité
13:03 des hôpitaux périphériques modernes
13:04 - Dans l'échange avec Virginie Calmel cette fois-ci
13:07 qui échange avec vous Bruno Faure ?
13:09 - Non mais moi j'étais d'accord avec ça
13:11 je pense que dans l'aménagement du territoire
13:13 le point numéro un c'est le désenclavement
13:15 donc ça c'est crucial
13:17 donc ça veut dire que soit, alors après il y a des débats politiques
13:20 certains privilégient la route, d'autres le rail
13:22 mais quoi qu'il arrive le désenclavement est majeur
13:26 je reste convaincue qu'aujourd'hui
13:28 dans le monde dans lequel on est
13:30 il faut évidemment la connexion internet à la fibre
13:34 parce que même les agriculteurs aujourd'hui
13:36 ont besoin aujourd'hui de dialoguer
13:39 d'avoir une connexion numérique
13:41 donc c'est dans tous les secteurs
13:42 c'est pas uniquement pour le secteur digital
13:45 c'est vraiment transversal
13:46 et puis l'attractivité une fois encore
13:49 je crois que la volonté
13:50 Philippe parlait tout à l'heure de ses racines
13:53 au fond en France on a tous des racines
13:56 de paysans, on a un attachement à la terre
13:59 on est très supporteurs de nos agriculteurs
14:02 de nos viticulteurs
14:03 on aime au fond et d'ailleurs on se lamente
14:07 de voir qu'on les abandonne et qu'il y a autant de suicides
14:09 - C'est comme si on se disait je rêve d'y vivre mais je ne pourrai pas
14:13 - Je crois que les français sont très attachés
14:15 mais aujourd'hui ils considèrent pour plein de très bonnes raisons
14:18 que ce ne serait pas viable pour une famille
14:21 pour des raisons d'accessibilité aux soins
14:24 à l'éducation et à leur emploi actuel
14:27 donc tant qu'on n'aura pas résolu ce problème là
14:30 et malheureusement là je pense que ça passe
14:32 une fois encore moi je ne suis pas pour la dépense publique
14:34 sauf quand elle est dans l'investissement
14:36 et qu'elle profite à tous
14:37 et ça c'est du bon argent public
14:39 quand c'est de l'investissement de long terme
14:41 avec une vision parce que le luxe de demain
14:44 ce seront les espaces
14:46 et c'est ce qu'a voulu mettre en avant la première ministre
14:50 avec son plan France Ruralité
14:52 René Chiche question à Bruno Jean
14:54 - Non mais moi je vais être plus court que Virginie
14:56 qui je crois a participé au tunnel Lyon-Turin
14:59 - Je voulais poser une question à notre invité
15:05 Monsieur le Président, une question toute simple
15:07 que pensez-vous du plan France Ruralité
15:09 qui a été annoncé hier ?
15:10 Qu'est-ce que vous en pensez ?
15:11 C'est un plus ? C'est positif ?
15:13 Ou bien vous pensez que c'est quand même un petit plan ?
15:16 - Alors il y a un point favorable
15:18 un point favorable justement pour l'attractivité
15:20 les entreprises ou autre
15:23 c'est la pérennisation des EDR
15:26 ça c'était essentiel effectivement
15:28 c'était une demande de la ruralité globalement
15:31 pour le reste, pour moi ça reste quand même de la mesurette
15:35 alors de mesurette qui peut être intéressante
15:38 parfois la prime qui est donnée pour les propriétaires
15:41 qui vont libérer, faire des travaux
15:43 et mettre un immeuble vacant en location
15:46 ça c'est positif, ceci dit
15:48 j'allais dire l'ambition n'y est pas
15:50 avec 30 millions d'euros par an, ces 6000 logements
15:52 - En termes de quantité financière là
15:54 - Vous êtes déçu par ce plan ?
15:56 - On est déçu, je suis déçu effectivement
15:59 je suis déçu effectivement par ce plan
16:02 sur sa globalité
16:04 - Le programme Village d'Avenir pour accompagner sur mesure
16:07 les petites communes et les aider à monter leurs projets
16:09 accompagner sur mesure
16:11 ça c'est quand même intéressant
16:13 - Oui alors je pourrais vous répondre aussi
16:15 aujourd'hui on a fait des procédures tellement complexes
16:19 on a tellement complexifié l'élaboration des projets
16:23 la réglementation que l'on est obligé
16:25 de mettre à disposition des élus
16:27 une personne supplémentaire, un interlocuteur supplémentaire
16:30 pour que ceux-ci arrivent à s'y retrouver
16:32 tellement que c'est compliqué
16:33 - Ça va pas simplifier le bazar
16:35 - La première des choses était peut-être déjà de simplifier
16:37 l'ensemble des procédures
16:39 avant de parler d'ingénierie
16:41 et quand on parle d'ingénierie c'est toujours très technocratique
16:43 - Bruno Faure, merci d'être venu nous voir
16:46 vous êtes le président du conseil départemental du Cantal
16:49 on y vit bien dans le Cantal
16:51 et surtout on respire l'odeur de la nature
16:55 je trouve ça magnifique
16:57 dans un instant Philippe, notre auditeur, est resté avec nous
16:59 parce qu'il va vous défier les vraies voix
17:01 nous allons jouer le grand quiz de l'info

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