Stéphane Skoven :"Factuellement, les 4 piliers régaliens n’existent plus ! Ça a des conséquences sur la démocratie… "

  • l’année dernière
Avec Stéphane Skoven, auteur du "Petit manuel de libération et d'indépendance de la France" aux éditions Perspectives Libres.

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##LE_FACE_A_FACE-2023-06-15##
Transcript
00:00 dans tous ses états.
00:02 Le face à face d'André Bercoff avec Stéphane Scoven pour son livre "Petit manuel de libération et d'indépendance de la France"
00:10 aux éditions Perspective Livre. Bonjour Stéphane Scoven.
00:12 - Bonjour, merci de me recevoir.
00:15 - Alors Stéphane Scoven, c'est intéressant parce que vous avez écrit un livre,
00:19 je dois dire sulfureux, je dois dire à rebousse poil et je dois dire que quand même vous y allez fort.
00:25 Vous vous appelez ça, d'abord il est très bien fait, je dois vous dire, vraiment, je le recommande parce qu'il est très bien fait,
00:31 il est bourré d'informations, bourré de citations, bourré de documents et de chiffres bien sûr, ça s'appelle "Le petit manuel de libération
00:39 et d'indépendance de la France"
00:41 et ça parle des années 30 à aujourd'hui, ce n'est pas un manuel sur les six derniers mois, c'est paru aux éditions
00:48 Perspective Libre
00:50 et c'est un livre quand même où vous dites
00:54 "indépendance et libération de la France", enfin écoutez, depuis Gilles Cardestin nous a expliqué, la France est 1,5% de la population mondiale,
01:01 c'est une puissance petite moyenne,
01:04 certes, certes, septième économie du monde, certes conseils de sécurité, certes puissance nucléaire,
01:10 enfin d'un coup vous reparlez d'indépendance et de libération de la France, mais est-ce que ce ne sont pas des mots
01:19 aller, je ne dirais pas réactionnaire, mais dépassé, Stéphane Scobel ?
01:23 - Excessif !
01:25 Non mais
01:28 je pense que pour beaucoup de gens ce sont des processus qui prennent un peu de temps
01:32 quand on regarde les choses, ce n'est pas venu d'un seul coup,
01:35 au fur et à mesure des années on repère des choses et puis on les croise, on fait des passerelles
01:39 et ça finit par devenir très... alors inévidence pour moi, pas forcément pour tout le monde, mais ce sont des chemins pour chacun.
01:47 Quand on regarde la situation,
01:49 un paysage un peu général, parce que quand on parle d'occupation et de libération, c'est donc qu'on est occupé.
01:56 Et donc, qu'est-ce que ça signifie ? Alors moi je pense qu'on peut le faire encore une fois de manière très simple,
02:03 les quatre pouvoirs régaliens, classiques, c'est-à-dire voter les lois,
02:11 la justice, décider de la paix ou de la guerre,
02:15 j'en ai oublié un, ça y est, battre Monet, bon ces quatre-là, vous ne les avez pas.
02:21 Factuellement vous ne les avez pas, puisqu'ils sont transférés. - On ne les a plus, vous voulez dire les quatre ? - Les quatre, vous ne les avez plus,
02:28 alors on pourra toujours tergiverser sur décider de la paix ou de la guerre,
02:32 mais regardez, est-ce qu'il y a eu un vote ? Vous voyez toutes les questions par rapport à l'Ukraine ?
02:37 - Russie... - Bon, sur ces questions-là, c'est quand même ambigu, alors il y a tout un tas de questions sur "est-on
02:44 belligérant ou pas ?" Bon, je passe sur ça, mais ces quatre aspects-là, on est clair qu'à partir du moment où on a réintégré l'OTAN,
02:49 à partir de ce moment-là, on perd largement la capacité
02:53 d'autonomie.
02:55 Donc on a ces quatre-là, vous y rajoutez,
02:58 la question du budget qui est supervisée,
03:01 c'est pour ça qu'on a chaque année des lignes directrices,
03:04 et qu'on fait le fameux plan national de réforme avec des colonnes, et on dit "ben là, ça je dois faire, ça je suis en train de
03:11 faire", ben ça c'est fait. On peut le trouver chaque année, donc ça c'est pareil.
03:14 Si vous regardez de la même manière
03:17 l'appareil productif, l'appareil productif, je prends ce qu'il y a à la défense, le 440,
03:24 vous en avez la moitié qui sont possédés par l'étranger, la moitié. - Vous voulez dire les investissements ?
03:29 - Oui, ils sont possédés par l'étranger, et si vous regardez les PME, c'est kiff-kiff. Vous avez une situation qui est, de l'appareil productif, il est littéralement
03:37 trusté. Donc vous avez quand même beaucoup d'éléments qui posent un énorme problème,
03:41 c'est-à-dire que, évidemment, et du coup ça a des conséquences sur la démocratie, sur la capacité à agir,
03:47 et le sentiment que la plupart des gens ont, c'est d'être dépossédés. Mais ils ont raison, ils sont dépossédés.
03:52 - Vous voulez dire qu'ils n'ont plus de moyens d'action, ils ont l'impression qu'ils sont impuissants devant ce qui se passe ?
03:55 - Non, c'est ça, voilà, ils n'ont plus de...
03:57 Et c'est pour ça que le parallèle avec les années 30 peut être intéressant, c'est presque plus un parallèle avec les années
04:02 d'occupation, c'est-à-dire, il y a des nuances, on n'est pas sur les mêmes choses. - On va en parler.
04:06 - Mais voilà, vous avez vraiment un processus qui a été mis en place qui fait que
04:10 globalement les grands outils qu'on pouvait avoir, on ne les a plus.
04:14 - Alors on va en parler justement, c'est pas si on va rentrer là-dedans, on va rentrer dans le vif du sujet, les années 30,
04:20 l'occupation et la marge de manœuvre, parce qu'elle est là le problème.
04:24 On se retrouve tout de suite sur Sud Radio, restez bien avec nous, vous pouvez nous appeler au 0 826
04:29 300 300 pour interpeller Stéphane Coven sur son livre "Petit manuel de libération et d'indépendance de la France". A tout de suite sur Sud Radio.
04:37 - Sud Radio. - Sud Radio. - Parlons vrai. - Sud Radio. - Parlons vrai. - Parlons vrai. - Parlons vrai.
04:42 - Ici Sud Radio.
04:46 Les Français parlent au français.
04:50 Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
04:56 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
04:59 - "Petit manuel de libération et d'indépendance de la France",
05:04 un livre vraiment à lire, d'abord à lire, à regarder, bourré de, je le disais, de dessins très drôles, de citations,
05:11 et surtout alors Stéphane Coven, vous avez écrit ce livre
05:15 en compagnie de votre fils, 11 ans je dois dire, et je veux dire c'est
05:19 très fort ce qu'il vous a donné, on en parlait hors antenne, comme conseil etc. Mais je voudrais revenir
05:24 vraiment au fond, et vous dites à la fin en conclusion et principe utile, mais la phrase que vous dites, donc "constat du pire",
05:33 "contrairement à l'idée admise spontanément, la situation économique est pire que dans les années 30 et les possédants plus
05:41 extrémistes encore". Enfin, les années 30 c'est la grande dépression, c'est le monde entier bouleversé,
05:47 vous y allez fort là, vous dites c'est pire ? - Oui c'est pire parce que
05:51 alors évidemment il faut faire une comparaison, on a un contexte très particulier dans les années 30 qui est une montée à la guerre.
05:57 Je ferais quand même un parallèle que la situation sur le plan international,
06:01 puisque c'est une crise globale, moi j'ai pris que l'aspect économique, mais c'est une crise globale dans laquelle
06:05 la guerre s'invite et devient l'élément essentiel. Mais si on en revient sur la question économique,
06:09 si on regarde l'appareil
06:13 productif et l'appareil productif de l'époque, il est bien plus tenu par l'étranger
06:18 et par des milieux financiers sur lesquels on n'a aucune prise, parfois équivalent en puissance à l'État, à aujourd'hui qu'à l'époque.
06:25 - Alors qu'est ce que vous appelez l'appareil productif, soyons précis ?
06:28 - Alors c'est les trois secteurs, vous avez le secteur des services,
06:32 l'agriculture, la pêche et puis l'industrie, mais vous regardez, les entreprises sont possédées
06:37 de manière massive par des capitaux étrangers,
06:40 ou des gens qui en France de toute façon n'ont pas de lien avec le pays, ou ils ont une puissance telle qu'ils sont dangereux.
06:47 Par la puissance qu'ils ont financière, ils sont dangereux. Et un État, quand même,
06:52 il a pour souci d'avoir la capacité d'agir, si en face de lui il a des gens sur lesquels il n'a aucune prise parce que
06:58 ses capitaux sont étrangers.
06:59 Et s'ils ont une puissance telle que de toute façon il ne peut pas les attraper parce qu'il est finalement en situation d'inégalité,
07:07 quand vous avez des entreprises massives qui investissent en France, je prends un exemple bête, mais entreprises comme Amazon
07:13 qui cherche à s'implanter dans différents endroits, comme par exemple Veroin.
07:19 Bon, on a une situation où c'est très compliqué, l'État n'a pas la puissance de feu.
07:24 - C'est vrai, mais alors... - Il s'est dépossédé lui-même de ses outils. - Alors je vais me faire, pas me faire l'avocat d'Amazon, mais vous dites
07:29 "mais écoutez, beaucoup de gens quand il y a eu le confinement, pour ne parler que de cela, ils étaient très contents d'avoir Amazon
07:35 qui leur fournissait, au moins les services étaient remplis". Alors vous dites "oui, c'est pas bien", mais en même temps
07:40 les gens voient les résultats et se disent "attendez, heureusement qu'Amazon est là pour nous fournir comme il faut".
07:46 - Alors oui, parce que là on est sur des... si on prend élément par élément, on va se dire "bah oui cet outil là, il est sous la main".
07:53 Bon, il n'empêche que le système Amazon, en termes de destruction
07:56 pour les travailleurs, il est très clair que ce sont des mauvaises conditions, ils souffrent quand même particulièrement. Et on est sur...
08:03 si je prends par exemple la situation pour
08:06 les libraires, voilà, ils sont quand même très fortement impactés par tout ça et Amazon touche un peu tout.
08:12 Donc je parle même pas de leur...
08:15 de l'échapper au niveau des impôts, qui est massive. - Oui, il y a aussi ça, bien sûr.
08:20 - Bon, il y a ça, donc... - C'est vrai pour les GAFAM, c'est vrai pour tout ça.
08:23 - Alors, pour en revenir quand même sur la question de
08:26 de la gravité, c'est-à-dire que ce qui est trompeur dans la situation actuelle, c'est que la population actuellement
08:34 elle a, et c'est l'héritage justement du CNR, du...
08:38 - Du Conseil National de la Résistance.
08:40 - Du Conseil National de la Résistance. - Les qui ont la protection sociale et autres, c'est ça.
08:44 - Oui, c'est ça, en fait, elle est...
08:46 - Je vous en prie. - En fait, elle est assez puissante encore, même si elle est progressivement détruite,
08:50 elle est encore assez puissante pour permettre de donner une assise à la population et donc on leur a retiré...
08:58 On prend le cas, aujourd'hui on nous parle du plan de ruralité, mais vers chez moi, il n'y a plus d'usines.
09:03 Ils ont disparu. On prend le travail de Christophe Guilly, géographe, qui est vraiment au point de vue là-dessus.
09:09 - La France périphérique. - La France périphérique. Il l'a montré, expliqué en détail.
09:13 Les plans de licenciement ont concerné essentiellement toutes les zones périphériques dans lesquelles moi j'habite.
09:19 Donc il n'y a plus rien. Vraiment. Il ne reste pas grand chose. Quelques ventes.
09:22 - Vous êtes de quel côté ça ? - Moi je suis côté Atlantique en Normandie.
09:26 - D'accord. - Donc dans ces zones-là...
09:28 - Et où il n'y a plus d'usines, enfin où l'expiration...
09:30 - Les usines, il y avait une usine de montres pas loin, il y a des usines au niveau laitier, etc.
09:34 Mais tout ça a disparu quoi. On voit, ça a été... Alors du coup, on voit ce qui se passe à la place.
09:40 Vous avez des magasins qui vendent des vêtements, des chaussures, etc. Mais c'est des chênes en plus.
09:44 Donc en plus se surajoute le fait que vous pompez en centre-ville pour transférer dans des zones en périphérie d'un gros bourg des chênes.
09:55 Donc vous voyez, c'est une situation où en fait on se retrouve en gros avec un appareil qui est dans mon coin et dans une bonne partie de la France.
10:01 On a quoi ? On a des points de vente. Je vais être un peu à la hache.
10:05 Mais on a des points de vente et on a du tourisme. Mais c'est pas un appareil productif ça.
10:11 On regarde les emplois. Ils ont été divisés par deux en 40 ans au niveau de l'agricole, divisé par deux au niveau de l'industrie.
10:18 Même chose dans la même période. Bon, ils sont où ces gens-là ? Qu'est-ce qu'on en fait ?
10:22 Donc on offre un paysage de désert en termes d'emplois et d'occupation en termes d'appareils productifs.
10:31 Des usines, des entreprises. Donc à partir de là... - On a tout misé sur le tertiaire quoi.
10:37 - Oui, alors ça c'était, je me rappelle, c'était à l'époque, c'était Madeleine dans les années 80 qui nous racontait ses âneries.
10:41 Et qui nous disait, voilà, c'est pas le seul, qui nous disait voilà on va transférer l'essentiel dans le tertiaire.
10:48 Et on entend encore des gens nous dire "c'est merveilleux, on va avoir des dizaines et des dizaines de millions de touristes".
10:54 Enfin, un pays qui fonctionne sur le tourisme, essentiellement, il se retrouve en grand danger.
11:02 Alors quel est le pourcentage ? On est à combien de pourcentage ? 20 ?
11:06 - On devient Venise quoi.
11:08 - C'est-à-dire que vous êtes comme des pays, progressivement, si vous détruisez votre appareil productif,
11:15 ou vous vous retrouvez comme dans le Covid, vous n'avez plus de matos pour produire,
11:17 vous vous retrouvez avec une situation où vous dépendez de vos, parfois de vos exportations, du tourisme.
11:24 C'est-à-dire qu'en fait, votre appareil n'est pas construit pour être d'abord au service de la population,
11:29 et fait par des gens locaux, mais il est fait un peu pour l'exportation, pour le tourisme,
11:35 en fait il est fait pour se mettre en situation de dépendance.
11:37 Et donc on en revient encore une fois au fait que, exactement comme pour ce que je vous disais au début,
11:42 l'appareil lui-même, il est construit pour qu'on soit en situation d'interpénétration avec le marché mondial, et finalement en danger.
11:52 - Oui, vous voulez dire, et donc dépendance, et donc perte d'autonomie quasi complète ?
11:57 - Ah bah oui, c'est ça.
11:58 - C'est intéressant, vous n'avez pas du tout parlé, pour le moment, de l'Union Européenne.
12:02 - C'est un des éléments en fait de cet ensemble.
12:06 Là je regardais, avant de venir, j'ai regardé toute la question de l'autonomie alimentaire.
12:12 Et on voit bien que, en termes par exemple d'exportation, on est de plus en plus dépendants de nos exportations.
12:19 Donc c'est comme tout, quand on dépend des gens qui achètent, il vaut mieux qu'ils continuent à acheter.
12:23 Le petit problème c'est que c'est pour beaucoup des pays tiers, hors Union Européenne.
12:28 En revanche, les importations, c'est, si je prends le cas de l'agriculture, c'est des pays de l'Union Européenne, et en particulier un,
12:36 qu'est l'Espagne.
12:38 Pour les fruits et légumes.
12:39 Où là on est très déficitaire, on est complètement en déséquilibre.
12:42 Où là il y a un grand problème.
12:44 - C'est l'Espagne qui exploite massivement.
12:46 - C'est ça. Donc si on voulait avoir un appareil productif qui soit correct, on écouterait les arboriculteurs et les autres qui vous disent,
12:53 depuis très longtemps qu'ils ont été détruits.
12:55 Moi, dans ma famille, c'était des pêcheurs. C'est pareil, la pêche a été détruite de la même manière.
13:00 Donc cet appareil a été méticuleusement détruit.
13:03 - Depuis une quarantaine d'années, cinq quarantaines d'années.
13:07 - Oui, oui, c'est ça. Pour la pêche, moi je me rappelle, ça remonte aux années 80.
13:12 - 80, oui, c'est ça. Et puis pour l'agriculture, on voit bien.
13:16 Donc l'appareil productif au niveau agricole, pour le récupérer, il va bien falloir se colter avec la question de l'Espagne.
13:23 Puisque c'est quand même eux qui importent le gros. Et en plus, c'est un problème qui est lié à l'écologie.
13:28 Donc en plantant ce problème-là bien, on va aborder deux questions.
13:34 L'écologie et la dépendance du pays. Ce qui est cohérent d'ailleurs.
13:39 Alors on va en parler tout de suite après cette petite pause.
13:43 L'écologie, l'indépendance du pays. On va voir si c'est lié. A tout de suite.
13:48 - Et vous pouvez nous appeler au 0 826 300 300 pour interpeller Stéphane Scoven pour son livre
13:54 "Petit manuel de libération et d'indépendance de la France". 0 826 300 300. A tout de suite sur Sud Radio.
14:00 [Musique]
14:14 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
14:17 - Je ne sais pas si les carottes sont cuites pour notre cher et doux pays.
14:21 Mais en tout cas Stéphane Scoven, il fait un sacré parallèle entre les années 30 et aujourd'hui
14:25 dans son petit manuel de libération et d'indépendance de la France à l'égard de tous les citoyens effectivement.
14:32 Mais alors vous venez de dire, hors antenne, c'est intéressant, vous avez comparé les propos,
14:38 ou en tout cas Paul Reynaud, je rappelle ministre en 39, président du conseil pas très longtemps,
14:44 mais quand même en 40, 1940, et Emmanuel Macron, actuel président de la République.
14:50 Quel parallèle vous faites là ?
14:52 - Alors en fait je regardais ce qu'il avait sorti récemment en avril, donc à La Haye.
14:58 - Macron.
14:59 - Macron, et puis là il vient encore d'en sortir une, là il nous fait des sorties,
15:03 il va la faire au Bourget, à Paris, et là c'était en Ardèche.
15:06 - Et c'était quoi ?
15:07 - Alors c'était sur les médicaments.
15:09 Et alors ce qui est intéressant c'est le contenu, parce que j'ai pris quelques notes,
15:13 je trouvais ça vraiment intéressant.
15:15 Qu'est-ce qu'il nous dit ? Il nous disait à La Haye par exemple en avril,
15:18 qu'il parlait là de l'Union Européenne, et là hier c'était plutôt la France.
15:22 - Oui.
15:22 - Sur l'Union Européenne, il nous dit qu'il veut une meilleure position pour le continent,
15:26 et il nous rajoute qu'il veut une meilleure circulation des capitaux.
15:29 Mais on ne peut pas avoir une indépendance quand on a une meilleure circulation des capitaux.
15:34 De la même manière, il veut mieux affecter l'épargne,
15:36 mais justement le problème qu'on a nous c'est que le trésor ne sert plus à affecter l'épargne.
15:41 Donc s'il voulait vraiment affecter correctement l'épargne,
15:44 il commencerait par reprendre le trésor correctement.
15:46 Là je parle de la France, mais d'un point de vue général on a ça.
15:48 Donc là, il raisonne comme ça.
15:50 - Est-ce que le trésor aujourd'hui ne s'occupe plus de cela ?
15:53 - Beaucoup moins, c'était le principal collecteur de l'argent,
15:56 puis de l'argent pour le redistribuer, et l'investissement.
15:58 Or on sait, et c'est le cas dans les années 30 déjà,
16:01 comme maintenant qu'en fait, comme disait De Gaulle,
16:05 "sans Etat, sa mère doit".
16:08 C'est-à-dire pour nous Français, en fait ils n'investissent que très peu.
16:11 Ils n'investissent pas beaucoup au niveau...
16:12 Et c'était le cas dans les années 30, je le cite à un moment donné.
16:15 On voit bien, il y a une enquête en 1937, et ils n'investissent pas.
16:18 - Ils n'investissent pas ? Les Français ?
16:20 - Non, ceux qui ont de l'argent.
16:22 Les possédants n'investissent pas.
16:24 - Les possédants n'investissent pas.
16:26 - Et là actuellement non plus.
16:27 Et alors là, il vient de nous faire une autre sur les médicaments.
16:31 Il veut les récupérer et il nous dit,
16:32 il ne limite son idée du souveraineté qu'à certains produits,
16:37 et non pas le pays.
16:38 C'est-à-dire qu'on voit bien qu'il raconte des blagues en fait,
16:40 et qu'il est incohérent.
16:42 Et quand on compare avec les années 30, c'est là que c'est intéressant aussi,
16:45 - Ce petit point-là que je vais dire n'est pas dans le bouquin,
16:48 mais on voit bien qu'on peut le faire.
16:49 Paul Reynaud, il revient à un moment donné,
16:53 et lui, c'est vraiment un libéral.
16:55 Il a comme modèle le modèle anglo-saxon,
16:57 et il est vraiment pour le...
16:59 Et comme tous d'ailleurs à l'époque.
17:01 Tous pour les libres-échange.
17:02 Y compris Léon Blum, qui fait des déclarations disant que
17:05 nul n'a été plus loin dans la liberté des échanges.
17:08 - Même au nom du Front Populaire ?
17:09 - Oui, il fait des déclarations claires pour le dire.
17:11 C'est en même temps le même homme,
17:13 qui va quand même produire le premier plan,
17:16 disons qu'on pourrait appeler
17:18 keynésien, en tout cas de planification,
17:20 c'est-à-dire qui va vraiment en 38.
17:22 Donc on ne peut pas non plus taper complètement sur Blum,
17:24 mais il est comme tous les autres, il a été forgé,
17:27 mentalement, sur un modèle de liberté des échanges.
17:30 Et donc tout ce qui est protectionnisme, ça le fait hurler.
17:33 Il fait des sorties sur ça, il dit "c'est une horreur".
17:35 Il n'en veut pas.
17:36 Et donc, là, quelqu'un comme Paul Reynaud,
17:39 c'est le plus poussé dans cette logique-là,
17:41 et donc il revient notamment au poste des finances en 38,
17:46 brisant la grève,
17:47 et il veut absolument ramener en arrière,
17:50 parce qu'il trouve que là, vraiment,
17:51 on a été un peu trop protectionniste,
17:53 on a trop fermé, et donc il veut rouvrir à fond.
17:54 Et il se retrouve à un moment donné président du Conseil en mars 40.
17:58 Et dans toute cette période-là,
17:59 au fur et à mesure, il va reculer.
18:01 Alors au départ, il reprend les rênes,
18:02 l'argent revient à flot,
18:04 l'argent qui était parti évasion fiscale,
18:06 et donc il revient à fond.
18:08 Mais très rapidement, il est pris dans un contexte où
18:10 ce qu'il veut, c'est le contraire de ce que la réalité lui impose.
18:15 Et donc il va en arriver à remettre le contrôle des changes.
18:18 Ce qui est vraiment le contraire exact.
18:20 Alors il prétend l'inverse,
18:21 que tout a été préparé,
18:23 mais en vérité, il est pris à la gorge.
18:24 Et là, Macron, il se retrouve dans une situation où
18:27 le contexte international,
18:29 la situation générale,
18:30 fait que petit à petit,
18:31 1) il voit bien que la population
18:33 s'attende très fort, parce que la majorité,
18:36 et là j'en reviens à Guilly,
18:37 ce qu'exprime très bien Guilly,
18:39 la majorité est pour cette logique de souveraineté.
18:41 Donc il est pris à un contrario.
18:44 Et s'il veut rester en place,
18:46 il doit donner, et c'est ce qu'il fait, il fait de la communication.
18:49 - Il dégage.
18:50 - Il fait de la communication, donc il vous parle de ceci, cela,
18:53 mais il laisse la baignoire à des trous géants,
18:55 il ne bouge pas la baignoire, mais il va vous dire "je fais 2-3 trucs".
18:57 - Il le dit pour la souveraineté européenne.
18:59 - Mais il n'y a pas de souveraineté européenne,
19:01 à partir du moment où les traités
19:03 qui ont été signés par nous,
19:06 expliquent bien clairement que de toute façon,
19:09 c'est liberté des flux de marchandises, de personnes, de capitaux.
19:13 Donc de toute façon, par essence,
19:16 la construction est faite sur ça.
19:18 Donc de toute façon, il n'y a pas de souveraineté européenne.
19:21 Alors il contourne, avec des normes.
19:23 Mais concrètement, vous êtes dans des logiques de toute façon
19:26 sous impulsion des lobbies et de libre-échange.
19:29 - Oui mais alors, je suis devant Stéphane Scovenne,
19:31 est-ce qu'on peut revenir quand même,
19:32 protectionniste, protectionniste,
19:34 mais aujourd'hui, en 23, 21ème siècle, en 2023,
19:37 on peut revenir au protectionnisme absolu ?
19:39 Est-ce que ce n'est pas une utopie,
19:41 qui peut d'ailleurs être extrêmement dangereuse aussi ?
19:45 - Alors, historiquement,
19:47 le libre-échange,
19:49 - On parle de la France.
19:50 - Oui, mais même au niveau monde.
19:51 C'est une parenthèse dans l'histoire.
19:53 Toute petite, mais minuscule le libre-échange.
19:55 Minuscule.
19:56 Elle apparaît avec les anglais,
19:58 vraiment, on est au 19ème siècle.
20:00 - Mais est-ce que ce n'est pas irréversible, pardon, aujourd'hui ?
20:02 - Non, ce n'est pas irréversible.
20:04 De toute façon, ce n'est pas irréversible,
20:06 et factuellement, quand vous regardez la situation,
20:08 l'autre jour, j'écoutais Montebourg,
20:10 vous avez dû l'entendre aussi,
20:12 qui nous disait, il faisait référence à son bouquin
20:14 sur la démondialisation.
20:16 On est dans un processus de...
20:18 comment dire...
20:20 où l'hégémone,
20:22 celui qui était au-dessus, les États-Unis,
20:24 se casse la figure.
20:26 - On est d'accord.
20:28 Et le monde multipolaire, etc.
20:30 - Oui. - Nous sommes d'accord.
20:32 - Et donc, du coup, vous avez...
20:34 - Ce n'est pas le protectionnisme, ça.
20:36 - Non, ce n'est pas le protectionnisme.
20:38 Mais vous avez, du coup, une économie qui se fractionne.
20:40 Ça ne veut pas dire que les Chinois ne sont pas
20:42 sur une logique de libre-échange.
20:44 D'ailleurs, la dernière fois, au Grand Sommet,
20:46 ils étaient plutôt sur ça.
20:48 Mais ça veut dire que vous allez avoir
20:50 un système qui se déconstruit.
20:52 Et quand vous regardez les puissances qui montent,
20:54 qui sont l'Inde,
20:56 la Chine,
20:58 les pays affluyés par l'Afrique du Sud, le Brésil...
21:00 - Les BRICS.
21:02 - Les BRICS, qui sont d'ailleurs
21:04 rejoints progressivement par l'Arabie Saoudite
21:06 et d'autres.
21:08 Ces gens-là, ils sont... Alors, je prends le cas de la Chine,
21:10 c'est évident, mais les autres aussi.
21:12 Ils ne sont pas sur des logiques identiques que nous.
21:14 Pas du tout.
21:16 Donc, on a affaire à des gens qui ont un appareil d'État
21:18 puissant, acteur,
21:20 alors que nous, ce n'est pas le cas.
21:22 Nous, ils servent de...
21:24 Comment dire ?
21:26 On va même dire d'aspirateur à fric.
21:28 Je suis un peu brutal en disant ça. Mais en vérité,
21:30 l'État devient un moyen,
21:32 c'est ce qu'expliquait très bien
21:34 Denis Robert dans son bouquin,
21:36 avec "Des milliardaires".
21:38 C'est ça, c'est un aspirateur à argent.
21:40 Certes, l'État est toujours un peu...
21:42 Il contribue à l'argent des puissants.
21:44 Mais là,
21:46 on n'est plus dans les mêmes eaux.
21:48 Et donc là, on est face à des États qui, eux, ont des logiques
21:50 puissantes,
21:52 qui contrôlent les entrées et les sorties,
21:54 clairement, ce qui n'est pas notre cas.
21:56 Ce qui n'est pas notre cas du tout.
21:58 Face à l'Inde, ils contrôlent très clairement.
22:00 - Là, ils contrôlent
22:02 beaucoup plus que nous. - Ils ont une logique
22:04 d'État. Vous avez un État qui est plus interventionniste
22:06 que nous, ou vous avez en Chine, c'est pareil.
22:08 Alors en Chine, c'est très clair. En Russie, c'est
22:10 la même chose. Donc, c'est une réalité
22:12 du monde. Je ne dis pas que c'est bien. Alors là,
22:14 sans faire de jugement, c'est... On prend le monde
22:16 tel qu'il est. Le monde qui monte,
22:18 ce n'est pas un monde dans lequel
22:20 les puissants
22:22 sont des entreprises,
22:24 mais c'est un monde dans lequel les
22:26 États sont puissants. - Donc, un monde
22:28 plus souverainiste, on pourrait dire ? - Ah bah,
22:30 clairement, oui. C'est le cas de l'Indonésie
22:32 aussi, qui est une puissance
22:34 de 200 millions d'habitants, qu'on oublie tout le temps.
22:36 C'est pareil. Donc, ce sont des
22:38 puissances dans lesquelles
22:40 l'État n'est pas absent.
22:42 - Et ce qui est intéressant, c'est
22:44 que vous dites au fond que nous,
22:46 la France, mais l'Europe en général,
22:48 on voit ce qui se passe en Allemagne,
22:50 a complètement ou partiellement,
22:52 mais assez fortement, abdiqué
22:54 cette volonté de
22:56 souveraineté et d'indépendance.
22:58 - C'est un grand renoncement. Comme disait De Gaulle,
23:00 c'est un grand renoncement.
23:02 Donc, on est face à
23:04 des gens qui ont décidé de transférer...
23:06 Alors, on peut les voir différemment,
23:08 soumis,
23:10 corrompus, pour ceux qui ont
23:12 une vision plus dure,
23:14 aveugles... Mais,
23:18 ça n'importe. Parce que, chez chaque individu,
23:20 on va avoir un degré... - Mais le résultat sera le même.
23:22 - Mais le résultat sera le même. L'État
23:24 n'est plus qu'une cour à transmission,
23:26 clairement.
23:28 On a même un État qui est irresponsable.
23:30 Vous parliez tout à l'heure de Chiappa. Mais c'est quoi ?
23:32 C'est une irresponsabilité qu'on a là.
23:34 Clairement, une situation d'irresponsabilité.
23:36 Elle est là ? Je ne sais pas.
23:38 - Qu'est-ce qu'elle fait ? On ne sait pas.
23:40 - On en revient à ces situations d'irresponsabilité. Et elle est générale.
23:42 Parce que, dans la société, nous, au quotidien,
23:44 c'est ce qu'on vit aussi. À tous les étages.
23:46 Il y a des gens qui transfèrent la responsabilité
23:48 à ceux du dessous.
23:50 Ils sont irresponsables. Et là, on a un État qui est irresponsable.
23:52 - Et ceux du dessous, encore plus, etc. - C'est ça.
23:54 Et nous, en bas, quand on est en bas, on voit ça. On le voit.
23:56 Ce discours-là, il est là.
23:58 C'est-à-dire qu'on nous transmet
24:00 les logiques de responsabilité à nous, en dessous.
24:02 - Société à irresponsabilité illimitée, quoi.
24:05 - Oui, c'est ça. Exactement.
24:07 C'est une bonne résumé.
24:09 - On va en parler peut-être avec nos auditeurs, Lucien.
24:11 - Oui, qui sont nombreux à nous appeler au 0826 300 300.
24:15 Et on accueille Charles de Tarbes.
24:17 Bonjour, Charles. - Bonjour, Charles.
24:19 - Bonjour.
24:21 Oui, bonjour tout le monde.
24:23 Oui, je suis assez étonné, en fait,
24:25 de l'analyse de votre invité aujourd'hui.
24:29 - Oui.
24:31 - En fait, grosso modo,
24:33 il est en train de nous expliquer que
24:35 ce qu'on a fait depuis 40 ans,
24:37 c'est-à-dire plus de règles,
24:39 plus de normes,
24:41 plus de restrictions,
24:43 plus d'Etat.
24:45 Eh bien, ça n'a pas fonctionné.
24:47 Il faudrait un peu plus d'Etat, en fait, encore aujourd'hui.
24:49 Donc, on a crevé le trou,
24:51 on a fait plus d'Etat,
24:53 mais si ça ne marche pas, c'est parce qu'il n'y a pas eu assez d'Etat.
24:55 Il n'y a pas eu assez de règles, en fait.
24:57 - Oui, bonne question, en tout cas, Charles.
24:59 C'est ça. C'est vrai que l'Etat
25:01 n'a jamais été aussi interventionniste.
25:03 Et partout. Mais vous dites, justement,
25:05 c'est un paradoxe que vous allez expliquer peut-être.
25:07 - Oui, parce qu'en fait, moi ça me fait penser,
25:09 alors on ne va pas dire au niveau soviétique,
25:11 on va dire quelque chose comme ça. En fait, moi dans mon boulot,
25:13 par exemple, monsieur, je suis dans les collectivités territoriales,
25:15 donc l'impression qu'on a,
25:17 c'est, mais il est partout,
25:19 c'est une inflation normative dingue,
25:21 il y a des normes partout.
25:23 - Les paperas, les bureaucraties,
25:25 donc il dit, voilà, il n'y a pas de paperas, bureaucratie.
25:27 - C'est horrible. - Et vous vous dites, il faudrait encore plus.
25:29 - Mais parce qu'en fait,
25:31 c'est un peu comme la question des fonctionnaires.
25:33 Mais regardons l'Etat,
25:35 qu'est-ce que c'est maintenant ? En fait, c'est une inflation
25:37 de papier et de normes,
25:39 qui nous flingue d'ailleurs dans les mairies,
25:41 qui flingue nos budgets.
25:43 Donc, on se dit, il y a plus d'Etat.
25:45 Oui, mais concrètement, non, il n'y a pas plus d'Etat.
25:47 En fait, il est absent. Moi, par exemple, les services publics, ils disparaissent.
25:49 Mes contacts au téléphone, ils sont là,
25:51 ils étaient, par exemple, sous préfecture,
25:53 ils étaient 100, ils sont 20.
25:55 - Hum. - C'est dément.
25:57 - Mais qu'est-ce qu'ils foutent ? - Vous voyez ?
25:59 - Oui, c'est ça. - Par contre,
26:01 on a, oui allez-y, Charles.
26:03 - Allez-y, Charles. - Le métal
26:05 n'est pas présent, moi je suis agriculteur,
26:07 je me suis installé
26:09 à une époque où j'avais affaire
26:11 à la DDA. - Hum.
26:13 - On a simplifié, on a centralisé
26:15 un truc extraordinaire,
26:17 on a groupé en fait la DDA,
26:19 la DDE, c'est devenu la DDT.
26:21 Et aujourd'hui,
26:23 20 ans plus tard, on a
26:25 la DDA, la DDE, la DDT
26:27 groupée, et en plus,
26:29 la police de l'eau, et en plus,
26:31 la police de l'environnement,
26:33 je trouve
26:35 que du fonctionnaire
26:37 et de l'Etat, j'ai un suivi
26:39 mais de plus en plus.
26:41 - Mais en fait, c'est pas faux ce que vous dites,
26:43 c'est-à-dire ce que j'exprime.
26:45 C'est pour ça que je voulais parler de mon boulot aussi,
26:47 parce que, bon, moi j'étais en fait,
26:49 je travaillais avec des,
26:51 j'étais pas agriculteur, mais je travaille dans le milieu rural,
26:53 vraiment rural profond.
26:55 On est 120 habitants, mon mère est
26:57 un agriculteur, voilà, donc c'est pas
26:59 des choses que je connais pas, puis j'étais en ESER École avant.
27:01 Oui, je suis pas complètement largué avec ça.
27:03 Mais, oui, voilà.
27:05 Donc, voilà, je vous comprends, j'entends le truc.
27:07 - Mais attendez, quand il vous dit ça, il y a des faits,
27:09 mais au-delà de vos expériences respectives,
27:11 effectivement, l'impression qu'ils ont,
27:13 les Français, et ça c'est très répandu,
27:15 c'est que vous, vous leur dites, "oui, non, non,
27:17 mais il y a eu effectivement le libre-échange,
27:19 etc., faut vous dire, vu l'Etat."
27:21 Mais le vrai problème, c'est quel État ?
27:23 - C'est ça. En fait,
27:25 quand vous n'avez plus d'État, vous avez de la bureaucratie.
27:27 - Ah oui, vous voulez dire qu'aujourd'hui, c'est pas l'État,
27:29 c'est la bureaucratie ? - C'est-à-dire que vous avez
27:31 un système qui est complètement noyé dans la démocratie.
27:33 - La bureaucratie ? - Mais l'action réelle
27:35 de l'État, elle devient insupportable
27:37 pour les gens, parce que tout ce qu'ils envoient,
27:39 c'est des complications administratives démentes.
27:41 Démentes, où on est obligé d'aller sur Internet,
27:43 où on se tape des patiés partout. - Comment on corrige ça ?
27:45 - En fait, on fait l'inverse.
27:47 On fait le sens inverse. Je vous prends un exemple.
27:49 On a, par exemple, une inflation de collectivité.
27:51 On a des mairies,
27:53 des communautés de communes.
27:55 Mais ça fait un paquet de gens en plus,
27:57 là-dedans.
27:59 Mais tous ces gens-là,
28:01 ils n'existaient pas il y a quelques années.
28:03 Mais pourquoi ont-ils besoin des communautés de communes ?
28:05 Parce que vous avez un projet derrière, qui consiste
28:07 à faire désinguer les communes, pour mettre à la place
28:09 des "com-com". Mais les "com-com", elles sont loin des gens.
28:11 - Les "com-com" ? - Les communautés de communes.
28:13 Elles sont très loin des gens. On ne les connait même pas.
28:15 C'est complètement irresponsable.
28:17 On ne sait pas qui c'est. - C'est comme les autorités régionales
28:19 de santé, pour la santé des administrateurs.
28:21 - Et vous avez ce mécanisme-là,
28:23 en fait, c'est-à-dire que l'État n'est pas
28:25 au bon endroit. Si vous voulez que je vous résume le truc,
28:27 Monsieur, c'est que l'État n'est pas au bon endroit.
28:29 C'est-à-dire que là où il devrait vous protéger,
28:31 il devrait être là. Il est absent.
28:33 Et là où il ne devrait pas être là, il est carrément
28:35 en inflation totale, en termes de normes.
28:37 Vous voyez ? Donc, je ne vous donne pas tort,
28:39 je vous donne raison sur ces questions-là. Mais,
28:41 simplement, il faut regarder ailleurs. C'est là où il devrait
28:43 être là. C'est-à-dire en termes de contrôle.
28:45 Contrôle, par exemple, des importations,
28:47 des frontières, des quotas. Là, il devrait
28:49 être là, pour réguler les choses.
28:51 Il n'est plus là. Alors qu'il est là
28:53 pour vous embêter sur des choses absurdes.
28:55 - Ah, c'est...
28:57 ça, c'est tout à fait vrai. Là, je vous rejoins
28:59 absolument... - Vous comprenez ? Je pense que vous voyez le truc.
29:01 Je pense qu'en fait, on n'est pas en désaccord,
29:03 à mon avis. Je ne crois pas.
29:05 - Alors, merci. - Oui, oui, Charles.
29:07 - Sur l'agriculture,
29:09 si je peux vous donner une autre
29:11 anecdote, c'est qu'en fait,
29:13 on a ultra-réglementé l'agriculture
29:15 française, notamment, puisqu'on est
29:17 toujours très en pointe au niveau européen.
29:19 Mais par contre, nos importations
29:21 sont totalement libres.
29:23 Alors là, l'important, c'est qu'il n'y a
29:25 zéro contrôle sur les importations.
29:27 - Oui, oui, allez-y.
29:29 - Oui, oui, allez-y.
29:31 - Oui, parce que...
29:33 Ouais, exact. Mais, on énergise...
29:35 Je donne cet exemple dans le bouquin "Le port de Rotterdam".
29:37 Mais tout passe par Rotterdam. Vous avez
29:39 5% de contrôle. C'est-à-dire qu'en fait,
29:41 vous n'avez pas de contrôle.
29:43 - C'est le port le plus important, nous. - Le plus important
29:45 de l'Union européenne. Donc, ce que vous voyez à Rotterdam,
29:47 c'est partout ce que dit le monsieur sur les importations.
29:49 C'est vrai. Eux, ils sont flingués sans arrêt
29:51 pour des choses, en tant qu'agriculteurs.
29:53 Moi, il n'y a pas encore 2 ans, j'en ai perdu...
29:55 Enfin, j'en ai vu 2 se suicider par loin de chez moi.
29:57 Et un dans mon village, et puis l'autre
29:59 pas très loin, à
30:01 1 km. Voilà.
30:03 C'est les gens qui souffrent horriblement, quoi.
30:05 Alors, encore une fois, il y a des niveaux très différents.
30:07 Les gens de la bosse, les gros
30:09 céréaliers, là, ça va très bien.
30:11 Et les arboriculteurs, les producteurs laitiers, etc.
30:13 C'est pas du tout la même chose.
30:15 - On va en reparler après cette petite
30:17 pause, Lucien. - On se retrouve tout de suite et vous continuez
30:19 de nous appeler au 0 826 300 300.
30:21 Vous avez la parole sur Sud Radio.
30:23 0 826 300 300. A tout de suite.
30:25 - Sud Radio.
30:27 - Parlons vrai.
30:29 - Parlons vrai.
30:31 - Ici,
30:33 Sud Radio.
30:35 Les Français parlent au français.
30:39 Je n'aime pas
30:41 la blanquette de veau.
30:43 Je n'aime pas la blanquette de veau.
30:45 - Sud Radio Bercov,
30:47 dans tous ses états.
30:49 - Vous êtes bien dans le face-à-face d'André Bercov
30:51 avec Stéphane Scoven pour son livre "Petit manuel
30:53 de libération et d'indépendance de la France".
30:55 Et vous avez la parole sur Sud Radio.
30:57 0 826 300 300 pour intervenir.
30:59 On accueille tout de suite Julien de Créteil.
31:01 Bonjour Julien.
31:03 - Oui, bonjour Julien. - Bonjour André.
31:05 - Bonjour André, bonjour à votre invité, bonjour Lucien.
31:07 Je suis tout à fait d'accord, monsieur,
31:09 avec votre analyse.
31:11 En fait, si on regarde les choses factuellement,
31:13 on ne peut pas forcément prendre parti, mais quand même,
31:15 la France, aujourd'hui, c'est quoi ?
31:17 C'est 1/27 dans le poids des votes
31:19 au Parlement européen.
31:21 Aujourd'hui, on a une impossibilité
31:23 d'évaluer, donc qui nous pose quand même
31:25 beaucoup de problèmes sur notre compétitivité.
31:27 On a les lois, d'ailleurs,
31:29 j'ai retrouvé, 80%
31:31 de nos lois sont faits hors de France.
31:33 Ça, les Français l'ignorent, parce qu'on ne leur en parle jamais.
31:35 C'était d'ailleurs écrit dans le livre
31:37 "Le grand secret" de Michel Barnier.
31:39 Et donc ça, je pense que ça,
31:41 si les Français allaient être conscients de ça, ils se diraient "ouh là là".
31:43 - Vous dites, Julien, 80% des lois
31:45 sont faites hors de France.
31:47 - Absolument, c'est écrit, c'est Michel Barnier
31:49 qui l'avait écrit dans le livre "Le grand secret".
31:51 Et en fait, ça veut dire que tout est décidé
31:53 au niveau de l'Union européenne, sans le dire
31:55 aux Français, puisqu'on n'invite jamais
31:57 de souverainisme sur les médias.
31:59 Vous avez remarqué, André, vous le savez très bien,
32:01 vous qui avez un œil à viser, vous avez
32:03 toujours des gens qui, finalement, sont pour l'Union européenne,
32:05 pour l'euro, pour l'OTAN,
32:07 pour Schengen, qui ont donné
32:09 leur quitus à Notre-Dame de Kiev,
32:11 qui ont été pour
32:13 les injections Covid, enfin, ils sont d'accord
32:15 en fait sur tout. Et le vrai problème,
32:17 effectivement, par exemple, vous parliez tout à l'heure,
32:19 monsieur, du droit d'asile, je crois,
32:21 de l'immigration, c'est pareil, le regroupement familial,
32:23 tous ces sujets de Schengen
32:25 et de la CEDH sont en fait
32:27 décidés par des juges
32:29 dont on sait aujourd'hui qu'ils sont
32:31 infiltrés par les ONG Soros,
32:33 parce qu'il y a des juges qui sont infiltrés
32:35 par cette ONG.
32:37 Et puis aujourd'hui, également, avec l'OTAN,
32:39 on est soumis, en réalité, notamment
32:41 par notre guerre en Ukraine qui ne dit pas son nom,
32:43 puisque je rappelle que monsieur Macron, qui viole la Constitution
32:45 à peu près toutes les semaines,
32:47 aurait dû convoquer l'Assemblée
32:49 pour faire voter notre continuation
32:51 ou pas dans ce combat. Vous vous rendez compte
32:53 qu'à part un ou deux hommes politiques
32:55 sur la scène en France,
32:57 personne ne demande des comptes sur Nord Stream
32:59 qui a été détruit. Moi, je trouve ça, personnellement,
33:01 assez hallucinant, alors que
33:03 c'est un secret de poli-final
33:05 dans les chancelleries, et que tout le monde
33:07 sait, en fait, que les États-Unis sont derrière.
33:09 Et enfin... - Julien,
33:11 c'est bien, mais
33:13 revenons à votre question.
33:15 - Eh bien, j'en reviens à ça.
33:17 Il faut vraiment que les...
33:19 Parce que tout ce que vous dites, ça a sens,
33:21 mais, en fait, si les Français veulent décider
33:23 de leur retraite, de leur immigration, de leur service public
33:25 et le droit du travail, là, il va y avoir les Européennes
33:27 l'année prochaine, il va bien falloir...
33:29 C'était De Gaulle, et j'en termine par là.
33:31 De Gaulle disait "le vrai sujet, c'est
33:33 la souveraineté nationale". Donc, comme
33:35 vous l'avez dit, monsieur, et j'en termine là,
33:37 en fait, M. Macron nous parle sans arrêt de souveraineté,
33:39 mais, en fait, il ne dit pas à l'astérix
33:41 ce qu'il y a derrière, c'est souveraineté européenne,
33:43 qui ne veut strictement rien dire.
33:45 On ne peut pas décider... L'Union Européenne
33:47 n'est pas un pays, donc, même s'il faut
33:49 collaborer avec nos voisins, moi, je trouve ça très bien,
33:51 mais il ne peut pas y avoir...
33:53 Les nations n'ont que des intérêts,
33:55 elles n'ont pas d'amis, donc, à un moment donné, il faudra
33:57 trancher, de toute façon. - Merci, Julien. Mais alors, justement,
33:59 est-ce que, honnêtement, qu'ils tranchent, on voit très bien,
34:01 je crois que Julien a bien posé
34:03 le problème, et après vous.
34:05 On parle d'indépendance, de souveraineté, vous voulez
34:07 la rétablir, mais est-ce qu'on peut le faire ?
34:09 Alors, pour vous, pour vous,
34:11 Stéphane Skrouven,
34:13 est-ce que ça signifie sortir
34:15 de l'Union Européenne ? Est-ce que ça signifie
34:17 Frexit, ou c'est pas la peine ?
34:19 C'est vraiment... J'ai remarqué, il y a très très peu de gens,
34:21 quelques hommes politiques sont
34:23 pour le Frexit, les autres, pas du tout.
34:25 Moi, je n'ai pas d'avis sur la question, mais j'aimerais avoir le vôtre.
34:27 Alors, je vais faire en deux temps
34:29 sur la situation,
34:31 c'est-à-dire ce qu'on a devant nous, en termes
34:33 de personnalités politiques. Et puis après, du coup,
34:35 qu'est-ce qu'on peut faire ?
34:37 Là, en l'occurrence, j'en profite pour
34:39 remercier, parce qu'il fait partie de cette question
34:41 de "mais qui agit sur le terrain
34:43 dans une logique de
34:45 retrouver notre indépendance,
34:47 donc la capacité de se sentir décideur
34:49 pour la population ?
34:51 Donc, c'est vrai que le travail que, moi,
34:53 j'ai été édité par Perspective Libre, donc je remercie,
34:55 vraiment. C'est pas un hasard
34:57 que je swingne, c'est parce que, en fait,
34:59 la capacité qu'on a à
35:01 voir un bouquin qui est édité,
35:03 elle est très faible quand on est sur ces sujets-là.
35:05 Elle est faible. - Bien sûr. Enfin, elle existe.
35:07 - Elle existe, voilà. Elle existe, alors on peut
35:09 le trouver sur www.cercalistos.fr.
35:11 - On est d'accord. Et de toute façon, on l'encourage
35:13 et si vous êtes là, c'est parce qu'on a aimé votre livre.
35:15 - Voilà. Mais ça veut dire, en fait,
35:17 je veux dire par là que, en fait, quand vous regardez
35:19 le paysage politique, syndicats partis,
35:21 il n'y a pas. Vous avez des tout petits partis
35:23 qui ne sont pas inexistants,
35:25 mais qui ne se mettent pas en cohérence
35:27 les uns les autres.
35:29 Vous avez une série qui
35:31 vont de Filippo à Kousmanovic,
35:33 en passant par
35:35 Nikonoff,
35:37 donc qui est très à gauche.
35:39 - Vous l'aimez bien. Enfin, le poids électoral...
35:41 - Le poids électoral est inexistant.
35:43 Mais les gens sont intéressants. - Mais vous, alors,
35:45 je repose ma question,
35:47 Stéphane Scobè, vous, personnellement,
35:49 vous êtes pour le Frexit ou pas ?
35:51 - Alors, moi, je suis... - Aujourd'hui, par la volonté
35:53 d'indépendance et de libération. - Moi, je suis
35:55 pour sortir de ça. Parce qu'effectivement,
35:57 oui, le Frexit me paraît
35:59 être nécessaire.
36:01 Après, ma position à moi n'est pas...
36:03 Comment dire ?
36:05 Comment je vais dire ça ?
36:07 Moi, je souhaite, effectivement, qu'on sorte.
36:09 Une de l'Union européenne, deux de l'OTAN,
36:11 trois, effectivement, des grandes instances internationales
36:13 qui sont complètement dévoyées. Voilà.
36:15 Mais après, ça ne veut pas dire
36:17 qu'on ne peut pas se mettre en lien avec des gens
36:19 qui ont... Je prends un exemple.
36:21 Cheminade. - Cheminade,
36:23 Solidarité Progrès. Lui, il est pour
36:25 sortir et renégocier pour re-rentrer.
36:27 C'est pas forcément mon optique.
36:29 Parce que la France est, à moins de sens,
36:31 un pays monde et non pas un pays
36:33 strictement européen. Du fait même
36:35 de sa population, il y a deux millions de personnes qui sont extérieures.
36:37 - Et puis les océans, et puis l'outre-mer...
36:39 - Voilà. Comme les Anglais,
36:41 on pourrait même dire, comme deux autres, les Américains
36:43 et les Chinois, nous, on est un pays monde.
36:45 - Donc suivre l'exemple anglais, éventuellement.
36:47 - Oui, oui. Comme toujours,
36:49 comme dans les années 30, ils sont sortis les premiers
36:51 avec les Japonais...
36:53 Voilà. Ils sont sortis les premiers
36:55 de l'étalon. Or, c'est pas par hasard,
36:57 qu'ils se sont rétablis assez vite.
36:59 C'est-à-dire qu'ils sont très rapides à agir, les Anglais.
37:01 Alors là, ils se sont foutus dedans avec l'Ukraine,
37:03 mais concrètement, l'idée de sortir
37:05 était pas mal saine, en soi.
37:07 Donc nous, oui. Sortir de tout ça,
37:09 bien sûr. Après,
37:11 moi, je ne souhaite pas re-rentrer
37:13 dans un modèle à nouveau
37:15 combiné, parce que je pense que
37:17 c'est pas jouable. Je suis un peu sur la ligne de Todd.
37:19 Je pense que ce...
37:21 On peut arriver, peut-être, à quelque chose de
37:23 convergent avec des nations,
37:25 mais imaginer un système
37:27 uni, me paraît,
37:29 d'abord, trop éloigné des gens, forcément
37:31 antidémocratique, puisque trop grand, impérial,
37:33 et donc pas sain.
37:35 Moi, je ne pourrais pas, mais je peux travailler avec des gens comme ça,
37:37 qui voudraient retourner. - Alors Stéphane Scoven, on arrive à la fin
37:39 de l'émission en une phrase.
37:41 On a parlé, mais évidemment, on pourra
37:43 parler pendant des heures et on vous reviendrait.
37:45 Mais en une phrase,
37:47 alors, on sort comment ? Comment ?
37:49 On revient à l'indépendance.
37:51 Vous dites vous-même qu'elle n'existe pas.
37:53 - Alors, il y a deux...
37:55 Comment dire ? D'un point de vue,
37:57 si on est simple, avec les outils classiques,
37:59 on écoute, par exemple, l'UPR. C'est l'article 50.
38:01 On écoute Nikonov, c'est niait.
38:03 Vous allez être flingués pendant deux ans, donc il faut
38:05 sortir unilatéralement.
38:07 C'est la convention de Vienne,
38:09 j'ai plus l'année, je crois que c'est 61-62.
38:11 Bref, lui, il veut sortir direct.
38:13 Ça, c'est deux exemples typiques des outils qu'on peut avoir.
38:15 D'un point de vue, un peu, si on remonte,
38:17 c'est comment on fait pour avoir la majorité ?
38:19 Parce que c'est ça le problème.
38:21 Or, là, actuellement, les parties
38:23 sont divisées. Donc déjà une, il faudrait qu'ils convergent.
38:25 Et moi, c'est ce que je disais
38:27 dans une radio d'autre jour, c'est-à-dire que
38:29 là où on en est pour l'instant, il y a eu un vague
38:31 rapprochement vers 2011.
38:33 Depuis, rien du tout. Il y a eu, il y a deux ans,
38:35 une photo, un peu, ils étaient plusieurs.
38:37 Mais concrètement, on voit bien
38:39 qu'ils n'agissent pas sur une convergence,
38:41 sur quelque chose de collectif.
38:43 - Mais ça s'appelle le tout à l'égo, ça.
38:45 - Ouais, exactement. Mais c'est un classique qu'on avait
38:47 pendant la guerre. Pendant la guerre, vous avez le même problème.
38:49 Sauf que pendant la guerre, vous aviez
38:51 une convergence
38:53 autour de De Gaulle. Ça, vous ne l'avez pas.
38:55 - Donc, De Gaulle revient,
38:57 ils sont devenus mous. Voilà le problème.
38:59 Merci.
39:01 - Merci beaucoup, chers auditeurs. Il y a toujours aussi
39:03 d'ombres à nous écouter. Merci à Stéphane Koskoven pour son livre
39:05 "Petit manuel de libération
39:07 et d'indépendance de la France, tout de suite après les informations, l'émission de Brigitte
39:11 Lahaie, à tout de suite sur Sud Radio.

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