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00:00 Europe 1, La France Bouge
00:02 Elisabeth Assayag. La France Bouge, si vous nous rejoignez, merci d'être avec nous. La France Bouge qui vous aide à monter votre entreprise
00:10 et oui pourquoi pas si vous avez envie de vous lancer, lancez-vous, on le voit chaque jour sur Europe 1, même quand c'est impossible, c'est possible,
00:16 on le voit avec nos entrepreneurs, avec nos startups, nos pépites et aujourd'hui gros plan sur La Poste, c'est pas seulement
00:21 distribuer du courrier, pas du tout, La Poste se transforme, la porte, La Poste est passée au numérique,
00:28 on est ravis d'être avec vous Nathalie Collin, vous êtes la directrice générale adjointe du groupe La Poste en charge
00:32 du numérique, en charge du grand public, pourquoi le grand public ? Parce que c'est vous la patronne de tous les bureaux de poste,
00:37 17 000 bureaux de poste en France et vous transformez
00:41 l'expérience client, comme on dit, vous accélérez le business grâce au numérique.
00:48 Il paraît que vous êtes allée même au CES de Las Vegas avec des postiers. Oui, j'ai pas voulu y aller sans postiers.
00:54 On est allé pendant plusieurs années avec des factrices, des facteurs, des chargés de clientèle
00:58 et c'était assez formidable parce qu'ils étaient très à l'aise finalement et ils montraient ce que nous faisons et ils sont très fiers parce
01:04 que les postiers se projettent dans leur entreprise à long terme et donc quand ils voient que leur entreprise se transforme,
01:09 je vais vous donner deux chiffres simplement, La Poste il y a 30 ans c'était 70% de courrier,
01:14 aujourd'hui je vais pas faire un quiz, c'est 17% de courrier.
01:17 Alors, donc leur métier se transforme. Leur métier se transforme et ils sont très partants pour que ça se transforme.
01:23 La Poste c'est une entreprise qui est dans le même temps passé en dix ans de
01:26 22 milliards d'euros de chiffre d'affaires à 35 milliards aujourd'hui.
01:31 Mais parce que vous avez diversifié toutes les activités.
01:33 Oui, on a fait croître. Déjà il y a eu la branche colis, il y a 20 ans il n'y avait pas autant de colis.
01:38 Non, il n'y avait pas autant de colis, il n'y avait pas autant d'internationales, on a 45% de notre chiffre d'affaires à l'international,
01:42 je pense que personne ne s'en rend compte.
01:44 Non mais vous me dites, vous avez raison.
01:46 Gros développement dans l'assurance.
01:47 Mais quand vous dites que vous avez 45% de votre chiffre d'affaires à l'international,
01:50 on est le deuxième plus gros réseau express européen par exemple avec Géoposte.
01:55 Avec Géoposte.
01:56 Et on est dans le monde entier littéralement.
01:59 C'est quoi aujourd'hui quand vous dites les facteurs, les factories se projettent dans le métier de demain,
02:04 dans ce qui va être leur métier, c'est-à-dire qu'ils se projettent dans l'entreprise,
02:07 c'est quoi aujourd'hui être facteur ?
02:10 Alors aujourd'hui on a deux moteurs de croissance, vous les connaissez, la banque assurance et puis la logistique et le courrier de l'autre côté.
02:17 On voit bien que le courrier, c'est ce que je disais à l'instant, en 10 ans, on a perdu l'équivalent du chiffre d'affaires de la RATP.
02:23 17% vous avez dit là maintenant ?
02:25 Ça ne représente plus que 17%, mais en argent, c'est l'équivalent du chiffre d'affaires de la RATP, donc c'est quand même extrêmement parlant.
02:31 Pour autant, ils font des services, aujourd'hui les facteurs font des services à la personne,
02:36 ils vont porter des repas, ils vont porter des repas en ruralité,
02:39 et on voit bien que une des grandes problématiques de demain, c'est comment les personnes vont rester à leur domicile,
02:44 alors même qu'elles vieillissent, elles ont besoin qu'on leur apporte des repas.
02:47 Et là la poste intervient.
02:48 Absolument, on est un gros livreur de repas.
02:50 On est là, partout, tous les jours, et on peut faire des prestations, livrer des repas, livrer des médicaments,
02:57 aller rendre visite aux personnes âgées à domicile, c'est quelque chose qui est naturel pour les facteurs.
03:02 Vous avez aussi créé du lien, et ça, ça fait partie de vos missions.
03:05 Il paraît que le nombre de courriers jugés inexploitables s'élève à 5 millions,
03:10 ça m'a paru énorme, et pour répondre à cette problématique, on a trouvé une solution.
03:15 Je passe à notre startupeur, qui est aussi maire de sens avec vous, Paul-Antoine de Carville.
03:21 La France bouge, la start-up du jour.
03:26 Paul-Antoine de Carville, vous avez 32 ans, et vous avez inventé cette solution, ça s'appelle le parafeur,
03:32 cette solution de traitement du courrier pour les collectivités, pour éviter qu'on ait jamais de réponse par exemple à un courrier.
03:38 C'était juste après le Covid, en 2020 ?
03:40 Exactement, alors au début, ça part d'une initiative personnelle pour résoudre un problème très personnel,
03:45 qui était de suivre mes courriers d'administrés, et puis avec un ami qui développait ça le soir,
03:49 on s'est dit après le Covid qu'il fallait se lancer, et on a décidé du coup de le commercialiser.
03:54 Vous avez d'abord monté un prototype pour mieux gérer ces courriels.
03:58 Toujours, je pense que les entrepreneurs qui sont ici savent, on part toujours d'un problème très personnel,
04:02 et moi j'avais des administrés qui m'écrivaient, qui demandaient à ce qu'on réponde,
04:04 ils se rendaient compte que les choses n'avançaient pas suffisamment.
04:06 Et pourquoi, parce que le courrier n'arrivait pas ?
04:07 Le courrier arrivait, mais il était perdu, parfois dans des bureaux, parfois il restait dans des boîtes mail,
04:12 et on avait du mal en fait à répondre à tout le monde et correctement,
04:16 et c'est pour ça qu'on s'est au départ amusé à créer un prototype,
04:18 et puis qu'on a essayé d'en faire une société.
04:20 Donc c'est venu d'un problème en tant qu'élu, vous vous en avez fait une entreprise,
04:23 ça donne le paraffeur, et le reste c'est quoi concrètement ?
04:26 Vous avez une minute, c'est à vous.
04:28 Dans notre beau pays, les Français écrivent beaucoup à leurs administrations,
04:31 et on estime qu'un Français va écrire tous les deux ans à sa mairie,
04:35 donc une mairie de 10 000 habitants reçoit probablement 5 000 courriers par an, ce qui est énorme.
04:39 Malheureusement, vous le savez, et ceux qui nous écoutent le savent,
04:41 parfois on ne reçoit pas de réponse, ou une réponse incomplète.
04:44 Et de l'autre côté, les collectivités reçoivent toujours autant de courriers,
04:48 même si ça diminue, beaucoup d'emails, beaucoup de formulaires, et de plus en plus de réseaux sociaux,
04:52 et il faut pouvoir centraliser toutes ces demandes pour répondre à tout,
04:55 et montrer que l'administration est mobilisée,
04:57 et le paraffeur, grâce à cette solution qui est invisible pour l'usager,
05:01 mais très visible pour les administratifs qui travaillent en collectivité,
05:04 permet de réduire de deux tiers le temps de traitement,
05:06 et de répondre à tout le monde, et de manière intelligible, et très rapide.
05:10 - Voilà, une minute pile, merci pour votre pitch pour l'Antoine de Kervil,
05:14 ils sont très sérieux aujourd'hui, une minute pile, c'est respecté,
05:18 merci à vous. Aujourd'hui vous avez plus d'une centaine de clients ?
05:22 - C'est ça, beaucoup de collectivités, intercommunalités, et quelques équipes parlementaires aussi,
05:27 tous ceux qui ont un lien avec les administrés finalement.
05:29 - Donc les clients sont les communes, les équipes parlementaires,
05:33 vous trouvez même des musées ?
05:34 - On a effectivement des musées, on commence à avoir des organismes para-publics,
05:39 mais le gros du gros c'est effectivement les collectivités communes,
05:41 parce que c'est elles qui reçoivent le plus de courriers.
05:43 - Quel regard portez-vous Nathalie Collin sur cette innovation, le paraffeur ?
05:48 - Moi je trouve ça formidable, d'abord en tant qu'administrée,
05:50 parce que j'aime bien qu'on me réponde, et j'aime bien que ça soit signé, effectivement c'est vrai.
05:54 Ensuite nous on est l'entreprise du message,
05:56 donc pouvoir organiser les messages et finalement les multiplier,
05:59 parce que quand on les ordonne, quand on leur répond,
06:00 ça multiplie les occasions de faire des messages,
06:03 donc je trouve ça assez formidable, j'aurais aimé avoir l'idée.
06:07 - Il l'a eu, c'est bien, il y a peut-être des connexions à faire ensemble.
06:10 - Oui, parce que quand les gens écrivent un courrier,
06:12 nous on conseille souvent à nos clients de répondre par courrier
06:15 à quelqu'un qui écrit un beau courrier manuscrit,
06:17 il y en a encore beaucoup qui le font,
06:18 ils veulent une réponse signée de la part de leurs élus,
06:20 et donc à la fin ça passe par la poste, parce qu'il faut bien la cheminer.
06:23 En fait on est partenaire, et nous on vient aider les collectivités
06:26 à mieux utiliser leurs autres partenaires,
06:28 que ce sont les réseaux sociaux, mais aussi la poste.
06:29 - Et il paraît que les statistiques montrent qu'un habitant en province
06:32 va écrire une fois tous les deux ans à sa mairie en moyenne, ça c'est beau.
06:35 - C'est ça, alors nous on s'est amusé à calculer,
06:38 alors dans les collectivités où vous connaissez beaucoup vos élus,
06:40 notamment en province, où les gens les croisent dans la rue,
06:43 à peu près tous les deux ans,
06:45 donc imaginez une commune de 10 000 habitants ou 20 000 habitants,
06:47 ça peut aller jusqu'à 10 000 courriers par an,
06:49 sur des sujets extrêmement divers,
06:50 et c'est très compliqué de répondre à un administré,
06:52 parce que parfois dans un courrier il amène plusieurs problématiques,
06:55 si vous ne répondez qu'à un petit bout de la problématique,
06:57 et vous réécrivez, et donc c'est une spirale infernale.
06:59 Donc nous on les aide à bien se coordonner entre services
07:02 pour répondre de manière complète.
07:03 - Comment vous vous êtes financé aujourd'hui ?
07:05 Vous êtes 7 à travailler au sein du parafeur,
07:08 donc vous créez des emplois, ça aussi, il faut le souligner, bravo.
07:12 Vous êtes parti de rien,
07:15 comment vous avez pu monter la boîte et trouver des fonds ?
07:19 - Alors nous on est parti de rien,
07:21 puisqu'on a mis chacun un tout petit peu d'argent
07:23 pour relancer officiellement la société,
07:24 et puis on est allé chercher très rapidement des premiers clients,
07:26 et puis on a attendu d'avoir suffisamment d'argent
07:29 pour pouvoir embaucher une première personne,
07:30 avec toujours le risque au bout de 6 mois
07:32 de ne pas pouvoir la payer si elle ne fait pas correctement son travail.
07:34 Et on a embauché des commerciaux, puis on a embauché des développeurs,
07:37 et donc on est en fonds propres.
07:38 Bien évidemment ça peut nous arriver d'utiliser le prêt pour accélérer,
07:41 mais on n'a pas levé de fonds,
07:43 et je crois que c'est un choix assumé de progresser à un rythme d'innormal,
07:47 et peut-être un peu d'aller à contresens de ce qu'on a pu voir récemment,
07:51 où les gens levaient énormément d'argent
07:53 sur des produits qui n'étaient pas forcément toujours rentables.
07:55 Nous on a un produit qui est rentable,
07:56 qui rend un vrai service à nos clients,
07:58 qui fonctionne et les gens sont contents,
08:00 et continuent de nous faire confiance,
08:01 et on crée de l'emploi, ce qui est notre plus grande fierté.
08:03 L'objectif cette année c'est d'essayer de toucher à 150 collectivités.
08:09 De plus c'est ça, et je pense que ce sera réalisé,
08:12 puisque on avance bien,
08:14 et éventuellement aller travailler aussi sur d'autres secteurs,
08:16 on en parlait avec la directrice de La Poste présente,
08:19 il y a aussi des entreprises,
08:21 des industries PME de petite taille,
08:23 qui ont besoin d'avoir ce regard pour améliorer le service client.
08:26 C'est probablement une piste sur laquelle nous allons continuer de travailler.
08:28 - Nathalie Collin, vous dites qu'on est le pays du message,
08:31 on continue, rassurez-moi, on continue à écrire des lettres quand même ?
08:34 - On continue à écrire des lettres,
08:35 moi on va d'ailleurs se préparer à faire une très belle campagne
08:39 sur la carte postale,
08:40 parce qu'on n'écrit plus non plus beaucoup de cartes postales,
08:42 et que c'est dommage,
08:43 quand on en reçoit, on est très content d'en recevoir,
08:47 mais on n'en envoie plus beaucoup.
08:48 - Donc ça va être quoi comme campagne ?
08:49 Vous allez vendre des cartes postales dans les bureaux de poste ?
08:52 - Ah bon, alors on ne vend pas de cartes postales effectivement dans les bureaux de poste,
08:55 on pourrait écrire deux lettres, je la note,
08:57 mais on va inciter les gens à écrire, à s'écrire,
09:05 et je pense que c'est plutôt...
09:07 c'est assez beau d'envoyer des messages écrits.
09:09 - Il faut envoyer des cartes postales,
09:10 en tout cas ma proposition est sérieuse,
09:11 une carte postale, la France bouge.
09:13 - On note.
09:13 - Vous notez, allez-vous, restez avec moi tous les deux,
09:16 c'est le moment de vous présenter l'autre pépite du jour avec vous,
09:19 Brice Cavelier, vous vous avez fondé Upfiner,
09:22 c'est un mini coffre-fort portable connecté,
09:24 et en plus il est fabriqué en France.
09:26 - C'est ça.
09:26 - Il est fabriqué où ?
09:27 - En Occitanie.
09:28 - Allez, vous restez avec nous.
09:29 À suivre, cette jeune pousse toulousaine qui a mis au point
09:35 le premier coffre-fort portable sécurisé et connecté
09:39 qui permet de mettre à l'abri les effets les plus précieux dans les lieux publics,
09:44 ça s'appelle Upfiner.
09:46 À tout de suite sur Europe 1.
09:47 Elisabeth Assayag sur Europa.

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