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00:00 - Europe 1 - La France bouge
00:03 Elisabeth Assaïag
00:05 La France bouge, si vous nous rejoignez, merci d'être avec nous. La France bouge avec des entrepreneurs, des start-up, des parcours de vie, des initiatives.
00:12 Aujourd'hui, un autre secteur qui est en train de changer, qui mute complètement, et oui aujourd'hui on parle des burealistes.
00:18 93% des burealistes estiment que leur métier a changé et 91% d'entre eux ont diversifié, ont transformé leur activité pour tenir le cap.
00:29 Confirmez-vous ces chiffres, Philippe Coy, vous êtes le président de la Confédération des Burealistes et vous êtes burealiste dans les Pyrénées Atlantiques.
00:35 - Toujours burealiste en activité, je confirme ces chiffres de ce projet fou que nous avons mis en oeuvre depuis 2018 pour réinventer sans se renier ce métier qui tient...
00:44 - C'est important le "sans se renier"
00:46 - Sans se renier parce que je suis quelqu'un de valeur et je pense que l'ensemble des burealistes de France ont cette valeur qui leur tient à coeur, c'est ne pas se renier mais évoluer pour toujours s'adapter.
00:57 - C'est ne jamais lâcher le tabac, c'est quoi ?
00:59 - C'est la valeur du service, de l'accueil client, de se sentir utile dans leur métier.
01:04 On le sait bien, il y a le produit du tabac et on peut en parler des heures entre les pour et les contre, mais derrière tout cela il y a des commerçants, des entrepreneurs,
01:13 qui sont ce lien social dans tous les territoires, qui sont aussi ce dernier rempart à l'isolement.
01:18 On parlait dans la séquence précédente de cette ruralité, mais si vous n'avez plus le bar-tabac dans le village, où vous allez vous retrouver ?
01:26 Où vous allez discuter ? Où vous allez parler de vos bobos du quotidien ?
01:30 On est aussi parfois, burealistes, assis en social, mais on aime notre métier, on aime ses heures passées avec nos clients, on vit avec nos clients.
01:37 - Il faut quand même que ça rapporte.
01:39 - Bien évidemment, on n'a pas que des clients d'entre eux et qu'on se réinvente pour avoir aussi de nouvelles offres pour attirer de nouvelles clientèles.
01:46 - Oui, avoir une nouvelle rentrée d'argent et garder ceux qui sont déjà là.
01:50 Parmi ces changements, certains ont pu être possibles grâce à une borne, c'est ce qu'on appelle la borne des burealistes.
01:56 Nous sommes avec vous Anne-Sophie Perrachon, vous êtes la cofondatrice de Proxygital.
02:00 Anne-Sophie, vous avez 52 ans, vous avez fait l'EM Lyon, montant comme école de commerce, et vous avez démarré votre carrière, grande carrière d'abord, à la Société Générale, en tant que directrice d'agence.
02:14 C'était vous qui nous ouvriez les comptes en banque à une certaine époque.
02:18 Ça c'était jusqu'en 2004, ensuite vous avez travaillé dans une agence web, et retour vers l'univers bancaire, notamment dans la banque en ligne, au sein de chez Boursorama.
02:28 Puis vous avez été directrice commerciale du compte Nickel, je ne sais pas si vous connaissez tous le compte Nickel, c'était ce fameux service de cartes bancaires proposé dans les bureaux de tabac.
02:39 À ce moment-là, l'idée de créer votre boîte est en train d'émerger. Vous êtes patronne commerciale de Nickel.
02:45 - Exactement. - Pourquoi ? C'est-à-dire que vous avez une idée, tout en étant chez Nickel, de cette borne déjà, elle a émergé.
02:53 Chez Nickel, on avait inventé une borne déjà, qui servait à une chose, c'était d'ouvrir des comptes en banque chez les buralistes.
02:59 Et dans cette borne, moi j'avais envie de mettre d'autres services, c'est venu assez rapidement, et plusieurs personnes sont venues nous voir, des entreprises sont venues nous voir à des salons,
03:07 en me demandant est-ce qu'on pourrait pas mettre d'autres services dans la borne, c'était pas possible parce qu'on développait une banque en très peu de temps.
03:12 Et donc moi l'idée je l'ai conservée, et quand j'ai quitté Nickel, je suis venue voir Philippe, et je lui ai dit j'aimerais créer cette entreprise,
03:18 si elle existe pas déjà, et si elle n'est pas déjà dans les tuyaux, j'aimerais me lancer et créer cette boîte.
03:23 - Il vous a dit quoi ? - Il m'a dit "à ma connaissance, il n'y a pas, tu peux y aller, et tu peux t'installer dans des locaux chez nous".
03:28 - C'était une volonté aussi, on parle de transformation, et Anne-Sophie on se connaît par le parcours chez Nickel, c'était comment on s'y en fait de l'inclusion numérique dans les territoires.
03:38 Parce que ce lieu de proximité, il peut être aussi ce lieu utile au service, et Anne-Sophie a répondu immédiatement avec son parcours et son expérience.
03:46 - Alors là on est en quelle année ? - Là on est en été 2018. - Ouais donc ça fait pas longtemps !
03:53 - L'été 2018, l'idée émerge, cette idée de borne multiservices, elle ne vous a jamais quitté, vous n'avez jamais rien lâché,
04:00 vous allez nous raconter ce qu'est cette borne multiservices, ça s'appelle Proxygital, on vous écoute Anne-Sophie, vous avez une minute.
04:07 - Merci Elisabeth, notre société s'appelle donc Proxygital, et à Proxygital on a inventé une borne interactive, dans laquelle on propose des services digitaux utiles à la population.
04:16 Ces services, on les rend accessibles à tous, grâce à des parcours clients qu'on simplifie au maximum.
04:22 Dans la borne aujourd'hui, vous allez trouver des cartes grises, bientôt des vignettes critères, des billets de train, de l'assurance habitation,
04:30 de l'envoi de documents scannés sur la borne, des bons d'achat avec remise immédiate.
04:34 C'est, vous l'avez compris, vous l'avez déjà dit, une borne multifonctions, multiservices, multimarques, et à ce titre elle est unique en France aujourd'hui.
04:41 On est présent pour l'instant chez 250 buralistes, nos revenus viennent des commissions sur les transactions, des frais de mise en service et d'abonnement des éditeurs à la borne, et de la publicité.
04:53 On a créé l'entreprise, je vous l'ai dit tout à l'heure, en octobre 2018, aujourd'hui on est 10 salariés,
04:58 et en ce moment on prépare une levée de fonds pour financer notre croissance, parce qu'on a un objectif à 3 ans,
05:02 qui est +3000 bornes chez les buralistes, et +10 à 15 services dans ces bornes.
05:08 - Une minute pile, merci pour votre pitch Anne-Sophie Perrachon. Vous êtes présente seulement chez les buralistes ?
05:13 - Aujourd'hui, uniquement chez les buralistes avec 7 bornes et 7 services.
05:16 - Et ça pourrait s'étendre ailleurs que chez les buralistes ? Pour vous, l'idée d'être associée aux buralistes c'est important ?
05:22 - Oui, c'est important parce que d'abord c'est le réseau que j'ai rencontré quand j'étais chez Nickel.
05:26 - Et qui vous a tendu la main tout de suite ?
05:28 - C'est le réseau qui nous a tendu la main, c'est le réseau qui a permis à Nickel d'exister,
05:31 et moi à cette occasion j'ai rencontré un réseau qui est fantastique par son dévouement pour ses clients,
05:36 je ne connaissais pas honnêtement parce que je ne fume pas, je suis très sincère,
05:39 mais j'ai rencontré un réseau qui est dévoué à ses clients et qui a une puissance commerciale qui est impressionnante.
05:45 - C'est-à-dire ?
05:46 - Vous avez 23 300 buralistes qui lèvent leur rideau tous les matins pour rendre service à des clients,
05:50 et Philippe vous a dit, ils sont 10 millions, il y a plus de 4 millions et demi je crois qui ne fument pas,
05:54 et qui viennent pour d'autres services bien sûr, qui viennent acheter du snacking, comme vous l'a dit Philippe,
05:59 ouvrir des comptes bancaires, acheter des teintes fiscaux, et depuis 2 ans et demi utiliser nos services.
06:03 - Alors sur cette borne, et ça c'est frappant, on peut demander sa carte grise ?
06:08 - Oui.
06:09 - On ne le sait pas, moi je ne le savais pas, on peut acheter, imprimer...
06:12 - C'est pour ça que vous avez un éviter, pourquoi tout le monde veut ça ?
06:15 - Vous pouvez faire une demande de carte grise pour des véhicules de particulier d'occasion,
06:20 vous pouvez faire une demande de carte grise pour des véhicules d'importation,
06:23 vous pourrez très prochainement demander votre vignette critère,
06:27 en plus de ça, et ça n'a rien à voir, vous pouvez acheter vos billets de train, venir les échanger...
06:32 - Mais en gros c'est une plateforme internet, je me mets sur la CNCF Connect ?
06:38 - Non, pas du tout.
06:39 - C'est une plateforme liée à votre borne ?
06:43 - Tous les services qui sont dans les bornes ont été développés par nous au niveau des parcours.
06:47 - D'accord.
06:48 - C'est-à-dire que si on veut vendre des billets de train, on va chercher des utilisateurs,
06:53 on leur demande comment ils achètent des billets de train, et on recrée les parcours,
06:57 on les fait tester par des utilisateurs, et ça n'a rien à voir avec un parcours
07:00 que vous allez trouver en ligne ou dans un app.
07:02 - Quand je vous entends parler Anne-Sophie Perrachon, j'entends cette lutte contre la fracture numérique,
07:07 puisque moi je me dis "mon billet de train, j'ai de la chance, je sais me servir d'un ordinateur,
07:11 j'en ai un, et je peux m'acheter mon billet de train",
07:15 mais vous derrière tout ça, en mettant cette borne au sein des burealistes, chez les burealistes,
07:20 c'est aussi pour que l'achat puisse être accessible à tous,
07:24 on lutte contre cette fracture numérique grâce à vous ?
07:26 - Exactement, en fait d'un côté vous avez les sociétés qui avancent très vite, type nickel,
07:30 on fait du digital, tout va bien, vous avez les administrations, c'est digitalisation à marche forcée,
07:36 vous avez la fin des demandes de cartes grises en préfecture, il faut aller le faire obligatoirement en ligne,
07:42 vous avez l'incitation à la déclaration des impôts en ligne,
07:45 et à côté de ça vous avez une autre réalité, c'est qu'il y a toujours 22% des français
07:48 qui n'ont pas d'ordinateur ou de tablette à la maison,
07:50 8% d'entre eux qui n'ont pas d'adresse mail, personnel ou professionnel,
07:53 15% qui n'ont pas de connexion internet,
07:56 et il y a 28% des adultes qui se disent inconfortables dans le rapport au numérique.
08:02 Et nous on a dit, on ne veut renoncer ni au progrès ni à l'humain,
08:06 donc on va apporter des services digitaux, parce qu'il s'agit bien de services digitaux,
08:10 mais on les réinvente pour qu'ils soient accessibles à tous,
08:13 - On les met beaucoup plus faciles d'utilisation.
08:15 - Oui, et on les met dans des commerces d'utilité locale comme les burealistes,
08:19 pourquoi ? Parce qu'il y a un humain pour vous aider si jamais vous manquiez d'autonomie,
08:23 que vous n'arriviez pas à souscrire tout seul à votre produit.
08:27 - Ce sont les bornes des burealistes qui ont été mises en place grâce à vous Anne-Sophie Perrachon,
08:31 vous êtes la présidente de Proxygital,
08:34 vous voulez, vos souhaits c'est de poser 1000 bornes par an d'ici 2026 ?
08:38 - Oui, on s'est fixé comme objectif en 3 ans plus 3000 bornes, et plus 15 services.
08:43 - Vous allez y arriver, j'en suis sûre, allez vous reviendrez nous en parler.
08:46 Avec moi tous les deux, c'est le moment de vous présenter l'autre pépite du jour,
08:50 en route pour les trophées Europe 1 de l'avenir, avec vous Anaïs Lacombe,
08:54 vous, vous avez co-fondé Pimp Up, c'est ça ?
08:56 - Pimp Up, oui, un seul mot.
08:58 - Pimp Up, ce sont des paniers anti-gaspi à venir chercher dans les commerces de proximité,
09:02 et si vous êtes là, c'est parce que vous avez très envie de faire quelque chose avec les burealistes,
09:06 vous restez avec nous.
09:07 - 13h27, la France bouge, qui découvre, qui accompagne les entrepreneurs
09:14 à suivre des paniers anti-gaspi à venir récupérer.
09:17 Près de la maison, c'est Pimp Up, c'est la pépite du jour.
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