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500 à 600 jeunes migrants ont installé un squat dans une école du 16e arrondissement de Paris. Une audience s'est déroulée ce lundi au tribunal judicaire de Paris. Francis Szpiner, maire du XVIe arrondissement, était l'invité de BFMTV ce mardi. 

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Transcription
00:00 – Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est une école qui est désaffectée,
00:03 mais qui doit être reconstruite.
00:05 Dans cette école, nous n'avons pas cessé d'alerter la mairie de Paris
00:08 sur le risque d'invasion et qu'il fallait qu'elle soit gardée.
00:12 Une association a amené 200 jeunes d'abord,
00:15 puis ils sont devenus 300, puis 400.
00:17 Hier à l'audience, les associations revendiquaient entre 600 et 650 personnes.
00:22 – Vous dites qu'ils ne sont pas arrivés là par hasard.
00:23 – Ils ne sont pas arrivés là par hasard,
00:25 ils ont été pris en main par une association qui dit,
00:28 plutôt qu'ils restent dans la rue dans des conditions difficiles,
00:31 ce qui est exact, nous les mettons dans cette école.
00:34 Sauf que je l'ai visitée, les conditions sanitaires sont catastrophiques,
00:39 les conditions de sécurité…
00:41 – On peut le dire, il y a 6 toilettes, il n'y a pas de douche.
00:44 – Il n'y a pas de douche, il y a un point d'eau dans la rue.
00:46 – C'est ça.
00:47 – Pour 600 personnes.
00:48 Alors, la mairie de Paris, qui a un double langage en réalité…
00:52 – Parce qu'elle est propriétaire de cette école.
00:54 – L'école est la propriété de la mairie de Paris,
00:57 et donc seule la mairie de Paris avait qualité pour faire la procédure d'expulsion.
01:03 Et elle a mis presque 3 semaines avant d'engager la procédure.
01:07 Hier donc, elle a plaidé,
01:08 moi je suis intervenu en tant que maire du 16ème volontairement à la procédure,
01:13 pour que cette expulsion soit ordonnée.
01:15 Ce que demandent les associations,
01:18 c'est que cette expulsion soit ordonnée sous la condition de relogement.
01:22 Ce qui n'est pas possible juridiquement à mon sens,
01:25 et ce qui surtout n'est pas acceptable,
01:27 parce que c'est encouragé en réalité, ce type d'occupation.
01:30 Et surtout, il faut dire les choses,
01:32 il y a en région Ile-de-France,
01:34 car c'est le préfet de région qui doit s'occuper du relogement,
01:37 120 000 places, et ils sont débordés.
01:40 Sur ces 120 000 places, il y a 50 000 places d'hôtels,
01:43 la moyenne d'occupation de la chambre d'hôtel, c'est 4 ans,
01:46 et ça coûte plus de 400 000 euros à l'État.
01:49 Donc à un moment donné, ça pose le problème en réalité,
01:52 de la politique d'immigration et de la politique migratoire.
01:55 Vous parlez de mineurs isolés,
01:57 ils se présentent comme mineurs isolés.
01:59 La vérité, c'est que l'écrasante majorité est majeure.
02:02 Et les associations, c'est comme pour le droit d'asile,
02:05 pour permettre aux gens de rester,
02:07 demandent que l'on instaure une présomption de minorité,
02:10 ce qui permettrait que le temps d'examen des recours,
02:13 les gens puissent rester.
02:14 Alors, quelle que soit la situation humanitaire complexe
02:18 de ces jeunes gens,
02:19 on ne vient pas en France avec les passeurs
02:21 et les dangers du voyage facilement,
02:23 il n'en demeure pas moins vrai que ça n'est pas acceptable.

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