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Au sommaire de ce nouveau numéro de Loire Eco

La Caisse d'Epargne Loire Drôme Ardèche, une banque au service de l'économie du territoire
Le Toit Forézien s'impose comme un acteur majeur de l'habitat social coopératif
A Saint-Etienne, Les Standistes agencent l'espace en mode écologique
A La Talaudière, Technomark opte pour la montée en gamme plutôt que la délocalisation
Le lien, la monnaie locale du pays stéphanois
Sans oublier le tour d'horizon de l'actualité économique de la Loire avec le Quiz Eco

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Transcription
00:00 [Générique]
00:06 Bonjour et ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Loire & Co.
00:09 Votre rendez-vous qui met à l'honneur l'économie locale.
00:12 La banque est un acteur essentiel de l'économie locale
00:14 et un levier de développement pour nos PME et PMI.
00:17 Alors dans cette émission, nous parlerons de monnaie, de prêts
00:19 et bien d'autres valeurs éthiques et sociales véhiculées par les banques.
00:23 Nous vous amènerons également à la découverte de belles initiatives et d'innovations,
00:26 bien entendu made in Loire.
00:28 Les secteurs de l'événementiel et du bâtiment sont réputés pour être polluants.
00:31 Nous allons vous prouver le contraire avec des entreprises ligériennes
00:34 qui innovent pour remédier à ça et peut être plus respectueux de l'environnement.
00:37 Et tout un tas d'informations sur les entreprises de notre département,
00:41 toute l'actualité de la Loire secouée en un minimum de temps,
00:43 c'est la promesse de cette émission.
00:45 Loire & Co, c'est parti !
00:47 [Musique]
01:02 Alors très content de vous réunir tous aujourd'hui.
01:05 On a même Laëtitia Le Maneur qui est avec nous
01:08 et puis du coup, on a aussi vous Gilles,
01:10 qui est la fidèle parmi les fidèles.
01:12 Tout à fait, cette semaine, je vous propose de découvrir
01:14 une entreprise marquante de notre territoire
01:16 et pour cause, cette société est spécialisée dans le marquage industriel.
01:19 Elle est basée à la Talaudière, elle emploie 70 salariés
01:21 et vient de réaliser une année record avec 11 millions d'euros de chiffre d'affaires.
01:24 Son nom, Technomar, je vous en dis plus dans quelques minutes.
01:26 Voilà, une belle marque certainement.
01:28 On aurait pu la faire aussi.
01:29 Vous auriez pu aussi, n'est-ce pas, M. Laurent Vinaud ?
01:31 J'aurais pu, mais je ne l'ai pas fait.
01:33 Et alors, vous allez nous parler de quoi ?
01:34 Moi, je vais vous parler de social et de social au sens large
01:37 et développement durable à travers le prisme du logement.
01:40 Le logement, très bien.
01:42 Sylvie Martel ?
01:43 Eh bien moi, si je vous dis Epi, Eusko, Lorrain, Babelien, est-ce que ça vous parle ?
01:48 Ah, Babelien, oui.
01:49 Oui, quand même.
01:50 Mais moi, je ne connaissais pas et ce sont des monnaies locales
01:52 et on en a une dans la Loire.
01:54 Très bien, parfait.
01:55 Alors, Sylvain, le quiz, bien sûr, comme d'habitude, on l'atteint avec impatience.
01:59 Eh oui, salut Rémi, salut à tous les Ligériens.
02:01 On aura effectivement une nouvelle étape du quiz éco-ligérien
02:04 et je vais recevoir un nouvel arrivant sur notre département,
02:09 le président du directoire de la Caisse d'épargne Loire de Romardège.
02:11 D'accord, donc deux rubriques pour vous, Sylvain, cette semaine.
02:14 Allez, on y va, on attaque tout de suite.
02:16 Eh oui, c'est parti pour une nouvelle étape du quiz éco-ligérien
02:26 avec, pour gagner à la clé, le magnifique trophée Je suis art.
02:30 Et je rappelle le principe du quiz à nos téléspectateurs,
02:34 c'est je vais poser des questions sur l'actualité économique de notre territoire
02:37 en espérant avoir des réponses de la part de nos chroniqueurs.
02:40 Deux équipes qui s'affrontent, on va dire Key et Lavino,
02:43 ils sont chauds et contre Martel, pupillé.
02:46 Très chaud.
02:47 Très très chaud.
02:49 C'est parti pour cette première question,
02:52 Success Story, mais de quelle entreprise parlons-nous
02:55 et surtout dans quel secteur d'activité ?
02:57 Écoutez bien, ça a été créé en 2022, c'est très récent,
02:59 basé à Saint-Etienne dans le quartier du Technopole.
03:02 Ça travaille dans un marché de niche, complètement de niche.
03:04 Son dirigeant s'appelle Enzo Gioia.
03:09 Laurent Vinault.
03:12 Un marchand de crevettes.
03:14 C'est ça.
03:15 Mauvaise réponse.
03:15 Un marchand de nourriture pour aquarium.
03:18 Bonne réponse de Laurent Vinault.
03:20 Il a donné deux réponses.
03:21 C'est un petit peu particulier.
03:23 Écoutez bien, il était auto-entrepreneur,
03:24 il est passé à la SRL et déjà avec deux salariés,
03:27 marchand de niche puisqu'il fait,
03:29 il produit des compléments alimentaires et des accessoires
03:33 pour les crevettes, écoutez bien, de compagnie.
03:35 Les crevettes de compagnie.
03:36 Enzo est un garçon formidable.
03:40 Il a déjà écrit un livre sur tout son parcours de vie
03:42 parce qu'il a déjà une vie très riche à Paris.
03:45 Il a fait des émissions, il a suivi plein de choses.
03:46 C'est quelqu'un de touchant et de performant.
03:48 Bravo à lui.
03:49 Il fournit déjà plus de 400 animaleries en France.
03:52 Bravo à lui depuis deux ans.
03:54 Et les plus grandes marques.
03:54 Et les plus grandes marques, effectivement.
03:56 Les crevettes de compagnie.
03:57 Ça parle à Laurent Vinault.
03:58 1-0 pour l'équipe Vinault-Cauella.
04:02 Seconde question, École des mines de Saint-Etienne.
04:05 Actualité brûlante.
04:06 Pourquoi ou plutôt, quelle nouvelle distinction pour cette école ?
04:10 Je cite Jacques Fayol, son directeur.
04:12 "Ces excellents résultats sont les premiers fruits de la stratégie
04:14 volontariste de valorisation de l'impact sociétal
04:17 des innovations portées par les mines de Saint-Etienne."
04:20 J'en étais sûr, Laurent.
04:21 Il est fort, il est fort.
04:22 Non, non, je crois de mémoire qu'il y a
04:25 deux ou trois enseignants chercheurs
04:28 qui ont été distingués aux États-Unis.
04:29 Non, c'est pas ça.
04:31 C'est pas ça, mais c'est un peu complexe.
04:32 Il est dans un classement des plus grandes écoles
04:35 avec la plus grande progression ou quelque chose comme ça ?
04:39 Bonne réponse, Rémi Pupil.
04:40 En fait, l'École des mines de Saint-Etienne
04:43 est le 55e établissement au niveau mondial
04:46 et le premier dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
04:48 pour la lutte contre les changements climatiques.
04:51 C'est le très célèbre classement international
04:53 THE, Times Higher Education.
04:57 C'est un classement de l'ONU.
04:58 Et donc, tout ceci est un classement en production scientifique,
05:01 en enseignement, en pratique.
05:02 Par exemple, le Centre SPIN des mines de Saint-Etienne
05:05 qui fait de la recherche en décarbonation
05:07 et RESPIRE qui est l'association écologiste
05:09 des mines de Saint-Etienne,
05:10 notamment avec la mise en place de panneaux photovoltaïques
05:12 sur le campus.
05:13 Donc, bonne réponse de Rémi Pupil.
05:15 C'est l'École des mines de Saint-Etienne.
05:18 Un partout, ça se bagarre.
05:19 Ça fait plaisir d'avoir des choses jolies et positives
05:21 et des informations qui ne nous minent pas.
05:23 Oh là là, il est beau.
05:25 Vous n'aurez pas de points supplémentaires
05:27 pour cette boutade.
05:29 Troisième question, École Toujours Concentrez-Vous.
05:32 Nous recherchons le nom d'une école stéphanoise
05:34 qui organise prochainement un grand forum de recrutement
05:37 appelé Nucléar Day.
05:38 On fait beaucoup d'anglicisme aujourd'hui.
05:40 Cette école est le plus grand pôle de formation en alternance
05:43 pour le nucléaire français.
05:45 Sylvie Martel.
05:45 Lirup.
05:46 Bonne réponse de Sylvie Martel.
05:48 C'est Lirup.
05:48 Écoutez bien, plus de 50 entreprises
05:50 ont fait la démarche de venir à Saint-Etienne
05:52 pour recruter et proposer 200 offres d'emplois.
05:55 Recrutement de Bac +1 à Bac +3.
05:58 Il y a 10 000 postes à pourvoir chaque année dans ce domaine.
06:01 Les entreprises présentes, on va citer Vinci, EDF, Onet, Siemens,
06:05 que des poids lourds de l'entreprenariat.
06:08 Et donc c'est l'école Lirup.
06:10 Je rappelle qu'avec l'ISTP et Lirup,
06:12 c'est le plus grand pôle de formation en alternance
06:14 dans le domaine nucléaire en France.
06:15 Bonne réponse de Sylvie Martel.
06:18 2-1.
06:19 Comme d'habitude, on mise tout sur la dernière question.
06:21 Celui qui répond remporte le trophée.
06:24 C'est parti, concentrez-vous.
06:25 Quatrième question, la Loire a des savoir-faire
06:27 et nous, chez Loire ECO, on est là pour vous le faire savoir.
06:30 C'est notre devise, vous le savez.
06:31 Eh bien, Loire Tourisme, l'agence de développement touristique de la Loire,
06:34 a décidé d'embrayer et de continuer dans cette dynamique.
06:38 Quel est le slogan de cette campagne de communication ?
06:41 Oh non.
06:42 C'est une campagne qu'on peut voir dans le métro à Paris.
06:45 Ce n'est pas ma question.
06:46 Mais je sais que ce n'est pas la question.
06:47 Non, je ne sais pas.
06:48 Alors effectivement, l'idée, c'est de stopper le déficit d'images de la Loire,
06:51 attirer les jeunes, donc attirer les Parisiens, les Lyonnais, le métro à Paris, TF1.
06:56 Des spots diffusés sur TF1 à partir du 22 mai,
06:59 des pas de zone d'affichage dans le centre-ville de Lyon,
07:01 des guides distribués dans le centre-ville de Lyon.
07:03 Le guide est censé ignorer la Loire.
07:05 Eh bien non, ce n'est pas ça.
07:07 Et c'est en lien avec le relief de notre…
07:11 Prenez le darmoteur.
07:12 Allez, on va donner le point à Laurent Bino.
07:14 C'est donner du relief à vos vacances.
07:16 Voilà le slogan de l'agence de développement touristique de la Loire,
07:20 en espérant que cette campagne, quand même, porte ses fruits,
07:23 puisque on aimerait bien avoir un peu plus de visiteurs dans notre beau département
07:26 qui est trop souvent connu par sa ville-centre et pas assez par l'environnement extérieur.
07:31 Bonne réponse de Laurent Bino.
07:33 Je vais lui offrir le trophée de…
07:35 Bien sûr.
07:36 Je suis art.
07:37 Eh bien, c'est ça.
07:38 Et comme je suis un garçon bien élevé, je l'offre.
07:40 Oh, il est gentleman, il est gentleman.
07:43 Voilà Sylvie, elle va pouvoir partir avec ce soir.
07:46 Je ne le donne pas, je le garde.
07:47 Voilà mon cher Rémi.
07:48 Et je le garde pour la suite de l'émission.
07:48 Merci beaucoup.
07:49 Voilà mon cher Rémi, à très bientôt pour une nouvelle étape du Quiz Echo.
07:52 Merci.
07:53 Merci.
07:54 Alors, nous enchaînons avec Monsieur Ogier, encore.
08:05 Sylvain Ogier.
08:06 Alors là, vous allez interviewer, on parlait d'une banque tout à l'heure en introduction,
08:12 et plus particulièrement le président de la Caisse d'Épargne Loire-Drome-Ardèche qui est parmi nous.
08:15 Merci beaucoup, Monsieur Bagnin, d'être à nos côtés.
08:17 Avec plaisir.
08:18 Et oui, précisément, c'est le président, pour être très précis,
08:20 vous savez, le diable est dans les détails, le président du directoire de la Caisse d'Épargne Loire-Drome-Ardèche,
08:25 nouvellement nommée.
08:27 Alors, première question, mon cher Bertrand,
08:29 vous allez nous expliquer un petit peu votre parcours,
08:31 que ce soit professionnel ou personnel, pour en arriver dans notre beau département.
08:34 Alors, moi, je suis banquier depuis toujours, en fait.
08:37 Ça fait 25 ans que je suis banquier et j'ai eu l'occasion de faire de nombreuses missions,
08:42 tant d'un point de vue local que d'un point de vue national.
08:44 J'ai commencé à l'inspection générale et puis j'ai eu l'occasion de faire des missions
08:48 de directeur d'agence, de directeur de région, de directeur de réseau.
08:50 Et je suis extrêmement content de revenir ici, dans ce département de la Loire,
08:54 parce qu'en fait, je suis né à Ferres et donc c'est assez rare,
08:57 quand on est banquier, de pouvoir faire et de pouvoir exister,
09:00 de pouvoir exercer son métier dans sa région.
09:02 Alors, moi, je n'ai pas pris du relief pour mes vacances,
09:04 mais j'ai décidé de prendre du relief pour ma carrière.
09:06 Et donc, je suis ravi d'être aujourd'hui parmi vous.
09:09 C'est une excellente nouvelle.
09:10 Donc, vous êtes président, comme je viens de le dire, du directoire de la CELDA.
09:13 Est-ce que vous pouvez nous expliquer en quelques mots cette belle machine,
09:17 cette belle organisation, cette banque régionale ?
09:20 Alors, la CELDA, c'est une belle ETI de notre territoire, en fait.
09:23 CELDA, c'est 150 points de vente, c'est 3 centres d'affaires,
09:27 c'est un peu plus de 1 000 collaborateurs, 1 130 collaborateurs,
09:29 et c'est environ 200 millions de chiffres d'affaires.
09:31 Donc oui, c'est une belle entreprise, une entreprise qui a plus de 200 ans,
09:34 une entreprise qui est 100 % coopérative, détenue par ses clients,
09:37 600 000 clients sur l'ensemble des marchés, particuliers, professionnels,
09:41 entreprises, collectivités. - C'est énorme !
09:43 - Oui, c'est une belle machine. - Belle ETI, oui, effectivement.
09:45 - 100 % régional, j'ai envie de dire même 100 % départemental,
09:48 parce que du coup, nous exerçons sur trois départements,
09:51 la Loire, la Drôme et l'Ardèche, donc avec des positions
09:55 qui sont des positions majeures au niveau des caisses d'épargne.
09:57 La CELDA est la caisse d'épargne qui a le plus de parts de marché,
10:00 c'est-à-dire qui a le plus de taux de pénétration.
10:02 Aujourd'hui, 4 habitants sur 10 sont clients de la caisse d'épargne.
10:08 40 % des entreprises sont clientes de la caisse d'épargne.
10:11 Donc 100 % coopérative, 100 % régional et puis 100 % utile,
10:14 parce qu'on a l'occasion et on le fait tous les jours
10:16 avec nos collaborateurs d'accompagner toutes les entreprises
10:18 et tous les acteurs du territoire.
10:19 - Génial ! Donc CELDA, pour rappel, ça veut dire caisse d'épargne,
10:21 Loire, Drôme, Ardèche, d'où l'idée effectivement de ces trois départements.
10:24 On a bien noté 40 % de la population cliente, effectivement, à la CELDA.
10:28 - La proximité, c'est bien. - Proximité énorme !
10:30 Alors justement, on va parler du contexte économique, mon cher Rémi,
10:33 on va parler de notre département.
10:35 On sait que le contexte économique, Bertrand, est complexe.
10:38 Climat social, santé financière des entreprises avec l'après-Covid.
10:42 Quel est votre sentiment justement sur la santé financière
10:45 de notre beau département de la Loire ?
10:47 - Alors effectivement, l'environnement, il est extrêmement chahuté,
10:50 extrêmement complexe. En fait, on est en train d'enchaîner crise après crise
10:53 et on les enchaîne de manière extrêmement rapide.
10:55 Et effectivement, on voit aujourd'hui qu'on a beaucoup d'indicateurs
10:59 qui sont en train de se dégrader.
11:00 On voit notamment les défaillances d'entreprises qui augmentent,
11:02 même si on n'a pas encore le niveau des défaillances d'avant-crise.
11:06 Mais effectivement, on est à un moment qui est un moment un peu charnière.
11:09 L'élément principal aujourd'hui qui nous occupe beaucoup,
11:12 c'est notamment cette remontée des taux et cette lutte contre l'inflation.
11:15 On en parlait juste avant cette émission.
11:17 On voit aujourd'hui qu'on a effectivement des secteurs d'activité
11:20 qui sont extrêmement attaqués, avec des clients qui réagissent
11:23 de manière extrêmement différente.
11:25 En tout cas, moi, je regarde toujours le verre à moitié plein
11:29 et on peut voir quand même sur les dernières semaines
11:31 des choses qui sont en train de se détendre un petit peu.
11:33 On voit que le coût des matières premières est en train de baisser.
11:36 On voit que le pic d'accélération de l'inflation est en train de se retourner.
11:39 On voit globalement que les financements accordés aux entreprises
11:42 sont plutôt abondantes.
11:44 Donc voilà, je reste relativement confiant,
11:46 mais effectivement dans un environnement chahuté.
11:48 Et la Loire, avec son tissu industriel, son tissu de magnifique PME,
11:52 pour moi, va tirer son épingle du jeu et va être là pour le rebond.
11:55 Voilà un message très positif.
11:57 Ça fait plaisir à entendre.
11:59 C'est plutôt rassurant pour les entreprises de nos territoires.
12:02 On va parler à la fois des entreprises, mais aussi des particuliers,
12:05 puisqu'on va parler des taux de crédit immobiliers,
12:07 si vous le voulez bien.
12:09 On a une tendance à l'inflation au niveau des taux
12:12 et donc à une baisse de possibilité, de capacité d'emprunt
12:16 pour les entreprises, mais aussi les particuliers.
12:19 Quel est votre sentiment sur 2023-2024 sur ces fameux taux de crédit ?
12:23 C'est compliqué de se projeter sur 2024,
12:25 mais en tout cas, les taux vont continuer à monter.
12:27 Ça, c'est le premier message.
12:28 Vous avez vu que dans le cadre des différentes communications de la BCE,
12:32 nous avons augmenté les taux il y a quelques semaines.
12:34 On va remonter les taux la semaine prochaine.
12:36 Les analystes imaginent encore une remontée des taux de 25 centimes,
12:39 sans doute après l'été.
12:40 Donc, on a une tendance à la remontée des taux qui est là.
12:42 Et effectivement, on a un marché de l'immobilier
12:44 qui est relativement complexe.
12:46 Complexe, selon moi, pour trois sujets.
12:48 Le premier, dont je vous en parlais, la remontée des taux,
12:50 qui fait qu'aujourd'hui, le coût de la prise en charge d'un nouveau logement
12:55 coûte extrêmement cher, c'est effectivement assez exponentiel,
12:58 et qui vient d'essolvabiliser une partie des acquéreurs,
13:00 et notamment les primes en accédant.
13:02 Ça, c'est le premier élément.
13:03 Le deuxième élément, c'est notamment pour la partie locative,
13:05 c'est ces DPE, ces Diagnostics de Performance Énergétique,
13:09 qui deviennent maintenant un élément assez majeur de la négociation
13:12 et qui allonge les délais.
13:14 Et puis, le troisième élément, qui est complexe,
13:16 c'est l'environnement dont on parle,
13:17 cet environnement un peu chahuté, un peu complexe,
13:19 qui fait que les gens attendent.
13:21 Et quand on attend, on se regarde.
13:23 Et notamment, les vendeurs n'ont pas complètement intégré
13:26 la baisse des prix nécessaires,
13:27 qui fait que globalement, on retrouve des niveaux de prix qui sont élevés,
13:31 des niveaux de taux qui augmentent.
13:32 Donc finalement, effectivement, un marché sur la fin de l'année 2023
13:35 qui va se tasser, des transactions qui vont baisser,
13:37 des prix qui devraient baisser.
13:38 Et puis, du coup, une année 2024 qui devrait voir une inflexion,
13:41 enfin en tout cas une stabilisation.
13:42 Et puis peut-être sur la deuxième partie 2024,
13:45 une légère baisse des taux,
13:46 quand on pourra effectivement suivre l'inflation.
13:48 Voilà en quelques mots, mais tout ça,
13:49 évidemment, je n'ai pas de boule de cristal.
13:51 En tout cas, on sent que c'est complexe.
13:53 C'est peut-être qu'une correction de marché,
13:54 parce qu'à un moment donné, le marché était quand même très porteur.
13:56 Et parce que là, il est tout simplement corrigé
13:58 pour revenir à la normale.
14:00 On va conclure cette interview, mon cher Ayrton,
14:03 pour parler des entreprises.
14:05 C'est le principe de Loireco.
14:06 Alors, en quoi la SELDA peut aider les entreprises ?
14:09 Quelle est votre mission vis-à-vis des entreprises ?
14:11 C'est une mission qui est importante,
14:12 puisque vous avez 40% d'épargne marché
14:13 dans le domaine du professionnel.
14:15 Donc comment vous pouvez nous aider ?
14:16 Alors déjà, moi, je suis un banquier entrepreneur.
14:18 Donc effectivement, quand on parle d'entreprise,
14:20 pour moi, c'est mon quotidien d'être sur le terrain,
14:22 aux côtés des équipes et aux côtés des prospects et des clients.
14:25 Notre ambition à la SELDA, elle est simple,
14:27 c'est d'accompagner le financement de tous nos clients,
14:29 sur tous les sujets, et effectivement,
14:31 les sujets d'investissement, d'exploitation,
14:33 mais aussi les sujets de transformation économique,
14:35 environnementale, sociétale.
14:36 Et nous avons notamment mis en place des prêts,
14:39 des prêts à impact, pour pouvoir aussi accompagner
14:41 les entreprises qui souhaitent accélérer et anticiper
14:44 leur mobilité et leur démarche en termes de RSE.
14:47 Donc aujourd'hui, on est sur tous les fronts,
14:49 et toutes les équipes, toutes les expertises sont présentes,
14:51 non pas à Paris, non pas où vous voulez,
14:53 mais simplement en courbouriel, ici à Saint-Etienne.
14:56 Donc, voilà, poussez les agences, les portes des agences
14:59 des caisses d'épargne et des centres d'affaires
15:00 des caisses d'épargne, vous aurez toujours
15:02 un banquier compétent pour vous parler.
15:03 C'est parfait.
15:04 Ben écoutez, on a l'impression qu'il a fait de la télé
15:05 toute sa vie, Antoine Magnan.
15:06 Concis, pédagogique, merci beaucoup,
15:08 et puis avec des bonnes nouvelles,
15:09 et puis des nouvelles qui sont simplement factuelles.
15:11 En tout cas, merci beaucoup, c'est très clair.
15:13 Vous restez avec nous pour la prochaine fabrique ?
15:15 Avec grand plaisir.
15:16 Merci beaucoup.
15:17 Merci, Bertrand.
15:24 Laurent Vinault, vous allez nous parler d'Habitat,
15:29 du monde du bâtiment, et d'une entreprise
15:33 qui a un axe particulièrement écologique,
15:36 et c'est dans ses gènes, n'est-ce pas ?
15:37 Alors, d'une entreprise, puisque c'est bien
15:39 une entreprise qu'il s'agit, qui est assez ancienne,
15:42 un âge respectable, 70 ans, puisqu'elle est née après-guerre.
15:46 Cette entreprise, vous voyez son logo assez souvent,
15:48 c'est le Toit forésien.
15:49 Oui, on connaît bien le Toit forésien.
15:50 Donc, elle est née, comme beaucoup de structures
15:53 de ce type après-guerre, pour répondre à une crise aiguë,
15:56 à la fois de reconstruction et de logement.
15:58 Par contre, la particularité du Toit forésien,
16:01 c'est qu'il a été créé en 1952, à l'initiative
16:04 d'un groupe de syndicalistes, pardon,
16:07 des Ateliers du Furan, donc on est en plein
16:10 dans l'histoire locale, qui ont créé une société coopérative
16:14 de production d'habitations à loyer modéré,
16:18 c'est-à-dire les HLM, pour offrir des logements
16:22 adéquats, abordables, mais des logements qualitatifs.
16:25 Voilà, donc j'ai le plaisir d'accueillir effectivement
16:27 Driss Yahya, qui est le directeur du développement
16:30 du Toit forésien. Alors, aujourd'hui, le Toit forésien,
16:33 c'est une société coopérative d'intérêt collectif,
16:37 depuis 2006, une SIC, voilà, les fameuses SIC,
16:41 qui gère avec une soixantaine de salariés,
16:43 quelque 3600 logements, ce qui représente quand même
16:46 10 000 familles, à la fois ici, sur la grande périphérie
16:50 Stéphanoise, mais également en Loire-Centre, en Loire-Sud.
16:53 Alors, Driss Yahya, si la finalité du Toit forésien,
16:56 c'est-à-dire l'habitat social, n'a pas changé dans son esprit
16:59 depuis sa création, donc il y a 70 ans, il a bien fallu
17:02 quand même que vous vous adaptiez à la fois aux contingences
17:04 normatives, réglementaires, mais aussi aux besoins
17:07 de la société, et puis aux exigences, on l'a abordé
17:10 tout à l'heure dans l'exposé de M. Magnin,
17:13 du développement durable. Alors, comment se sont faits
17:15 ces mutations ?
17:17 Alors, d'abord, merci de m'avoir invité pour que tu puisses
17:20 aussi parler du logement social et changer un peu cette image
17:23 qu'on a souvent du logement un peu dégradé, alors que
17:26 on a toujours été un peu les précurseurs de l'alimentation
17:30 thermique et de l'alimentation de la construction,
17:33 puisqu'on était obligés de nous y soumettre.
17:36 Le Toit forésien, comme vous l'avez dit, a été créé
17:38 par les syndicats d'Isacier et de la Loire, et qui a gardé
17:41 sa tâme de construire et de participer à l'accompagnement
17:44 des familles. Avant de s'appeler le Toit forésien,
17:47 elle s'appelait l'UMCF, l'Union mutuelle pour la construction
17:49 familiale. Et dans "familial", il y a tout vraiment
17:52 de la famille, c'est l'accompagnement.
17:55 La Loire pionnière du mutualisme, d'ailleurs.
17:58 La sécurité sociale.
18:00 Et donc, le Toit forésien, avant de m'offrir mon emploi,
18:03 m'a offert mon logement. Donc, je suis un pur produit du logement HLM.
18:06 Et aussi, donc aujourd'hui, j'oeuvre justement pour que
18:09 les locataires, nos locataires puissent, on va dire,
18:12 qu'on appelle aussi nos usagers, parce qu'on leur donne un service
18:15 et sa tâme sociale fait partie vraiment de notre
18:18 mission et qu'on exerce tout le temps. Donc, on s'inquiète
18:21 aussi pour la facture de charge,
18:24 d'où un gros programme de rénovation énergétique
18:27 sur notre parc. - On va en parler. Alors justement, vos locataires
18:30 ou vos usagers, comme vous venez de l'indiquer, qui sont-ils
18:33 et comment est-ce qu'on dépose ? Et on a instruit un dossier
18:36 auprès d'Habitat, du Toit forésien, pardon, qu'on soit
18:39 est-ce qualité de locataire ou
18:42 comme futur, accédant à la propriété ?
18:45 - Pour nous, vraiment, notre cheval de bataille, c'est
18:48 le parcours résidentiel. Quand on reçoit un
18:51 usager ou un demandeur de logement social, c'est de
18:54 l'accompagner pour l'accession à la propriété.
18:57 Donc, d'où notre mission aussi de
19:00 présenter et de parler de l'accession à la propriété
19:03 accompagnée. - Alors, qui sont-ils ?
19:06 - C'est une famille, on va dire, modeste.
19:09 - Donc, c'est soumis à condition de revenus ? - C'est soumis à condition de revenus.
19:12 Donc, à condition de revenus.
19:15 Mais pas que. Donc, sur certains
19:18 projets, par exemple, il faut que ça soit vraiment la résidence principale.
19:21 On ne fait pas de l'investissement locatif, contrairement
19:24 justement à la promotion privée.
19:27 Et c'est un accompagnement très sécurisé.
19:30 C'est-à-dire que quand le locataire est chez nous, il y a la période
19:33 où il est locataire accident. C'est la période de réflexion
19:36 qui peut durer entre 6 mois à 1 an,
19:39 voire 5 ans, c'est le maximum qu'on peut faire, avant
19:42 qu'il lève l'option et qu'il devienne propriétaire à part entière.
19:45 Donc, sur cette partie, le Toit foragé
19:48 est omniprésent, et par le biais aussi de
19:51 notre mission qu'on a de
19:54 syndic, parce qu'on est syndique. - Oui, vous faites aussi le syndic du groupe
19:57 organique. - On fait aussi syndic et on fait des transactions. - Alors, le Toit foragé,
20:00 c'est un chiffre d'affaires de 13 millions d'euros.
20:03 Comment est-ce que vous financez vos programmes immobiliers ?
20:06 - Alors, les programmes, il faut distinguer
20:09 les programmes locatifs et les programmes d'acquisition.
20:12 Les programmes locatifs qui sont semi-agréments
20:15 d'Etat sont financés par des emprunts
20:18 auprès de la Banque des Territoires, qui est connue par la CDC.
20:21 La banque, donc la CDC.
20:24 Et en grosse partie,
20:27 par les fonds propres. J'ai connu
20:30 du temps où on mettait beaucoup de fonds propres pour avoir
20:33 un équilibre, parce qu'on ne parle pas de marge, mais d'une fiche sur une
20:36 opération locative sociale, on parle plus d'équilibre.
20:39 D'avoir un loyer qui permet justement
20:42 d'avoir des familles avec des loyers
20:45 qui sont accessibles. Et après, il y a la partie
20:48 accession sociale à la propriété. Ça, c'est des emprunts
20:51 qu'on contracte auprès des banques comme la Caisse d'épargne aussi,
20:54 qui siège à notre conseil d'administration.
20:57 D'ailleurs, Monsieur Magnin,
21:00 le côté famille, le côté accession
21:03 à l'habitat et le côté
21:06 transition énergétique, RSA,
21:09 c'est des choses que vous maîtrisez bien.
21:12 Moi, je suis extrêmement sensible à l'ensemble de l'objet
21:15 financement social, qui fait aujourd'hui face à deux enjeux
21:18 majeurs. On en parlait dans le cadre de l'environnement.
21:21 Le premier enjeu, c'est qu'il ne faut pas oublier que le financement du logement social
21:24 est indexé à 80 % sur le livret A. Donc, quand l'augmentation
21:27 du livret A augmente, les charges de financement
21:30 pour les entités qui s'occupent du logement social
21:33 voient leurs charges exploser. Premier élément. Deuxième élément,
21:36 c'est effectivement, avec un foncier qui devient de plus en plus difficile,
21:39 c'est un enjeu extrêmement fort de réhabilitation et de rénovation.
21:42 Et là, dans ces cas-là, on est en capacité de venir
21:45 accompagner, de venir financer. Et par exemple, la semaine dernière
21:48 au niveau de la SELDA, nous avons signé un partenariat sur une plateforme
21:51 participative qui permet d'accompagner
21:54 toutes les modifications en termes d'économie durable ou de mobilité douce.
21:57 Donc, vous voyez qu'il y a beaucoup de sujets et beaucoup d'options
22:00 et de services qui peuvent permettre d'accompagner et d'aider
22:03 et de facer ailleurs pour aider tout ça. - Et puis, il y a le dernier
22:06 nez, c'est ce bâtiment
22:09 qui va y avoir à Bellevue, parmi les agences de casse-départ.
22:12 Il y a des agences de casse-départ de part et de manière.
22:15 Vous venez de lancer un programme qui sera livré
22:18 tout prochainement, c'est le projet Mayence dans le quartier de Bellevue.
22:21 Vous pouvez nous en dire quelques mots ? - Bien sûr. Mayence, c'est un bâtiment innovateur
22:24 puisqu'on est sur une copropriété à taille humaine, dont Zanello-Verdoyan.
22:27 On a l'avantage d'être au centre-ville, mais au centre d'un jardin.
22:31 On est à 5 minutes de la place Bellevue.
22:34 On est à proximité de toutes les commodités avec un bâtiment
22:37 performant puisqu'on est sur un bâtiment
22:40 RT 2012 -10%.
22:43 On voit au-delà de l'obligation.
22:46 Et un bâtiment, on va dire, avec des logements traversants, avec un extérieur.
22:49 On sort tous d'une crise,
22:52 la crise du Covid, où on avait besoin
22:55 d'avoir tous ces logements
22:58 offre d'un extérieur assez généreux pour pouvoir y profiter.
23:01 - Dernière question avec une réponse brève, je vous en remercie.
23:04 Le Toit forésien, vous avez rejoint tout récemment l'Habitat Réuni,
23:07 ce qui fait de vous aujourd'hui le cinquième
23:10 bailleur social. Pourquoi vous avez
23:13 rejoint le Toit Réuni ? Parce qu'on est plus fort
23:16 en matière d'exercice social, d'exercice sociétal ?
23:19 - Alors, il y a cet esprit coopératif déjà dans le groupe Habitat Réuni.
23:22 C'est ce qui nous a séduit. Et le Toit forésien
23:25 a toujours cherché cette autonomie financière
23:28 et une autonomie territoriale.
23:31 Aujourd'hui, on est la plus
23:34 grande SIC HLM du département
23:37 de Rennes-Alpes. Et ça, pour nous, c'était important
23:40 parce qu'on était tout de même un petit bailleur
23:43 parmi les gros bailleurs stéphanois. Mais maintenant, on fait partie
23:46 d'un grand groupe qui répond à des besoins.
23:49 - Un bailleur dynamique. Vous avez encore un jeu de mots.
23:52 En tout cas, merci beaucoup.
23:55 C'était très intéressant cette histoire.
23:58 Et puis, on a vu toutes les images de cette nouvelle résidence
24:01 qui se trouve rue Gutenberg à Saint-Etienne.
24:04 Merci à vous de votre présence.
24:07 Merci, M. Maneur. On était honorés de votre présence aussi.
24:10 [Musique]
24:13 Alors, Laëtitia de Maneur, bonjour.
24:16 Parce qu'on vous a pas vu tout à l'heure. On est contents de vous retrouver.
24:19 - Tout à fait. - Vous allez nous parler
24:22 de stand. On parle de secteur événementiel
24:25 qui est un secteur polluant, je le disais en introduction,
24:28 pour les moquettes, pour toutes les parois, etc.
24:31 Et dans la Loire, ici, à Saint-Etienne,
24:34 on a un standiste innovant. D'ailleurs, il s'appelle comment ?
24:37 - L'estandiste. - On ne pouvait pas mieux trouver.
24:40 - On ne peut pas mieux trouver comme nom quand même. L'estandiste, c'est parfait
24:43 quand on peut mettre ça en plus sur Internet. C'est top.
24:46 Donc, l'estandiste, oui, je les ai rencontrés. Alors, ils sont discrets
24:49 depuis leur création. J'ai rencontré les deux fondateurs,
24:52 Anthony Odion et Adrien D. Gerlando,
24:55 si je prononce comme il faut.
24:58 Ils sont anciens, donc, de chez BV Sport,
25:01 qui se sont lancés dans les joies de l'entreprenariat. Alors,
25:04 leur ambition, c'est justement d'être, on va dire,
25:07 dans l'écologie, mais également dans l'éco-responsable
25:10 et dans l'économique. Parce qu'ils veulent vraiment
25:13 - Éco, éco, éco. - Éco, éco, éco. - Donc, vous en parlez dans
25:16 Loire Éco. C'est fait. - Forcément, il faut en parler dans Loire Éco.
25:19 Mais vraiment dans cette idée-là, qu'effectivement, le constat
25:22 événementiel, c'est quand même encore un secteur
25:25 - Pas très écolo. - Pas très écolo, mais surtout
25:28 le plus gros gaspilleur. - Bah oui.
25:31 C'est-à-dire qu'on construit des stands, et puis après on les jette. C'est un peu ça le principe.
25:34 - En gros, c'est ça. C'est que jusqu'à maintenant... - L'ADEME a donné des chiffres, d'ailleurs.
25:37 - L'ADEME a donné des chiffres. Alors, justement, j'en ai.
25:40 Pour une manifestation moyenne, donc un salon à peu près de 5000 personnes,
25:43 donc moyenne, ça génère
25:46 2,5 tonnes de déchets, consommerait
25:49 1000 kWh d'énergie et 500 kg de papier.
25:52 Rien que sur un événement. - C'est sûr. Il y a les lumières dans tous les sens.
25:55 - Tout à fait. Je ne vais pas dire le contraire. Au Clubjet, où on fait beaucoup de stands, nous aussi,
25:58 on monte et après, tout est jeté jusqu'à la moquette,
26:01 rien n'est récupéré. Donc, les standees sont partis
26:04 de ce constat-là. Mais eux sont partis de ce constat-là
26:07 dès 2016. Ils sont un peu précurseurs parce que finalement,
26:10 actuellement, la loi, en gros,
26:13 notamment le secteur de l'événement,
26:16 s'engage que depuis cette année, depuis janvier,
26:19 s'engage à réduire ces déchets et là, sur 3 ans,
26:22 et à développer le réemploi. - C'est ça.
26:25 - Le nettoyage des moquettes qu'on utilise. - Le nettoyage, de les réutiliser et tout.
26:28 Donc, les standees, à Saint-Étienne,
26:31 ils ont une longueur d'avance. Depuis 2016, ils ont pu
26:34 s'exercer, tester des choses et faire. - Et comment.
26:37 - Et comment. Alors, moi, je suis venue avec leur principe. C'est une structure
26:40 en aluminium, comme un principe de légo.
26:43 En plus, on peut les utiliser sans outil.
26:46 On emboîte, on emboîte et on met. C'est facile à monter
26:49 et à démonter. Alors, ce principe-là,
26:52 c'est un brevet belge. Ce n'est pas eux qui l'ont développé.
26:55 Depuis, donc, toutes ces années, ils ont pu tester,
26:58 faire des salons en France et puis,
27:01 même à l'international, suivre en fait leurs clients.
27:04 Ils ont des clients comme Technomark qui passera après.
27:07 - Et puis, avec la période Covid, ça n'a pas dû être évident, mais depuis,
27:10 ça fonctionne. - C'est ça. Période Covid, un grand vide,
27:13 comme tout le monde. - Pas de congrès. - Mais eux, ont pu tenir le coup.
27:16 Alors, ils ont tenu le coup tout simplement parce que leur structure, soit
27:19 il est vente, soit il est loue. Et puis surtout, ils offrent aussi un service
27:22 de stockage. Donc, pendant la période Covid, en fait, ils ont pu quand même survivre
27:25 parce qu'en plus, ils sont deux. C'est une petite structure jusqu'à maintenant.
27:28 - Donc, il y avait un minimum de rentrée dans la trésorerie. - C'est ça.
27:31 - Et un minimum de charge. - Mais du coup, ils explosent en chiffres.
27:34 - Et bien, ils explosent. C'est ça qui est génial. Alors, 2021,
27:37 pour vous donner justement les chiffres, 350 000 euros
27:40 de chiffre d'affaires, ce qui est plutôt pas mal.
27:43 2022, 750 000 euros de chiffre d'affaires. - Ils vont aller au million, là.
27:46 - Eh bien, 2023, le million. - Et combien de salariés, du coup ?
27:49 Ils sont plus que deux, maintenant. - Alors, ils sont plus... Voilà, ils sont pas restés
27:52 deux. Là, ils embauchent. D'embaucher, ça leur permet en plus...
27:55 Donc là, ils font une équipe de cinq. D'embaucher, ils ont embauché
27:58 notamment un menuisier. C'est pour ça aussi que je trouve qu'ils sont quand même
28:01 innovants. Parce que même s'ils réutilisent un système qui est déjà
28:04 breveté ailleurs et tout et qui peut être connu... - Ils font aussi du sur-mesure.
28:07 - Ils font du sur-mesure et surtout grâce à leur menuisier et à l'expérience
28:10 qu'ils ont, ils peuvent maintenant proposer des structures aussi en bois
28:13 et aller véritablement vers le bois et vers le mixage. - On peut là aussi réutiliser
28:16 un petit peu comme un système de Lego. - Totalement. - Le bois local, peut-être.
28:19 - Ah oui, avec du bois local. Mais vraiment, parce qu'ils ont réellement cette sensibilité-là
28:22 en plus. Ils essayent vraiment de tout gérer. - Mais ça veut dire qu'ils vont être obligés
28:25 de s'agrandir, si... - Eh bien oui, ils se développent.
28:28 Et c'est ça qui est chouette. Ils vont... Donc, ils ont racheté un nouveau
28:31 bâtiment, là, pour pouvoir avoir une plus grande zone de stockage. - Et dans quel quartier ?
28:34 - Donc, le quartier des mois, c'était... C'est vers...
28:37 - Oui, c'est vers... - Le soleil ? - Vers le soleil, oui. - Oui, par là-bas.
28:40 - Parce que je suis pas très, très forte en bois. - Ils sont encore à Montrénaud,
28:43 pour l'instant. - Moi, je connais bien la Védugé, mais après...
28:46 - D'accord. - Mais en gros, ils s'agrandissent,
28:49 ils ont un plus grand bâtiment. Ils ont également... Ils ont investi
28:52 dans des écrans LED sur mesure pour adapter
28:55 sur leur structure à la fois bois ou aluminium.
28:58 Pour vous continuer dans les investissements aussi, et ça, c'est...
29:01 Pour eux, ils sont très contents. Ils attendent, là, elle va arriver,
29:04 une imprimante 3D de grande dimension pour pouvoir faire aussi
29:07 du relief, donc donner d'autres possibilités aussi
29:10 dans la construction des stands. Et puis, également,
29:13 des murs végétaux. Enfin, voilà. Il y a plein de possibilités
29:16 et eux sont là, et je pense qu'ils ont un bel avenir. - Ah, les murs végétaux
29:19 aussi. La mûre végétaux, le bois et... - Le bois.
29:22 - On voit l'écran, d'ailleurs. - Les bâtiments, c'est responsable. Bravo.
29:25 C'est une super boîte. - Je pense que c'est une belle... - L'estandiste. - L'estandiste.
29:28 - Bien. Encore une belle petite... - Et à retenir parce que je pense qu'on va en entendre parler.
29:31 - Merci beaucoup, Laetitia. On a vu leurs prestations. Ils ont déjà des beaux clients.
29:34 - Ouais. - Merci, Laetitia.
29:37 - Alors, Gilles, aujourd'hui, vous allez parler
29:45 d'une marque remarquable, remarquée
29:48 qui s'appelle Technomarque. - Tout à fait. Technomarque
29:51 qui a vu le jour à Saint-Chamond, mais qui, depuis
29:54 2017, est installée à La Talaudière.
29:57 Et une société qui est en pleine croissance. - Oui, à Saint-Chamond.
30:00 - Voilà. Ils ont démarré à Saint-Chamond au début des années 2000.
30:03 Et puis, investissement assez important,
30:06 3 millions d'euros, un peu plus, dans des nouveaux locaux.
30:09 Et puis, c'était censé être un moment de croissance. Et puis est arrivé le Covid.
30:12 Deux années un petit peu compliquées, avec un recul
30:15 du chiffre d'affaires de près de 25% au plus fort
30:18 de la crise sanitaire. Mais c'est une entreprise qui a su
30:21 rebondir en faisant le pari de la montée en gamme
30:24 plutôt que la délocalisation, comme se plaît à le dire
30:27 Laurent Beaux, ici sur le plateau. Alors Laurent Beaux,
30:30 expliquez-nous en quoi consiste ce pari de la montée en gamme et en quoi
30:33 c'est aujourd'hui un vecteur de croissance.
30:36 - Alors bonjour à tous. Merci
30:39 de m'accueillir. Alors la montée en gamme,
30:42 c'est pas un effet de mode.
30:46 Je dirais que la montée en gamme et le fait d'être
30:49 made in Loire, made in France, c'est quelque chose que nous portons en nous
30:52 depuis le début. - C'est votre ADN. - C'est l'ADN de l'entreprise.
30:55 Donc il est vrai que quand on était
30:58 à la fin des années 2000, tout le monde était dans une
31:01 vague de délocalisation et en fait je passais à l'époque pour un
31:04 ringard parce que j'étais un des rares à vouloir continuer à fabriquer
31:07 en France. C'était la volonté de l'entreprise
31:10 et puis en fait on s'est rendu compte que bien nous en a pris
31:13 puisqu'on voit aujourd'hui qu'il y a un retour de balancier.
31:16 Donc c'est effectivement dans notre ADN.
31:19 Le fait également de pouvoir s'appuyer
31:22 sur une fabrication locale, ça nous permet
31:25 aussi d'être beaucoup plus innovants parce qu'en fait quand on développe des
31:28 produits, nous sommes fabricants
31:31 de machines de marquage et de solutions de traçabilité, donc
31:34 des machines indélébiles qu'on utilise dans l'industrie
31:37 pour identifier dans les secteurs tels que l'automobile,
31:40 l'aérospatiale, l'énergie,
31:43 également la métallurgie. - Tout ce qui est lié à la traçabilité.
31:46 - Tout ce qui est lié à la traçabilité. Effectivement,
31:49 ce sont quand même des produits qui sont pointus.
31:52 Il y a de la technologie et effectivement le fait de s'appuyer
31:55 sur une équipe d'ingénieurs dans nos locaux
31:58 mais également de s'appuyer sur des fournisseurs de proximité,
32:01 ça nous permet justement de pouvoir aller un petit peu plus
32:04 en haut au niveau de la recherche, de prendre des risques et d'avoir
32:07 si il y a des actions correctives, on peut les faire assez rapidement.
32:10 - De ne pas être qu'un fabricant de machines mais aujourd'hui un fabricant de solutions.
32:13 Il y a une petite nuance ? - Oui, parce que quand nous avons démarré
32:16 en 2000, notre vocation c'était de fabriquer
32:19 et de livrer une machine de marquage à nos clients. Aujourd'hui,
32:22 le marquage a évolué, c'est une...
32:25 On parle de traçabilité, là où à l'époque il fallait identifier
32:28 un lot de production de temps en temps,
32:31 maintenant il faut identifier chaque composant.
32:34 Chaque composant a un numéro de lot, une référence de pièce,
32:37 un date coding, donc une date de fabrication.
32:40 Ça c'est pour des risques de falsification,
32:43 de contrefaçon, etc. Donc la traçabilité, le marquage
32:46 s'est énormément développé et c'était une donnée qu'on utilisait
32:49 principalement à l'époque comme une donnée "passive",
32:52 c'est-à-dire qu'en fait c'était une donnée qu'on allait exploiter
32:55 simplement quand il y avait eu un problème qualité, un accident avec une
32:58 voiture, un camion, donc on allait remonter la chaîne jusqu'à la pièce
33:01 qui était incriminée. Aujourd'hui, c'est une donnée active,
33:04 ça veut dire qu'en fait avec l'avènement des flash codes,
33:07 des marquages codés, on peut générer
33:10 beaucoup plus d'informations dans une surface très petite,
33:13 on peut également avoir une multitude d'informations qui sont
33:16 accessibles pour le fabricant et ça lui permet d'identifier
33:19 et de tracer son produit tout au long de sa fabrication, en interne
33:22 comme en externe chez le client. - Alors cette montée en gamme,
33:25 vous l'avez amorcée il y a trois ans à peu près
33:28 et là vous la poursuivez avec la sortie de
33:31 deux nouvelles machines ou deux nouvelles solutions plus exactement.
33:34 Pouvez-vous nous en dire un petit peu, quelques mots, quelles sont les innovations ?
33:37 - Alors les innovations, merci Laetitia
33:40 parce qu'elle était venue il y a quelque temps pour proposer...
33:43 - Vous l'avez déjà présentée les machines ? - Je vous rappelle bien.
33:46 - C'était en septembre 2021, à ce moment-là, donc nous lançions
33:49 la nouvelle génération de produits qui s'appelle Connect Series,
33:52 machine de marquage par micro-percussions, donc pour faire du marquage... - Des machines connectées.
33:55 - Voilà, et là c'était une machine connectée. Alors,
33:58 ce mois, nous avons donc la petite sœur
34:01 qui arrive, donc à l'époque elle fonctionnait avec un contrôleur
34:04 qui était relié à une tête de marquage sans fil.
34:07 Et là nous avons développé une nouvelle fonction, donc à partir
34:10 d'un smartphone, on peut embarquer
34:13 directement les informations, les données de marquage
34:16 qui seront retransmises directement par une liaison WISC à la machine de marquage.
34:19 - Ça vous ouvre de nouveaux marchés on imagine ? - Ça nous ouvre de nouveaux marchés
34:22 puisque jusqu'à maintenant les machines
34:25 permettaient de faire une identification, traçabilité suivie des productions
34:28 à l'intérieur d'un atelier de production. Aujourd'hui,
34:31 nous sommes complètement nomades et nous pouvons nous déplacer
34:34 à l'extérieur pour identifier par exemple
34:37 un lot de matière sur un parc extérieur, mais ça peut être
34:40 également... - Les chantiers on imagine aussi ? - Ça peut être les chantiers par exemple
34:43 pour identifier les composants d'échafaudage, mais ça peut être également
34:46 dans le domaine de la mobilité puisque nous, avec les nouvelles normes
34:49 et l'identification des vélos par exemple,
34:52 on est amené aussi à identifier les vélos sur
34:55 parcs, notamment les vélos d'occasion. - D'accord, et
34:58 vous avez des marques à nous dire, vous pouvez nous dire
35:01 le nom de vos clients ? Vous avez des clients prestigieux ou c'est secret ?
35:04 - Ah non, c'est pas secret.
35:07 Après on n'a pas trop le droit d'entrer dans le détail
35:10 mais c'est vrai qu'aujourd'hui on travaille dans l'automobile,
35:13 aujourd'hui pour vous donner un ordre d'idée, on est fournisseur de références
35:16 de Toyota par exemple, dans le monde,
35:19 donc on les accompagne partout dans le monde. - Un rayonnement international
35:22 alors du coup ? - C'est un rayonnement international, parce qu'effectivement
35:25 on n'en a pas parlé, aujourd'hui Technomark c'est 11 millions d'euros de chiffre d'affaires,
35:28 c'est 80% de son chiffre d'affaires à l'export,
35:31 et on s'appuie sur un réseau de distribution dans 47 distributeurs.
35:34 - Alors justement, ça sera ma dernière question, l'export,
35:37 80% du chiffre d'affaires aujourd'hui, on imagine que la croissance
35:40 à venir passera forcément par l'international,
35:43 avec peut-être des ouvertures de filiales,
35:46 vous avez déjà deux filiales en Chine
35:49 qui ont été ouvertes en 2014, et aux Etats-Unis en 2018,
35:52 est-ce qu'il y a d'autres projets d'ouverture, est-ce que vous pouvez
35:55 nous donner quelques petites informations croustillantes ?
35:58 - Il sait déjà presque tout !
36:01 Ce qu'on peut donner comme informations complémentaires, c'est qu'effectivement
36:04 nous travaillons pour avoir une meilleure maîtrise
36:07 de notre réseau de distribution,
36:10 et le fait de développer des filiales, ça nous permet d'avoir un accès
36:13 direct à la clientèle, ce qu'on ne peut pas forcément avoir avec un distributeur.
36:16 Pour les questions de protection,
36:19 c'est un petit peu normal, un distributeur se protège, il ne donne pas le nom de ses clients.
36:22 Mais en même temps, nous avons constaté que les grands comptes
36:25 veulent travailler "avec les meilleurs", et ils veulent qu'on soit
36:28 capable d'accompagner un client partout dans le monde. Aujourd'hui, quand on travaille
36:31 avec Caterpillar, ils nous demandent d'être capable de pouvoir le suivre
36:34 en Angleterre, aux Etats-Unis, en Asie, etc.
36:37 C'est pour ça que c'est important de s'appuyer sur des
36:40 structures qui nous appartiennent, donc il y avait les Etats-Unis,
36:43 la Chine, et effectivement nous sommes en phase finale
36:46 de discussion pour ouvrir de nouvelles entités
36:49 en Europe.
36:52 Merci Monsieur Beaux, merci pour votre implication,
36:55 merci pour tout ce que vous faites sur le territoire.
36:58 Une grande entreprise qui peut, on l'a vu sur le film,
37:01 marquer sur des tailles très petites, et on vous souhaite
37:04 une grande croissance. En tout cas, n'hésitez pas à venir nous voir,
37:07 si vous avez d'autres projets ou d'autres choses à nous dire, vous serez toujours
37:10 retenus sur TL7. Merci Monsieur Beaux. Avec grand plaisir, merci.
37:13 La monnaie locale, la monnaie locale, mais du pays
37:21 stéphanois, Cocorico, ça s'appelle le lien.
37:24 Tout à fait. Alors apparemment, vous le saviez, moi j'ai appris ça dans ma chronique,
37:27 mais il existe des monnaies locales. Il en existe deux, en fait,
37:30 sur notre département et la Haute-Loire. Le babay, qui est plus
37:33 sur le Pila, et le lien... Le babay, je sais pas frère.
37:36 Et le lien, qui lui est plus sur
37:39 le bassin stéphanois Saint-Etienne, Saint-Etienne-Sud
37:42 et le nord-est du département. Et ensuite, aussi la Haute-Loire.
37:45 Une partie de la Haute-Loire. Donc je vais vous parler de ces deux monnaies, en fait,
37:48 aujourd'hui, et surtout, notamment, du lien. Alors c'est quoi d'abord une monnaie locale ?
37:51 C'est une monnaie d'échange, j'imagine ?
37:54 Voilà, c'est une monnaie complémentaire qui permet de régler
37:57 en fait ces achats dans cette monnaie-là, auprès des commerçants
38:00 qui sont adhérents à l'association. Elle est encadrée
38:03 par la loi du 14 juillet... du 31 juillet,
38:06 parce que le 14 juillet, c'est pas bien, du 31 juillet 2014
38:09 relative à l'économie sociale et solidaire.
38:12 Et en fait, le but, c'est de rester, de garder une économie
38:15 de proximité, de créer du lien, de relocaliser
38:18 l'économie sur un territoire, de renforcer les liens
38:21 sociaux, on y revient, et de construire un réseau de partenaires
38:24 local. Donc l'idée, c'est vraiment de mettre au cœur
38:27 de l'économie l'humain, plutôt que d'avoir que le côté, justement,
38:30 financier, etc. C'est vraiment l'humain. - Ça existe dans plein d'autres
38:33 territoires ? - Alors, oui, ça existe sur 82 autres territoires.
38:36 Donc, il y a 82 monnaies locales sur le territoire,
38:39 et ça représente à peu près 5 millions d'euros en circulation.
38:42 - Ça existe dans d'autres pays d'Europe ? - Alors, ça existe aussi dans d'autres pays
38:45 d'Europe, bien évidemment. Ça existe en Allemagne, ça existe dans plein d'autres pays,
38:48 et c'est vrai qu'on a tendance à pas savoir, en fait,
38:51 à pas vraiment connaître l'existence de ces monnaies. - Oui, c'est pas très connu, en tout cas,
38:54 dans notre territoire, c'est pas très connu, aujourd'hui. - C'est bon. - Si, mais on est jamais
38:57 arrivé d'aller payer des livres à la librairie de Paris
39:00 avec des liens, on peut trouver des boutiques. - D'accord. - Oui, oui.
39:03 - On voit les billets de Monopoly, on ne les a pas pris.
39:06 - Moi, ça fait longtemps que j'ai des cadeaux de Noël. - Rémi, je pense que tant qu'on en a pas eu,
39:09 on connaît pas, en fait. L'idée, c'est d'en avoir. - Si, si, c'est connu, ça ressemble.
39:12 - Vous les avez, c'est vrai qu'ils ressemblent, on va dire, un petit peu à des billets de Monopoly,
39:15 c'est coloré, vous avez sur chaque billet, ça représente un symbole
39:18 de notre département, il y a le musée de la mine, il y a l'école des mines, etc.
39:21 Et du coup, ils sont vraiment sécurisés, c'est comme un billet normal.
39:24 Il y a vraiment plein de choses dessus qui sont illisibles. - Et c'est géré par quelq'un d'une association locale ?
39:27 - Alors, c'est géré par une association avec des administrateurs, et moi, du coup,
39:30 alors juste, il faut quand même savoir que la France est le premier pays d'Europe à avoir fourni
39:33 un cadre légal aux monnaies locales, donc c'est reconnu.
39:36 Et moi, j'ai rencontré donc Yann Petroff, qui est
39:39 l'administrateur-coordinateur de l'association du lien et qui va nous expliquer
39:42 quelques petites choses.
39:45 - L'histoire de l'association, elle commence en 2012
39:48 avec l'idée d'un groupe de citoyens
39:51 et d'entrepreneurs, de commerçants, de monter
39:54 un projet pour soutenir l'économie
39:57 du territoire, donc maintenir la richesse sur le territoire,
40:00 avec l'objectif aussi de se mettre en route vers un système
40:03 qui soit plus respectueux des enjeux environnementaux, sociaux
40:06 de l'époque, et puis qui s'inscrit aussi dans le
40:09 traumatisme de la cruise de 2008
40:12 qui avait mis en avant les dérives du système
40:15 financier et bancaire.
40:18 Le fonctionnement du lien, il est assez simple.
40:21 C'est une monnaie, donc c'est un moyen de paiement.
40:24 Donc on a des billets et une application smartphone.
40:27 Un lien, c'est égal à 1 euro et on peut le dépenser
40:30 auprès des adhérents de l'association. Donc aujourd'hui,
40:33 on a une centaine d'entreprises adhérentes. Pour l'utiliser, c'est très simple.
40:36 On adhère à l'association et ensuite, on va échanger
40:39 ces euros contre des liens.
40:42 Les monnaies locales sont reconnues
40:45 par la loi sur l'économie sociale et solidaire
40:48 de 2014. Ce statut-là
40:51 nous permet d'accéder à plein de types de
40:54 transactions puisque c'est complètement légal.
40:57 Ça veut dire qu'évidemment, on peut aller payer son pain,
41:00 aller au restaurant, mais on peut aller jusqu'à acheter son frigo
41:03 par exemple, recevoir une partie de son salaire, voire même
41:06 payer un jour peut-être ses contrats d'électricité.
41:09 Le lien en quelques chiffres, aujourd'hui, c'est 100 entreprises
41:12 adhérentes. C'est 170 particuliers qui
41:15 ont des liens et qui ont un compte lien.
41:18 Depuis la création, c'est vraiment une monnaie qui est en constante
41:21 progression puisqu'en 2019, il y avait 30 000 liens en circulation.
41:24 En 2021, 60 000. Et aujourd'hui, on a
41:27 120 000 liens en circulation. Un lien, c'est égal à 1 euro.
41:30 Là, j'ai 10 liens, c'est 10 euros. - Et comment on fait pour les trouver ? On les achète où ?
41:33 - Il faut aller simplement, il faut déjà adhérer à l'association.
41:36 Donc l'adhésion, c'est 3 euros un minimum, vraiment, pour que tout le monde
41:39 puisse y aller. Pour les entreprises, ça va dépendre du chiffre d'affaires et de
41:42 l'importance de l'entreprise. Et vous allez, en fait, il y a des
41:45 comptoirs qui revendent les liens, en fait. Et du coup, une fois que vous avez
41:48 adhéré, votre somme de liens est mise sur un compte qui est en sécurité
41:51 au Crédit Coopératif, qui est une banque éthique.
41:54 Et ensuite, après, tout est géré par l'association
41:57 du lien, en fait. Et vous allez pouvoir payer en espèces.
42:00 Alors attention, c'est comme un ticket restaurant, ça prend pas la monnaie. C'est-à-dire que si vous payez
42:03 9,90 euros, vous êtes dans l'alibi. Et puis, par l'application,
42:07 parce que c'est très moderne, ils ont sorti l'application numérique. Pareil que
42:10 l'application de nos cartes bleues classiques. On approche et on paye
42:13 sur un peu de part. - Et si on veut des infos, on va sur le lien 42.org, c'est ça ?
42:16 - Voilà, donc il faut aller... - Et du coup, il y a toutes les boutiques
42:19 et il y a tous les domaines. C'est incroyable. Je parlais de librairie,
42:22 mais ça peut être un boucher, c'est ça ? - Oui, ça peut être. Ça peut être même
42:25 votre salaire en lien. Certaines associations, même certaines entreprises donnent une partie
42:28 de leur salaire en lien. Il le dit. Une petite chose à savoir qui est importante,
42:31 c'est qu'en fait, il y a des plafonds réglementaires pour les monnaies locales
42:34 qui sont à un million de transactions. - Ah, c'est déjà pas mal.
42:37 - Au-dessus, c'est surveillé par la Banque de France, ce qui est assez cohérent.
42:40 Et aujourd'hui, il n'y a que deux monnaies qui ont atteint ce plafond. C'est l'Eusco.
42:43 Alors, je ne sais pas si je le dis bien, du Pays basque. Et le Monéco qui est à Nantes.
42:48 Le but, en fait, du lien, c'est d'atteindre aussi cette... Voilà.
42:51 De développer l'utilisation de la monnaie. - De faire du lien.
42:54 - De faire du lien. Mais c'est exactement ça. - Bon. Eh bien, écoutez. Merci beaucoup.
42:57 On en fera mieux pour ce lien. Donc, un nouveau moyen de paiement.
43:01 Merci, Sylvie Martel, sur le lien 42.org. - C'est local.
43:05 - C'est ça. Il y a le babay aussi dans le pilard. - Oui.
43:08 - Gilles Cayola, peut-être que vous voulez nous parler de la une du journal des entreprises.
43:12 - Tout à fait. - .com. - .com.
43:14 - Le numéro de joint du journal des entreprises Auvergne-Rhône-Alpes.
43:16 Un numéro dans lequel vous trouverez une enquête sur la filière hydrogène
43:19 en Auvergne-Rhône-Alpes et tout un tas d'informations sur les entreprises
43:22 du territoire ligérien, dont la société Technomar
43:26 que l'on a reçue aujourd'hui sur le plateau.
43:28 Voilà. Tout ceci est à découvrir en format papier,
43:30 mais également sur le www.lejournaldesentreprises.com.
43:33 - Merci beaucoup. Merci à tous. Vous l'avez compris, la Loire
43:36 et les entreprises de la Loire sont bourrées de talents.
43:39 Ils ont des véritables savoir-faire. Et nous, à Loire & Co, on est là pour vous le faire savoir.
43:43 Merci beaucoup. Merci à tous. Au revoir. - Merci.
43:46 (Générique)

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