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Autour de Jean-François Achilli, les informés débattent de l'actualité du mercredi 7 juin 2023.

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00:00 *Musique*
00:02 *Musique*
00:03 20h21, France Info, les informés, Jean-François Aquiline.
00:09 Bonsoir, Abba Zourdi, le leader du groupe Lyott sur France Info.
00:14 Après la décision de Yael Braun, pivé de bloquer l'ultime tentative d'abroger la loi retraite,
00:21 nous en reparlons à la une des informés également, l'immigration,
00:25 prochaine bataille et grand sujet de Discord et allons-nous vers un RSA sous conditions.
00:32 Les informés avec Elisabeth Pinault, journaliste correspondante à l'Elysée et Matignon pour Reuters.
00:39 Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de West France avec Cécilia Gabizon,
00:45 journaliste, vice-présidente des directrices éditoriales de l'agence de médias ETX Magellan.
00:52 Et François Reinhardt, journaliste, écrivain, chroniqueur à l'Obs, auteur des "Trois vies" de Roger Kesemant,
01:01 je le prononce bien à chaque fois, édité par le livre de poche.
01:05 Bonsoir à tous les quatre et bienvenue, nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
01:09 *Musique*
01:11 Et tout d'abord parce que nous en avons longuement parlé dans les informés,
01:15 la mère de Lindsay et son avocat sont ressortis,
01:19 quelques peu rassurés de leur entretien qui était prévu avec Brigitte Macron à l'Elysée.
01:24 Lindsay, vous le savez, cette adolescente de 13 ans qui s'est donné la mort,
01:27 c'était le 12 mai dernier dans le nord de la France,
01:30 après avoir été victime d'un harcèlement scolaire.
01:34 Et sur les réseaux sociaux, sa maman, qui avait exprimé sa colère lundi,
01:39 au sortir d'un autre entretien avec Pape Ndiaye, le ministre de l'éducation, jugé alors peu sincère.
01:46 Sa maman estime cette fois avoir été entendue par l'épouse du chef de l'Etat.
01:50 On a été reçus très très bien, j'ai été entendue, soutenue,
01:57 et je pense qu'elle va nous aider réellement.
02:03 Elle le dit qu'il y a une erreur quelque part, que c'est...
02:08 Tout ce qu'on dit en fait quand on a demandé de l'aide, qu'il n'était pas là,
02:13 elle reconnaît qu'ils ont une part de responsabilité.
02:16 - D'abord Cécilia Gabizon, être entendue, fondamentale dans ce type d'affaires.
02:21 - Évidemment, vous imaginez la douleur, c'est abominable de vivre ça,
02:25 et de perdre un enfant qui se suicide pour quelque chose qui paraît tellement futile, vain,
02:30 et en plus qui avait été dénoncé.
02:33 Donc là, la part de douleur et de culpabilité aussi de la famille,
02:37 probablement parce que tu dénonces, tu n'es pas entendue,
02:40 et le drame se produit, et donc tu portes le sentiment atroce que tu n'as pas été aidée,
02:45 que peut-être tu n'as pas toi-même fait assez, et tout d'un coup en fait,
02:48 on les entend et on reconnaît qu'ils ont été doublement victimes.
02:52 Victime l'enfant, et victime la famille parce qu'ils en ont parlé et qu'on ne les a pas aidées.
02:56 - Elisabeth Pinault, vous qui suivez l'Élysée pour Reuters,
03:00 l'épouse du président de la République est très versée sur ce type d'affaires.
03:05 Je crois qu'ils ont beaucoup évoqué le problème, notamment des réseaux sociaux,
03:10 du rôle des réseaux sociaux dans cette affaire.
03:12 - C'est un sujet de prédilection de Brigitte Macron, professeure toute sa vie,
03:15 et qui a pris à bras le corps tous ces sujets depuis que Emmanuel Macron est arrivé à l'Élysée,
03:19 dès qu'il y a une question qui est relative à l'enseignement,
03:25 et spécialement au harcèlement scolaire.
03:27 Elle s'est engagée de longue date sur ce sujet-là,
03:31 et Brigitte Macron, bon, tous ceux qui la rencontrent le disent,
03:34 quand elle reçoit, quand elle parle, c'est quelqu'un qui a une chaleur,
03:39 et je comprends que les parents aient été rassérénés, en tout cas un peu consolés,
03:46 et entendus après leur entrevue avec elle, peut-être plus que Papiendaï,
03:52 qui a peut-être eu du mal à prononcer le mot "erreur", c'est un peu le mot qu'ils attendaient.
03:56 Pour eux, il y a vraiment eu de dysfonctionnement,
03:58 c'est ce qu'ils veulent que le gouvernement entende, que l'exécutif entende.
04:03 – Mais François Reynaert aussi, également, il faut des réponses dans ce type d'affaires,
04:07 parce qu'elles se multiplient.
04:09 – En tout cas, je trouve bien dans ce malheur qu'on parle, qu'on accuse les réseaux sociaux,
04:13 parce qu'effectivement, il faut savoir que premièrement, c'est eux qui changent tout,
04:16 c'est-à-dire que c'est parce qu'il y a des réseaux sociaux
04:18 que ces harcèlements prennent ces proportions aujourd'hui.
04:20 Le harcèlement, on a connu ça quand on était gamin,
04:22 mais il n'y avait pas de réseaux sociaux, donc quand on rentrait chez soi,
04:24 il ne se passait plus rien, alors que là, vous êtes poursuivis tout le temps.
04:27 C'est ça le drame des réseaux sociaux, c'est que le gamin,
04:29 et la gamine, ils ouvrent son téléphone à 3h du matin, parce qu'il est angoissé, etc.
04:33 et il y a encore des insultes, etc.
04:35 Donc, il y a une responsabilité des réseaux sociaux,
04:37 et par ailleurs, le fait qu'on les mette au pied du mur, les réseaux sociaux,
04:40 Facebook, etc., on voit tous qu'ils s'immiscent dans notre vie privée constamment,
04:46 parce qu'ils se disent "regardez un maillot de bain, le lendemain, il y a 22..."
04:51 Donc, pourquoi ils arrivent à me fourguer un maillot de bain,
04:53 qu'ils n'arrivent pas à me protéger contre un harcèlement,
04:55 parce qu'il manque de modérateurs, c'est scandaleux.
04:57 Ils se font des milliards, ces gens-là, et ils disent "on n'a pas assez de modérateurs", etc.
05:01 Ben, embauchez des modérateurs.
05:02 – Stéphane Vernet, nous évoquons souvent le rôle des réseaux sociaux
05:06 dans un certain nombre de polémiques, d'affaires.
05:09 Là, en l'occurrence, il y a eu la dénonciation d'une absence de coordination,
05:15 ce sont des mots feutrés pour dire carrément que certains réseaux sociaux,
05:18 en l'occurrence, c'est Facebook qui fait l'objet d'une plainte dans cette histoire,
05:22 n'a pas réagi, en fait.
05:24 – Oui, mais une part du problème, c'est que ça a été bien expliqué autour de cette affaire,
05:28 c'est-à-dire qu'il y a des gens chez Facebook, notamment, qui sont chargés,
05:32 mais ce serait vrai aussi d'autres plateformes,
05:36 qui sont chargées de faire de la modération,
05:38 mais vous avez un certain nombre de ces gens qui sont externalisés,
05:41 enfin qui sont basés dans d'autres pays, il y en a qui ne maîtrisent pas le français,
05:44 donc vous faites des signalements, on est dans des choses…
05:48 Si vous voulez, il y a les réseaux sociaux, mais au-delà des réseaux sociaux,
05:52 ce que je trouve très impressionnant et très intéressant,
05:56 enfin je ne voudrais pas utiliser ce terme, mais par rapport à ce drame,
05:59 et tout ce qu'on est en train de se dire, c'est que vous avez plusieurs affaires,
06:02 qui montrent aujourd'hui, si vous voulez, deux choses,
06:05 d'abord un sentiment d'impuissance généralisée, par rapport à ces mécaniques,
06:09 on a l'impression que finalement, personne ne peut rien y faire,
06:12 on ne sait pas les maîtriser, on ne sait pas les endiguer,
06:15 on ne sait pas comment arrêter la machine et trouver des solutions, de régulation,
06:20 et ce qui est impressionnant, et à mon avis, ce qui pose problème,
06:24 par rapport à ça, c'est que j'ai l'impression, moi, qu'on est arrivé à un moment
06:29 où finalement, vous avez plein de gens qui baissent les bras,
06:31 en se disant de toute façon, on n'y arrivera pas,
06:33 et donc la réponse des institutions, là en l'occurrence l'éducation nationale,
06:37 elle est totalement défaillante, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de prise en charge,
06:41 malgré les alertes, il n'y a pas de suivi, mais aussi parce qu'on est face à des gens
06:45 qui disent de toute façon, on ne peut rien y faire,
06:47 et je ne devrais pas faire ce parallèle, parce que c'est encore une mesure,
06:52 et ce n'est pas du tout une solution, mais moi, ça me fait penser à ce qui est arrivé
06:55 au maire de Saint-Brévin, quand il dit "je suis menacé de mort",
07:00 et il y a un sous-préfet qui lui répond "mais mon pauvre monsieur,
07:02 moi aussi j'en reçois des menaces de mort", les gendarmes qui lui disent
07:06 "mais ça ne sert à rien de porter plainte, de toute façon, c'est la liberté d'expression,
07:09 on ne pourra rien faire", et vous voyez, on est dans des cas où finalement,
07:12 j'ai l'impression aussi, moi, que les pouvoirs publics se disent
07:15 "ça a pris tellement d'ampleur, et on n'a pas de solution",
07:18 qu'ils finissent eux-mêmes par banaliser.
07:21 - C'est quoi, une forme d'abandon, c'est ça ?
07:23 - Oui, je ne sais pas, mais il faudrait voir le détail.
07:25 - En tout cas, François Reynaert.
07:27 - Je pense que dans cette affaire-là, au moins, cette histoire a commencé
07:30 en septembre dernier, il y a un harceleur qui a été exclu de l'école,
07:33 donc on ne peut pas dire que l'école n'a rien fait non plus.
07:35 Il y a eu une prise en charge, etc., mais qui n'a pas été suffisante.
07:39 - Mais quand les parents disent "le harcèlement continue par les réseaux sociaux",
07:42 la réponse de l'école, c'est de dire "il faut confisquer le téléphone de votre fille".
07:45 Mais elle est victime dans l'histoire.
07:48 Je pense qu'il y a... Je trouve qu'on manque cruellement de...
07:55 - De réponses.
07:56 - De réponses, oui. Et puis surtout, finalement, il y a une espèce d'abandon.
08:01 On se dit "on ne sait pas faire, on laisse filer".
08:03 Ça, c'est grave.
08:04 - Moi, je pense qu'au contraire, il y a quelque chose qui est en train de changer
08:07 autour des réseaux sociaux.
08:09 C'est peut-être pas des réponses immédiates, mais après avoir connu une espèce de période sauvage,
08:13 avec une amplification des réseaux énormes, et une multiplication...
08:16 Là, en fait, on est dans la deuxième vague d'inquiétude profonde,
08:19 inquiétude démocratique, inquiétude personnelle autour des gamins,
08:22 malaise, mal-être profond autour des réseaux.
08:26 Et là, ça commence à être dénoncé et pris en charge dans plein d'endroits de la société.
08:31 Les psychologues, l'école, la régulation.
08:34 Donc je dirais, au contraire, on est de nouveau à un point
08:36 où on re-questionne, après 15 ans, le développement absolument spectaculaire
08:41 et sauvage de tous ces réseaux.
08:43 Donc c'est plutôt un moment de prise de conscience,
08:45 et où certains... Avant, on était fataliste,
08:47 genre "il y a Facebook, il y a Facebook, il y a TikTok, il y a TikTok".
08:49 Et là, de plus en plus, des psychiatres, des politiques
08:53 prennent en main ce sujet, et je crois qu'au contraire,
08:55 on va entrer dans une période de régulation.
08:58 - Je suis d'accord, mais concrètement, pour l'instant...
09:00 - Qu'est-ce qu'on fait ? Dans un instant, je vous ferai entendre les propos, les mots,
09:03 au sortir de cette rencontre avec Brigitte Macron,
09:06 de l'avocat Maître Pierre Debuisson.
09:08 Pour l'heure, il est 20h12, Minute sur France Info, c'est l'heure du Fil Info.
09:12 - Un acte odieux qui met en danger les populations.
09:16 Emmanuel Macron condamne ce soir la destruction du barrage de Karovka, en Ukraine.
09:20 Le président de la République annonce l'envoi d'une aide dans les toutes prochaines heures.
09:24 L'eau continue de monter dans les villages inondés.
09:26 Les évacuations se poursuivent.
09:28 Le pape François va rester encore quelques jours à l'hôpital,
09:31 mais son opération d'une hernie abdominale s'est bien passée cet après-midi.
09:34 Aucune complication, indique le Vatican.
09:36 Par mesure de précaution, le pape annule tous ses rendez-vous jusqu'au 18 juin.
09:40 Les 200 vacanciers, évacués de leur camping à Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales,
09:44 sont de retour dans leur tente et leur mobilhome.
09:46 Ils ont dû quitter les lieux à cause d'un incendie désormais maîtrisé.
09:49 Au moins 10 hectares ont brûlé.
09:51 En Alsace, un homme étant en garde à vue soupçonnait, lui,
09:54 d'avoir déclenché plusieurs incendies dans le nord de la région hier.
09:57 Ils ont détruit 2 hectares de végétation.
09:59 Un an après sa vessure à la cheville,
10:01 Alexander Zverev se qualifie pour les demi-finales de Roland-Garros.
10:04 L'Allemand a battu l'argentin Thomas Echevery.
10:07 En demi, il affrontera le Danois Rooneux ou le Norvégien Kasper Rudd.
10:10 Leur match doit débuter dans quelques instants.
10:13 Et puis en Bretagne, à la construction d'un magasin de bricolage
10:16 près des alignements de menhirs et de dolmens de karnak sème le trouble.
10:19 L'arrivée du magasin entraîne la destruction d'une trentaine de petits menhirs et des natures.
10:24 Le site, selon un archéologue, le maire assure lui avoir respecté la législation.
10:29 France Info
10:31 20h, 21h, les informés, Jean-François Aquiline.
10:37 Sur le rôle des réseaux sociaux dans ce drame du suicide de la petite Linsey,
10:43 ce qu'en a dit Maître Pierre Debuisson, l'avocat de la famille.
10:47 Madame Brigitte Macron nous a reçus avec le ministre du numérique
10:50 qui était présent aussi pour parler de tous les sujets inhérents au cyberharcèlement.
10:55 Tout ce fléau qui gangrène les réseaux sociaux.
10:58 Plusieurs thèmes ont été évoqués. D'abord, elle nous a reçus avec Humanité.
11:02 Elle a évoqué toutes les démarches qui pourraient être mises en œuvre et qui seront mises en œuvre.
11:07 Nous attendons d'avoir des réponses pragmatiques par rapport à ce qui sera fait vis-à-vis des réseaux sociaux.
11:12 C'est notre principale préoccupation aujourd'hui.
11:14 C'est ce que vous évoquez Stéphane Vernet, ce rôle prépondérant.
11:18 Il n'est pas question d'accuser les réseaux sociaux que nous utilisons tous les jours, qui que ce soit.
11:22 Mais peut-être plus de régulation, si c'est l'idée.
11:26 Oui, forcément. Et puis trouver des vrais moyens, des choses très rapides et qui fonctionnent.
11:30 Or, c'est vrai que ça fait longtemps qu'on en parle. On en parle de plus en plus.
11:34 On sent qu'il y a un sujet et qu'il va se passer quelque chose.
11:36 Mais pour l'instant, je suis désolé, on n'a toujours rien de concret au sens d'efficace.
11:41 On pourra toujours faire des lois et des grands discours.
11:44 N'empêche que dans cette espèce de magma de ces réseaux sociaux et de brassage permanent,
11:49 il y a un certain nombre de choses qui ne passent pas. Ça ne fonctionne pas.
11:52 Cécile Aghabizon, c'est quoi l'idée de se faire assoir les plateformes,
11:55 du moins les représentants en France des plateformes, des grands réseaux,
11:58 pour essayer de discuter, de trouver un accord ?
12:01 Oui, de toute façon, ils vont être obligés, ils vont être contraints de le faire.
12:03 Parce que c'est des... Si on parle de Facebook, c'est une plateforme qui fonctionne sur la sympathie,
12:07 sur le fait que les gens aient envie d'y partager des choses.
12:09 Donc aujourd'hui, cet univers de sympathie est sérieusement entamé, quand même,
12:12 par toutes ces questions, les clashs permanents, la culture un peu de l'attaque qu'on peut y trouver.
12:20 Donc de toute façon, eux, ils ont besoin de rétablir leur image.
12:24 Et aujourd'hui, vu les prouesses aussi de l'intelligence artificielle,
12:27 elle peut lire tous les commentaires et elle pourrait dégager ce qui paraît problématique.
12:31 C'est-à-dire que, voyons quels sont les usages des fameuses intelligences qu'on va faire,
12:34 parce qu'elles sont déjà au service des commentaires et du fait de la régulation.
12:38 Mais on peut mettre plus de moyens là-dessus.
12:40 – Allez, venons-en au feuilleton des retraites, qui arrive à son dénouement, peut-être.
12:45 Yael Brounepivé a torpillé, il faut le dire, l'examen de l'abrogation de la loi retraite,
12:53 en faisant barrage au texte du groupe Libertés indépendants Outre-mer et Territoires,
12:58 le groupe Lyot, qui voulait réintroduire un article visant à abroger le report à 64 ans de l'âge de départ.
13:06 Vous avez tous compris ce que je raconte, oui ? Vous suivez ?
13:08 – C'est pas certain, je suis pas très connu.
13:10 – Allez, la présidente de l'Assemblée nationale qui abrondit cet article 40 de la Constitution
13:14 qui empêche les parlementaires de créer une charge publique financière.
13:17 Voilà, tout a été redit.
13:18 Écoutez, Yael Brounepivé, c'était sur BFM TV ce matin.
13:23 – Alors, nous ne l'avons pas fait sortir par la porte, nous avons voté à nouveau.
13:27 La situation serait très différente si le vote avait été en sens inverse, ce n'est pas le cas.
13:32 Maintenant, effectivement, sur ces amendements de rétablissement de l'article 1,
13:37 je suis très claire, ils seront déclarés irrecevables par moi-même dans la journée aujourd'hui.
13:43 Et je suis en train d'examiner l'ensemble des autres amendements
13:46 puisqu'il y aura évidemment d'autres irrecevabilités qui seront prononcées.
13:50 Moi, je suis constante, je l'ai toujours dit,
13:53 et depuis que je suis présidente de l'Assemblée nationale, j'applique la règle, rien que la règle.
13:57 – Elisabeth Pinault, elle a sifflé la fin du match.
14:00 – Oui, en quelque sorte, je ne suis pas certaine que les Français aient compris
14:04 tout ce qui s'était passé, le règlement de l'Assemblée nationale dans son entièreté.
14:08 En tout cas, ce qu'ils ont compris, c'est que la loi était passée,
14:12 cette réforme est passée, et que ça se passe à coups quand même de coups de force.
14:17 C'est un peu toujours la même chose, à coups de règlements.
14:21 Yael Brown-Privet dit qu'elle est constante, mais en fait, ce n'est pas vrai,
14:25 puisqu'elle avait dit la semaine dernière qu'il y avait déjà une décision du Bureau
14:28 qui jugeait l'APPL recevable, le projet de loi de deux membres recevable.
14:33 Et là, sous la pression de l'exécutif et de la majorité,
14:37 ils ont trouvé ces derniers jours le moyen de faire barrage à ce texte.
14:41 Bon, c'est un baroud d'honneur, c'est sûr, mais en tout cas, ça va laisser des traces.
14:45 Ce n'est pas l'ardoise magique, on ne peut pas tourner la page comme ça.
14:49 Ça va laisser des traces, ce combat, mais en tout cas, pour le texte de demain,
14:56 voilà, c'est terminé, la réforme des retraites est votée, les décrets sont publiés,
15:02 elle entrera en vigueur début septembre. Je pense que ça, c'est quand même acté.
15:07 François Reynard, qu'est-ce que ça dit de cet épisode de nos institutions ?
15:11 Alors, on a entendu l'expression qui tourne "déni de démocratie".
15:14 Oui, alors on...
15:15 Vous êtes d'accord avec ça, vous ?
15:17 En tout cas, c'est une polémique qui est récurrente, parce qu'il y avait déjà eu ça,
15:20 une opposition avec Macron qui disait "comment, on dit que je ne suis pas démocrate, etc."
15:23 Là, on voit très bien qu'il y a une différence entre la lettre et le respect de la loi à la lettre,
15:29 et l'esprit. Dans l'esprit, ce n'est pas démocratique, puisqu'on empêche un vote dans la règle, dans la loi,
15:35 on suit la règle. D'où ça vient, cette histoire d'article 40 dont tout le monde parle ?
15:38 Ça vient des débuts de la Ve République, quand De Gaulle est revenu au pouvoir en 58,
15:42 il était obsédé à l'idée qu'il ne fallait pas refaire la IVe République,
15:45 qu'il ne fallait pas refaire un régime parlementaire où le...
15:47 Le régime des partis, oui.
15:49 Voilà, le régime des partis, exactement. Donc on a appelé ça,
15:51 enfin, Michel Debré, qui fait la Constitution, il a appelé ça "le parlementarisme rationalisé",
15:55 c'est-à-dire on va mettre dans le parlementarisme,
15:57 officiellement on est en régime parlementaire en France,
15:59 on va mettre dans le régime parlementaire des tas de mécanismes qui fait que le Parlement ne pourra pas tout faire.
16:03 Mais en gros, là, on voit que le Parlement, il ne peut plus rien faire.
16:06 Donc il y a un problème constitutionnel.
16:08 Ce qui marchait du temps de De Gaulle, avec sa majorité de gaudillots, comme on disait,
16:12 il y avait le gouvernement, il y avait le chef qui chefait, le gouvernement qui gouvernait,
16:15 et les gaudillots qui obéissaient, là, ce n'est plus le cas.
16:18 On voit bien qu'il y a eu une impasse démocratique.
16:20 Après, pour en finir sur ce qui s'est passé là, aujourd'hui,
16:25 c'est dommageable pour le gouvernement,
16:28 mais si ils avaient permis le vote et que le vote avait abrogé la loi sur la traite,
16:33 ça aurait été encore pire.
16:35 Donc c'était soit on fait mal, soit on fait encore pire.
16:37 Donc il faut reconnaître que de notre point de vue, c'est très compliqué.
16:40 – Je vais vous faire entendre une série de réactions à cette décision de Yael Braun-Pivet de stopper la machine.
16:46 Dans son court instant, il est 20h20 sur France Info.
16:49 Tout d'abord, retour du Fil Info avec vous, Benjamin Fontaine.
16:53 – Et justement, le président du groupe Lyot à l'Assemblée nationale se dit abasourdi
16:57 par la décision de Yael Braun-Pivet de faire barrage à l'examen de la mesure d'abrogation
17:01 de la retraite à 64 ans.
17:03 Elle doit être débattue à l'Assemblée nationale,
17:05 mais la présidente de l'Assemblée se sert de l'article 40 de la Constitution pour s'y opposer.
17:10 Invité de France Info, Bertrand Pencher, estime qu'elle manque de courage.
17:14 L'eau continue de monter dans la région de Kersaune
17:16 après la destruction du barrage de Karowka.
17:18 Les civils quittent la zone et ce soir, Emmanuel Macron annonce
17:21 l'envoi d'aide humanitaire dans les prochaines heures.
17:24 Alors que l'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement d'avoir détruit le barrage,
17:28 le président turc Erdogan souhaite une commission d'enquête internationale.
17:32 Aux Etats-Unis, la qualité de l'air se dégrade dans une douzaine d'états de la côte Est
17:36 à cause des incendies qui ravagent l'Est du Canada
17:39 et qui ont déjà brûlé plus de 3 millions d'hectares.
17:41 Les fumées se déplacent et forment un voile très épais.
17:44 Au moins 10% de réduction au péage.
17:46 Le ministre délégué au transport Clément Beaune demande, comme l'an dernier,
17:50 une ristourne aux sociétés autoroutières pour les vacances d'été.
17:53 Vinci, qui gère notamment la 10, la 11 ou la 7, a déjà dit oui.
17:56 Ce sera 20% pour les détenteurs d'un badge qui paie en chèque vacances.
18:00 Une cyberattaque à l'université d'Aix-Marseille ce matin.
18:03 Elle est venue d'un pays étranger mais les dégâts sont minimes.
18:06 Le réseau a vite été coupé. Pas de quoi perturber les cours
18:09 mais certains services ne peuvent plus fonctionner normalement.
18:12 Et puis Christophe Laporte n'est plus en jaune sur le critérium du Dauphiné.
18:15 Le cycliste français cède sa place au Danois Michael Bjerg,
18:18 vainqueur du contre-la-montre aujourd'hui.
18:20 Alors, pas content du tout Bertrand Pancher, le président du groupe Liott,
18:35 qui était l'invité, député de la Meuse, qui était l'invité du 18-20 France Info.
18:40 Nous sommes abasourdis en tout cas par sa décision.
18:43 Nous pensions que la présidente de l'Assemblée nationale
18:45 allait défendre son institution, le Parlement.
18:49 Moi je pense qu'elle a cédé à toutes les pressions.
18:53 Et bien après la crise sociale que nous sommes en train de vivre sur les retraites,
18:59 la crise politique, nous vivons maintenant une crise institutionnelle.
19:02 Dans quel état va être notre pays quand on déplore que nos concitoyens ne vont pas voter ?
19:08 Je suis vraiment abasourdi par sa décision.
19:10 - Cécilia Gabison, hors période de cohabitation, il y a toujours eu une Assemblée nationale
19:16 avec un président, souvent, aligné sur le pouvoir en place à l'Elysée.
19:21 Ce n'est pas nouveau non plus.
19:22 Tout le monde fin de découvrir qu'il y a une sorte d'alignement des planètes.
19:26 - Oui. - Vous voyez ?
19:28 - Allez, Cécilia Gabison. - Non mais je sentais que vous étiez à partir.
19:31 - Oui, ce que je voulais dire c'est qu'en effet il y a pour Brumpivet
19:34 ce targ de vouloir respecter l'opposition depuis le départ.
19:38 Elle ne veut pas du tout être godillot, en effet.
19:41 Donc là, elle est prise en étau.
19:43 - Oui, parce qu'elle s'est prise à son propre discours.
19:45 Évidemment, de toute façon, elle allait déclarer une indépendance
19:48 et puis elle se retrouve quand même obligée de composer avec l'exécutif.
19:53 Et puis cette succession de passages en force fait que ça aiguise encore plus
19:59 le sentiment de manipulation quelque part, c'est-à-dire de non-respect du jeu normal
20:06 qui devrait s'exercer à l'Assemblée.
20:09 Alors que ça respecte la lettre, mais ça ne respecte peut-être pas l'esprit de l'Assemblée.
20:13 - Je vais vous faire entendre une réaction, une autre, celle du Rassemblement national
20:17 qui a parlé de pressions inadmissibles de l'exécutif.
20:20 Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président de l'Assemblée nationale.
20:25 - Je ne sais pas de qui on peut voir la main, à part celle du gouvernement et d'Emmanuel Macron.
20:29 Il n'y a évidemment aucune autre personne qui soit à la base,
20:33 qui soit au travail derrière ces pressions inadmissibles.
20:37 Évidemment, Emmanuel Macron s'essuie les pieds sur la représentation nationale.
20:40 Évidemment, il fait pression. Évidemment, il pousse la présidente de l'Assemblée nationale à cela.
20:45 Et c'est totalement inadmissible dans une démocratie.
20:48 - Petite colère quand même, Stéphane Vernet, ils se sentent tous un peu frustrés.
20:52 - Mais oui, mais il a raison Sébastien Chenu.
20:55 Mais en fait, si vous voulez, le problème, c'est que je pense qu'il y en a une
20:58 qui passe bien un sale quart d'heure en ce moment, c'est Yael Bournepivet.
21:01 Elle est sous une pression de dingue qui vient des deux côtés,
21:04 à la fois de l'exécutif et des oppositions.
21:06 Il faut quand même remettre les pendules à l'heure.
21:09 Le texte proposé par l'Halliot, c'est un coup de génie, c'est formidable.
21:13 Mais c'est juste un coup de com', c'est un énorme coup de com'.
21:16 On est au bout du bout. C'est-à-dire que de toute façon,
21:18 même si ce texte était voté à l'Assemblée, il n'a aucune chance de prospérer
21:21 et d'aboutir et d'aller au bout.
21:23 Parce que d'abord, le Sénat ne le prendra pas en lecture avant les calendes grecques, etc.
21:27 Il sera rejeté. S'il devait revenir, ça prendra un temps.
21:30 Enfin, je veux dire, là, on parle d'horizon 2040.
21:33 Enfin, je plaisante, mais c'est fini, c'est terminé.
21:36 Par contre, vous avez les oppositions qui se disent,
21:39 là, on a moyen de montrer une dernière fois que les députés sont résolument contre,
21:46 qu'il y a une majorité contre ce texte.
21:48 Et en termes de communication, c'est énorme.
21:50 Il y avait deux possibilités pour la majorité.
21:52 C'était soit de dire, on va au vote, on perd, et on dit, c'est pas grave,
21:55 de toute façon, comme le truc aboutira pas, on continue.
21:58 Ou alors, pour éviter le séisme, le coup de tonnerre,
22:02 c'est-à-dire toute la démarche de communication autour de ce vote perdu,
22:08 on l'empêche. Ils ont choisi de l'empêcher.
22:10 Et en fait, ils font tout pour l'empêcher,
22:13 et ils mettent une grosse pression sur Yael Brown-Pivet pour qu'elle l'empêche,
22:16 alors qu'au début, a priori, au nom du respect de sa fonction, de l'institution, etc.,
22:21 elle était plutôt favorable à laisser les choses aller à terme.
22:24 Et voilà. Et elle a été obligée de changer de pied sous la pression.
22:30 Mais la pression, elle l'a des deux côtés.
22:32 – François Reynaert.
22:33 – Tout le monde a bien compris que c'est le bout du bout pour la réforme.
22:36 – C'est fini, là, non ?
22:37 – Oui, c'est fini. On a tout le monde compris ça.
22:39 Mais simplement, ce qu'il faut dire aux gens qui nous écoutent,
22:41 il y a beaucoup de gens que ça dégoûte,
22:43 parce qu'il y a quelque chose de très concret là-dedans,
22:45 qui est, on me pique deux ans de ma vie, c'est ça l'idée.
22:48 Je devais partir à 62, je devais apparaître à 64.
22:50 Il faut rappeler qu'on est dans une démocratie,
22:52 et qu'il y a une autre manière d'abroger cette loi
22:54 qui s'appelle l'élection suivante.
22:56 Donc en 2027, tout peut être remis sur le tapis.
22:59 On est dans une démocratie.
23:01 Et là, en 2027, la plupart des gens aujourd'hui qui ont manifesté,
23:04 qui ont 30, 40 ans, 50 ans, ils ne seront toujours pas arrivés à 62 ans.
23:07 Donc voilà, peut-être qu'ils auront quand même la retraite comme ils veulent.
23:10 Mais il faut voir aussi, ce qui sera intéressant,
23:12 quel parti mettra la réforme.
23:14 Est-ce que par exemple, les LR, qui ont tout fait capoter au départ,
23:18 est-ce qu'ils vont mettre dans le programme présidentiel,
23:21 retour à 62 ans ?
23:23 C'est très intéressant ce que dit François, c'est crucial.
23:26 Effectivement, la démocratie, si on n'est pas d'accord,
23:29 et si on trouve que le pouvoir est mal géré, etc.,
23:31 il y a des élections qui nous permettent de changer de pouvoir.
23:34 Mais la vraie question, pourquoi est-ce que ça crie si fort
23:36 et que tout le monde s'agite ?
23:38 Parce que la vérité, c'est qu'il n'y a aucun de ceux
23:40 qui disent qu'ils sont contre la réforme des retraites,
23:42 ou la plupart en fait, qui disent qu'ils sont contre la réforme de la retraite,
23:45 ils ne la brocheront pas. Dans 3 ans, ou dans 4 ans, pardon,
23:48 s'ils prennent le pouvoir, moi je ne suis pas sûr du tout.
23:51 – Il n'y aura pas de retour en arrière.
23:52 – Eh ben non, vous avez le Rassemblement National qui dit
23:55 "on fera un référendum, on proposera une autre réforme des retraites",
23:58 mais quand même une réforme des retraites,
24:00 et la vérité c'est qu'ils savent très bien qu'ils ne reviendront pas en arrière.
24:03 Donc ils sont en train de s'agiter comme des malades en disant
24:06 "il faut la bloquer maintenant", parce qu'eux-mêmes ne reviendront pas dessus.
24:09 – Alors Mathilde Panot, la patronne du groupe La France Insoumise,
24:13 annonce le dépôt d'une motion de censure.
24:17 – D'ores et déjà, le groupe parlementaire insoumis a décidé
24:20 que nous allons déposer une motion de censure sur cette question,
24:23 puisqu'il n'est pas question à la fois de dénoncer la gravité des attaques
24:26 qui sont faites contre le droit des parlements et contre les droits du peuple en général,
24:30 et de ne pas marquer le coup sur cette question de la motion de censure.
24:33 Et puis ensuite, vous le savez, nous avons nous-mêmes d'autres niches parlementaires
24:36 qui vont arriver, et nous les mettrons à disposition de ce combat
24:41 contre la retraite à 64 ans.
24:42 – Cécilia Gabison, des motions de censure, répétitions, des tentatives
24:47 qui n'ont pas de chance d'aboutir, et c'est peut-être le spectacle aussi
24:51 de quelque chose qui ne fonctionne plus vraiment.
24:54 – Non mais c'est ce qui vient d'être expliqué, c'est que chacun joue son baroud,
24:57 parce que le tour d'après, ils ne savent pas trop où ils en sont.
25:00 Là en plus, ils ont quelque part quand même capitalisé toute la gauche,
25:03 peut-être le RN aussi, autour de cette protestation contre la réforme des retraites.
25:07 Donc pour l'instant, c'est un peu le meilleur cheval de bataille politique aussi
25:11 aux yeux de l'opinion, donc il ne faut pas l'abandonner,
25:14 c'est-à-dire que c'est un axe de communication et de ralliement
25:17 qui continue à fonctionner, et on ne sait pas ce que ça sera au prochain tour.
25:20 Donc là, ils peuvent continuer.
25:22 Mais par contre, moi sur le fond, je le vois comme une forme aussi
25:25 d'investissement politique sur ce sujet, porteur politiquement pour eux,
25:28 et ils iront jusqu'au bout.
25:29 Mais en vrai, je ne suis pas sûre que ça marche tant que ça.
25:31 Je pense qu'il y a quand même un essoufflement même dans l'opinion.
25:33 On l'a vu dans les manifestations.
25:34 – Vous dites quoi, c'est quoi, une fatigue démocratique ?
25:37 – Une fatigue, dans le sens, non mais là, la retraite, ça y est,
25:39 les gens ils disent "bon bah ça y est, c'est passé".
25:41 – Et les grèves, ça coûte cher, il y a beaucoup de gens
25:43 qui ont perdu des jours de salaire, etc. et qui n'en peuvent plus.
25:46 – Oui, moi je le disais dès le départ, je pense que les Français
25:50 ont compris que cette réforme était passée.
25:52 Mais il y aura toujours ce caillou dans la chaussure du gouvernement
25:55 avec cette assemblée, avec cette majorité relative.
25:58 On commence par la motion de censure qui est déposée,
26:01 qui n'a pas de chance d'être votée parce que les LR ont dit
26:04 qu'ils ne la voteraient pas, mais voilà, il peut y avoir d'autres conséquences.
26:07 J'ai lu aujourd'hui que la majorité en veut beaucoup à Éric Coquerel
26:11 comme président de la commission des financements.
26:13 Il pourrait perdre ce poste, pourquoi pas au profit du Rassemblement national
26:17 en octobre prochain. Voilà, il va continuer à y avoir des conséquences
26:20 de cet épisode, de cette crise des retraites.
26:23 Et le gouvernement, quoi qu'il arrive, Elisabeth Borne ou non,
26:26 doit composer avec cette assemblée sans majorité.
26:30 Et ça va continuer comme ça pendant encore 4 ans.
26:33 – Vous avez dit Elisabeth Borne ou non, nous parlerons justement
26:36 dans un instant du sort de la Première ministre.
26:39 Il est 20h30 sur France Info.
26:41 [Générique]
26:48 – Et l'Info, c'est avec vous, bonsoir, Édouard Marguier.
26:50 – Bonsoir Jean-François, bonsoir à tous.
26:52 La France va envoyer un premier convoi humanitaire vers l'Ukraine
26:56 après la destruction partielle d'un barrage sur le fleuve Nièpres,
26:59 annonce d'Emmanuel Macron ce soir.
27:02 Il s'agit d'une dizaine de tonnes de produits demandés
27:05 par les Ukrainiens en matière de santé, d'hygiène et d'assainissement de l'eau,
27:09 dont une citerne portative.
27:11 40 000 personnes sont victimes des inondations dans le sud du pays.
27:15 Kiev et Moscou continuent de se rejeter la responsabilité de l'attaque.
27:19 Même combat de communication au sujet d'une autre explosion
27:22 sur le plus long pipeline d'ammoniaque du monde
27:25 qui sert notamment pour envoyer des engrais agricoles.
27:29 Il relie ce pipeline Togliatti à Odessa, une ville russe sur la Volga,
27:33 au port ukrainien sur la mer Noire.
27:36 Sous le coup de cette guerre en Ukraine,
27:38 le budget des armées françaises largement revu à la hausse,
27:41 les députés donnent leur feu vert pour 413 milliards d'euros sur 7 ans
27:45 afin de moderniser les forces françaises selon le gouvernement.
27:49 A partir de l'an prochain et jusqu'en 2030, le texte est désormais attendu au Sénat.
27:54 A l'Assemblée, une nouvelle motion de censure en vue contre le gouvernement
27:58 déposée par les députés de la NUP qui se réunissent ce soir
28:01 suite au refus d'examiner la proposition de loi
28:04 pour abroger la réforme des retraites.
28:06 "On ne tord pas la Constitution pour faire plaisir aux oppositions"
28:09 répond le porte-parole du gouvernement Olivier Véran
28:12 qui soutient le choix de la présidente de l'Assemblée nationale.
28:16 Le pape François va bien après son opération.
28:18 Il a même plaisanté, rapporte le Vatican.
28:21 Le souverain pontife de 86 ans a subi une intervention
28:24 sur une hérénie abdominale sous anesthésie générale
28:27 dans un hôpital de Rome.
28:29 Il devra se reposer une dizaine de jours.
28:32 Qui pour rejoindre Alexander Zverev en demi-finale de Roland-Garros ?
28:36 L'Allemand s'est qualifié en battant en quatre manches.
28:39 L'Argentin Echeverry ce soir.
28:41 C'est le dernier quart de finale porte d'auteuil.
28:43 Le Danois Holger Rune contre le Norvégien Kasper Rud.
28:47 Le sixième mondial contre le quatrième.
28:50 France Info.
28:52 20h21.
28:54 France Info, les informés.
28:56 Jean-François Ackilly.
28:58 L'avenir d'Elisabeth Borne dans la deuxième partie des informés de France Info.
29:03 Nous parlerons du prochain sujet de Discord, sans aucun doute l'immigration.
29:08 Et nous reviendrons sur les annonces concernant le RSA.
29:13 Les informés avec Elisabeth Pinault,
29:15 journaliste correspondante à l'Elysée et matignon pour Reuters.
29:19 Ça vous fait beaucoup de travail ça.
29:20 Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de Ouest France.
29:24 Cécilia Gabizon, journaliste vice-présidente et directrice éditoriale de l'agence de médias ETX Magellan.
29:30 Et François Rennart, journaliste, écrivain, chroniqueur.
29:34 À l'Obs, que va devenir dans tout ça Elisabeth Borne ?
29:38 Il y aura cette nouvelle motion de censure déposée par la France Insoumise
29:41 avec sans doute des difficultés pour son aboutissement.
29:44 Elisabeth Borne est-elle fragilisée aujourd'hui à la tête du gouvernement ?
29:47 Il y a ces fameux 100 jours.
29:49 Que se passe-t-il à la fin des 100 jours ?
29:51 Il y a eu le départ de son directeur de cabinet Aurélien Rousseau.
29:55 Je vous propose d'écouter de nouveau Bertrand Pancher,
29:58 le président de l'IOT qui était tout à l'heure sur France Info.
30:02 Franchement, elle n'a plus aucune légitimité.
30:05 On le voit bien, elle a fait des erreurs folles.
30:08 Elle aurait dû se concerter avec les organisations syndicales, se concerter avec nous.
30:11 On avait des solutions, on voulait trouver des solutions.
30:14 Elle ne le fait pas, elle ne passe en force.
30:16 Vous voulez le changer de Premier Ministre, Bertrand Pancher, pour conclure ?
30:18 Je constate qu'Elisabeth Borne n'a plus aucune légitimité.
30:21 Je ne vois pas comment elle va pouvoir diriger le gouvernement.
30:24 Emmanuel Macron lui a fixé comme objectif d'apaiser le pays.
30:27 En 100 jours, on est en train de mettre de l'huile sur le feu.
30:31 On n'est pas du tout dans l'apaisement.
30:34 On est dans un pays qui s'embrase.
30:36 Elisabeth Pinault, c'est le patron du groupe IOT,
30:38 il n'est pas content pour ce qui se passe demain.
30:41 À l'évidence.
30:42 Oui, mais est-ce que les jours de madame Elisabeth Borne sont comptés ?
30:46 Ou en tout cas, est-elle quelque peu, on va dire, en difficulté dans cette affaire ?
30:50 Disons que la question se pose de savoir quel changement il va y avoir au bout des changements de jour.
30:56 Parce qu'il y aura du changement, là.
30:58 Il va y avoir du changement.
30:59 14 juillet, on change.
31:00 Ou 14 juillet ou la rentrée.
31:02 C'est un peu 50-50, on entend les deux auprès du gouvernement.
31:05 Personne n'en sait rien, évidemment.
31:07 Emmanuel Macron est le seul à avoir la réponse.
31:10 Et un ministre me disait hier, je ne suis pas sûre du tout qu'il ait pris sa décision.
31:14 Et changer Elisabeth Borne, ce n'est pas du tout évident.
31:18 Certains dans le gouvernement le souhaiteraient, ceux qui voudraient la remplacer.
31:23 Et puis d'autres disent, de toute façon, il n'y aura toujours pas de majorité à l'Assemblée.
31:28 Ce sera très difficile.
31:29 Elle est solide.
31:30 Elle l'a montré, ce qui est vrai.
31:32 Elle a eu une crise, et pas des moindres, ces derniers temps.
31:35 Alors, il y a toujours cette question de s'entend-elle bien avec le président ou pas.
31:41 Ce sont deux personnalités très différentes, ça c'est certain.
31:45 On n'est pas là pour s'aimer quand on est à ce niveau de...
31:48 Il n'y a pas de mésentente, en réalité.
31:50 Non, je ne pense pas.
31:51 C'est juste deux personnalités très différentes.
31:53 En tout cas, elle, elle le dit de façon assez claire.
31:56 Elle le reconnaît.
31:57 Et Emmanuel Macron, il va renouveler sa confiance.
32:00 De toute façon, la question, ce n'est pas...
32:02 Elisabeth Borne, qui est quelqu'un d'assez solide, je l'ai dit, loyale,
32:06 c'est la remplacer par qui ?
32:07 Parce que ça ne réglerait rien.
32:10 On entend quelques noms, Juliane de Normandie, Richard Ferrand,
32:14 qui a tout de même été battue aux élections.
32:16 Ça paraît quand même un peu difficile.
32:18 Il faudrait une femme.
32:19 Laquelle ?
32:20 Le président voulait Catherine Vautrin, on l'en a empêchée.
32:23 Elisabeth Borne tient le cap.
32:25 En tout cas, si elle reste, il y aura de toute façon un remaniement,
32:29 qu'elle reste ou qu'elle parte, d'ailleurs,
32:31 un remaniement auquel il faut s'attendre dans les semaines ou les mois à venir.
32:36 Voilà, 14 juillet ou rentrée.
32:38 Voilà, Stéphane Vernet, le président décide,
32:40 et celui ou celle qui est à Matignon exécute.
32:42 C'est la règle, depuis toujours, en fait.
32:44 Moi, je donne totalement raison à Elisabeth Pinault.
32:46 Je pense que l'analyse est très bonne.
32:48 La question, c'est pourquoi remplacer Elisabeth Borne ?
32:50 Pourquoi faire ?
32:51 Mais pourquoi faire ?
32:52 Un, dans la crise actuelle, c'est aujourd'hui,
32:56 le mécontentement populaire, il se focalise plus sur Emmanuel Macron
33:00 que sur Elisabeth Borne.
33:01 Vous changez la Première Ministre, et alors ?
33:03 Je veux dire, voilà, les gens vont se dire,
33:05 "Bah, c'est le fusible, ça ne sert à rien."
33:08 Un. Deux, la remplacer par qui ?
33:10 Parce qu'en réalité, il y a tout, il y a effectivement,
33:12 il y a du tumulte et compagnie, ça ne se passe pas bien.
33:15 D'accord, mais n'empêche que l'Assemblée continue à travailler,
33:18 il y a un certain nombre de textes majeurs qui sont sur la table,
33:20 qui vont probablement passer malgré la majorité relative,
33:25 et donc sur le côté "trouver, dégager les majorités",
33:28 ça fait une trentaine de textes depuis le début de la législature
33:31 qui sont passés, elle fait le job.
33:33 Vous dites quoi, la démocratie n'est pas empêchée aujourd'hui ?
33:35 Elle fonctionne, c'est pas très simple, mais ça tourne.
33:39 Oui, et puis je ne vois pas quel serait l'intérêt réel du pouvoir
33:43 et du Président de la République en particulier,
33:45 de changer de Première Ministre,
33:46 je ne pense pas que le message serait bon,
33:47 en tout cas pas dans les médias.
33:48 Alors il y a l'hypothèse de la rentrée peut-être,
33:50 et surtout il y a une autre échéance dont on parle moins,
33:54 et qui est concomitante, c'est plutôt le début du mois d'octobre,
33:57 parce qu'il peut y avoir une fenêtre de tir,
33:59 c'est la réélection de Gérard Larcher à la présidence du Sénat,
34:03 donc il va falloir attendre que les choses se stabilisent,
34:05 ça c'est fin septembre, la réinstallation début octobre,
34:08 et à partir de là, vous pouvez avoir une espèce de tentative de coalition
34:12 qui revienne sur la table entre le Renaissance,
34:16 la majorité présidentielle et les Républicains,
34:19 moi je pense que c'est très très compliqué,
34:21 je n'y crois pas du tout,
34:22 mais ça fait partie des choses qu'un certain nombre de gens ont en tête,
34:25 et ça, ça pourrait vouloir dire de prendre un autre Premier Ministre,
34:28 mais qui soit capable de faire le trait d'union avec les Républicains,
34:31 et là on est plutôt sur des gens qui ont très très envie du poste,
34:35 comme Gérard Darmanin, ou d'autres que je ne citerai pas.
34:38 Mais là, après l'échéance, on ne les croit pas.
34:41 - Ça enverrait de changer de Premier Ministre,
34:46 alors qu'elle prend cher, sans jeu de mots.
34:48 - Oui mais il y a aussi quelque chose qui est terrible à voir,
34:51 c'est qu'aujourd'hui, il l'a, alors comme on dit,
34:54 il la tacle en fait, publiquement, quasi publiquement,
34:57 c'est insupportable aussi, comme situation,
35:00 c'est-à-dire que là, non seulement elle prend cher,
35:03 mais en plus on apprend de diverses façons qu'en fait, il la rabroue,
35:07 et en fait je pense que ça va complètement démolir
35:10 même l'image de ce tandem qui doit quelque part fonctionner.
35:13 Donc c'est aussi, c'est pas possible de s'étaliser dans le temps
35:18 avec une relation qui deviendrait un peu sadique,
35:20 avec des critiques qui fuitent comme ça.
35:23 Mais par contre, sur Elisabeth Borne elle-même,
35:26 on voit l'idée, c'est de regagner en glamour,
35:29 se dire "bon finalement il y a quelqu'un qui a tradassé toutes les batailles,
35:32 voilà, c'est quelqu'un qui a tradassé toutes les batailles,
35:36 - Glamour vous dites ?
35:37 - L'idée de changer de Premier Ministre,
35:39 de regagner dans une forme de glamour et de popularité,
35:42 ça pourrait être ça la tentation d'Emmanuel Macron en disant
35:45 "je change de Premier Ministre parce que c'est comme si je rechangeais
35:49 l'air émotionnel de ce gouvernement".
35:53 - Juste une petite...
35:54 - Oui, une toute petite...
35:55 - Je pense qu'Elisabeth Pinault sera d'accord avec moi,
35:56 je pense qu'elle peut confirmer, mais il faut se méfier de tout le discours
36:00 qui consiste à dire que le Président de la République
36:02 tacle sa Première Ministre parce qu'il ne le fait pas publiquement,
36:05 et ça se fait par le biais de fuite.
36:07 La vraie question, il faut toujours se poser,
36:09 c'est qui organise les fuites ?
36:11 - À qui profite le crime ?
36:12 - Et avec quel taux de déformation du message volontaire
36:17 pour nuire à la Première Ministre ou dans son...
36:21 - Oui, France or Ennard.
36:22 - Stéphane, mais en tout cas il y a quelque chose...
36:24 - Je ne suis pas sûr que ça se passe aussi mal que ça.
36:25 - En tout cas le duo, il y en a toujours, c'est comme le clown et l'auguste,
36:30 il y en a toujours un qui se prend tous les coups.
36:32 Et là, Elisabeth Borne, j'ai cru comprendre...
36:35 - Elle a toujours été comme ça ?
36:36 - De l'Elysée matinée, ça fonctionne comme ça ?
36:38 - Oui, mais c'est... Alors là je reviens à la constitution du départ,
36:41 à la constitution de la Ve ou au XIIe.
36:43 - C'est votre regard d'historien, France or Ennard.
36:45 - L'idée de la constitution au départ, c'était de dire,
36:48 il y a le Premier ministre qui est le chef de gouvernement,
36:50 c'est-à-dire que c'est lui qui s'occupe des réformes, etc.
36:52 Et le Président de la République, c'était le domaine réservé,
36:55 c'est-à-dire la politique étrangère, les grandes étapes,
36:57 où sera la France dans 20 ans, je traite la diplomatie, etc.
37:01 C'était ça le deal.
37:02 Et là, on arrive dans une chose où Macron,
37:04 comme faisait, enfin moins Hollande, mais Sarkozy à fond, etc.,
37:08 s'occupe de tout le temps.
37:09 - Ça c'est vrai.
37:10 - Vous vous rendez compte qu'au moment du Covid,
37:11 il y avait Macron qui venait parler des vaccins,
37:13 mais c'est insensé quand on y pense.
37:15 C'était un ministre de la Santé de faire ça,
37:17 c'est pas à lui de faire ça, c'est pas son boulot.
37:19 Bientôt il va parler d'un feu rouge qui marche plus
37:21 sur la place de la Vélodrome.
37:22 - Oui, vous nous parlez de l'hyperprésidentialisation.
37:24 - C'est ça. Et donc pour le Premier ministre,
37:26 ou la Première ministre, c'est insupportable.
37:28 Bon après ça, je pense qu'elle-même,
37:30 visiblement, elle a un caractère un peu…
37:32 On parlait du départ de son directeur de cabinet,
37:34 ce matin dans Le Monde, il y avait un papier sur ce monsieur
37:36 qui s'appelle Aurélien Rousseau qui s'en va,
37:38 et on disait que dans les couloirs de Matignon,
37:40 on l'appelait, elle, Dark Vador quand même.
37:42 C'est-à-dire qu'elle doit pas être facile tous les jours non plus,
37:46 elle doit un peu se venger sur le personnel après.
37:48 Mais enfin en tout cas, c'est un job impossible.
37:50 Moi je peux pas la voir sans avoir de la compassion pour elle.
37:53 - Allez, nous parlons d'immigration dans un court instant.
37:55 20h41 sur France Info, le Fil Info,
37:57 il est signé Benjamin Fontaine.
38:00 - Trois heures d'opération pour le pape François,
38:02 cet après-midi, opéré d'une hernie abdominale.
38:04 Tout s'est bien passé, il va bien, il n'aura pas de séquelles.
38:07 Il a même plaisanté, confie ce soir son chirurgien.
38:09 À 86 ans, François va encore passer quelques jours à l'hôpital,
38:12 mais continué à gérer les dossiers urgents.
38:15 En revanche, il ne recevra personne pendant 10 jours.
38:17 Des produits d'hygiène, des citernes portatives,
38:20 la France va envoyer de l'aide aux Ukrainiens dans les prochaines heures.
38:22 Après la destruction du barrage de Karovka,
38:24 à l'est du pays, Emmanuel Macron dénonce un acte odieux
38:27 qui met en danger les populations.
38:30 Jean-Yves Le Drian retrouve une place auprès du président de la République.
38:33 L'ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères
38:35 devient représentant d'Emmanuel Macron au Liban.
38:38 Il se rendra très bientôt dans le pays.
38:40 Des CRS pour protéger deux écoles de Valence dans la Drôme.
38:43 Ils vont être déployés par la préfecture après des menaces sur plusieurs parents d'élèves.
38:47 Tout a commencé hier après une bagarre entre plusieurs individus
38:50 dans un contexte de tension depuis plusieurs semaines
38:52 sur fond de trafic de stupéfiants.
38:54 Les enseignants ont exercé leur droit de retrait aujourd'hui.
38:56 En Arctique, la banquise fond plus vite que prévu.
38:59 Elle pourrait disparaître dès les années 2030,
39:02 avec 10 ans d'avance, selon une nouvelle stimulation
39:05 réalisée par des scientifiques.
39:07 Gasper Rude face à Holger Rund, c'est l'affiche du soir à Roland Garros.
39:11 Dernier quart de finale, le gagnant affrontera l'allemande Zverev,
39:14 qui est qualifiée pour les demi-finales,
39:16 après avoir battu l'argentin Eceveri chez les femmes cet après-midi,
39:19 la numéro 1 mondiale.
39:21 La polonaise Iga Sviatek est qualifiée pour les demi-finales.
39:24 Elle affrontera la brésilienne Béatrice Haddad-Maya.
39:27 France Info
39:30 20h21, les informés, Jean-François Aquiline.
39:36 Une déclaration remarquée.
39:38 Certains ont parlé de maladresse, d'autres de faux pas.
39:41 Invité de Marc Fauvel et de Salia Braquillat sur France Info ce matin,
39:46 la présidente socialiste de la région Occitanie, Carol Delga,
39:52 a répondu ceci à propos de l'immigration.
39:56 L'immigration, c'est une richesse pour la France.
40:01 Qui c'est qui a fait fonctionner les hôpitaux, les maisons de retraite
40:04 pendant la crise de Covid ? Il y avait beaucoup d'immigrés.
40:06 C'est qui les personnalités préférées des Français ?
40:09 C'est Kylian Mbappé, c'est Yannick Doir.
40:11 Mais ce sont des Français, on parle des Français.
40:13 Attention, il y a une différence.
40:14 Pardon ?
40:15 Ce sont des Français.
40:16 Oui, non, non, mais tout à fait, mais ils sont vraiment d'origine d'autres pays.
40:21 Ce sont les fruits de l'immigration.
40:23 Kylian Mbappé, il est né en France.
40:24 Mais c'est leur parent, ces personnes que je vous cite ne sont pas nées en France.
40:29 La mère de Kylian Mbappé est née en France.
40:31 Mais si vous, laissez-moi là, je ne pense pas.
40:33 Elisabeth Pinault, vrai ou fausse polémique à vos yeux ?
40:37 C'est une maladresse de Carol Delga.
40:39 C'est évidemment regrettable à ce niveau-là,
40:42 parce que c'est quelqu'un qui a de l'ambition à gauche,
40:44 qui veut représenter la gauche anti-Nupes.
40:48 Faire une gaffe comme cela, ce n'est jamais agréable.
40:52 Elle s'en est excusée.
40:54 C'est assez rare, ça.
40:57 Elle a regretté de s'être mal exprimée, elle a dit sur Twitter.
41:00 Avoir commis une maladresse, je crois.
41:02 Assurant que l'immigration, je la cite, était une richesse,
41:04 une contribution au génie et au succès de notre pays.
41:07 C'est ce qu'elle semblait vouloir dire, cette vieille agabison.
41:10 Ce que je note, c'est que, évidemment, ça a déclenché tout de suite l'ire de la France insoumise.
41:16 Son combat, à elle, c'est qu'elle représente la gauche anti-Nupes.
41:20 Cécile Gabizon.
41:21 Elle voulait dire que l'immigration était une chance.
41:25 Elle a commencé par dire ça.
41:27 Et puis après, elle a donné ces exemples.
41:30 Ce qui pouvait laisser croire qu'elle se disait que toute personne noire était étrangère.
41:35 C'est sur ça qu'on l'a taclé.
41:37 Mais en fait, moi, je serais là.
41:38 Il faut être sur le fond des sujets.
41:40 Sur le fond des sujets, on a quelqu'un à gauche qui dit,
41:42 alors qu'on s'apprête à un débat hyper difficile sur l'immigration,
41:45 on a quelqu'un à gauche qui dit, l'immigration est une chance.
41:48 Et tous les immigrés ont contribué à la grandeur de la France,
41:52 qu'il soit connu ou pas connu.
41:54 On contribuait à la France, à nos valeurs, à faire fonctionner.
41:57 Elle parlait des hôpitaux, à des choses vitales.
41:59 C'est ça qu'elle voulait dire.
42:00 Et je pense qu'il ne faut pas être dans une posture d'offensé permanent.
42:03 Même si, moi, vous savez, je m'occupe d'une école de journalisme où j'ai beaucoup de jeunes.
42:07 C'est une école qui promet la diversité.
42:09 Donc, il y a des sensibilités aussi générationnelles qui ont beaucoup changé sur ces sujets.
42:13 C'est-à-dire que maintenant, quelque part, on ne laisse plus rien passer dans les stéréotypes,
42:17 dans les préjugés, et on attaque.
42:20 Les gens disent "ça fait trop longtemps que ça se produit, donc il ne faut plus rien laisser passer".
42:23 Ce que j'entends.
42:24 Mais là, sur le sujet de fond, il faut quand même écouter les gens sur le sujet de fond.
42:28 Il faut leur donner une chance.
42:29 C'est-à-dire qu'on ne peut pas les condamner.
42:31 Elle a fait une erreur, et d'ailleurs elle l'a reconnue.
42:34 Mais l'important, c'est finalement dans son discours de France qu'elle disait,
42:36 et c'est important dans une époque où on n'entend plus beaucoup de gens le dire.
42:40 - Là-dessus, François Reynard, il y a eu une cascade de réactions.
42:43 Je vous citerai, vous l'évoquiez, Elisabeth Pinot, Jean-Luc Mélenchon,
42:48 qui a écrit sur Twitter, je vous le cite,
42:51 "Carole Delga affiche ses préjugés sur la nationalité de français d'après leur couleur de peau,
42:57 consternant de contamination par les clichés de l'extrême droite".
43:00 Il n'y va pas par quatre chemins.
43:01 Olivier Faure a pris le premier secrétaire du Parti Socialiste, la défense de Carole Delga.
43:05 "Faux procès", dit-il.
43:07 Ses propos sont clarifiés, la gauche doit faire avancer le débat.
43:11 Ça devient tout de suite une bagarre interne à la gauche, François Reynard.
43:15 - Là, effectivement, je suis tout à fait d'accord avec tout ce qui vient d'être dit.
43:18 Et bien sûr, on est d'accord sur Mbappé et sur Noa.
43:22 Le propos lui-même était regrettable, mais c'est une petite erreur, la loi de l'affaire.
43:26 On a tous bien compris le fond de son propos,
43:28 et le fait que Mélenchon l'attaque en faisant semblant de comprendre le contraire de ce qu'elle dit,
43:32 ça veut dire que c'est Mélenchon qui se décrédibilise.
43:35 C'est honteux d'attaquer l'adsens en lui disant, en disant de cette femme, comme le disait Cécilia,
43:41 qui est l'une des dernières à dire "l'immigration est une chance pour la France",
43:45 alors plus personne n'ose dire ça, et il ose l'attaquer en faisant le discours de l'extrême droite.
43:49 C'est vraiment d'une mauvaise foi absolue.
43:51 Mais là, sa vengeance, c'est, je cherche, mais Elisabeth Pinault ou Stéphane Vernet vont m'aider,
43:55 c'est la partielle qu'il a perdue dans le...
43:58 - Dans l'arriège.
43:59 - Dans l'arriège, voilà.
44:00 - Il y avait une victorine.
44:01 - Il y avait une partielle dans laquelle il y a eu une députée aidée par Carole Delga qui a gagné contre la députée insoumise.
44:06 C'est ça, c'est sa vengeance.
44:08 Mais ça prouve que Jean-Luc Mélenchon est un homme méchant, voilà, c'est ça que ça prouve.
44:13 - Stéphane Vernet, le débat autour de l'immigration est extrêmement électrique.
44:17 Nous le voyons, là.
44:19 - Oui, bah oui, oui.
44:20 Alors, juste moi, je...
44:23 Effectivement, je trouve que la réaction de Jean-Luc Mélenchon, il y a de l'abus, quoi.
44:29 On est vraiment dans la politique politicienne, évidemment,
44:31 qu'il n'y a absolument rien de raciste ou de méprisant dans la parole de Carole Delga.
44:39 Elle se rend compte que ses propos peuvent être mal interprétés.
44:43 Elle essaye de se raccrocher aux branches en évoquant les parents.
44:45 Juste pour l'anecdote, en fait, la mère de Yannick Noah est de Soudan,
44:49 la mère de Kylian Mbappé est de Bondy.
44:53 Évidemment qu'ils sont français, tout le monde est français,
44:56 mais il y a un point commun entre les pères, les deux pères.
45:00 Ils ont deux points communs.
45:02 Un, ils sont tous les deux camerounais, le père de Yannick Noah,
45:04 comme le père de Kylian Mbappé.
45:06 Il y en a un qui est de Daoula et l'autre qui est de Yaoundé.
45:08 Et l'autre point commun, que vous ne savez peut-être pas,
45:10 c'est qu'ils sont tous les deux d'anciens footballeurs,
45:12 y compris le père d'Yannick Noah.
45:14 - Donc il y en a un qui est malheureusement...
45:16 - C'était juste pour l'amnésie de son fils, ça choisit tennis.
45:18 - Voilà.
45:19 - Allez, fin de la polémique.
45:20 Antoine Defont, il y a la bombe d'Edouard Philippe,
45:23 puisqu'il était question à beaucoup d'immigrations.
45:26 Il va en être de plus en plus question,
45:27 puisque le projet de loi arrive,
45:29 la bombe d'Edouard Philippe sur la remise en cause de l'accord de 1968 avec l'Algérie.
45:34 Il le dit dans une interview à L'Express,
45:36 qui a fait beaucoup de bruit.
45:37 Ce matin, Gérard Larcher, le président du Sénat,
45:41 lui a donné en quelque sorte raison sur France Inter.
45:44 - 55 ans après, les conditions ont changé.
45:48 Et je pense que ce traité, il faut le réexaminer.
45:52 Il faut le réexaminer d'une manière sereine,
45:55 mais le réexaminer est essentiel.
45:58 En effet, il introduit une espèce de discrimination,
46:02 y compris par rapport à d'autres pays.
46:05 Je crois que ce traité doit être revisité.
46:09 Je le dis d'autant plus que j'ai avec l'Algérie
46:11 et le Conseil de la Nation algérienne des relations positives.
46:15 Mais je crois que nos relations avec l'Algérie nécessitent aussi de se dire la vérité.
46:18 - Alors cet accord a signé six années après la fin de la guerre d'Algérie.
46:22 Je me tourne vers vous, François Reynard,
46:24 vous êtes l'historien sur ce plateau.
46:26 "Organise l'entrée, le séjour, l'emploi des Algériens en France
46:30 en leur donnant un statut particulier par rapport aux ressortissants des autres pays."
46:35 C'est un peu... Il a fait sensation avec ça, Édouard Philippe.
46:39 - Oui, je vous avoue que j'ai...
46:40 D'abord, comme j'imagine, comme 95% des Français,
46:43 enfin sauf ceux qui sont concernés,
46:44 moi j'ignorais tout ce traité, je ne connaissais pas ça.
46:47 Je connais l'histoire de la guerre d'Algérie, mais pas cette chose-là.
46:49 Et je ne sais pas du tout pourquoi Édouard Philippe a sorti ça.
46:52 Alors derrière, il y a autre chose qui est pendante par rapport à l'Algérie,
46:55 c'est la visite de Teuboun.
46:56 Vous savez, le président algérien, il devait venir en France en mai,
46:59 finalement après il devait venir en juin,
47:00 maintenant il ne veut plus venir, il va peut-être venir en septembre.
47:02 Donc il y a quelque chose qui coince du côté de la relation franco-algérienne.
47:07 Édouard Philippe qui sort ça,
47:08 on doit être dans un bière à trois bandes, mais franchement il m'échappe.
47:11 - Oui, ça vous échappe.
47:12 Oui, Elisabeth Pinault ?
47:13 - Je pense qu'Édouard Philippe veut revenir dans le jeu politique.
47:15 Enfin, je pense que c'est ça l'idée.
47:17 Au-delà de ce cas particulier, de cette phrase qui a fait beaucoup parler,
47:21 Édouard Philippe ne veut pas qu'on l'oublie.
47:23 Donc il choque, il parle à la droite, c'est bien, c'est le courant auquel il veut s'adresser.
47:30 Il prépare 2027, mais bon, comme il est au Havre et qu'on ne le voit peu,
47:34 il veut, voilà, prendre ses marques dès maintenant, politiquement.
47:39 C'est une lecture assez évidente pour qu'on ne l'oublie pas,
47:42 pour rester toujours dans le jeu.
47:43 - Stéphane Vernet, tout ça va être compliqué parce que nous avons quand même besoin,
47:46 notamment, pas que, outre les relations d'amitié, du gaz algérien.
47:51 Je cite ça au passage.
47:52 - Oui, alors en fait, toute cette histoire, elle vient d'un...
47:55 Enfin, moi je sais d'où elle vient.
47:56 C'est Xavier de Riencourt, c'est l'ancien ambassadeur de France en Algérie,
47:59 qui a été deux fois ambassadeur de France en Algérie,
48:01 sous Nicolas Sarkozy, sous Emmanuel Macron,
48:03 qui a sorti un très bon bouquin où il raconte son expérience
48:05 qui s'appelle "L'énigme algérienne", sorti en 2022, je vous recommande.
48:10 Et c'est lui qui a mis le doigt sur les accords de 68.
48:13 Pourquoi on en parle ?
48:14 Parce que tout le monde veut réguler les migrations, etc.
48:17 C'est au cœur du débat et machin.
48:19 Et on n'arrête pas de dire mais il y a des OQTF qui ne sont pas appliqués.
48:22 Pourquoi est-ce qu'on n'a pas laissé passer le consulat ?
48:24 Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas renvoyer les gens dans leur pays d'origine
48:27 quand le pays d'origine n'en veut pas, etc. ?
48:30 Parce qu'il y a des accords internationaux qui s'imposent aux droits français.
48:32 Et il se trouve qu'avec l'Algérie, on a des accords internationaux
48:35 qui datent de 68, juste après la guerre.
48:37 À un moment, on avait besoin de main-d'œuvre étrangère
48:39 et on avait un contexte très particulier où il fallait rétablir les relations.
48:42 Et on a passé des accords en 68 avec l'Algérie
48:45 qui font que les Algériens peuvent venir en France
48:47 s'ils n'avaient pas besoin de visa, en fait.
48:49 Et c'est Xavier de Riencourt qui a fait une tribune, là, récemment,
48:53 en disant "il faut remettre, on ne s'en sortira pas".
48:55 Donc ça parle d'Europe.
48:56 Oui, et dans son bouquin "L'énigme algérienne", il raconte très bien.
48:59 La dernière fois qu'il a vu Bouteflika, ils ont eu une discussion sur le sujet
49:04 et Bouteflika lui dit "mais vous ne pouvez pas nous retirer ça".
49:08 Il raconte ça dans son livre.
49:10 "L'Algérie, c'était la France, vous ne pouvez pas nous traiter comme des Marocains".
49:14 Et donc c'était "on doit pouvoir continuer à avoir un statut d'exception".
49:19 Et il se trouve qu'on a rétabli des visas pour les Algériens,
49:22 mais en fait, ils le contournent très facilement
49:24 en demandant des visas de tourisme pour d'autres pays d'espace Schengen.
49:27 Ils arrivent par l'Italie, par l'Allemagne, etc., quand on ne leur donne pas de visa.
49:31 Et grâce aux accords de 68, ensuite ils passent la frontière,
49:34 ils n'ont pas besoin de titre de séjour.
49:36 C'est une exception, apparemment personne ne la connaît,
49:39 tout le monde fait mine de ne pas s'en souvenir,
49:42 mais en tout cas, là, il y a un vrai sujet.
49:44 Et vous nous avez éclairé ce soir sur la question.
49:46 Stéphane Vernet, 20h et presque, pardon pour le retard,
49:49 53 minutes sur France Info, Benjamin Fontaine, à vous pour le Fil Info.
49:53 La présidente de l'Assemblée nationale piétine la Constitution.
49:57 Selon Marine Le Pen, la députée RN réagit à la décision de Yael Brown-Pivet
50:01 de déclarer irrecevables les amendements du groupe Lyot
50:04 rétablissant l'âge de la retraite à 62 ans.
50:06 Le texte sera tout de même examiné demain.
50:08 Les Insoumis envisagent une nouvelle motion de censure contre le gouvernement.
50:12 La Russie accuse l'Ukraine d'avoir endommagé un pipeline d'ammoniaque
50:16 essentiel pour l'exportation d'engrais.
50:18 Les Ukrainiens assurent que les Russes ont eux-mêmes bombardé ce gigantesque tuyau.
50:22 Ukraine et Russie qui s'accusent aussi mutuellement d'avoir bombardé
50:25 le barrage de Karovka.
50:27 Près de 6000 habitants des zones inondées ont déjà été évacués,
50:30 mais l'eau continue de monter.
50:31 Emmanuel Macron annonce ce soir l'envoi d'aide humanitaire dans les toutes prochaines heures.
50:35 François Brown, optimiste pour les services d'urgence avant l'arrivée de l'été,
50:39 malgré la grève de certains médecins intérimaires contre le plafonnement de la rémunération.
50:43 Le ministre de la Santé assure que les services hospitaliers sont solides
50:46 et pourront faire face aux difficultés.
50:48 Le président de la Société de médecine d'urgence estime, lui,
50:51 que la situation est pire que l'an dernier.
50:53 Vinci autoroute va accorder 20% de réduction cet été aux péages,
50:57 aux détenteurs de badges qui paient en chèque vacances.
50:59 La société prend les devants alors que Clément Beaune,
51:02 le ministre délégué au transport, demande un nouvel effort aux sociétés autoroutières
51:05 en prévision des vacances.
51:07 A propos de vacances, celles du printemps ont été bonnes pour les professionnels du tourisme.
51:11 15% de nuitées en plus entre le 8 avril et le 8 mai par rapport à l'an dernier.
51:15 Les vacanciers sont surtout partis en bord de mer et à Paris.
51:19 France Info
51:21 20h, 21h, les informés, Jean-François Ackilly.
51:27 Allons-nous vers un RSA sous conditions,
51:29 une annonce qui est passée un peu sous les radars aujourd'hui,
51:32 la présentation du projet de loi "Plein emploi" en Conseil des ministres
51:36 avec l'arrivée de "France Travaille",
51:39 plein emploi qui va engendrer mécaniquement une hausse
51:42 des demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi.
51:45 Avec cette réforme du RSA indiqué le ministre du Travail,
51:49 Olivier Dussopt, au sortir du Conseil des ministres.
51:52 Pour garantir un suivi professionnel de tous,
51:55 le bénéfice d'une allocation RSA
51:59 sera accompagné d'une inscription automatique auprès de Pôle emploi,
52:02 puisque actuellement, seulement 40% des bénéficiaires du RSA sont inscrits chez Pôle emploi.
52:06 Ça augmentera automatiquement le nombre de demandeurs d'emploi inscrits auprès de Pôle emploi.
52:10 Alors Olivier Dussopt, là-dessus, Cécilia Gabison,
52:13 est-ce qu'il faut contraindre les titulaires du revenu de solidarité active ?
52:17 C'est une vraie question qui est en l'air,
52:19 une vraie inquiétude de la part d'un grand nombre de personnes.
52:22 Alors les contraindre, je pense que justement, c'est pas l'idée.
52:25 Par contre, les aider, les accompagner,
52:28 et les réintégrer dans le système de l'emploi
52:31 qui comprend aussi le Pôle travail, le nouveau...
52:34 Oui, sûrement.
52:36 Alors en même temps, dans le RSA, aujourd'hui,
52:38 il faut savoir qu'il y a des publics très différents.
52:40 Il y a quelque part des gens qui sont très très loin de l'emploi,
52:42 qui ont énormément d'ennuis,
52:44 et souvent depuis très longtemps,
52:46 et ça va être extrêmement difficile.
52:48 Donc penser qu'on va les contraindre à quelque chose,
52:50 ça ne fait pas sens.
52:52 Par contre, il y a aussi les fameuses personnes
52:54 qui ont été virées de leur boîte à 55 ans
52:56 et qui ne sont pas encore à la retraite.
52:58 Ils sont au RSA.
52:59 Donc on a des publics, et ils ont été très qualifiés,
53:01 ils ne retrouvent pas de boulot.
53:02 Donc on a des publics très variés dans ce RSA.
53:04 Ce que je veux dire, c'est que la question,
53:06 c'est pas une question de principe,
53:07 c'est presque une question plutôt de pragmatisme,
53:09 de se dire, aujourd'hui,
53:11 qu'est-ce qu'on fait pour tendre la main aux gens
53:13 qui en ont besoin, et accompagner mieux
53:15 ceux qui pourraient re-rentrer dans l'emploi ?
53:18 - C'est la question qui est posée.
53:19 François Reynard ?
53:20 - Oui, oui, je suis d'accord avec Cécile Aguevison,
53:22 mais il y a deux manières de le prendre.
53:24 Effectivement, si là, les dispositions,
53:26 c'est pour dire, on va essayer d'accompagner
53:28 des gens vers l'emploi, on est d'accord,
53:29 mais il y a un autre discours,
53:30 qui est d'espèce de petit clin d'œil à la droite,
53:32 qui me met très mal à l'aise,
53:33 qui est le côté, on va quand même pas donner de l'argent
53:35 aux pauvres sans contrepartie,
53:36 avec l'idée, il faut les faire travailler.
53:38 Je veux dire, des gens qui donnent des leçons de morale
53:40 à des malheureux qui essaient de vivre
53:42 avec 600 euros par mois, ça me gêne un peu, quoi.
53:44 - Allez, il est temps de conclure,
53:45 c'est informé, si vous le voulez bien.
53:47 Je reste avec vous, François Reynard.
53:49 Quelle est, cette semaine, la une de l'Obs ?
53:52 - Alors, c'est un très bon dossier
53:54 sur le réarmement du monde.
53:56 Donc, à la fois, l'Europe doit se réarmer,
53:58 mais il y a aussi des papiers qui sont très troublants
54:00 sur la façon dont les industriels français
54:02 de l'armement vendent des armes,
54:03 et ont continué à vendre des armes,
54:05 pas forcément des armes létales,
54:06 mais par exemple des drones, des jumelles, etc., aux Russes.
54:08 Donc, il y a le côté, l'Europe doit se réarmer
54:11 pour faire face, voilà, mais faisant attention
54:13 à ce qui se passe dans nos usines d'armement.
54:15 - Oui, numéro un petit peu inquiétant,
54:16 il faut le dire.
54:17 Le réarmement du monde à la une de l'Obs,
54:19 je rappelle, "Les 3 vies" de Roger Casement,
54:21 votre excellent livre, au livre de poche, en plus.
54:24 Quel succès, bravo.
54:26 Bravo, François Reynard.
54:27 La une de West France avec vous, Stéphane Verdet.
54:29 - On a un dossier sur un rapport de RTE.
54:31 En fait, on va consommer de plus en plus d'électricité,
54:33 et pour pouvoir produire ce dont on a besoin,
54:35 il faudra aussi faire des efforts.
54:37 À quels efforts sommes-nous prêts à faire
54:39 pour consommer moins d'électricité ?
54:41 - Pour consommer moins d'électricité, oui, c'est ça.
54:43 C'est toute la question qui est posée par la livre...
54:45 - Là, si on veut décarboner l'économie,
54:47 il va falloir consommer de plus en plus d'électricité.
54:49 - À la une de West France.
54:50 - On ne consomme pas assez.
54:51 - Merci à vous également, Elisabeth Pinault et Cécilia Gabizon.
54:54 Restez avec nous, les informateurs reviennent
54:56 demain matin sur France Info.
54:57 Ce sera avec Renaud Delis et Marc Fauvel.
55:00 pour leur rester avec nous. Bonne soirée sur France Info bien évidemment.

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