SMART REBOND - Emission du samedi 3 juin

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Samedi 3 juin 2023, SMART REBOND reçoit Charles Plenet de Badts (Fondateur et CEO, Assetize) , Jean-Baptiste Auzou (Directeur BU Finance, Cegid) et Jérôme Bracq (Directeur Administratif et Financier, WOJO)

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Transcription
00:00 Ce programme vous est présenté par Cégide, solution de gestion cloud pour les entreprises.
00:05 Salut à tous et bienvenue pour un nouveau numéro de Rebond, l'émission que l'on réalise depuis la naissance de Bismarck d'ailleurs,
00:24 en partenariat avec Cégide et qui nous permet d'aller au cœur des secteurs qui sont ceux d'ailleurs qui intéressent cette formidable entreprise française de taille intermédiaire.
00:36 Vous le savez, on s'occupe du capital humain, des RH, on s'occupe du retail et on s'occupe de la finance, la finance sous toutes ses formes, la finance d'entreprise évidemment, la finance sous toutes ses formes.
00:47 On a beaucoup parlé d'ailleurs avec Cégide et je crois qu'on n'a pas fini d'en parler de la facture électronique, de ce qu'on appelle la démate fiscale qui est une révolution tranquille qui est en train d'arriver pour les entreprises.
01:00 Mais je le sais, vous commencez à en prendre la mesure, ça dépend de la taille de l'entreprise, mais vous commencez à en prendre la mesure, on en dira un mot.
01:07 Là, on va revenir sur un sujet aussi qui est récurrent depuis la sortie du Covid, depuis la sortie des confinements, la gestion de la liquidité, la gestion du cash et venu s'ajouter l'inflation.
01:18 Donc c'est parti, on parle de tout cela et c'est un nouveau numéro de Rebond.
01:22 [Générique]
01:28 Donc, moderniser les finances des TPE, Jean-Baptiste Ozu est avec nous, salut Jean-Baptiste.
01:33 Patron de la BU Finances et Taxes, c'est ça de Cégide ?
01:38 Exactement.
01:39 Exactement, exactementement. Et alors oui, non, petite anecdote quand même qui va vous intéresser.
01:43 On discutait ensemble, enfin ça fait deux ans qu'on discute ensemble de la facturation électronique, de la démate fiscale.
01:49 Et je me souviens à chaque fois qu'on essayait d'organiser, alors on ne dit plus webinaires maintenant, on dit webtalk, des webtalk autour de la démate fiscale, il n'y avait pas grand monde.
01:58 Il n'y avait personne.
01:59 Il n'y avait personne. Et alors, je ne sais pas si tu as ce ressenti que moi j'ai.
02:03 Ah là, tout à coup, ça commence à intéresser. Ah là, tout à coup, il y a des gens qui disent "oui, mais au fait, c'est quoi cette histoire ?" etc. Ah, il se passe quelque chose là quand même.
02:10 Ça frémissait il y a deux, trois mois et maintenant on commence vraiment à être dans le vif du sujet.
02:14 Ouais, on commence vraiment à être dans le vif du sujet. Bon, mais là on va parler gestion du cash, inflation et on va en parler avec Jérôme Braque.
02:24 Salut Jérôme.
02:25 Bonjour.
02:26 Directeur financier du groupe de co-working Wojo. Tu nous racontes Wojo un petit peu Jérôme ce que c'est ?
02:32 Oui, Wojo en quelques mots en fait, c'est une filiale de Bouygues Immobiliers à la base, née d'une initiative d'entreprenariat.
02:39 Donc, on est en 2014. 2015, on ouvre le premier site. Ensuite, Accor va rentrer au capital. Et donc aujourd'hui, c'est un groupe qui représente 90 000 m² gérés, 18 sites.
02:52 Et on bénéficie aussi d'un réseau étendu avec l'appui sur le réseau d'hôtels d'Accor.
02:57 Ah non, mais attends, attends, parce que tu n'as pas dit ce que tu faisais. C'est une filiale intrapreneuriale, mais de...
03:02 Dédié au co-working en fait.
03:04 De bureau partagé, voilà.
03:05 Du bureau partagé, effectivement. Wojo, c'est du bureau partagé. Et donc, on entend souvent, on parle de termes de co-working, on imagine l'homme seul qui vient là, qui fait partie, qui est un auto-entrepreneur, un freelance comme on dit.
03:17 Mais au fond, c'est beaucoup, et c'est surtout, sur notre modèle économique, des bureaux privatifs qui sont mis à disposition des entreprises avec un plus, qui est évidemment une offre de services importante autour de ces bureaux.
03:31 Est-ce que, parce que, alors, il y a eu la faillite médiatico-boursière de WeWork qui a un petit peu emporté tout le secteur, mais finalement, le secteur, il est sorti presque plus fort du Covid qu'il n'y a été entré, parce que ça a rebattu les cartes en fait des lieux de travail, c'est ça qui est en train de se passer ?
03:52 Exactement, alors, il y a eu plusieurs éléments. Alors, tout d'abord, c'est vrai qu'avant le Covid, on travaillait surtout à partir d'un seul bureau, c'était un bureau unique, c'était le bureau de l'entreprise. Néanmoins, il y avait déjà l'émergence d'une demande pour travailler ailleurs.
04:07 Ensuite, on est passé chez soi pendant le Covid, et c'était un moment qui a été vécu différemment, suivant les uns et les autres, mais beaucoup l'ont vécu comme un moment de solitude.
04:15 Pour les entreprises, ça a posé la question aussi de l'émergence ou de la préservation de la culture d'entreprise. Et ensuite, on est passé à cette phase qui est de dire, avec la montée du télétravail, écoutez, on veut travailler de partout et travailler de différents endroits.
04:29 Donc, ça a rebattu littéralement les cartes, ça a accéléré, ça a continué à accélérer un modèle qui était très fort avant la crise, qui était déjà beaucoup de contrats de beaux qui étaient signés par des entreprises de coworking en 2019.
04:43 Et donc, on voit une pénétration des marchés de coworking qui continue aujourd'hui, qui s'accélère et qui répond au fond à beaucoup d'éléments.
04:52 Un premier élément, c'est un élément de rétention des salariés. Les salariés, ce qu'ils veulent, eux, c'est être dans un endroit dynamique et éventuellement d'être au contact d'autres entreprises, d'avoir une notion de communauté et de vivre avec elles.
05:05 Ils veulent éviter d'avoir un trafic pendulaire, je vais au boulot, je suis avec tout le monde en voiture au même moment, je suis dans les bouchons, je perds deux heures par jour.
05:14 Donc, ça, c'est quelque chose qui leur va plus et qui, accessoirement ou même fondamentalement, pose une problématique de développement durable.
05:21 Il faut rappeler qu'aussi, avec l'avènement du télétravail, on a eu une baisse encore plus forte du taux d'occupation des immeubles.
05:31 Les immeubles étaient utilisés à 40-70% sur les jours ouvrés après le Covid, c'est-à-dire que le deuxième poste de dépense dans l'entreprise, le bureau, est peu utilisé.
05:43 Alors, attends Jérôme, je te bouscule un peu parce qu'il faut qu'on parle finances quand même. Et il y a un troisième aspect qui est important, notamment pour les banques, je l'ai découvert ce matin.
05:51 Il y a un aspect de sécurité et vous offrez en fait une sécurité de communication, relation, etc. qui est aussi très importante par rapport au télétravail chez moi.
06:05 Vous offrez, vous, des connexions stables, sécurisées, fiables, etc. qui sont aussi un atout important.
06:12 Alors, en termes de finances maintenant, c'est quoi aujourd'hui les défis du directeur financier que tu es face aux enjeux dont on veut parler avec Jean-Baptiste ?
06:22 Inflation, gestion du cash, gestion de la liquidité ?
06:26 Alors, effectivement, on a supporté comme beaucoup une hausse de l'inflation. On a eu notamment la hausse de l'énergie, la hausse des baux, qui est notre principale source de dépenses aujourd'hui.
06:38 Et donc, là, se poser différentes questions. C'était de savoir comment est-ce qu'on allait répercuter, tout répercuter, répercuter qu'une partie et comment pouvoir répercuter ce coût.
06:49 Notre premier réflexe a été de se dire on ne peut pas tout répercuter. On se souvenait bien des, enfin, quelque chose qui est ancien maintenant, qui est comment on a géré l'inflation dans les années 75-85.
07:00 Je dis on se souvient, non ? Personne ne s'en souvient parce qu'il n'y a personne qui est aujourd'hui encore sur le marché du travail.
07:07 Donc, on a repris nos bouquins, on essaie de regarder. Ce qui est certain, c'est qu'on ne peut pas répercuter simplement, sinon on passe dans une spirale inflationniste et on n'arrête jamais le sujet.
07:17 Donc, la problématique c'est bien de réinventer les modèles, c'est bien de retravailler la valeur, en fait, de tout ce qui est offert.
07:27 Et nous, ça s'est traduit aussi par des réflexions autour d'une innovation, en fait, des contrats.
07:35 C'est-à-dire que jusqu'à maintenant, on était sur des contrats de beaux. Les contrats de beaux qu'on soit dans le coworking ou qu'on soit une société qui n'a pas souhaité encore basculer dans cette approche de coworking.
07:45 Se dire qu'on va être dans une approche sur 9 ans, sur un loyer ferme, alors que les entreprises peuvent croître, décroître et autres, c'est quelque chose qui n'est plus...
07:55 En fait, l'immeuble va devenir un immeuble destination et il faut potentialiser, en fait, son utilisation.
08:01 Nous, c'est ce qu'on fait et ce qui permet comme ça d'avoir une meilleure utilisation par rapport au tout que j'évoquais tout à l'heure, de 40 à 70%.
08:08 L'idée, c'est d'aller beaucoup plus loin, c'est de gérer aussi des revenus additionnels par l'allocation de salles de réunion, de l'événementiel qui peut se passer chez nous.
08:16 Et à la suite de ça, de créer plus de valeurs, une moindre empreinte écologique et donc de rebattre aussi l'écart dans le cadre d'une discussion avec les propriétaires autour d'un modèle de partage de valeurs assez différent.
08:29 Mais dans ton modèle, toi, juste très rapidement, toi, tu n'es pas propriétaire des immeubles.
08:33 Non, alors nous, on n'est pas propriétaire, ce serait éminemment capitalistique.
08:36 Et voilà, c'est ça.
08:37 Donc jusqu'à aujourd'hui, on a signé surtout des beaux, des beaux 3, 6, 9, que ce soit là où on est en France et en région et aussi en Espagne.
08:47 Et en fait, on a signé un nouveau type de contrat qu'on appelle un contrat de gestion.
08:51 C'est là où Accor nous a apporté justement son expertise à travers ce qu'on appelle des contrats de gestion.
08:59 C'est-à-dire qu'on ressente l'activité d'une société comme Wojo autour de ce qu'elle sait faire, c'est-à-dire remplir des lieux, animer les lieux, faire émerger des communautés, donner la sécurité que vous citiez tout à l'heure informatique, en faire un outil de rétention des salariés pour les entreprises.
09:15 Et ensuite, de se tourner vers le propriétaire en lui disant, nous, on fait un contrat gagnant-gagnant et on répartit à la fois les investissements, mais aussi la sur-valeur générée.
09:26 Et il peut y avoir comme ça un upside, une sur-valeur qui est donnée aussi au propriétaire.
09:33 Et c'est le modèle d'Accor qui se dégage comme ça de tout l'impact capitalistique de l'immobilier et particulièrement important pour les hôtels quand tu te retrouves dans des zones qui sont des zones ultra attractives, ultra challenging au cœur des grandes villes.
09:48 Qu'est-ce qui t'intéresse dans tout ça, Jean-Baptiste, si on revient sur nos préoccupations rebonds et nos préoccupations de gestion de cash ?
09:56 La conclusion, c'est-à-dire ce que dit Jérôme, en fait on voit des clients qui repensent leur modèle.
10:02 C'est-à-dire que nous, on a créé un cercle des DAF tout récemment où on réunit des DAF et on réfléchit avec eux pour savoir comment on fait révoluer les choses.
10:10 Ils nous ont annoncé qu'il y avait 9% uniquement des entreprises qui étaient capables de répercuter les hausses de matières premières, les hausses liées à l'inflation, etc. sur les clients.
10:26 Donc ça veut dire qu'on a quand même 80, c'est énorme la quantité d'argent qu'on ne peut pas récupérer.
10:33 Donc c'est réfléchir au nouveau modèle, qu'est-ce qu'on est capable de mettre en place comme nouveau modèle et comment nous, éditeurs, on peut aider les clients à mettre en place ces nouveaux modèles autour de la réflexion.
10:45 Et puis en dehors de ça, c'est le cash, la gestion du cash, parce que c'est vrai que c'est un peu récurrent chez nous, on a ça en tête en permanence.
10:53 Et sur ces aspects non stratégiques, où est-ce qu'on va aller chercher les économies sur le cash ?
10:59 Parce qu'il y a la réflexion des modèles stratégiques et puis après il y a l'opérationnel, c'est-à-dire ce qui peut se faire au quotidien.
11:04 Et là on a vu, nous, 4 aspects majeurs autour de la réflexion de...
11:11 - Alors vas-y, vas-y.
11:12 - Le premier c'était comment on est capable de comprendre le modèle.
11:18 Tu l'as évoqué, transformation, on a un client qui est dans le logement social, un peu équivalent, il a sa dette...
11:26 - Je suis pas sûr qu'il puisse se transformer en société de service !
11:31 - Evidemment, mais disons qu'on revient au domaine capitaliste.
11:35 - Ah lui il est capitaliste !
11:37 - Et la chance c'est qu'il a la caisse des dépôts si ça se passe mal.
11:40 - C'est vrai, par contre, son prêt il est indexé sur le taux du livret A.
11:44 Et donc quand il y a des millions de logements, c'est juste un impact énorme.
11:49 Et là ça veut dire que ça passe plus.
11:50 - Énorme, donc personne ne parle d'ailleurs.
11:52 - De comprendre le modèle et qu'est-ce que ça va impacter.
11:54 Le deuxième aspect c'est la réflexion autour des dépenses.
11:58 Dépenses stratégiques, mon coût de service ou mon coût de production majeur.
12:03 A quel endroit je vais aller taper dans mon coût de production sur ce qui coûte cher en fait.
12:09 Et donc nous en termes d'éditeurs, on est capable d'apporter des outils pour vérifier ça,
12:13 pour donner des indicateurs qui disent "attention c'est là que porte 45% du coût de fabrication ou 45% du rendu service".
12:22 Et donc c'est à cet endroit-là qu'il va falloir traiter.
12:25 - Attends, attends, attends, juste sur ce point-là.
12:29 C'est quelque chose d'utile ça, un directeur financier ?
12:32 Ça me fait furieusement penser à nos téléphones portables, tu sais quand tu n'as plus de batterie,
12:34 tu regardes les applis, il te dit "l'appli qui te bouffe le plus de batterie, tu peux éteindre l'appli qui te bouffe le plus de batterie".
12:40 C'est ça aujourd'hui qui peut être utile à un directeur financier ?
12:44 Il y a des coûts cachés finalement au cœur de l'entreprise dont on n'a pas conscience ?
12:48 - Toujours, il y a toujours des coûts cachés, c'est toujours important de les voir et d'avoir une solution qui fonctionne
12:54 et qui évite qu'on passe du temps.
12:56 Aujourd'hui la question de la productivité, la question de l'efficacité de nos process, elle est véritablement là.
13:02 On essaie tous d'automatiser parce que ces coûts cachés au final ça coûte relativement cher
13:07 et en fond on a du mal après à les évaluer.
13:11 Donc c'est un point très très important.
13:13 - Alors coûts cachés ou coûts visibles ? C'est-à-dire comment je redonne la main à la direction administrative et financière en lien avec les achats
13:20 pour aller renégocier la partie qui est très impactante ?
13:23 On a par exemple un client qui fabrique des chariots élévateurs.
13:28 70% de ses coûts c'est grosso modo les moteurs.
13:35 S'il va économiser ne serait-ce que 3 ou 4 points sur cet élément là.
13:40 - En allant négocier avec son fournisseur de moteurs ?
13:42 - En allant renégocier avec son fournisseur.
13:45 - Oui mais ça Jean-Baptiste ce que je veux dire c'est qu'il le sait.
13:47 Il n'a pas besoin de toi pour ça. Il le sait le gars que 70% de ses coûts c'est le moteur.
13:51 - J'aimerais bien mais...
13:53 - Mais pas toujours ?
13:54 - J'aimerais bien.
13:55 - Ah ouais ! Ta conclusion c'est pas toujours en fait.
13:57 - Pas toujours.
13:58 - En fait pas toujours. Alors évidemment personne dit je ne le sais pas.
14:01 Mais globalement avoir des outils qui permettent de le redonner et de mettre en évidence jusqu'où ça va et quel impact ça peut avoir.
14:10 - Oui c'est ça.
14:11 - Oui évidemment il n'y a pas un DAF qui va dire je ne le sais pas.
14:14 - Et peut-être que le DAF le sait mais pas le DG au-dessus.
14:18 Et donc ça permet au DAF d'aller le mettre sous le nez du DG aussi ?
14:22 - C'est un autre problème.
14:23 - Non c'est un peu le même.
14:24 - Non c'est celui-ci oui.
14:25 Effectivement c'est dans la mesure où on lance des projets pour rationaliser l'ensemble,
14:31 ceux-là en font partie et on ne peut plus passer sous silence ces aspects-là.
14:35 C'est comme sur les dépenses que tu évoquais non essentielles.
14:38 Il y a plein de dépenses non essentielles.
14:40 Alors évidemment toutes les entreprises sont censées faire le tour de tous les éléments.
14:43 Mais dans les très grands groupes on a plein de choses qui sont autour.
14:47 Dans le cercle des DAF on a un grand groupe hôtelier qui disait
14:52 moi à la lumière de l'inflation et de la crise des prix énergétiques,
14:58 j'ai rebalayé l'ensemble de mes services non essentiels.
15:03 Le tri des déchets, le linge, etc.
15:07 Le tout sans avoir un impact majeur sur le service client.
15:11 C'est bien ça.
15:12 - Et puis sur tes engagements environnementaux, les exemples que tu donnes.
15:17 Mais malheureusement, je suis peur que ce soit les bons les exemples que tu donnes.
15:19 - Malheureusement ils sont bons.
15:21 Et quelque part avoir la capacité à aller l'analyser,
15:25 à redonner la main ou à faciliter l'accès à ces éléments-là,
15:30 c'est un point pour nous intéressant et que nos clients nous demandent.
15:34 - Jérôme ?
15:35 - Sur la revue des dépenses et les économies qu'on peut faire,
15:41 ou dans une approche cash en fait, les grands sujets pour nous,
15:45 c'est mieux et vite et d'automatiser, c'est clair,
15:49 ce qu'on a fait, les politiques de prélèvement et ainsi de suite.
15:51 Ensuite au niveau des dépenses, effectivement,
15:53 la question rapidement qui s'est posée à beaucoup d'entreprises,
15:56 c'était est-ce qu'on peut composer avec le développement durable ?
15:58 Et comment ? Et la réponse est forcément non,
16:01 on ne peut pas tout à fait ou on ne peut pas tout court.
16:04 - Composer, ça veut dire léviter, c'est ça que tu veux dire ?
16:07 - En fait la tentation première c'est de dire il y a le développement durable,
16:10 ça devient un luxe, je ne fais plus de luxe.
16:12 Et ça il faut véritablement l'intégrer, sinon c'est un calcul qui n'est pas pérenne.
16:18 - C'est mortel, c'est la licence to operate qui à un moment va disparaître.
16:21 - Exactement.
16:22 - C'est létal comme sujet, je suis d'accord avec toi.
16:24 - Parce qu'il y a un sujet qu'on n'a pas évoqué,
16:25 qui est aussi l'émergence demain de contreparties intégrées dans notre comptabilité,
16:30 donc la comptabilité environnementale d'une part,
16:33 et puis de dire il va falloir compenser tout ce qu'on fait.
16:36 Ça veut dire que l'inflation dont on parlait tout à l'heure,
16:38 elle va venir peser sur les facteurs de production,
16:41 sur la rentabilité des entreprises,
16:43 et à ça va se rajouter d'autres éléments qu'on n'a pas aujourd'hui.
16:46 Personne ne paye une taxe carbone, alors que demain ça pourrait être le cas.
16:49 Personne ne dit voilà mon impact sur l'environnement,
16:53 il faut que je le compense d'une manière ou d'une autre.
16:55 Et donc aujourd'hui il y a beaucoup de réflexion autour de ça,
16:57 et donc forcément on se dit qu'il va falloir faire mieux qu'aujourd'hui,
17:00 et il va falloir en faire encore mieux demain,
17:02 pour préserver nos modèles économiques.
17:04 Et donc la question de la valeur, la question de la bonne évaluation
17:08 de la valeur des services qui sont fournis,
17:10 la remise en cause d'un certain nombre d'entre eux,
17:13 va être posée quotidiennement,
17:16 avec des choix qui sont parfois assez structurants.
17:20 Parce qu'il y a la problématique d'aller travailler vraiment la petite économie,
17:24 et de travailler les grosses économies.
17:26 Le transport, on le voit bien, il y a quelque chose qui a été remis en cause,
17:29 notamment les voyages professionnels.
17:31 Par delà une première phase, on a bien senti nous cette année,
17:35 avec beaucoup d'événementiels et autres,
17:37 on va voir comment tout ça se développe,
17:39 pour un événementiel qui va devenir peut-être plus localisé,
17:41 que d'envoyer tout le monde dans des avions.
17:44 Et c'est vrai qu'on voit des changements assez fondamentaux quand même,
17:47 au niveau des pratiques.
17:49 Mais la route est longue.
17:51 Je reviendrai sur un point de Jérôme, qui est mon troisième point.
17:56 - Rapproche-toi du micro.
17:58 - C'est l'accélération des paiements.
18:01 Tu l'as évoqué.
18:02 On a eu, nous, énormément d'interrogations de nos clients,
18:06 de dire "Qu'est-ce que vous pouvez me fournir,
18:09 et qu'est-ce que vous pouvez me mettre à disposition,
18:11 pour travailler sur ce délai de paiement client ?".
18:15 Parce que c'est aussi un moyen d'améliorer la position cash.
18:19 - Ça c'est clair.
18:20 - Et donc il y a eu énormément de travail qui a été fait autour de ça,
18:23 et on a fourni ces éléments-là.
18:25 Et là, il y a quelque chose en prospective,
18:28 c'est le bilan carbone, c'est l'aspect environnemental.
18:32 Et donc sur un de nos ERP,
18:34 on sort là, dans les jours qui viennent,
18:36 le premier module permettant une première approche.
18:40 Une première approche du bilan carbone, globalement,
18:44 puisque dans un ERP, on a tout.
18:46 On a les achats, les ventes, etc.
18:48 Donc on est capable, à partir de certains éléments,
18:51 de faire un premier calcul du bilan carbone.
18:54 - Et donc l'idée c'est, l'acheteur quand il passe sa commande,
18:58 il a en direct l'équivalent carbone, on va dire,
19:03 de ce que sa commande va représenter ?
19:06 - Alors, on n'en est pas encore tout à fait là.
19:08 Ça c'est la deuxième étape.
19:10 - C'est ça, c'est le but de l'histoire.
19:12 - Exactement, la première étape c'est,
19:14 je bâtis un bilan carbone statique,
19:16 pour dire, voilà où ça en est.
19:18 Et la deuxième histoire, c'est,
19:20 je fais des appels, parce que maintenant,
19:22 il y a énormément de bases de données internationales,
19:24 qui permettent d'avoir accès à ces éléments là.
19:26 Je fais appel à ces bases de données,
19:28 qui calculent immédiatement mon impact,
19:30 et qui me le donnent en termes d'achat.
19:32 Et là, pas plus tard qu'hier,
19:34 on était en discussion avec une start-up,
19:37 qui a développé ça,
19:39 pour pouvoir l'intégrer aux outils d'ERP,
19:41 et calculer immédiatement le pari.
19:43 - Après, t'as un sacré challenge
19:45 sur la fiabilité de la donnée, Jérôme.
19:47 - Oui, tout ça va évoluer,
19:49 mais ce qui est important, c'est qu'on commence
19:51 à prendre et à intégrer ces éléments là,
19:53 parce qu'on va se rendre compte qu'effectivement,
19:55 il y a des modèles qui apparemment sont rentables,
19:57 et qui au final, le sont beaucoup moins...
19:59 - A partir du moment où on intègre le carbone.
20:01 - Voilà, et ça c'est vrai que c'est assez vertigineux,
20:03 quand on se projette sur ces thématiques là.
20:05 Voilà, donc,
20:07 nous de notre côté chez Wojo,
20:09 on fait un premier reporting environnemental,
20:11 on n'est pas passé encore au bilan carbone,
20:13 mais il y a aussi des obligations
20:15 qui vont nous rattraper en 2024, 2025,
20:17 sur le reporting,
20:19 sur la responsabilité sociétale,
20:21 la responsabilité durable,
20:23 et tous ces éléments là,
20:25 donc il faut qu'on s'y prépare effectivement.
20:27 - C'est à Cerdé, c'est...
20:29 - Cerdé, oui. - L'année prochaine ?
20:31 - Alors, ça dépend de la taille des entreprises.
20:33 - Ça dépend de la taille des entreprises ?
20:35 Pour vous, c'est pas l'année prochaine ?
20:37 - On va vers les 100 millions d'euros d'activité,
20:41 à moyen terme.
20:43 On a une politique de développement
20:45 assez forte,
20:47 on s'est développé en ouvrant les régions,
20:49 Lyon, Bordeaux,
20:51 Lille et Barcelone,
20:53 que je citais tout à l'heure.
20:55 Et donc, il y a une limite
20:57 qui est un peu supérieure,
20:59 c'est-à-dire pour certaines entreprises, ça va être 2024,
21:01 et d'autres, on s'y prépare en 2024
21:03 pour passer en 2025. - Il y a trois critères en fait,
21:05 un critère de bilan, un critère de chiffre d'affaires,
21:07 un critère de nombre de salariés, et si tu as
21:09 deux des trois critères, tu es soumis
21:11 à cette directive. Mais tu vois,
21:13 c'est génial,
21:15 on est au bout de notre discussion, mais
21:17 on devait parler du cash, de l'inflation,
21:19 et en fait, on a été rattrapés
21:21 par le carbone. Donc,
21:23 c'est bien le signe que ça y est,
21:25 ça commence à percoler,
21:27 l'un et l'autre,
21:29 le cash et le carbone. Bon,
21:31 merci Jean-Baptiste, non, tu restes avec nous,
21:33 puisque c'est le moment de la startup.
21:35 Merci Jérôme, Jérôme Braque,
21:37 qui, oh, ne bouge pas,
21:39 qui nous accompagnait sur cette première
21:41 partie de Rebond.
21:43 [Musique]
21:45 [Musique]
21:47 [Musique]
21:49 On repart donc, alors,
21:51 Jean-Baptiste, un mot
21:53 donc, AssetEyes,
21:55 Charles Pleynet de BATS est avec nous,
21:57 salut Charles. - Salut Stéphane.
21:59 - Alors, au cœur pour le coup
22:01 de la problématique maintenant de financement des startups.
22:03 - Absolument. - On va faire court, parce que
22:05 on va droit au but, on sait que
22:07 c'est devenu très très compliqué,
22:09 et tu offres toi, mais
22:11 j'imagine que c'est pas né comme ça, enfin,
22:13 le truc est venu depuis un petit moment,
22:15 des solutions pour éviter
22:17 ce qui s'appelle la dilution,
22:19 aujourd'hui, voilà, on le fait très très court,
22:21 à partir du moment où c'est compliqué de lever de l'argent,
22:23 ceux qui vous donnent de l'argent demandent
22:25 de plus en plus de parts de capital,
22:27 même Bsmart en sait quelque chose,
22:29 et donc, pour éviter de perdre le contrôle
22:31 de son entreprise, la dilution
22:33 et toute la richesse produite,
22:35 il faut se tourner vers toi. - C'est ça,
22:37 alors AssetEyes, ça va être une place de marché
22:39 qui va permettre donc à des startups, mais aussi des PME,
22:41 de pouvoir aller lever de l'argent
22:43 de façon entièrement non dilutive,
22:45 et on est une place de marché,
22:47 donc ça veut dire qu'on va pas être l'acteur qui va mettre
22:49 donc les fonds, mais on va réunir
22:51 donc des prêteurs spécialisés
22:53 pour faire ça.
22:55 - Qu'est-ce qui, enfin,
22:57 je veux dire, comment ça marche ?
22:59 Quel martingale tu as trouvé
23:01 pour que des prêteurs soient prêts
23:03 à donner de l'argent sans prendre du capital ?
23:05 - Alors, ça va être un modèle qui va être très différent
23:07 basé sur le revenu, généralement, ça va être sur des revenus
23:09 qui sont récurrents, donc qui vont avoir une certaine
23:11 stabilité et une certaine prédictabilité.
23:13 Et de par le fait qu'on va, par exemple,
23:15 collaborer avec des sociétés comme Cégide
23:17 qui vont avoir beaucoup de données,
23:19 et ces données-là ont tout un
23:21 historique qui vont, en fait, donner une certaine
23:23 certitude pour pouvoir prêter,
23:25 on va dire, par rapport au revenu.
23:27 Donc, l'idée, ça va être que
23:29 si vous avez, par exemple,
23:31 un revenu annuel récurrent
23:33 qui va être d'un million, vous allez trouver
23:35 des prêteurs qui vont prêter, par exemple,
23:37 40 à 60% de ces revenus-là
23:39 et l'intérêt de ça, ça va marcher
23:41 un petit peu comme des lignes de financement
23:43 en temps réel. Donc, ça veut dire
23:45 que quand votre revenu
23:47 va augmenter, ce qui va se passer,
23:49 c'est que votre capacité
23:51 à se financer va augmenter aussi.
23:53 Donc, ça va vraiment suivre les revenus
23:55 et tout ce mécanisme-là
23:57 va vraiment être basé sur la qualité
23:59 des clients que vous avez. Donc, si vous avez
24:01 des clients qui ne sont pas petit à petit,
24:03 par exemple, qui restent juste un mois et après
24:05 qui partent, mais qui ont vraiment, on va dire,
24:07 embrassé votre
24:09 logiciel ou ce genre de choses,
24:11 à ce moment-là,
24:13 la réelle
24:15 valeur que les prêteurs cherchent,
24:17 ça va être ça, en fait. - C'est super clair, Charles.
24:19 Globalement, tu agrèges
24:21 des gens qui jouent le rôle que
24:23 les banques ne... Alors, et moi, j'y tiens
24:25 là-dessus, je ne sais pas quelle est ta position,
24:27 ne doivent pas jouer. - En tout cas,
24:29 ne jouent plus. - N'ont jamais joué.
24:31 - N'ont jamais joué. - N'ont jamais joué.
24:33 - Non, mais c'est là où c'est passionnant ce que tu racontes, parce que
24:35 si l'icône va à les banques, il ne faut pas qu'on ait la mémoire
24:37 courte. Si tu participes,
24:39 en fait, si la banque, et c'est une banque qui en plus est une banque
24:41 de dépôt, participe à ces solutions de financement,
24:43 - On a un problème.
24:45 - Ouais, on risque d'avoir un problème.
24:47 - Tout à fait.
24:49 - C'est évident. Nous, ça nous intéresse
24:51 à triple titre. - Alors, vas-y, raconte-moi
24:53 pourquoi cette intégration ?
24:55 - La première, c'est qu'on est sur des modèles
24:57 avec des revenus récurrents, donc c'est
24:59 quand même les modèles de l'éditeur en tant que tel,
25:01 donc en termes de stratégie
25:03 de marché, ça nous intéresse
25:05 de savoir comment ça évolue,
25:07 est-ce qu'il y a des nouveaux modèles qui apparaissent,
25:09 évidemment, et dans les start-up, il y en a beaucoup.
25:11 Ça nous intéresse en termes de système d'information,
25:13 parce que ça veut dire qu'il y a une
25:15 probabilité que ce soit des sociétés en très
25:17 forte croissance, et donc nous avons
25:19 des outils pour les accompagner, pour leur permettre
25:21 de se structurer et de s'organiser.
25:23 Et puis, il y a un troisième élément
25:25 qui n'est pas négligeable
25:27 chez nous. Vous savez que
25:29 Cégide est à la station F,
25:31 avec Cégide Data Lab, et
25:33 l'accompagnement des start-up
25:35 devient pour nous un élément majeur.
25:37 Tous les ans, on accompagne
25:39 20 start-up
25:41 sur des opérations
25:43 de mentora,
25:45 des opérations d'accompagnement global,
25:47 et être capable d'avoir
25:49 des solutions telles que celles-ci, ou en tout cas
25:51 d'en parler, permet à des
25:53 jeunes entrepreneurs de trouver
25:55 des solutions. - Mais oui, en plus là, tu les
25:57 aides au carré, d'une certaine manière, c'est-à-dire qu'en aidant
25:59 AssetEyes, tu aides une start-up
26:01 qui elle-même aide
26:03 d'autres start-up. - Exactement. Je dirais même
26:05 que ça sort du cadre même de la start-up,
26:07 parce que si vous voulez, quand on se concentre sur des revenus
26:09 donc récurrents, on va beaucoup plus...
26:11 Beaucoup d'autres là, juste des start-up ou des
26:13 logiciels. Je prendrais par exemple, surtout
26:15 possiblement, toi Stéphane
26:17 qui doit probablement
26:19 déjeuner peut-être 4 ou 5 fois
26:21 par semaine dans le même restaurant. Les restaurants
26:23 vont avoir des revenus récurrents.
26:25 Par exemple, l'abonnement
26:27 pour la gym. Donc c'est pas uniquement
26:29 le software. Je pense que c'est vraiment une solution
26:31 qui donne une certaine crédibilité
26:33 à des PME qui vont
26:35 maintenant avoir la possibilité, grâce aux données
26:37 que des sociétés comme Cégid
26:39 vont avoir disponible pour eux
26:41 d'arriver à avoir du crédit
26:43 très rapidement et qui va
26:45 être à moindre frais. - Charles, l'économie
26:47 de l'abonnement est une lame de fond.
26:49 J'en suis persuadé.
26:51 Et je vais citer alors
26:53 un gars, et c'est très intéressant,
26:55 mon ancien, non pas patron, mais on va dire
26:57 propriétaire, Patrick Drahi.
26:59 Je vais être simple, Patrick Drahi,
27:01 quand il a débarqué et tout,
27:03 on a pris des leçons d'économie financière.
27:05 "Il est trop endetté, mon Dieu qu'il est
27:07 endetté !" Mais lui, ça le faisait rigoler.
27:09 Il disait "J'ai un opérateur télécom,
27:11 les amis. J'ai une récurrence
27:13 de revenus mais qui est
27:15 inattaquable." - Absolument.
27:17 - Et en fait, lui considérait qu'il n'était pas assez
27:19 endetté au regard des
27:21 revenus garantis qu'il recevait.
27:23 Et forcément, c'est le cas.
27:25 - Ce que vous prenez comme exemple est assez
27:27 exceptionnel parce que justement, les télécoms ont
27:29 été les premiers à créer des véhicules
27:31 spécifiques, où justement,
27:33 mettre des millions d'abonnés
27:35 dans des véhicules que des banques
27:37 comme Goldman Sachs ou BNP allaient
27:39 justement en racheter et donc mettre sur
27:41 les marchés pour revendre à des fonds de pension.
27:43 C'est quelque chose qui existe depuis longtemps.
27:45 Et aujourd'hui, grâce à des outils et de la donnée
27:47 comme ce qu'a Cégide,
27:49 l'open banking et toutes ces choses qui sont en train d'ouvrir
27:51 permettent justement aujourd'hui de donner accès
27:53 à des plus petites entreprises. - Donc,
27:55 ça va bien au-delà des startups. Tu as raison.
27:57 C'est une solution de financement,
27:59 une nouvelle solution de financement
28:01 pour l'ensemble des entreprises qui
28:03 vont être saisies par cette vague de l'économie de l'abonnement.
28:05 C'est passionnant tout ça,
28:07 Jean-Baptiste. - Extraordinaire.
28:09 - Extraordinaire. Voilà. Bon, ben, merci Charles.
28:11 Merci Jean-Baptiste pour
28:13 ce nouveau numéro de Rebond
28:15 et merci à vous de nous avoir suivis.
28:17 On se retrouve évidemment très bientôt
28:19 en partenariat avec Cégide.
28:21 Ce programme vous a été présenté par
28:23 Cégide, solution de gestion
28:25 cloud pour les entreprises.
28:27 [Son de cloche]

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