Lundi 5 juin 2023, LE GRAND ENTRETIEN reçoit Vivien Sixdenier (fondateur, LIO)
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00:00 Le grand entretien avec Vivien Sidonier qui est fondateur de Lyo.
00:09 Bonjour Vivien Sidonier.
00:10 Bonjour.
00:11 Lyo c'est un joli nom.
00:12 Merci.
00:13 Qu'est-ce qui se cache derrière Lyo ?
00:17 Lyo c'est un laboratoire nouvelle génération, un laboratoire dentaire nouvelle génération 100% français
00:23 qui est basé sur les nouvelles technologies.
00:26 Il est construit un petit peu à mon image, un petit peu différent de la vision traditionnelle du métier
00:32 qui est d'habitude très artisanal, basé sur des techniques de cire perdue, ce genre de choses.
00:38 Et j'ai décidé, ça a été un petit défi il y a trois ans, quand j'ai créé en mars 2020,
00:43 de lancer un laboratoire essentiellement construit sur un modèle entièrement informatisé.
00:50 Donc on modélise toutes nos conceptions sur ordinateur et on transpose justement en réel
00:55 tous ces éléments via des machines outillées et des imprimantes 3D.
00:57 Vous allez m'expliquer tout ça, mais qu'est-ce qui vous a conduit là aussi jeune ?
01:01 Oui, donc ça a été un chemin, un petit parcours du combattant on va dire.
01:06 Moi je me suis retrouvé dans ce milieu tout à fait par hasard,
01:09 je n'étais pas du tout destiné à ça, moi ma grande passion c'est l'histoire.
01:12 Et de fil en aiguille, je me suis retrouvé dans ce métier, un petit peu en voie de garage on va dire,
01:17 ce n'était pas vraiment une vocation initialement.
01:20 J'ai intégré ce cursus qui ne me plaisait pas spécialement au premier abord,
01:28 parce que je ne suis pas non plus quelqu'un d'ultra manuel de base.
01:32 Le métier dans le fond me plaisait énormément, surtout son histoire liée au gueule cassée,
01:40 à la première guerre mondiale, ce genre de choses.
01:42 Mais je me suis dit, je n'arriverais pas à m'épanouir en tant que tel dans la configuration actuelle.
01:47 Et c'est pour ça que j'ai décidé de créer ce laboratoire 100% numérique,
01:52 qui est dans une logique plus semi-industrialisée qu'artisanale,
01:56 et qui va tirer le meilleur parti de toutes ces nouvelles technologies et de ces anciennes techniques.
02:02 Quelle est la mission de l'IoT ?
02:04 La mission initiale c'est de répondre aux besoins des patients,
02:08 de la manière la plus précise possible,
02:11 et en faisant fi des techniques conventionnelles,
02:15 qui avaient tendance à être un peu approximatives.
02:17 Là on est vraiment dans la justesse liée au numérique,
02:20 ce qui nous permet d'être au plus proche de la fonction du patient, de son esthétique.
02:24 L'environnement numérique nous permet de travailler sur l'avatar 3D du patient.
02:29 Pour des patients qui sont situés à des dizaines de milliers de kilomètres ou au bas de notre porte,
02:33 finalement ça ne change pas grand-chose.
02:35 On a tous les éléments du patient, et on va essayer de se rapprocher au maximum de la réalité.
02:40 Comment ça se passe ? Je suis un patient, je vais chez mon dentiste.
02:43 Comment ça arrive chez vous ?
02:46 Le métier de protéiste c'est un métier de l'ombre initialement.
02:50 On travaille un peu dans l'ombre du dentiste.
02:53 Le patient n'est pas en relation directe avec nous, par le biais de son praticien.
02:59 Et le praticien nous contacte suivant les nécessités liées aux réhabilitations de ce patient.
03:07 On a nos spécificités en termes de gestion.
03:11 On va être très axé sur le milieu de la plantologie et des réhabilitations totales.
03:16 Mais on a aussi la capacité de réaliser de la petite couronne au petit in nécor.
03:21 Ça englobe toute la composante protétique.
03:25 Techniquement, le dentiste vous envoie une photo ?
03:31 C'est ça.
03:32 Un radio ?
03:33 L'intérêt du numérique, c'est de s'affranchir de toutes les techniques conventionnelles d'enregistrement.
03:40 Comme vous savez, les petites pattes qu'on va nous mettre en bouche sont assez désagréables.
03:44 Là, il existe des caméras intra-orales qui viennent enregistrer tout l'environnement intrabucal du patient.
03:50 C'est à partir de ces éléments qu'on va pouvoir concevoir nos divers éléments protétiques sur des logiciels 3D.
03:57 Et qu'on va ensuite envoyer sur nos machines outils, usineuses ou imprimantes, qui vont produire ces éléments en réel.
04:03 Et après, vous les envoyez chez le dentiste ?
04:05 C'est ça. Il y a des petites étapes de finition, de stratification de céramique, ce genre de choses.
04:09 Et ensuite, c'est expédié aux praticiens qui vont pouvoir procéder à la pose.
04:14 Vous êtes novateur dans ce domaine ?
04:16 Oui, non. Le numérique a été créé depuis quelques années dans le milieu dentaire.
04:21 Mais j'ai décidé de l'intégrer à 100% dans ma pratique.
04:26 Et il me semble qu'on est encore seul sur le marché à ce niveau-là.
04:30 L'innovation, ça a une place très importante, évidemment.
04:33 Oui, elle est essentielle.
04:35 À côté de ça, je rédige quelques articles, je fais quelques conférences aussi, liées surtout au domaine de l'implantologie.
04:42 Et j'ai notamment développé avec un praticien une nouvelle technique de chirurgie guidée,
04:46 qui permet de prendre en charge encore mieux le patient et d'avoir sa prothèse définitive à la sortie de la chirurgie.
04:52 Ce qui, normalement, est un processus d'entre 6 mois et un an et demi, en fonction de la complexité du cas.
04:58 Sur quoi repose votre expertise ?
05:00 L'expertise est essentiellement liée au traitement global du patient, grâce au numérique.
05:06 Notamment sur tous les problèmes posturaux et occlusaux qu'ils peuvent rencontrer.
05:10 Donc nous, on apporte cette expertise-là, où on est là aussi en rôle de conseil pour le praticien.
05:15 Et l'objectif, c'est d'accompagner au mieux toute la thérapeutique jusqu'à son aboutissement.
05:20 Alors, on va voir les chiffres de votre jeune entreprise avec Virginie Mass.
05:23 Et on se retrouve juste après.
05:25 Fondé en mars 2020, le laboratoire dentaire Lyo collabore aujourd'hui avec 11 personnes à Lyon,
05:31 une personne à Toulouse qui est 100% en télétravail et une personne à Amiens.
05:36 Votre invité, Michel, qui a développé son activité depuis la création de la Holding Lyo, qui compte désormais 4 sociétés.
05:43 Depuis 2020, Lyo a accompagné 220 clients.
05:47 Enfin, le taux de croissance du chiffre d'affaires entre 2021 et 2022 est de +159%.
05:53 Alors, on voit que vous avez déjà 220 clients, c'est ça ?
05:56 C'est ça, exactement. C'est en constante croissance.
05:59 Progression de 159%.
06:01 Votre expertise, vous l'avez dit, votre savoir-faire et l'expertise, c'est à peu près la même chose.
06:04 Pourquoi faire appel à vous, alors ?
06:06 Par rapport à la logique du marché habituel, qui est très artisanale,
06:10 donc qui est liée à une relation de proximité avec les praticiens,
06:13 nous, notre force, c'est qu'on peut travailler avec le monde entier.
06:16 C'est ce qu'on fait d'ailleurs. On a des praticiens à Tahiti, en Allemagne.
06:19 Et la force du numérique, notamment pour ces praticiens qui sont aussi équipés de machines-outils en interne,
06:26 c'est de pouvoir prendre la main à distance, pouvoir contrôler leur production
06:29 et diminuer les délais de manière ultra conséquente pour répondre plus vite aux besoins du patient.
06:36 Donc ça, c'est une des forces. Et voilà, tout est lié, en fait, grâce au numérique.
06:42 Vous fabriquez plus vite que les autres protégistes ?
06:45 Oui, voilà. Cette technique-là nous permet de réduire considérablement nos délais de production,
06:50 de réduire aussi nos délais de livraison, et en plus de ça, de rationaliser les coûts
06:55 et de s'approcher de la politique de reste à charge zéro que propose l'État français
07:00 et de s'intégrer parfaitement sans porter atteinte aux bénéfices du praticien et au nôtre.
07:08 Je demande toujours qui sont vos clients. Je ne vais pas vous le demander,
07:10 parce que c'est évidemment des dentistes, mais d'où sont-ils ? Vous m'avez déjà répondu aussi, de partout.
07:16 C'est ça, exactement, dans le monde entier. Le plus loin, on va dire, c'est Papete, à Tahiti,
07:22 avec un praticien qui est proche de la retraite, qui continue à 70 ans de poser ses couronnes.
07:28 Et voilà, cette relation à distance…
07:31 Il est moderne.
07:32 Exactement, il est moderne. Et c'est toute la force, c'est qu'on ne s'est jamais rencontrés,
07:36 mais pour autant, on a noué de fortes relations. Et malgré la distance,
07:42 on peut vraiment se focaliser sur les besoins du patient.
07:46 Vous pouvez vendre, fabriquer pour le monde entier.
07:48 C'est ça, exactement. C'est ce qui se passe ailleurs.
07:50 Il n'y a pas de limite.
07:51 Exactement. Et une des nouveautés qui arrive pour le laboratoire,
07:56 ça va être de créer des petites structures, on va dire, de proximité.
08:00 Et donc, j'ai créé ma première succursale à Amiens.
08:03 Là, vous êtes basée où ?
08:04 On est basée à Villeurbanne, donc c'est dans la métropole lyonnaise.
08:07 D'accord. Donc vous avez maintenant une antenne à Amiens,
08:10 et donc vous pouvez aller dans le monde entier. Vos objectifs à court et moyen terme ?
08:13 Ça va être de changer tout doucement les habitudes, on va dire, des praticiens,
08:18 en se tournant de plus en plus vers le numérique,
08:20 et en leur proposant une prise en charge globale dans leur thérapeutique,
08:24 grâce à toute notre expertise liée à la prise en charge occlusale et posturale du patient.
08:30 Vous êtes bien perçus par les praticiens ? Enfin, il y en a déjà…
08:33 Oui, on en a quelques-uns.
08:34 Oui, on en a déjà 220 qui sont clients, mais…
08:37 parce que ça modifie les habitudes, quoi.
08:39 C'est ça, exactement. La chance que j'ai, c'est d'avoir pu rencontrer les gros leaders d'opinion,
08:44 on va dire, pour des grosses marques implantaires, ce genre de choses,
08:47 de faire partir aussi d'un consensus scientifique qui s'appelle l'ITI,
08:50 qui me donne une forte visibilité et qui me permet de rencontrer de nouvelles personnes,
08:55 de faire valoir un petit peu notre savoir-faire par le biais de conférences, d'articles, de formations.
09:00 C'est d'ailleurs pour ça que j'ai créé aussi une société de formation,
09:03 pour accompagner mes praticiens et tous les néophytes, on va dire, dans le domaine du numérique,
09:07 pour se perfectionner et être au plus proche de leurs patients, finalement.
09:13 Pourquoi Lio ?
09:14 Lio, c'est un nom que j'ai trouvé… parce que j'ai changé de nom entre-temps,
09:20 suite à divers changements dans ma société.
09:23 Et Lio, on va dire, c'est un diminutif des "impassibles de l'occlusion".
09:26 Voilà.
09:27 D'accord.
09:28 C'est impossible de l'occlusion.
09:30 C'est vraiment notre cœur de métier, on va dire.
09:33 Je me suis vraiment spécialisé dans tout ce qui est traitement occlusal.
09:36 J'ai essayé de trouver quelque chose.
09:38 Et puis c'est un petit jeu de mots assez sympa, avec les Lyonnais qui travaillent justement dans la structure.
09:44 Voilà pourquoi ce nom.
09:46 Merci beaucoup.
09:47 Merci à vous.
09:48 Sous-titrage Société Radio-Canada
09:50 Bismarck