Harcèlement scolaire / Pr Raoult / Macron et Borne / Immigration

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Mettez vous d'accord avec Alexandra Szpiner, Jean Baptiste Moreau, Kevin Bossuet et Judith Waintraub

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-06-01##

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Transcript
00:00 Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h-10h, Valérie Exper.
00:06 Bonjour à toutes et à tous, on a déjà commencé à débattre et à commenter l'actualité
00:12 et ce matin je pense qu'il va y avoir du débat avec Alexandra Spiner, conseillère
00:17 régionale LR d'Île-de-France, vous êtes également enseignante.
00:21 Jean-Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant.
00:25 Retournez dans votre ferme.
00:30 C'est ce que nos auditeurs lui disent, Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis,
00:35 retournez dans votre classe.
00:36 Je suis tous les jours à l'adresse que disent mes détracteurs.
00:39 Mais qu'est-ce qu'il fait à la radio ? Il ne travaille pas.
00:42 Mais si, vous travaillez et vous avez de temps en temps le droit de venir ici.
00:46 J'ai dit de Vaintrope, grand reporter au Figaro Magazine.
00:49 Bonjour Valérie.
00:50 Plein de sujets aujourd'hui, donc on va suivre vos coups de cœur et vos coups de gueule
00:54 parce qu'ils sont riches et intéressants et il y a matière à débat.
01:00 On va peut-être aussi parler de la réforme des retraites.
01:03 Est-ce qu'il faut tourner la page ? Ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale.
01:08 Et puis, il y avait un sujet qui me tenait à cœur à propos des saisonniers.
01:12 J'ai entendu ce matin le témoignage d'une agricultrice qui a jeté 10 tonnes d'asperges
01:17 faute de bras pour les récolter.
01:20 10 tonnes d'asperges, vous vous rendez compte ? C'était assez terrifiant.
01:23 On va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:28 Commençons avec vous, Kévin.
01:29 Oui, alors un coup de gueule contre l'augmentation de la taxe foncière puisqu'on a appris qu'il
01:34 va y avoir une augmentation très importante dans toutes les villes de France.
01:37 Plus 9% à Lyon, plus 14% à Metz, plus 52% à Paris.
01:43 Donc cela fait suite à la revalorisation des valeurs locatives cadastrales, mais aussi,
01:49 il faut quand même le dire, à la suppression de la taxe d'habitation qui a des conséquences
01:54 sur la taxe foncière.
01:56 Surtout qu'au même moment, il y a des réglementations qui vont être mises en place, qui vont obliger
02:02 les propriétaires à rénover énergétiquement leur logement, sinon ils ne pourront plus
02:08 les louer.
02:09 Et on sent bien qu'il y a dans ce pays une forme de haine des propriétaires qui ne sont
02:13 pas forcément des gens riches et qu'Emmanuel Macron a un problème avec l'idée d'enracinement.
02:18 Et moi, ce qui me scandalise encore plus, c'est cette proposition de loi du député
02:23 Renaissance, Guillaume Viltet, qui nous raconte que les propriétaires qui ne rénoveraient
02:29 pas énergétiquement leur logement, perdraient leur statut de propriétaire, deviendraient
02:35 locataires.
02:36 On leur prendrait les loyers en attendant qu'ils puissent faire les travaux énergétiques.
02:42 Mais on est quand même chez les fous.
02:45 C'est ce qu'on appelle du bolchevisme.
02:47 Je pensais que le mur de Berlin était tombé pour certains députés de Renaissance, apparemment
02:52 non.
02:53 Donc à un moment qu'on fiche la paix aux propriétaires, souvent c'est le projet d'une
02:57 vie, souvent les propriétaires ont des crédits.
02:59 Et je trouve que ce qui se passe à leur encontre est juste dégueulasse.
03:02 Et je vous prie de m'excuser du terme un peu vulgaire, mais c'est le cas.
03:07 - Une réaction peut-être ? Parce que c'est vrai que quand on parle d'écologie, on va
03:12 en reparler avec vous, on a l'impression qu'on est les pires élèves du monde, ce qui n'est
03:18 pas le cas non plus, même s'il faut effectivement prendre notre part à cela.
03:22 Mais là ce sont des mesures extrêmement fortes.
03:24 - Il me semble que la question c'est la méthode.
03:26 Et quand on parle du marché du logement qui est très contraint en France, il y a des
03:33 tas de gens qui n'arrivent pas à se loger.
03:35 À chaque fois, la réponse du pouvoir en place, quel qu'il soit d'ailleurs, gauche
03:40 et droite, c'est d'augmenter, de faire des règles supplémentaires, d'empiler les règles,
03:46 et jamais d'assouplir, de libéraliser.
03:49 En gros, le propriétaire a toujours tort.
03:52 Et quel que soit le sujet, on doit être à la troisième ou quatrième loi anti-squat,
03:57 ça n'a toujours pas réglé le problème.
04:00 Là où il faudrait introduire, pardon du gros mot, du libéralisme, on met de la régulation
04:08 qui se plante totalement, mais c'est pas grave, on continue.
04:12 - Sur la taxe foncière, par rapport à ce que disait Kevin, c'est surtout qu'on a enlevé
04:19 aux collectivités locales le pouvoir de jouer sur la taxe d'habitation qui permettait d'ajuster
04:25 les budgets d'une année sur l'autre, globalement.
04:26 J'exagère, mais à peine.
04:27 Et donc du coup, ils se sont rabattus sur la taxe foncière pour justement ajuster ses
04:32 budgets et essayer d'avoir des budgets à l'équilibre.
04:34 - On peut reparler des dotations collectivités, ils sont plutôt stables depuis 6 ou 7 ans.
04:39 On a un vrai problème de gestion dans les collectivités, dans un certain nombre de
04:44 collectivités, qui c'est la politique traditionnelle de la France, c'est-à-dire quand on a un
04:48 trou dans les comptes publics, on crée un impôt ou on augmente un impôt.
04:51 C'est un peu ça qui se passe.
04:53 Et sur la rénovation thermique, c'est ce que j'ai dit et ce que j'arrête pas de rabâcher,
04:57 pourquoi les politiques ne prennent pas de décision plus courageuse sur l'écologie ?
05:00 Parce que c'est des décisions totalement impopulaires.
05:03 Je veux dire, la rénovation thermique, effectivement c'est impopulaire, mais si on avait écouté
05:06 la Convention sur le climat, c'est 10 fois plus dur qu'il faudrait faire si on les écoutait
05:11 mot à mot.
05:12 - C'est-à-dire qu'on aurait 10 fois plus de problèmes à louer un appartement.
05:14 - Mais oui, mais oui.
05:15 - Mais la crise du logement, elle est devant nous et elle va être dramatique dans les
05:20 mois qui viennent.
05:21 - Et pourquoi il y a une crise du logement ?
05:22 - Parce qu'on construit pas assez, parce qu'il y a la loi climat et résilience qui
05:29 interdit d'artificialiser des sols, parce qu'il y a des recours à n'en plus finir à
05:35 chaque fois qu'on veut construire.
05:37 - Parce qu'on n'a pas de vision d'aménagement des territoires et qu'on rentre absolument
05:39 dans le même endroit.
05:40 - Et parce que construire pour louer, c'est s'exposer à des emmerdements à n'en plus
05:44 finir parce qu'on a toujours temps quand on est propriétaire.
05:46 - Oui.
05:47 Alexandra Spiner, vous, votre coup de gueule, il est en lien avec les écologistes aussi.
05:53 - Oui, mon coup de gueule est vraiment en lien avec tout cela.
05:56 C'est l'entreprise Leduf, qui est une entreprise française de restauration qui a été créée
06:02 il y a une cinquantaine d'années et qui, face aux recours qui dans notre pays perdent
06:08 toujours le pas sur l'activité industrielle, renonce à son projet d'usine de viennoiserie
06:13 Bridor près de Rennes.
06:15 C'est un projet qui est vieux de six ans, six ans, il faut quand même comprendre, et
06:21 qui est contesté par des défenseurs de l'environnement.
06:24 Et je trouve qu'à l'heure où on ne cesse de parler de réindustrialisation, à l'heure
06:29 où le président de la République promet de diviser par deux les délais d'implantation
06:35 industrielle dans notre pays, et bien c'est encore une séquence qui est très symptomatique
06:40 de toutes les difficultés auxquelles on est confrontés.
06:43 On apprend ce matin sur votre antenne qu'ils vont probablement partir en Espagne, c'est
06:50 la piste la plus sérieusement envisagée.
06:53 On comprend qu'il est extrêmement difficile en France de monter une usine.
06:57 Le permis de construire date de 2017.
07:01 Vous avez l'obligation de réaliser des études écologiques, c'est la fameuse loi climat
07:08 et résilience.
07:09 La partie juridique se complique avec le millefeuille administratif qui est toujours là pour rendre
07:19 les choses impossibles.
07:20 Voilà une région qui se prive de plus de 500 emplois, comme si vraiment on pouvait
07:27 se passer d'un tel élan économique à l'heure où on ne cesse de se plaindre.
07:35 Il y a eu recours sur recours.
07:37 On s'aperçoit en réalité que ces écologistes décroissantistes sont des idéologues en
07:46 réalité et en fait ils sont surtout anticapitalistes.
07:51 La réalité elle est là.
07:52 J'ajouterais dans la continuité de ce qu'Alexandra vient de dire que c'est un déni de démocratie
07:59 parce que ce modèle décroissant il est proposé à chaque élection par des candidats.
08:04 Il est proposé par des candidats verts, il a été proposé par Mélenchon parce que
08:08 quoi qu'il en dise il a rallié le programme Pastec écolo décroissant et les Français
08:15 disent non.
08:16 Ce n'est pas lui qui a été élu, ce n'est pas les écologues qui ont été élus.
08:19 Mais dans les faits ce sont eux qui gagnent et qui appauvrissent la France.
08:23 On va en reparler dans un instant, c'est un sujet effectivement très important.
08:27 En plus la zone j'ai vu, j'étais en train de rechercher.
08:29 C'est entre une autoroute et une zone artisanale.
08:33 Donc le bocage, le joli bocage vert il est un peu loin.
08:37 9h12 sur Sud Radio, à tout de suite.
08:40 Sud Radio, mettez-vous d'accord.
08:43 9h10, Valérie Exper.
08:45 Avec vous sur Sud Radio jusqu'à 10h pour commenter l'actualité.
08:49 Ça mérite qu'on y passe plus de temps sur votre coup de gueule Alexandra Spiner.
08:55 Cette usine de Leduf qui ne peut pas ouvrir en Bretagne sous la pression des écologistes.
09:00 Peut-être que vous voulez réagir Jean-Baptiste Moron.
09:04 C'est dramatique mais c'est assez symptomatique de ce qui se passe dans le pays aujourd'hui.
09:08 Il faut accélérer les procédures d'installation et puis il faut surtout trouver un moyen.
09:12 Parce que dès que vous avez un projet, vous avez une association écolo qui se monte en face pour l'interdire.
09:16 Que ce soit des projets agricoles, que ce soit des projets industriels, quel que soit le projet.
09:19 N'importe lequel.
09:20 Et des panneaux photovoltaïques, j'en passe et des meilleurs.
09:23 Vous avez systématiquement des associations qui se montent contre ce truc.
09:27 J'ai eu l'exemple avec une expédiante agricole qui va installer des panneaux photovoltaïques dans ses champs.
09:31 Elle a trois associations qui se sont montées.
09:33 Elle va peut-être être obligée de déposer le bilan sur sa ferme
09:36 parce qu'elle a commencé les investissements et que tout est bloqué.
09:38 Donc il faut là-dessus...
09:40 Parce que les écolos, ça leur pose des problèmes la pollution quand elle est chez nous.
09:42 Quand elle est à l'autre bout du monde et qu'on importe les produits qu'on achète, ça ne lui pose aucun problème.
09:46 C'est des tartuffes.
09:47 En fait, ils sont effectivement, comme le disait Alexandra,
09:49 c'est des anticapitalistes qui masquent...
09:51 C'est la gauche pastèque dont on parlait, je vous le dis.
09:54 C'est aujourd'hui rouge dedans, vert dehors.
09:57 C'est un vernis de préoccupations environnementales.
10:00 - Et qui ne sont pas au pouvoir mais qui ont le pouvoir.
10:02 C'est ça qui m'exaspère.
10:05 - Oui, parce que Bardet est avocat, Bardet...
10:07 Je connais toutes les procédures de la démocratie et ils utilisent la démocratie pour la bloquer.
10:10 - Ils utilisent le millefeuille, le millefeuille administratif.
10:12 - Et donc résultat, ce que...
10:14 - En moyenne, il faut dix ans en France pour monter un projet industriel,
10:18 trois ans en Allemagne.
10:20 Faire chez l'erreur.
10:22 Et les Allemands ne sont pas moins écologues.
10:24 - J'étais hier dans une entreprise qui s'occupe de transition énergétique,
10:28 panneaux photovoltaïques, éoliens et autres.
10:30 Et c'est pareil, des projets aujourd'hui de production d'énergie renouvelable,
10:36 c'est dix ans de moyenne pour arriver au bout.
10:38 Voilà, il ne faut pas s'étonner après qu'on a du mal à créer de l'emploi dans notre pays.
10:43 Et que tous nos voisins autour ont bien compris le truc et attirent ces entreprises.
10:48 - Kevin, non, pas de commentaire particulier.
10:51 - Toutes nos condoléances à notre filière industrielle, merci aux écologistes.
10:56 Et maintenant on rouvre des centrales à charbon, vraiment.
10:58 Un grand pas vers l'écologie, merci.
11:00 - Non, et puis leur idéologie, c'est de construire toujours au même endroit.
11:03 C'est que tout le monde habite en ville, que tous les emplois soient en ville,
11:07 que les gens habitent au pied de leur travail.
11:09 - De préférence dans des immeubles hauts.
11:10 - Voilà, en hauteur, pour que les gens travaillent au pied,
11:12 pour qu'ils n'aient pas besoin de transport individuel.
11:15 Déjà on a des métropoles qui sont totalement embolisées,
11:19 qui créent des vrais problèmes au niveau environnemental.
11:22 Ces gens-là n'ont aucune vision d'aménagement du territoire.
11:24 La diagonale d'une ville, ça va plus être une diagonale.
11:26 Ça va être 80% du pays si ça continue.
11:28 - Absolument.
11:29 - Mais des industriels qui jettent l'éponge et qui vont s'installer ailleurs,
11:33 c'est le quotidien dans notre pays.
11:36 Mais, ah oui, ça arrive très régulièrement.
11:38 - Oui, bien sûr.
11:39 Il y a un projet en ce moment à Marseille, d'une plage privée sur un catamaran.
11:43 Apparemment, alors j'en parle avec précaution,
11:47 je n'ai pas étudié le dossier,
11:49 j'ai entendu ça ce matin à la radio.
11:51 - Oui, tu l'as entendu aussi.
11:52 - Apparemment, le catamaran en question est un modèle en termes d'écologie,
11:58 il est zéro déchet.
12:00 Qui ça ennuie ?
12:02 Des gens qui estiment que c'est scandaleux
12:05 qu'une plage privée sur un bateau puisse exister à Marseille,
12:09 où il y a des pauvres.
12:11 Ils ont encore tout compris.
12:13 - Judith, votre coup de cœur,
12:15 qui peut se transformer en coup de gueule...
12:17 - Oui, ben oui, oui, oui.
12:19 - C'est la spécificité de mes coups de cœur,
12:22 qui n'en sont jamais vraiment.
12:23 Mais enfin, là quand même,
12:24 je voudrais saluer ces motards
12:26 qui ont accompagné à son école Maëlys.
12:29 Qui est Maëlys ?
12:30 C'est une gamine qui est une amie de Lindsay,
12:34 qui s'est suicidée parce que victime de harcèlement scolaire,
12:38 sans que, comme c'est trop souvent le cas,
12:42 l'institution ne la défende.
12:44 Bravo à ces motards.
12:46 Vous imaginez la tête des petits merdeux
12:49 ou des petites merdeuses
12:51 qui harcèlent quand elles voient débarquer,
12:53 je crois qu'ils étaient une trentaine ou une vingtaine d'hommes
12:58 sur des gros cylindrés qui accompagnent Maëlys.
13:03 Le principal problème de la victime et de ses parents,
13:09 c'est qu'ils sont seuls face à des meutes.
13:12 Et là, briser la solitude de l'enfance,
13:15 c'est extrêmement important.
13:17 Je ne connais pas le nom de l'association qui agit en l'occurrence,
13:20 mais il y en a une qui existe depuis 2017
13:22 qui s'appelle LAG Spirit,
13:24 LAG c'est équipe en viking.
13:27 Pareil, gros cylindré.
13:30 Où ils détectent des cas grâce aux réseaux sociaux
13:33 et ils y vont spontanément,
13:34 ils accompagnent les enfants.
13:36 L'un d'entre eux devient le tuteur de l'enfant,
13:39 donc c'est pas un one shot,
13:41 c'est vraiment un soutien sur la durée.
13:43 Et c'est formidable.
13:45 Oui, oui, mais le harcèlement scolaire
13:48 est un véritable fléau en France.
13:50 On estime que ça touche entre 6 à 10% des élèves,
13:54 entre 800 000 et 1 million d'élèves.
13:57 Alors c'est vrai que pendant longtemps,
13:59 on a eu du mal à traiter cette question
14:01 au sein de l'éducation nationale,
14:03 mais il y a eu quand même des avancées,
14:05 notamment à partir de 2011,
14:06 avec l'organisation des Assises Nationales du harcèlement scolaire
14:09 et avec également l'oeuvre de Jean-Michel Blanquer
14:12 qui a mis en place le programme FARC
14:14 qui permet d'avoir des ambassadeurs au sein des établissements,
14:18 des élèves, mais également des personnels
14:20 formés à cela et qui nous forment progressivement
14:23 pour essayer de traiter ce genre de questions.
14:25 Le problème du harcèlement scolaire,
14:28 c'est que souvent, il y a un renversement total des valeurs.
14:31 C'est-à-dire que c'est le harcelé qui doit quitter la classe,
14:35 qui doit quitter l'établissement,
14:37 et ça c'est évidemment incompréhensible.
14:39 Donc il y a une forme de laxisme, évidemment,
14:41 qui s'installe autour de cette question.
14:43 - Kevin, il faut préciser, pardon, je vous interromps,
14:46 il faut préciser qu'il a fallu attendre le mois dernier
14:49 pour qu'un ministre de l'Éducation, en l'occurrence Papandiaï,
14:52 dise que c'est au harcèleur de quitter l'établissement
14:55 et pas à la victime.
14:57 - Il faut que ce soit fait.
14:58 - Et surtout, en plus, le harcèlement ne s'arrête pas
15:01 aux barrières de l'école, c'est pas parce que l'enfant
15:03 est en change d'école que le harcèlement cesse.
15:05 Les réseaux sociaux dépassent largement ce cadre-là.
15:07 - Et souvent, on a un autre problème,
15:09 qu'il y a parfois les parents qui soutiennent leur enfant harcèleur.
15:13 Parfois, il y a des problèmes qui sont à l'extérieur de l'école,
15:16 qui pénètrent au sein de l'école.
15:19 Et je pense que dans ce pays, il va falloir aussi sanctionner
15:23 les parents qui ne jouent pas leur rôle,
15:26 les parents qui ne respectent pas leurs devoirs,
15:29 parce que ce n'est plus possible d'avoir des parents
15:32 qui soient contre l'institution scolaire.
15:35 Et dernière chose que j'aimerais, Cydine, y aller aussi,
15:37 il y a parfois quelques enseignants aussi qui participent
15:40 à cette forme d'harcèlement.
15:42 Ça existe et il faut évidemment le signaler.
15:45 Mais en tout cas, c'est un sujet qui avance,
15:47 grâce notamment à Brigitte Macron, qui a également
15:49 beaucoup fait là-dessus et qui est très sensibilisée
15:51 sur cette question.
15:52 Et un enfant doit venir en classe avec la joie,
15:55 avec l'envie d'apprendre et non pas avec la peur au ventre,
15:58 sinon c'est tout le processus éducatif qui s'effondre.
16:01 - Mais c'est vrai que les parents de l'INSEE ont raconté
16:03 qu'ils avaient alerté tout le monde.
16:05 - Bien sûr, il fallait, jusqu'à Brigitte Macron, Emmanuel Macron,
16:08 alors effectivement, ils doivent recevoir des dizaines
16:10 et des dizaines de courriers, mais visiblement,
16:13 il y a eu un dysfonctionnement dans ce cas précis.
16:15 - Il y a eu l'institution scolaire qui, comme souvent, s'est couchée.
16:19 - Après, on n'a qu'un seul témoignage,
16:21 qui est celui des parents d'élèves.
16:24 Après, il faut voir vraiment ce qui s'est passé,
16:26 parce que le proviseur ne parle pas parce qu'il a un devoir
16:28 de réserve, mais il y a sans doute eu un dysfonctionnement local
16:32 avec une envie, finalement, de ne pas réagir, pas de vagues.
16:36 Il y a tellement une importance du harcèlement scolaire
16:40 qu'il y a une forme de banalisation, et c'est vrai que
16:42 dès qu'un enfant se sent mal, etc., on a tendance à banaliser la chose
16:46 et à passer à autre chose, et ça, ce n'est plus possible.
16:48 - Mais en plus, par définition, la victime est seule
16:52 et les harceleurs sont en meute.
16:54 Donc, face à ça, l'institutionnel, le chef d'établissement,
16:59 le responsable, le CPE, qui n'a pas de courage,
17:02 c'est le nombre qui gagne.
17:04 - Oui, complètement. Et on parle beaucoup de décivilisation,
17:08 c'est un sujet très à la mode en ce moment,
17:10 mais au fond, elle commence à l'école par une loi du plus fort,
17:14 qui est celle de la meute. Et ça, c'est terrible.
17:17 L'éducation, ça doit être apprendre à vivre avec l'autre,
17:20 mais pas à survivre à l'autre.
17:22 Et moi, j'ai écouté les parents avec beaucoup d'émotion,
17:28 et on sait très bien que souvent, l'institution scolaire
17:31 tente de minimiser l'effet.
17:34 - De minimiser la poussière sous le tapis.
17:36 - Voilà, on cache la poussière sous le tapis.
17:38 - Et pour peu que les parents des harceleurs
17:40 soient aussi des emmerdeurs, ce qui arrive assez souvent,
17:43 ils ont tout gagné.
17:45 - Il y a aussi autre chose que l'on constate,
17:47 c'est une perte des verrous moraux,
17:49 avec des élèves de plus en plus violents,
17:51 des élèves qui veulent détruire l'autre,
17:53 c'est tout le travail du pédopsychiatre Maurice Berger.
17:56 - Je voudrais dire aussi autre chose,
17:58 du harcèlement de plus en plus communautaire,
18:00 où il y a des élèves qui harcèlent le petit blanc,
18:03 qui harcèlent le juif,
18:05 qui harcèlent le petit musulman
18:07 qui ne respecte pas les principes du Ramadan.
18:09 - Exactement, des musulmans qui harcèlent des musulmans
18:11 qui ne sont pas assez religieux à leur jeu.
18:13 - Quand vous regardez une cour de récréation,
18:15 vous voyez une communautarisation de la cour de récréation
18:17 avec un repli communautaire, et c'est quand même très inquiétant.
18:19 - Avec des élèves de confession juive,
18:21 qui en Seine-Saint-Denis,
18:23 depuis le rapport Aubin, on ne cesse d'en parler,
18:25 mais rien de concret ne se passe,
18:27 qui ne peuvent pas être scolarisés
18:29 dans des établissements publics.
18:31 - J'ai une fille de 10 ans,
18:33 et c'est assez paniquant quand on est un parent,
18:35 parce qu'on se dit déjà, il faut arriver
18:37 à faire parler l'enfant, parce que c'est déjà pas évident.
18:40 - En l'occurrence, Lindsay l'avait parlé.
18:42 - C'est d'autant plus inquiétant,
18:44 parce qu'effectivement, bien souvent,
18:46 on le découvre quand c'est trop tard,
18:48 et quand on est arrivé au pire, parce que l'enfant ne le dit même pas à ses parents.
18:50 Donc là-dessus, il faut
18:52 arriver à mobiliser tout le monde
18:54 autour de cet enjeu-là, parce que
18:56 c'est pas tolérable, effectivement, les violences communautaires,
18:58 les violences, l'agro-sophobie aussi,
19:00 c'est permanent.
19:02 Les enfants sont très durs,
19:04 les uns vers les autres,
19:06 mais justement, les adultes,
19:08 que ce soit les parents ou les profs,
19:10 ils sont là pour mettre des barrières, pour mettre des limites,
19:12 et la décivilisation, elle part de là.
19:14 C'est qu'il y a un moment où il y a un abandon totalement,
19:16 on oublie les barrières et les limites.
19:18 - Sauf qu'est-ce qui a changé, c'est aussi, par rapport à notre époque,
19:20 sur les réseaux sociaux.
19:22 - 12 ans ou 13 ans, les réseaux sociaux,
19:24 les parents doivent avoir l'œil dessus, je suis désolé.
19:26 - La disparition de tout ce qui fait notre socle commun,
19:30 c'est aussi une source de violence.
19:32 On n'a plus un narratif commun
19:34 pour ces élèves, ils sont tous
19:36 chacun dans leur camp, chacun
19:38 dans leur communauté, chacun
19:40 dans leur narratif, et c'est aussi
19:42 une grande source de violence dans les cours d'école.
19:44 - Et l'esprit victime, d'expliquer que tout le monde est victime de quelque chose.
19:46 - Voilà, et il y a aussi quand même
19:48 l'éducation nationale qui
19:50 ne fait plus respecter l'autorité
19:52 du professeur, on a mis en avant
19:54 le concept de bienveillance pour tout
19:56 accepter, avec cette culture de l'excuse
19:58 "mais il a insulté le professeur,
20:00 mais c'est normal, il a des problèmes sociaux, etc."
20:02 C'est juste incroyable, avec des professeurs
20:04 idéologisés, qui ne veulent pas
20:06 mettre de limites, alors que les élèves eux-mêmes
20:08 et notamment les élèves perturbateurs
20:10 veulent des limites.
20:12 - Dans la continuité de ce que vient de dire
20:14 Kevin, moi j'évoquerai Samuel Paty,
20:16 qui est un cas typique de harcèlement
20:18 qui a conduit
20:20 à sa décapitation.
20:22 Ses collègues, la plupart de ses collègues
20:24 - Ne l'ont pas soutenu. - qui lisait le livre
20:26 de Stéphane Simon, qui a fait une enquête
20:28 rigoureuse sur les derniers
20:30 jours de Samuel Paty, qui était parfaitement conscient
20:32 de la gravité de la menace,
20:34 la plupart de ses collègues, non seulement
20:36 ne l'a pas soutenu,
20:38 mais certains lui ont reproché d'être
20:40 responsable des menaces
20:42 à son endroit. - D'être le fauteur de troubles, oui.
20:44 - Mais juste un dernier
20:46 point, à force d'insister
20:48 sur ce qui nous différencie,
20:50 on ouvre la voie à la violence.
20:52 Voilà, c'est ça le vrai sujet.
20:54 - 9h28 sur Sud Radio,
20:56 on se retrouve dans un instant
20:58 avec vous, à tout de suite.
21:00 - Sud Radio, mettez-vous d'accord,
21:02 9h10, Valérie Exper.
21:04 - Et on est ensemble avec
21:06 Alexandre Aspiner, Jean-Baptiste Moreau,
21:08 Kevin Besuet et Judith Weintraub.
21:10 Alors Jean-Baptiste, coup de gueule.
21:12 - Oui, pour changer.
21:14 Contre
21:16 les scientifiques qui relèguent la science
21:18 à l'état de croyance,
21:20 par leur attitude et surtout
21:22 leur façon de donner leur opinion à tout point de vue,
21:24 qui est certes intéressante comme l'opinion de tout un
21:26 chacun, mais qui n'est que leur opinion et qui n'est absolument
21:28 pas une démonstration scientifique.
21:30 On a eu le dernier épisode en date, même si c'est pas tout à fait
21:32 ça, mais ça s'en rapproche quand même.
21:34 C'est tout ce qui se passe autour du professeur Raoul
21:36 qui a fait une... Enfin je veux dire,
21:38 la démonstration scientifique et l'expérimentation
21:40 scientifique, ça a un cadre. Si on veut
21:42 que ça ait une légitimité et que ce soit
21:44 une réelle démonstration, il faut des tests
21:46 en double aveugle, il faut un certain nombre de choses.
21:48 Enfin, je remonte
21:50 à mon passé d'ingénieur là-dessus, mais
21:52 je veux dire, c'est pas juste un sondage
21:54 Twitter, quoi.
21:56 Et ce qu'a fait le professeur Raoul en méprisant
21:58 tous les éléments d'une démonstration
22:00 scientifique et d'une réelle expérimentation
22:02 et en voulant publier des trucs qui sont
22:04 totalement aberrants. Enfin, je veux dire, le peu de niveaux
22:06 que j'ai en médecine, c'est n'importe quoi.
22:08 Et tout ça,
22:10 ça contribue à décrédibiliser
22:12 la science et
22:14 c'est un des gros problèmes devant
22:16 lequel est notre société, c'est-à-dire que
22:18 la science est devenue une croyance comme une autre.
22:20 C'est-à-dire qu'on y croit, on n'y croit pas,
22:22 mais il n'y a plus de valeur
22:24 à la démonstration scientifique et à l'affirmation
22:26 scientifique parce que, en premier
22:28 lieu, des scientifiques affirment tout
22:30 et n'importe quoi avec leur légitimité
22:32 de scientifique, qui se permettent d'exprimer
22:34 des opinions qui sont en dehors.
22:36 J'ai déjà parlé sur cette antenne des
22:38 experts du GIEC qui sont hydrologues
22:40 et qui se prononcent sur de l'agronomie, qui sont climatologues,
22:42 qui se prononcent sur de l'hydrologie. Enfin, je veux dire,
22:44 ils ont des opinions dans ces domaines-là
22:46 sauf qu'ils ne sont pas plus légitimes
22:48 que Mme Michu qui passe dans la rue
22:50 pour donner son opinion. Enfin, je veux dire, c'est leur opinion.
22:52 - Attention, vous attaquez à l'église.
22:54 - Et à Mme Michu.
22:56 - Oui, vous avez raison.
22:58 - À cet égard, quand même, les médecins
23:00 qui sont venus perorer sur les plateaux
23:02 télé pour dire tout et son contraire
23:04 pendant la séquence Covid,
23:06 ils ont quand même aussi
23:08 beaucoup discrédité
23:10 la parole scientifique.
23:12 - Oui, mais pas autant que...
23:14 - Alors, je vais revenir sur le sujet Raoult.
23:16 - Je voulais l'éviter,
23:18 mais à chaque fois...
23:20 Moi aussi, ça fait trois jours qu'on n'en parle pas.
23:22 - Valérie va exploser,
23:24 mais tant pis, je prends le risque.
23:26 - Oui, c'est vrai, vous êtes un...
23:28 - Je rappelle que
23:30 dans l'histoire du professeur Raoult,
23:32 vous avez aussi
23:34 une étude complètement bidon
23:36 publiée par The Lancet,
23:38 soi-disant journal de référence
23:40 international en matière scientifique,
23:42 qui était quand même
23:44 réalisée par une boîte
23:46 dont la seule représentante
23:48 visible était une ancienne call girl.
23:50 Je dis rien contre les call girls,
23:52 mais je ne suis pas sûre que ça donne des compétences.
23:54 La récolte de données, c'était à pas mal là.
23:56 - Non mais c'est une tout du moins.
23:58 - C'était sur n'importe quoi.
24:00 Moi, il y en a encore...
24:02 Olivier Véran, à l'époque,
24:04 ministre de la Santé, s'est appuyé sur
24:06 cette étude pour interdire
24:08 l'usage autre que
24:10 expérimental du
24:12 protocole Raoult.
24:14 Ce que Didier Raoult disait
24:16 sur le système,
24:18 sur l'institution, était parfaitement
24:20 vrai, sur l'entre-soi
24:22 de la caste
24:24 qui gouverne le système
24:26 de santé de ce pays, était tout à fait vrai.
24:28 Alors, il fallait
24:30 tester son protocole
24:32 tout de suite, dans des conditions normales,
24:34 ce qui n'a pas été fait, ce qui a été fait
24:36 extrêmement tardivement.
24:38 Donc, attendons les résultats
24:40 de l'enquête en cours.
24:42 - Il n'y a pas besoin d'attendre les résultats pour voir que
24:44 l'expérimentation,
24:46 elle n'est pas une expérimentation.
24:48 Elle est totalement orientée, totalement biaisée, il y a des biais dans tous les sens.
24:50 Ça ne peut pas être une démonstration scientifique
24:52 de quoi que ce soit.
24:54 - Je répète que l'enquête qui était censée démontrer l'inanité du protocole
24:56 Raoult, était, elle,
24:58 complètement bidon.
25:00 Les affirmations selon lesquelles
25:02 l'hydroxychloroquine
25:04 avait tué des gens
25:06 par milliers, étaient une
25:08 connerie noire également.
25:10 - Comme le fait que ça ait soigné des gens par milliers.
25:12 - Il y a eu quand même
25:14 des dizaines d'études sur l'hydroxychloroquine
25:16 qui ont montré son minimum efficacité
25:18 sur ces antiviraux.
25:20 - Oui, mais de toute façon, le problème, c'est que
25:22 on ne peut avoir
25:24 de conclusion scientifique que si on a une rigueur scientifique.
25:26 Et là, dans l'expérimentation qui a été menée,
25:28 il n'y a absolument aucune rigueur scientifique.
25:30 Et on a relégué,
25:32 effectivement, Raoult
25:34 qui s'est présenté comme un gourou,
25:36 derrière des croyants ou des non-croyants
25:38 du professeur Raoult. Et c'est bien le drame
25:40 aujourd'hui devant lequel est la science.
25:42 - Enfin, Emmanuel Macron est aussi peut-être responsable
25:44 de ça, en politisant
25:46 la question scientifique, en politisant
25:48 la question
25:50 sur la vaccination, en créant
25:52 deux sortes de citoyens, les citoyens
25:54 responsables et vaccinés. Et je le dis d'autant plus
25:56 que je me suis fait vacciner
25:58 trois fois et j'étais pour la vaccination. Et de l'autre
26:00 côté, des gens qui étaient des rebuts
26:02 de la société, qu'on a complètement
26:04 écarté et qu'on a rendu complètement
26:06 fêlés. Et ces infirmières
26:08 et ces infirmiers qu'on a virés
26:10 momentanément de leur travail
26:12 pour des raisons quand même idéologiques,
26:14 alors qu'ils
26:16 auraient pu être utiles
26:18 au sein de l'hôpital. - Non, non, non.
26:20 - Au début, Valérie,
26:22 je suis d'accord, le fait
26:24 quand on est infirmier, infirmière, de ne pas se faire vacciner,
26:26 on peut se poser des questions,
26:28 mais je trouve que la réintégration
26:30 a vraiment tardé, que maintenant ils ont passé
26:32 à autre chose. Et je pense qu'Emmanuel Macron
26:34 a beaucoup divisé la société française
26:36 et c'est bien dommage. - Mais vous qui êtes enseignant,
26:38 quand on ne respecte pas les règles,
26:40 on ne les respecte pas, on est puni
26:42 et voilà.
26:44 - Oui, mais peut-être que la punition était un peu dure,
26:46 surtout que... - Non, mais ça veut dire que vous êtes scientifique,
26:48 vous êtes un personnel médical,
26:50 et Valérie, dans la croyance...
26:52 - La règle en question était fondée sur une erreur,
26:54 alors que de bonnes fois,
26:56 le gouvernement a cru que le vaccin
26:58 protégeait de la contamination et que donc...
27:00 - Même Raoul reconnaît
27:02 qu'il faut éviter des morts, donc il faut arrêter aussi
27:04 de dire "on ne peut pas le tuer". - Non, non, non, je parle de la
27:06 contamination. On sait
27:08 maintenant, et on a su très vite,
27:10 que le vaccin ne protégeait pas
27:12 de la contamination. - C'est pour ça que ça pouvait s'entendre
27:14 si le vaccin protégeait totalement,
27:16 mais là ça ne s'entendait plus. Tu l'as correcté, Julie.
27:18 - Quelqu'un du corps médical
27:20 qui est contre la vaccination, il n'a plus
27:22 sa place dans le corps médical, je suis désolé, moi je ne les aurais même pas
27:24 réintégrés, tout court. Voilà, c'est clair
27:26 et net. On est parti loin du sujet
27:28 de départ, mais ce mélange des gens qui
27:30 décrédibilisent la science et qui en font
27:32 croyance... - On arrive toujours au professeur Raoul.
27:34 - C'est un vrai problème,
27:36 mais comme les journalistes, les militants
27:38 qui ont fait passer pour des journalistes. J'ai écouté encore
27:40 hier Hugo Clément sur France Inter,
27:42 quand on regarde les reportages de Stéphane Foucard
27:44 dans Le Monde, je veux dire, ce sont eux
27:46 qui écrivent beaucoup sur les sujets agricoles
27:48 et autres, qui n'y connaissent absolument rien
27:50 mais pas le début du commencement,
27:52 et qui se font passer pour des journalistes pour crédibiliser
27:54 leurs opinions.
27:56 - Heureusement il y a Géraldine
27:58 Vosner et Emmanuel Macron.
28:00 - Heureusement qu'ils redressent un certain
28:02 nombre de vérités. - Un petit salut au passage.
28:04 - J'aime bien qu'on invite
28:06 nos élèves
28:08 à assumer de ne pas
28:10 savoir. - Oui.
28:12 - C'est le début de l'apprentissage.
28:14 - Il serait bon que quand on ne sait pas
28:16 de dire "on ne sait pas", ça n'a rien
28:18 de scandaleux. - Les journalistes ne sont pas en sucre.
28:20 J'ai pas entendu
28:22 l'interview dont vous parlez. Je me souviens
28:24 d'une interview où déjà
28:26 il avait dit à la journaliste en question
28:28 qu'elle ne comprenait rien.
28:30 C'est pas un crime de l'aise-majesté, je suis désolée.
28:32 - De quoi ? - De dire à un journaliste
28:34 qu'il ne comprend rien, on a le droit.
28:36 - Oui mais... - Il y a manière et manière.
28:38 - Il y a le sautage au permanent,
28:40 quitter le plateau s'il y a quelque chose qui ne vous plaît pas
28:42 qui est dit, je veux dire à ce moment-là vous acceptez pas
28:44 l'invitation. - Non, non, ils ne sont pas en sucre, mais
28:46 il y a insultes et
28:48 dire "attendez, vous n'avez pas compris"
28:50 ou des choses comme ça. Ce sont des insultes.
28:52 Mais bon, c'est... - Il demande à voir.
28:54 - C'est un personnage, il fait de l'audience,
28:56 c'est un personnage médiatique. - Alors moi plutôt que de parler
28:58 du professeur Raoult, parce que je n'en peux plus
29:00 d'élire mon professeur Raoult,
29:02 j'aimerais juste un tout petit coup de cœur
29:04 sur une équipe franco-suisse, une équipe
29:06 médicale, donc la victoire
29:08 de la science contre
29:10 la régression qui a fait remarcher
29:12 un paraplégique par
29:14 la cancer. C'est une prouesse
29:16 médicale absolument extraordinaire.
29:18 Et je trouve que plutôt que de parler
29:20 de toute cette séquence
29:22 terrible
29:24 de profs de médecine avec des égouts
29:26 délirants, parlons
29:28 de la science
29:30 victorieuse et...
29:32 - Bon, on dit quelques mots de la réforme des retraites,
29:34 de ce qui s'est passé hier, non ?
29:36 A l'Assemblée.
29:38 - On a 30 secondes dans la pub,
29:40 donc on va faire une pause.
29:42 (musique)
29:44 - Sud Radio, mettez-vous d'accord,
29:46 9h-10h, Valérie Exper.
29:48 - Bon, de quoi vous voulez parler ?
29:50 D'Emmanuel Macron qui renouvelle sa confiance
29:52 à Madame Born ?
29:54 - Oui.
29:56 - Oui, ça se dit.
29:58 - Franchement, les retraites,
30:00 on sait comment ça va se finir,
30:02 c'est-à-dire que le gouvernement
30:04 va gagner à l'Assemblée,
30:06 parce qu'il n'y a pas de majorité pour le renverser,
30:08 que la procédure parlementaire
30:10 est ce qu'elle est
30:12 et qu'il l'applique.
30:14 - Et que la PPL, de toute façon, quand Biarritz
30:16 serait votée, elle n'irait pas plus loin.
30:18 - Exactement. Tout ça, c'est du cinéma.
30:20 - On sait comment l'amendement de M. de Courson
30:22 va finir.
30:24 - Mais ça décrédibilise le politique du cinéma.
30:26 - C'est ça qui est très dommage.
30:28 Mais ce qui décrédibilise encore plus, moi je trouve,
30:30 c'est précisément ce qui se passe
30:32 entre Emmanuel Macron et Elisabeth Born.
30:34 Emmanuel Macron
30:36 qui donne
30:38 tort à Elisabeth Born sur un point
30:40 qui n'est pas de détail,
30:42 à savoir
30:44 le combat contre le RN
30:46 dont Macron lui-même
30:48 s'est fait une spécialité,
30:50 qui 24 heures après nous dit
30:52 "Au moins, on a toute ma confiance".
30:54 Or, les sujets de discorde
30:56 entre le président de la République
30:58 et sa première ministre s'accumulent.
31:00 Ils ne pensent pas la même chose,
31:02 ils ne veulent pas faire la même chose
31:04 et ils ne voient pas la France de la même façon.
31:06 Pourquoi reste-t-elle ?
31:08 J'ai peur que ce soit tout simplement,
31:10 et c'est confirmé par les échos
31:12 que j'en ai professionnellement,
31:14 parce qu'Emmanuel Macron ne sait pas quoi faire.
31:16 - Mais je ne comprends pas
31:18 la séquence où il a
31:20 volontairement taclé, si on prend la phrase,
31:22 et après dire "Tout va bien
31:24 entre nous et si j'avais eu un truc à lui dire,
31:26 j'aurais dit en privé". - C'est une autre version
31:28 en même temps ? Il faut quand même rappeler
31:30 où vient Mme Elisabeth Borne,
31:32 c'est quand même une socialiste pure et dure.
31:34 C'est quand même un choix qu'on peut contester,
31:36 et qui est quand même...
31:38 C'est le grand écart idéologique de la Macronie.
31:40 On voit bien que ça ne fonctionne pas.
31:42 Et quand on commence à expliquer
31:44 que les choses vont bien,
31:46 si tout va bien, on n'a pas besoin d'expliquer que les choses vont bien.
31:48 - Non mais je vais faire mon macroniste de base.
31:50 - Ah ! Allez-y !
31:52 - Une fois n'est pas coutume, je me doute,
31:54 je me doute, Kévin.
31:56 Le président a raison dans ce qu'il dit.
31:58 Il ne conteste pas le passé pétenniste
32:00 du Front National et le passé...
32:02 Voilà, et le fait que c'est un mouvement d'extrême droite.
32:04 Il ne conteste pas ça.
32:06 Il dit juste que ça ne convaincra pas
32:08 un électeur de s'appuyer là-dessus
32:10 pour critiquer le Front National.
32:12 Aujourd'hui ça ne marche plus.
32:14 - Mais on est complètement d'accord là-dessus.
32:16 - De même que ce n'est pas sur l'immigration
32:18 et avec une loi immigration supplémentaire
32:22 qu'on résoudra le problème du Front National,
32:24 parce que le vote Front National est bien plus large aujourd'hui
32:26 que l'immigration. Moi je vois bien
32:28 dans les campagnes, il a beaucoup progressé
32:30 sur le sentiment d'abandon, de déclassement,
32:32 que la ruralité n'est plus entendue
32:34 au plus haut niveau de l'État et que tout le monde s'en fout
32:36 et que le sport national c'est de leur taper
32:38 sur la gueule pour faire écolo.
32:40 Voilà, grosso modo c'est un peu ce qui se passe.
32:42 Et là-dessus il a raison.
32:44 Il ne conteste pas
32:46 le fait que c'est des héritiers
32:48 du maréchal Pétain.
32:50 Mais ça ne sert à rien...
32:52 - Non, il ne faut pas dire ça, ce n'est pas vrai.
32:54 - Il faut pas dire non que M. Jordan Bardella soit un héritier du Pétain.
32:56 - Honnêtement, mais c'est surtout qu'on s'en fout aujourd'hui,
32:58 ça ne sert à rien non plus.
33:00 - L'argument ne fonctionne pas.
33:02 - L'histoire du Rassemblement National,
33:04 enfin du Front National, est quand même beaucoup plus compliquée
33:06 que ça. Il y a à la base par exemple
33:08 Michel Decamaret qui est un résistant,
33:10 il y a par exemple Georges Bidault
33:12 qui était un soutien de la première heure, c'était des gaullistes
33:14 pure souche.
33:16 - C'est pas la majorité du genre, il y a des boissons volantes,
33:18 mais c'est pas la majorité du genre.
33:20 - Amis de François Mitterrand, président socialiste,
33:22 je l'entends, mais il faut être
33:24 un petit peu juste quand on traite de la question du Rassemblement National.
33:26 Je pense qu'on peut vraiment
33:28 critiquer le Rassemblement National sur sa question.
33:30 - On peut rappeler le vote des pleins pouvoirs à Pétain aussi.
33:32 - Ah mais par exemple ! Mais je veux dire, il y a d'autres choses à dire
33:34 sur le Rassemblement National que sur le Rassemblement National.
33:36 - Et il faut les critiquer, et c'est ce que dit le Président de la République,
33:38 il faut les critiquer sur le fond,
33:40 sur leur programme qui est plus
33:42 proche de l'extrême gauche que de l'extrême droite.
33:44 - Nous on aimerait bien voir le programme d'Emmanuel Macron, parce que pour l'instant
33:46 on n'a pas vu la couleur. - C'est ça le problème.
33:48 - Il a été élu sur un programme à priori.
33:50 - D'accord, mais le problème c'est que Macron
33:52 il surfe depuis
33:54 des années sur la peur
33:56 du Rassemblement National.
33:58 Donc c'est un peu comique maintenant
34:00 de faire une espèce de volte-face.
34:02 Moi je pense qu'il faut cesser
34:04 de montrer du doigt
34:06 beaucoup de nos électeurs d'ailleurs,
34:08 qui vont vers le Rassemblement National.
34:10 - Il faut faire des propositions.
34:12 - Et il faut combattre les leurs.
34:14 - Absolument, nous sommes d'accord.
34:16 Mais c'est assez cocasse que ce soit
34:18 le président qui le dise, alors que
34:20 il existe par cette peur.
34:22 - Il a cessé d'instrumentaliser. - Absolument.
34:24 Il a instrumentalisé la peur du Rassemblement National
34:26 depuis des années. Il nous explique que c'est lui
34:28 qui a cao. - Dans le drap de France Solidaire en même temps.
34:30 - Absolument.
34:32 C'est ça le sujet. Et évidemment qu'il faut
34:34 ramener ses électeurs
34:36 à nous. Évidemment qu'il faut lutter
34:38 contre le déclassement. - C'est pas en stigmates.
34:40 - Et ça n'est pas en les montrant du doigt.
34:42 - Non mais c'est par exemple.
34:44 Pourquoi je disais, Emmanuel Macron ne sait
34:46 pas quoi faire. C'est comment
34:48 si on veut lutter contre le Rassemblement National,
34:50 peut-on être efficace ?
34:52 C'est en faisant cette fichue loi
34:54 sur l'immigration promise,
34:56 remportée, dont il était
34:58 question. - Si, si.
35:00 C'est quand même une grande partie
35:02 de la question. - Je suis désolée.
35:04 - Je vous invite vraiment, j'invite vos auditeurs
35:06 à aller écouter le témoignage
35:08 de ce ministre danois
35:10 social-démocrate. Je sais pas
35:12 si vous l'avez vu, c'est quand même très
35:14 intéressant. Parce que ce qu'il dit
35:16 et nous, aux Républicains,
35:18 on le dit depuis des années, c'est que
35:20 ceux qui subissent l'immigration
35:22 ce sont les plus fragiles.
35:24 - Et comme la sécurité.
35:26 - Comme l'insécurité, comme le déclassement,
35:28 comme les soucis dans les écoles.
35:30 - C'est pour ça que la Grosse Réunion s'en est parée depuis longtemps et qu'elle n'a pas fait.
35:32 - Donc ça n'est pas acceptable
35:34 que les électeurs du Rassemblement National
35:36 soient toujours pointés du doigt
35:38 et désignés à la 20 dictes.
35:40 - Je dis pas ça, mais je dis qu'on a fait
35:42 20 lois sur l'immigration, ça n'a
35:44 ni jamais résolu le problème...
35:46 - Mais nous avons des propositions très concrètes.
35:48 - Il faut avancer au niveau
35:50 européen et rapidement.
35:52 - C'est-à-dire avancer au niveau européen ?
35:54 Se soustraire aux dictates
35:56 européens ? C'est ça qu'il faut faire ?
35:58 - Ou alors faire évoluer les lois européennes. Moi je suis plus
36:00 dans cette optique-là.
36:02 Parce qu'aujourd'hui, la seule façon
36:04 face aux vagues migratoires
36:06 qui arrivent demain,
36:08 face aux vagues migratoires qui arrivent demain,
36:10 expliquer qu'un pays tout seul va lutter
36:12 contre les vagues migratoires qui vont être hyper puissantes
36:14 et qui arrivent, c'est du pipo.
36:16 C'est du pipo intégral. On n'arrivera à lutter que ensemble.
36:18 - Grâce à l'Europe, on y arrivera.
36:20 - C'est du pipo aussi, totalement.
36:22 - C'est pas très crédible non plus.
36:24 - C'est pas la solution. Aujourd'hui,
36:26 il y a un certain nombre de pays européens qui sont confrontés.
36:28 L'Allemagne est en train de bouger quand même aussi
36:30 sur son dogme de base
36:32 sur l'immigration. Je pense qu'il y a un crédeau.
36:34 On l'a bien vu, le président de la République, il est passé
36:36 complètement sous silence à proposer la communauté politique européenne.
36:39 En ce moment, à Bratislava,
36:41 il y a beaucoup de pays qui sont rentrés dans la logique.
36:43 - Arrêtons avec tout ce délire européen.
36:45 Il faut qu'on retrouve notre souveraineté.
36:47 C'est ça qui est le combat mental.
36:49 - On est morts alors.
36:51 On est morts, ça ne marchera pas.
36:53 Vous allez remettre des frontières, des gardes-frontières en France ?
36:55 - Non.
36:57 - Donc c'est du pipo.
36:59 - Non, mais c'est du pipo.
37:01 - C'est pas du tout du pipo.
37:03 - Les Etats-Unis et l'Etat du Haïtien,
37:05 ça fonctionne plutôt bien.
37:07 - Et les Danois aussi.
37:09 - Mais les Danois, des roches...
37:11 - La taille du pays, la taille de frontières,
37:13 ce ne sont pas tout à fait les mêmes.
37:15 - C'est toujours difficile de se comparer.
37:17 - D'accord.
37:19 Il y a quand même une impulsion en Europe
37:21 pour lutter contre l'immigration.
37:23 Le sentiment qu'il y ait une perte d'identité culturelle.
37:25 Et quand M. Macron,
37:27 qui est un multiculturaliste patenté,
37:29 nous raconte qu'il y a un problème avec l'immigration dans notre pays,
37:31 mais on va répartir les migrants
37:33 sur l'ensemble des territoires
37:35 et les imposer dans les campagnes.
37:37 Comment voulez-vous que les gens ne pètent pas un plomb ?
37:39 À un moment donné, il y a un sentiment
37:41 de dépossession de son identité.
37:43 Prenez le bus en Seine-Saint-Denis,
37:45 je le prends tous les jours.
37:47 Dans le bus, il n'y a plus un seul mot de français.
37:49 C'est quand même incroyable.
37:51 Regardez les Juifs qui ont été obligés de fuir
37:53 ce département sous la pression migratoire.
37:55 C'est quand même ça, la réalité.
37:57 Donc arrêtez de nier,
37:59 de vous cacher derrière un idéal européen
38:01 qui ne fonctionne plus.
38:03 La vérité, c'est qu'aujourd'hui, l'Europe,
38:05 sur la question migratoire, c'est un véritable problème.
38:07 Et si on respecte toutes les règles,
38:09 on ne respectera jamais cette question.
38:11 Et si vous voulez lutter...
38:13 Si vous voulez lutter contre l'extrême-droite,
38:15 c'est ça qu'il faut faire.
38:17 Parce qu'en ayant le discours
38:19 angélique que vous avez, vous faites monter l'extrême-droite.
38:21 - Non, mais ce n'est pas un discours angélique du tout.
38:23 - Ils sont au-dessus des problèmes d'immigration.
38:25 Je dis juste que ça fait
38:27 30 ans qu'on entend ce discours-là
38:29 où il va falloir être plus dur
38:31 et il va falloir retrouver la maîtrise de nos frontières.
38:33 Que je sache, le Danemark...
38:35 - Vous pouvez dire ça à M. Darmanin.
38:37 - Ça ne fonctionne pas.
38:39 - Peut-être des flyers.
38:41 - Effectivement. Même si la technognique des plaques s'accélère,
38:43 le Danemark ne se retrouvera jamais en Méditerranée
38:45 ni à la porte d'entrée à la Grande-Bretagne.
38:47 Donc je veux dire, aujourd'hui, la situation de la France est telle
38:49 que si effectivement, si on n'arrive pas à raisonner
38:51 en européen, c'est un leurre de penser
38:53 que la France va résoudre tout seul le problème
38:55 d'immigration et des vagues migratoires qui s'annoncent
38:57 avec le réchauffement climatique.
38:59 - Encore faudrait-il, j'assiste sur ce point,
39:01 qu'Emmanuel Macron
39:03 ait une philosophie en la matière.
39:05 Il y a un sujet du jour dont on n'a pas parlé,
39:07 c'est la proposition de la députée de Mayotte
39:09 Estelle Youssoupha,
39:11 puisqu'on n'arrive pas
39:13 à expulser les Comoriens
39:15 qui sont à Mayotte,
39:17 vers les Comores, de les répartir
39:19 en métropole.
39:21 Rendez-vous compte de l'effet que ça produit
39:23 sur l'opinion française,
39:25 de savoir que d'abord,
39:27 c'est un échec total
39:29 de Gérald Darmanin,
39:31 le ministre de l'Intérieur, qui est parti la fleur au fusil
39:33 en nous disant qu'il allait régler le problème,
39:35 qu'il ne l'a pas du tout réglé.
39:37 On se fait
39:39 dicter
39:41 notre loi
39:43 par les Comores, auxquels
39:45 on donne de l'argent pour gérer le problème.
39:47 - Mais qui ne le gère pas ?
39:49 - Mais qui n'en va pas respecter ?
39:51 - Il a essayé de faire des choses, au moins, lui,
39:53 contrairement à ses prédécesseurs.
39:55 - C'est l'applantage complet
39:57 et le bouquet final
39:59 de la répartition. Je rappelle que
40:01 par ailleurs, les Comores
40:03 non seulement nous envoient
40:05 des clandestins
40:07 qui veulent devenir
40:09 français, mais en plus,
40:11 les Comores sont en proie à un projet
40:13 d'islamisation
40:15 depuis presque 20 ans,
40:17 activé notamment par l'Arabie Saoudite,
40:19 qui fait qu'ils sont de plus en plus
40:21 à dette d'un islam fondamentaliste
40:23 qui est dramatique.
40:25 - Il n'y a pas besoin d'aller aux Comores,
40:27 les frères musulmans sont français.
40:29 - Excusez-moi, je parle du sujet du jour.
40:31 - Et le sujet du jour, c'est aussi la répartition
40:33 des migrants.
40:35 - Les deux.
40:37 - La répartition des migrants,
40:39 - On n'arrive pas à résoudre le problème, on va le diluer.
40:41 - Donc on va répartir les migrants.
40:43 - Comme toujours.
40:45 - Mais comment ça peut se faire ?
40:47 - Ça ne peut pas fonctionner.
40:49 - Au niveau d'un seul pays, ça ne fonctionnera jamais.
40:51 Ça n'a jamais fonctionné, ça ne fonctionnera jamais.
40:53 Et d'autant plus que les vagues migratoires
40:55 vont s'amplifier dans les années qui viennent.
40:57 Et aujourd'hui, c'est rien du tout par rapport à ce que ça va être
40:59 dans les 10 ans qui viennent.
41:01 Donc si on ne résout pas le problème au niveau européen,
41:03 on ne le résoudra pas. Point.
41:05 Il faut arrêter de pipoter les français
41:07 en expliquant qu'on aurait des solutions,
41:09 nous les français, qu'on allait faire de la France unie,
41:11 et qu'il y allait faire sécession
41:13 et s'écarter dans la planche.
41:15 - On ne peut pas du tout faire sécession.
41:17 Mais vous pensez vraiment qu'on peut régler les problèmes d'immigration
41:19 par des jurisprudences ? Vous voyez bien que ça ne fonctionne pas.
41:21 - Non mais pas par des jurisprudences.
41:23 - Mais c'est ça qu'on nous propose.
41:25 C'est ce que l'Europe nous propose. Mais nous n'avons pas de volonté commune.
41:27 - Je suis d'accord avec vous. Je pense que ça progresse.
41:29 - Vous voyez bien que la réalité c'est qu'il n'y a pas de volonté commune.
41:31 - On avait dit aussi qu'il y aurait un certain nombre de choses
41:33 sur les travailleurs détachés qui n'avanceraient jamais en Europe.
41:35 On a avancé sur ces sujets-là.
41:37 Ça avance, mais il faut de la volonté politique
41:39 et il faut essayer de réunir tous ceux qui veulent y aller.
41:41 Et peut-être faire des cercles concentriques au niveau européen
41:43 de gens qui sont d'accord pour avancer ensemble
41:45 y compris sur les sujets d'immigration.
41:47 - C'est pas comme si vous nécessitiez au pouvoir.
41:49 - Vieille idée giscardienne.
41:51 - Vieille idée giscardienne que Emmanuel Macron
41:53 a reprise dans la discours de la Sorbonne.
41:55 - Les gens au pouvoir qui nous disent ce qu'il faut faire
41:57 quand on sera au pouvoir, c'est à l'inconvénient.
41:59 - Ils sont en train de le faire.
42:01 - La CPE, la communauté politique européenne, c'est en fondance.
42:03 Aujourd'hui et hier, il est à Bratislava.
42:05 Donc voilà, il y a des choses qui avancent.
42:07 - Mais expliquer qu'on a la baguette magique
42:09 et que demain la France toute seule va lutter
42:11 avec ses petits bras contre l'immigration,
42:13 c'est juste pipoter les Français une fois de plus
42:15 et leur raconter n'importe quoi.
42:17 - Quand il n'y a pas une volonté commune, c'est insoluble aussi.
42:19 Tout le monde n'a pas les mêmes intérêts.
42:21 - Mais aujourd'hui, on va être obligés d'avoir une volonté commune
42:23 parce que de toute façon, on va être confrontés
42:25 à des défis qu'on n'est pas capables de confronter aujourd'hui.
42:27 - Très bien, mais les Français le disent dans tous les sondages.
42:29 Il y a un problème avec l'immigration.
42:31 - Oui, mais je ne dis pas le contraire.
42:33 - On propose des vraies solutions, mais même à gauche, c'est totalement...
42:35 - Mais des solutions qui n'en sont pas qui nous informent.
42:37 - Mais si, ce sont de vraies propositions.
42:39 - C'est ça. Et le programme de la droite
42:41 est assez révolutionnaire sur cette question
42:43 avec l'envie de retrouver notre souveraineté
42:45 quitte à ne pas respecter toutes les réglementations européennes.
42:47 Donc bravo Eric Ciotti
42:49 qui vraiment met en avant cette question
42:51 et qui réduce le pouvoir en place.
42:53 - C'est ça qui ne fonctionnera pas.
42:55 - On va garder l'économie et on va embaucher des gardes.
42:57 - C'est fini pour aujourd'hui. Merci à tous les quatre.
42:59 Dans un instant, on se retrouve pour l'émission Média.
43:01 On va parler des scénaristes américains entre autres et des séries à ne pas manquer.
43:05 A tout de suite.

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