Le risque d'incendie des forêts s’étend et se multiplie : prévoir c’est anticiper

  • l’année dernière
Les Vraies Voix responsables avec Eric Brocardi, porte parole des pompiers de France, Lieutenant-Colonel Aurelien Manenc du SDIS 34 et Adrien Rispal.
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##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2023-05-31##

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00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:05 Bienvenue dans les vraies voies responsables, au sommaire de cette émission, le risque
00:09 incendie des forêts s'étend et se multiplie, le réchauffement climatique accroît, le
00:13 risque de méga-feux et face à ce constat sans appel, les pouvoirs publics se sont donc
00:17 emparés de ce sujet brûlant après les feux de forêts gigantesques.
00:20 Rappelez-vous, en 2022, en Gironde, une proposition de loi visant à renforcer la prévention
00:25 et la lutte contre l'incendie a été votée à l'unanimité au Sénat.
00:29 Eric Brocardi, porte-parole des pompiers de France et le lieutenant-colonel Aurélien
00:34 Mananck seront avec nous dans quelques instants.
00:36 Prévoir s'est anticipé, tout est prêt pour la saison estivale de lutte contre les
00:40 incendies.
00:41 Face au risque d'incendie accru par la sécheresse, les pompiers de France s'organisent,
00:44 veillent formation et prévention s'imposent à tous les usagers de la forêt, c'est-à-dire
00:49 nous tous, et des espaces naturels et se réfléchit au niveau régional.
00:52 Et puis objectif, lever les freins à l'engagement des pompiers volontaires.
00:57 La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France lance donc une grande campagne nationale
01:03 qui a démarré depuis quelques semaines sur la communication pour booster le recrutement
01:07 des volontaires.
01:08 Elle s'ajoute au dispositif Terroir engagé pour valoriser les volontaires et susciter
01:13 de nouvelles vocations.
01:14 Nous aurons en direct avec nous un nouveau sapeur-pompier volontaire qui nous parlera
01:20 de son expérience.
01:21 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vrais voix responsables.
01:22 Les vraies voix Sud Radio.
01:26 Et Eric Boccardi, porte-parole des pompiers de France est avec nous, merci d'être avec
01:30 nous.
01:31 Bonjour.
01:32 On revenait justement sur cette loi incendie qu'on attendait depuis longtemps, qui a été
01:38 votée au Sénat en mars dernier, si je ne m'abuse, avec pas mal d'obligations légales,
01:44 en tout cas pour les usagers et les propriétaires de forêts.
01:47 Bien sûr, je pense que c'est des mesures qui ont été prises qui sont extrêmement
01:51 importantes puisqu'en fait elles viennent toucher l'ensemble des concitoyens qui vivent
01:57 à proximité d'un massif boisé.
01:59 Il est évident qu'aujourd'hui, dès lors qu'on habite proche d'un milieu naturel,
02:04 il y a en cours un certain risque.
02:05 Et ce risque-là, aujourd'hui, on essaie de le minimiser, on essaie de faire extrêmement
02:10 attention, de sensibiliser l'ensemble des concitoyens en adoptant des mesures.
02:13 Et c'est ce que cette proposition de loi permettra aujourd'hui de faire au contact
02:19 des concitoyens, c'est-à-dire de parler d'obligations légales de débroussaillement.
02:23 Parce qu'on sait pertinemment aujourd'hui que ce qui va protéger des maisons, ce qui
02:26 va protéger des vies, c'est nécessairement cette barrière de feu naturelle qui va stopper
02:32 à quelques mètres de la maison et qui va aussi soulager l'ensemble des sapeurs-pompiers
02:37 pour deux raisons simples.
02:38 C'est que déjà d'une part, ça ne va pas les mettre en danger dans le cadre d'une
02:41 défense de points sensibles.
02:43 Ce sont des termes qu'on a beaucoup employés l'année dernière.
02:45 Mais aussi d'une certaine manière, de pouvoir engager des sapeurs-pompiers à des endroits
02:49 les plus forts pour stopper la propagation du sinistre, à des endroits beaucoup plus
02:53 clés pour permettre justement l'arrêt de cette propagation.
02:56 Il y a des obligations de la part des propriétaires, c'est de débroussailler déjà.
03:01 Exactement, ce débroussaillement c'est extrêmement important.
03:03 C'est vrai qu'aujourd'hui, tout un chacun regarde ce qui s'est passé dans le contexte
03:06 du Covid.
03:07 Il y a eu souvent un exode vers la ruralité.
03:09 Mais quand on va justement vers ces milieux-là, il est évident qu'aujourd'hui, on doit
03:13 comprendre dans quel environnement on se le retrouve pour permettre aujourd'hui d'assurer
03:17 la protection de chaque concitoyen et surtout de sa propre famille.
03:20 Et il y a la carotte et le bâton, vous me passez l'expression.
03:22 La carotte c'est le débroussaillement, le bâton c'est que si vous avez mal débroussaillé
03:26 ou pas débroussaillé, les assurances ne vous font pas de cadeaux.
03:28 Exactement, vous savez, c'est de la même manière lorsque vous avez une cheminée chez
03:32 vous et que vous êtes obligé de la ramoner.
03:33 Donc il est évident que si vous ne montrez pas les certificats de ramonnage dans le cadre
03:38 d'un incendie, si malheur ça arrive chez vous, il est évident que l'assurance va pointer
03:43 du doigt justement cette non-mise en conformité, ce non-entretien.
03:47 Donc là, c'est la même chose.
03:48 Sauf que je préfère et l'ensemble des sapeurs pompiers préfèrent aujourd'hui parler d'accompagnement,
03:53 d'éducation.
03:54 Et effectivement, quelque part, il faut de la.
03:56 Malheureusement, une sanction si cela n'est pas fait, parce que comme j'ai évoqué tout
03:59 à l'heure, ça engage des vies, ça engage des forces, des secours.
04:02 Donc il est évident que malheureusement, ceux qui ne prêtent pas attention à cela
04:06 vont se retrouver avec des peines.
04:08 Mais aujourd'hui, ce que l'on veut faire, c'est vraiment éduquer le concitoyen, lui
04:12 permettre de les accompagner beaucoup plus facilement et de leur expliquer ce qu'il
04:15 en est et leur donner cet accès à l'information pour qu'aujourd'hui, on puisse passer un
04:19 été qui ne soit pas un acte 2 de l'été 2022.
04:22 Un de vos collègues du SDIS 34, donc dans les Roses, vient de nous rejoindre, le lieutenant
04:26 colonel Aurélien Manin.
04:28 Bonsoir mon colonel.
04:29 Bonsoir à tous les auditeurs de Sud Radio.
04:32 Vous avez l'accent adéquat.
04:34 Moi je suis de Radio, il n'y a pas de problème là-dessus.
04:36 Mais tout le monde est bienvenu, même les ch'timis.
04:38 Bienvenue sur Sud Radio.
04:41 Allez-y, allez-y.
04:42 Est-ce que ce n'est pas fou quand même, parce que l'Hérault, c'est quand même
04:45 beaucoup un département de garigues, ce n'est pas du tout comme la forêt landaise,
04:49 qu'on soit obligé de faire une loi qui renforce les sanctions pour les gens qui jettent des
04:53 mégots, parce que, excusez-moi, mais jeter un mégot dans une garigue en plein mois de
04:57 juillet ou en plein mois d'août, pour moi, il faut être complètement inconscient.
05:00 Oui, alors vous pensez ça parce que vous avez une certaine culture de l'insanité
05:05 et du risque.
05:06 L'objectif de la loi, ça a bien été rappelé par Eric Bocardi, c'est d'éduquer un petit
05:10 peu nos concitoyens au risque que 9 sur 10 soient provoqués par des hommes, principalement
05:16 de manière accidentelle.
05:17 Alors ça peut être un mégot, comme vous le dites, ça peut être également des travaux
05:19 forestiers, ça peut être des barbecues qui partent.
05:23 Donc l'intérêt de cette loi, c'est aussi de sensibiliser et d'expliquer à tout le
05:26 monde que, rapidement, on peut être très dangereux pour l'environnement et pour soi-même.
05:30 Et donc, il faut être très vigilant.
05:31 Et pour des tiers aussi, qui pourraient être blessés par des incendies, avec des sanctions
05:38 qui sont quand même assez fortes, Eric Bocardi.
05:42 Oui, des sanctions qui sont assez fortes, évidemment, parce qu'aujourd'hui, ce sont
05:45 des peines d'emprisonnement, ce sont justement des amendes qui sont extrêmement alourdies.
05:51 150 000 euros d'amende.
05:53 Exactement, ce que je voulais dire, 150 000 euros d'amende.
05:55 Il faut agiter quelque part ce bâton-là pour dire "attention".
05:59 Mais, comme on le dit toujours, je pense qu'on a assez de mauvaises nouvelles aujourd'hui
06:03 et au quotidien pour dire "si je me retrouve face à une attitude qui ne correspond pas
06:08 au code du citoyen lambda ou au code de la République en vue de sa meilleure protection
06:13 de sa famille, de son environnement, il est évident qu'il va falloir sortir des amendes".
06:17 Mais l'objectif, c'est de faire comprendre.
06:20 Vous savez, l'obligation légale de débroussaillement, quelque part, ce n'est pas une nouveauté.
06:23 Nos aïeux, par exemple, avaient la tendance à se débroussailler lorsqu'ils avaient une
06:27 maison de campagne.
06:28 Et parfois, aujourd'hui, on est censé rappeler ce que les bonnes habitudes étaient auparavant,
06:31 qu'on a laissé en désuétude malheureusement et qui ont aujourd'hui un impact direct sur
06:35 la consommation des secours, qui ont un impact direct aussi sur l'intégrité de chaque concitoyen
06:40 qui veut vivre forcément en toute quiétude.
06:44 Je dis ça pourquoi ? Parce que souvent, quand les médias font des reportages à l'issue
06:47 des incendies, qu'est-ce qu'ils s'aperçoivent ? Ils vont aller chercher la détresse des
06:50 gens.
06:51 Bien sûr.
06:52 Et souvent, quand vous regardez en fond d'image, vous allez vous apercevoir que parfois les
06:55 maisons qui sont les moins touchées et rien n'a affûté l'absurd observateur, ce sont
06:58 les maisons qui autour ont été débroussaillées.
07:01 Et quelque part, elles ont été très légèrement répactées.
07:04 C'est l'anticipation.
07:05 Exactement.
07:06 Forcément.
07:07 Sur le terrain, dans les Rossois, enfin un petit peu partout en France, forcément, on
07:11 a l'impression, et ce n'est pas votre métier, vous faites de la prévention, vous, vous
07:15 faites du secours, et on a l'impression que vous êtes un peu obligé de jouer au gendarme
07:19 colonel.
07:20 Est-ce que ce serait intéressant d'aller dans les écoles ? J'imagine que vous le
07:25 faites déjà, d'aller dans les écoles, de faire une vraie pédagogie de terrain, en
07:29 fait.
07:30 Ce que vous faites vous, mais en tout cas, il faudrait que vous soyez aidé dans cette
07:32 pédagogie.
07:33 Oui, alors c'est vrai que ce qu'on met, on le mène déjà, on le mène pas tout seul.
07:37 On le mène avec, par exemple, l'association des maires, on le mène avec les services
07:41 de l'État concernés, la DDTM par exemple, ou encore la préfecture.
07:46 Et on va au devant de nos concitoyens, par le biais de réunions publiques dans les écoles,
07:51 on va expliquer ce qu'on vient de dire là depuis un petit quart d'heure sur la dangerosité
07:55 et le fait que de manière inconsciente, on peut parfois provoquer des risques.
07:59 Donc c'est vraiment une affaire globale.
08:01 Cette année en plus, il y aura, et c'était aussi un objet de la loi, de l'explication
08:05 sur les risques météo qui seront communiqués au grand public pour que chacun comprenne
08:09 que alors qu'on n'a pas conscience que l'environnement peut être dangereux parce
08:12 qu'on n'a pas l'impression qu'il fait très chaud, qu'il y a beaucoup de vent,
08:15 que c'est sec également.
08:16 Et donc cette carte météo permettra à chacun d'intégrer le risque et d'adopter
08:21 son comportement à la situation qu'il rencontre.
08:25 Donc c'est très important que chacun comprenne le risque sans stigmatiser des propriétaires
08:29 forestiers, des fumeurs ou encore des jardiniers qui pourraient occasionner un incendie.
08:33 - Vous qui êtes en terre de Garrigue, quelles sont les meilleures méthodes pour débroussailler ?
08:37 Moi je me rappelle il y a quelques années, on nous avait dit qu'on allait peut-être
08:40 importer des...
08:41 - De courage !
08:42 - Oui de courage ! Qu'on allait peut-être importer des lamas.
08:44 C'est sérieux, j'ai revu ça d'ailleurs pour débroussailler.
08:47 Alors est-ce qu'on peut importer un lama ou c'est quoi les meilleures méthodes ?
08:51 - Je ne sais pas Aurélien, je te coupe, mais c'est vrai que j'ai été chef de centre
08:57 à Monton pendant des années et j'avais un sapeur pompier volontaire, il avait un élevage
09:00 d'âne qu'il mettait à disposition de certains champs pour faire tout simplement du débroussaillage
09:05 naturel.
09:06 Donc ça existe encore mais c'est peut-être pas encore assez connu ou développé.
09:09 Et ce qu'il disait à l'instant un collègue, voilà, Aurélien, c'est une évidence.
09:14 C'est qu'aujourd'hui quand on sait que les préfectures sont en demande de sensibiliser
09:18 les plus jeunes, quand on sait qu'aujourd'hui il y a, on va dire de manière très chirurgicale
09:22 et assez répartie sur l'ensemble du territoire, des volontés de pouvoir mieux enseigner, mieux
09:28 s'adapter face au comportement et mieux donner la bonne parole par rapport à cela et par
09:33 rapport au risque, parce qu'aujourd'hui on focalise le dérèglement climatique sur l'incendie
09:36 Feu de Forêt, mais demain c'est aussi les inondations, on le voit à l'heure actuelle.
09:39 Donc ça veut dire que cette culture-là, c'est aujourd'hui peut-être quelque chose qui doit
09:44 émaner d'un autre ministère, qui doit rejaillir sur les programmes scolaires par exemple.
09:48 Donc on est vraiment sur un sujet où ça doit toucher tout le monde.
09:51 On parle de république, on parle de concitoyens.
09:53 Je pense qu'il y a des valeurs aujourd'hui qui tendent à faire respecter tout simplement
09:58 le bien-être et le bien commun de tout le monde.
10:01 - Absolument.
10:02 Colonel, pour qu'on comprenne mieux, et c'est toujours important de le rappeler, la propagation
10:08 d'un feu aujourd'hui, comme on a eu en Gironde, le nombre de milliers de mètres carrés et
10:14 même voire de millions de mètres carrés depuis les incendies, ça se propage à quelle
10:18 vitesse en fonction du vent ? Pour qu'on se rende compte finalement de la violence de
10:23 ce que ça peut produire sur place.
10:24 - Il faut comprendre que les mécanismes de propagation d'un feu, ça répond à des règles
10:29 physiques et chimiques.
10:30 Donc c'est très lié aux conditions météo.
10:32 Et donc plus il fait sec et plus il y a du vent, grosso modo, plus ça fait des tachos
10:35 incestes, plus ça va vite.
10:36 Mais ça peut aller sur des feux qu'on a connus notamment dans le Var jusqu'à 10 km/h,
10:40 c'est-à-dire plus vite qu'on nomme qui marche.
10:41 - 10 km/h ?
10:42 - On comprend que c'est très difficile de lutter dans ces conditions-là.
10:46 Et ça fait aussi partie de l'éducation aux populations.
10:48 Il faut aussi qu'on accepte le risque, un peu comme les inondations.
10:50 On sait que quand la rivière déborde, l'eau viendra chez soi.
10:53 Et l'incendie, c'est un peu pareil.
10:55 Les incendies majeurs vont très vite et on sait qu'on ne pourra pas vraiment lutter
10:58 contre dès lors que le potentiel calorifique du front de flammes sera très important.
11:04 Ce qu'il faut, ça a été dit, dans les obligations de débroussaillement, c'est
11:08 créer une discontinuité verticale et horizontale dans la végétation, c'est-à-dire qu'un
11:13 feu qui part au ras du sol ne peut pas monter en haut des arbres, et que les arbres entre
11:15 eux ne communiquent pas, de manière à éviter et à ralentir la propagation du feu, et de
11:20 permettre ainsi aux sapeurs-pompiers de lutter contre l'incendie et de l'étendant.
11:24 - Et ça veut dire, Eric Brocardi, qu'il va falloir quand même réfléchir et penser
11:27 aux forêts de demain, avec peut-être des espèces qui s'embrasent moins vite ?
11:32 - C'est déjà pensé, c'est déjà étudié, mais néanmoins aujourd'hui on sait pertinemment
11:36 que sur... alors on n'est pas les meilleurs spécialistes pour en parler, nos collègues
11:39 de l'Office national de la biodiversité sont là pour le faire aussi, pour l'étudier.
11:45 C'est vrai qu'aujourd'hui, de replanter une espèce d'arbre dans un couvercle végétal
11:50 qui n'y était pas habitué aura forcément un impact sur l'environnement, ou du moins
11:54 sur sa biodiversité.
11:55 Donc on est vraiment à la fois sur des sujets d'études, de collaboration, et ce qui est
11:58 intéressant aujourd'hui par rapport à cela, c'est qu'on communique réellement.
12:03 C'est-à-dire qu'il y a de l'étude, il y a de l'anticipation, il y a des projections
12:07 qui sont faites, et aujourd'hui on ne peut pas être tout seul autour d'une table.
12:10 Et c'est l'avantage aussi de cette force des secours, quelle qu'elle soit, qu'elle
12:14 soit de verte pour l'ONF par exemple, ou pour les sapeurs-pompiers, comme aussi pour nos
12:17 collègues de la gendarmerie qui sont là aussi pour la sécurité de tous, c'est que face
12:22 à cela, on a toutes les mêmes idées, on a toutes les mêmes orientations pour le bien-être
12:26 de tous.
12:27 Donc je pense qu'on a quand même ouvert aujourd'hui une nouvelle page qui s'agit
12:31 aujourd'hui pour tout simplement la protection de tous, mais celle-là s'agit aujourd'hui
12:36 du comportement propre du concitoyen.
12:37 Vous restez avec nous, on revient dans quelques instants.
12:39 Merci beaucoup lieutenant-colonel Aurélien Mananck, du SDIS 34, vous saluez bien entendu
12:44 tous ces pompiers de l'Hérault et de partout en France.
12:48 On en parle dans quelques instants, on verra comment anticiper, comment prévoir et comment
12:52 faire de la pédagogie au quotidien, et ça c'est aussi le rôle des pompiers de France.
12:56 Restez avec nous, on fait une petite pause, à tout de suite.
12:58 - Les périphériens responsables, aujourd'hui on parle des feux de forêt.
13:02 Qui dit feux de forêt dit forcément les pompiers de France.
13:04 Eric Brocardi était avec nous, porte-parole des pompiers de France.
13:07 Et souvenez-vous, les violeurs incendies qui ont ravagé l'an dernier plus de 20 000 hectares
13:12 de forêt à Londiras et près de 7000 à la Teste de Buch en Gironde, forcément ont
13:17 marqué les esprits.
13:18 C'était l'occasion de revenir sur cette vigilance et cette pédagogie mise en place
13:25 régulièrement, tous les ans, tous les ans, à des moments clés avec les pompiers de
13:29 France, avec Eric Brocardi qui était avec nous.
13:33 Et on va revenir sur ce qui est mis en place.
13:35 Alors ça c'est nouveau, c'est Météo France qui met ça en place, justement sur les incendies,
13:40 sur cette carte des incendies, pour, j'imagine, faire rentrer dans la tête des gens l'importance
13:47 des feux de forêt.
13:48 - Il se passe deux choses, c'est qu'effectivement on a besoin de plus d'informations et malheureusement,
13:52 on est censé recevoir de plus en plus d'informations, mais on nous les impose aussi.
13:57 Il est clair que dans toute cette somme d'informations, il est évident qu'il y en a qui sont extrêmement
14:02 utiles et notamment la partie météo-incendie aujourd'hui est une force aujourd'hui supplémentaire
14:07 pour comprendre dans quel environnement potentiellement vulnérable je me trouve pour adapter ce fameux
14:11 comportement qu'on a expliqué tout à l'heure en premier chapitre avec vous.
14:14 Donc ça veut dire que globalement, sur le sujet de la météo-incendie, au même titre
14:18 que la météo des neiges, mieux comprendre son environnement, mieux situer les massifs,
14:23 mieux savoir dans quel risque je vais être, me rencontrer, me retrouver, va pouvoir à
14:29 un moment donné changer mon habitude et me mettre en garde et diffuser les bons messages
14:33 à ce moment là.
14:34 - Et ses propres comportements.
14:36 - Bien sûr, mais aujourd'hui cette carte est généralisée sur l'ensemble du territoire
14:39 national, c'est ça aussi qui est important de souligner.
14:42 Ce n'est pas uniquement un focus sur l'arc méditerranéen, c'est un focus sur l'ensemble
14:45 du territoire, on l'a encore vu l'année dernière.
14:47 L'intérêt de cette carte, l'intérêt de cette vigilance, c'est d'uniformiser cette
14:51 communication là, ce point d'information au regard des concitoyens et permettre d'adapter
14:55 justement son comportement, de mieux comprendre l'espace dans lequel on vit et puis quelque
14:59 part ça fait partie aussi de notre culture, d'apprendre où se trouve le massif de l'Estéral.
15:04 Alors aujourd'hui, pour l'Estéral, tout le monde peut connaître, mais néanmoins il
15:06 y a beaucoup d'autres massifs où malheureusement ce sont les incendies que nous les font connaître
15:09 parce qu'il y a des éclosions d'incendies.
15:11 La météo c'est la méga-information, on va dire ça comme ça, la macro-information.
15:17 La micro-information, la macro-économie, c'est les drones, cet appel à des drones
15:22 aujourd'hui aussi.
15:23 Ces appels à ces drones, effectivement, c'est des outils supplémentaires, c'est des outils
15:28 à la fois qui peuvent être de surveillance, de détection aussi de points chauds lorsque
15:32 c'est demandé sur les opérations et sur les interventions.
15:34 Vous savez, les sapeurs-pompiers aujourd'hui ont des télépilotes drones à l'intérieur
15:37 de leurs effectifs, ce qui veut dire qu'on est dans la capacité aussi à évoluer, à
15:40 s'adapter pour justement prévenir le plus rapidement possible toute éclosion d'incendie.
15:46 Il existe encore plein d'autres moyens pour pouvoir permettre de distinguer au loin et
15:50 à l'horizon tout simplement des dépassements de fumée dès lors que cela dépasse des
15:54 cimes des arbres.
15:55 Alors il y a un mot qui revient forcément très souvent, c'est la prévention.
15:59 Forcément c'est aussi l'une des clés des pompiers de France, le Tour de France justement,
16:07 puisqu'on traverse la ruralité, les grandes villes, en tout cas tous les paysages qui
16:12 seraient susceptibles à un moment donné d'être incendiés.
16:16 Et c'est important pour vous, chaque année, de tous ces gens au bord de la route, de leur
16:21 expliquer et de leur redonner les bonnes principes.
16:25 Ça fait 21 ans que les sapeurs-pompiers sont sur le Tour de France, sont dispositifs à
16:29 la fois de la caravane, de la zone départ et de la zone d'arrivée également en lien
16:32 avec l'ASO.
16:33 On s'est dit que cette année c'était le moment où j'allais les mettre le paquet.
16:36 Et donc c'est vrai que sur cette grande fête populaire, sur les bords de la route des millions
16:40 de personnes, c'est un événement où les sapeurs-pompiers sont incontournables en termes
16:45 de dispositifs de sécurité.
16:46 On coupe parfois des villes et des villages, et donc forcément il y a une répartition
16:51 des secours justes qui se fait actuellement par rapport à cela en termes prévisionnels.
16:54 Mais il est évident aussi qu'on devait impacter et apporter des solutions très concrètes,
16:59 très pragmatiques, parce que depuis tout à l'heure on parle de concepts, on parle
17:01 de culture, on parle de comportement.
17:02 Mais d'apporter les meilleurs moyens possibles, donc on va distribuer, avec l'aide de la Confédération
17:07 des Buralistes, 1,5 million de cendriers de poche pour les concitoyens, pour qu'ils viennent
17:12 au plus près de l'autocar que l'on met en place sur chaque ville étape du Tour de France,
17:17 qui va permettre à la fois de prévenir, de sensibiliser et de promouvoir l'engagement
17:22 des sapeurs-pompiers.
17:23 Cet autocar, en fait, c'est très simple, c'est un outil qui va permettre de mieux
17:26 comprendre nos enjeux, qui sont ces trois pivots que je viens de vous expliquer.
17:29 Et tout un chacun peut, et là je parle vraiment à tous les auditeurs, peuvent venir participer
17:34 à la construction de ce bus en y apposant directement leur prénom, en faisant tout
17:38 simplement un petit don de 5 ou 10 euros, qui va nous permettre justement de véhiculer
17:43 toute cette logique, on va dire, de message envers la population sur le site pompeoui.fr.
17:48 Et puis voilà, chaque donateur pourra, avec son prénom, l'avoir directement sur le bus,
17:51 parce que les pompiers appartiennent aux concitoyens.
17:54 C'est encore cette force-là qui permet d'unir et de faire comprendre les enjeux de proximité
17:59 et les enjeux de sécurité, les enjeux de secours et aujourd'hui les enjeux de prévention.
18:03 Donc il est clair que la distribution de 1,5 million de cendriers de poche, c'est énorme.
18:09 Le fait qu'on lance un programme de sensibilisation des comportements qui s'ouvrent en partenariat
18:13 avec Disney, c'est énorme aussi.
18:15 Le fait aussi qu'on aille chercher justement de la promotion de l'engagement à laquelle
18:20 vous avez participé, Cécile, il n'y a pas que la force qui compte.
18:23 C'est notre slogan, parce qu'aujourd'hui tout un chacun peut devenir sapeur-pompier
18:26 volontaire.
18:27 On étale une formation sur trois ans, c'est réparti, c'est logique, c'est adapté.
18:33 Donc aujourd'hui il est évident que cette campagne-là va circuler sur l'ensemble des
18:36 étapes du Tour de France et le tout aujourd'hui c'est une belle fête, ça doit rester une
18:39 belle fête.
18:40 On passe des paysages fabuleux qui doivent être protégés et c'est pour ça qu'on mène
18:43 ces actions de prévention, de sensibilisation et de promotion du volontariat avec cet autocarman
18:48 qui sera présent sur l'ensemble des villes-étapes.
18:50 Participez et aidez-nous, pompier.fr, vous faites un don, c'est facile et puis quelque
18:55 part vous aurez votre prénom sur le meilleur outil de communication qui va exister cet
18:59 été.
19:00 Est-ce que sur les bords de la route certains par exemple font du ramassage de poubelles,
19:05 des choses comme ça ? Parce qu'il y a tout ça aussi, il y a bien entendu le côté incendie
19:10 et feu de forêt, mais il y a aussi le côté gâchis, le côté poubelle, c'est aussi l'importance
19:17 de rappeler aussi ces bons gestes.
19:19 Effectivement ces bons gestes-là, parce qu'aujourd'hui on sait que la moindre étincelle qui va trouver
19:24 justement un combustible quelconque va faire démarrer un incendie de grande ampleur.
19:30 C'est évident.
19:31 Donc aujourd'hui on le constate encore quand nos équipes sur la recherche des causes et
19:37 des circonstances des départs des incendies sont à la recherche des moindres indices,
19:41 parfois on tombe sur des choses assez ubuex, on peut tomber sur des réchauds, on tombe
19:45 forcément sur des allumettes, des gens qui mettent...
19:47 Voilà, on l'a vu dernièrement, ça peut faire sourire parce qu'ils font un peu de légèreté
19:50 aussi, mais quand on met le feu à son papier toilette lorsqu'on est dans les bois, pour
19:54 masquer sa trace naturelle, où va-t-on ? Donc il y a un moment donné, il faut se remettre
20:01 dans le bon sens, en bonne marche, de manière à ce qu'on puisse passer un été tranquille.
20:04 Pour parler de prévention, Cécile en a parlé des terribles incendies de Landiras et de
20:07 la test de bûche l'été dernier, dans la forêt landaise on parlait des tranchées
20:12 de protection, est-ce qu'elles ont été mises à mal ? Est-ce que ça va être vu ? Parce
20:16 que je ne sais pas si on avait à la test et à Landiras...
20:19 Il faut expliquer ce que ça veut dire.
20:20 Alors vous pouvez l'expliquer, c'est les grandes tranchées pour protéger des carrés
20:24 ? En fait, c'est un quadrillage, c'est ce qu'évoquait
20:27 tout à l'heure mon ami Aurélien, c'est qu'il y a un sujet de barrière naturelle qui doit
20:31 être effectué, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est ce que je dis souvent pour limiter la
20:36 consommation d'eau, parce que le sujet de l'eau c'est aussi un enjeu pour nous, déjà
20:40 la meilleure des choses c'est la prévention, comme ça on limitera la quantité d'eau puisqu'on
20:43 arrivera à limiter l'éclosion d'un incendie.
20:45 Deuxième point, si on veut limiter l'utilisation de l'eau, il faut que la surface brûlée
20:49 malheureusement soit la moins étendue possible.
20:52 De ce fait-là, les coupes de bois directement sur zone et sur des carrés ou sur des environnements
21:00 vont permettre de stopper la propagation du feu, parce que le feu, comme on dit chez
21:03 nous, il n'aura plus à manger.
21:04 Donc de ce fait-là, le fait d'avoir tout simplement ces lignes, tout simplement dénudées
21:08 de tout bois ou de toute source qui peuvent amener à un moment donné à manger au feu,
21:14 va naturellement stopper l'incendie, c'est l'intérêt.
21:16 Comme parfois la prévention ne marche pas ?
21:18 Pardon, juste un truc, je disais tout simplement que parfois il vaut mieux défigurer pour
21:21 mieux protéger.
21:22 Mais après prévenir, parfois la prévention ne marche pas, il faut guérir.
21:25 L'an dernier au moment des incendies, on avait parlé des gros porteurs, les A400M,
21:30 les militaires, qu'on pouvait transformer avec un simple kit en bombardier d'eau, 20
21:35 tonnes d'eau contre 6 pour un canadair.
21:37 Où est-ce que ça en est ?
21:38 Alors je crois que, vous savez, c'est toujours la course à l'armement dans ce cadre-là.
21:42 On voit des choses arriver, des idées de génie.
21:45 On est très fiers d'ailleurs que parfois l'industrie française soit toujours à la
21:48 pointe.
21:49 Et je tiens à souligner aussi le gros travail de tous les industriels français en matière
21:51 de lutte contre l'incendie, parce qu'il faut savoir aujourd'hui que l'on doit assouvir
21:54 les demandes et les commandes des moyens français pour la France.
21:58 Mais aujourd'hui, c'est la Pologne qui commande des véhicules chez nous.
22:00 Ce sont les Allemands aussi qui commandent des véhicules chez nous.
22:02 Ce sont des pompiers anglais qui viennent se former et acheter des véhicules chez nous.
22:05 Donc, Coco Rico, vive la France en matière d'incendie.
22:08 Mais pour rejoindre exactement ce que vous dites, oui, vous parlez des A400M, vous parlez
22:11 de tous ces gros moyens.
22:12 Je pense que c'était uniquement des fastesses, et j'en suis sûr, ce n'est pas allé forcément
22:18 plus loin.
22:19 Aujourd'hui, ce que l'on sait, c'est que les meilleurs outils que l'on a à l'heure
22:22 actuelle, c'est ceux qui ont déjà fait leur preuve.
22:24 Le DASH, par exemple, le Canadair.
22:26 Mais c'est vrai qu'on ne trouve pas de magasin de Canadair aux quatre coins de rue.
22:29 Il faut aller forcément aux côtés de l'Atlantique.
22:31 Ça prend du temps, ça prend une mission d'armement.
22:33 Par contre, je pense que la juste combinaison de la location de matériel de type hélicoptère,
22:38 lourd porteur d'eau, ou tout simplement les plus petits, les avions air tracteurs, peuvent
22:41 déjà faciliter grandement le travail de prépositionnement des moyens aériens et en plus de couvrir
22:46 la surface du territoire national.
22:47 On fait une petite pause dans un instant, on va parler d'engagement parce que les pompiers,
22:51 c'est aussi un engagement et l'engagement volontaire.
22:54 Il y a une énorme campagne qui a démarré il y a quelques mois pour aller chercher
22:59 vous qui nous écoutez, que vous soyez petits, grands, forts ou pas.
23:03 En tout cas, tout le monde peut y aller.
23:05 Les garçons, les filles, les jeunes et les plus âgés.
23:07 On va en parler, on va expliquer exactement qu'est-ce qu'on attend de vous et qu'est-ce
23:11 qu'on vous propose à tout de suite.
23:13 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
23:16 19h20, les vraies voies responsables.
23:18 Les vraies voies responsables au service des pompiers de France.
23:22 Aujourd'hui, vous souhaitez donner un coup de main, vous sentir utile, aider la population
23:26 autour de vous et vous pouvez devenir pompier volontaire au sein du service départemental
23:31 à côté de chez vous, d'incendie, de secours dans votre commune.
23:34 On va en parler avec Eric Brocardi qui est toujours avec nous, porte-parole des pompiers
23:38 de France et Adrien Rispal qui est avec nous.
23:42 Bonsoir Adrien.
23:43 - Bonsoir, merci.
23:44 - Avec plaisir.
23:45 Eric Brocardi, on a forcément des idées reçues sur le fait que le pompier soit grand
23:53 et fort et que pour tout le reste qui fait moins d'un mètre soixante-quatre-vingt, ça
23:59 n'est pas possible.
24:00 Et c'est une idée totalement reçue et à cette occasion, vous avez démontré que tout
24:09 était possible par le biais d'une grande campagne de communication que vous avez déployée
24:13 il y a quelques mois.
24:14 - En fait, et déjà merci Cécile parce que vous y avez participé.
24:18 - Absolument, et moi qui fait un mètre quatre-vingt dans ma tête.
24:20 - Ce qu'on voulait signaler au travers de cette campagne qui a été élaborée avec
24:26 le groupe ECS Media School, c'était tout simplement de casser les codes et les idées
24:30 reçues.
24:31 Les filles, parce que ce sont des filles qui ont travaillé sur le concept de cette campagne
24:36 de communication, sont allées tout simplement poser la question "mais pourquoi vous ne rentrez
24:40 pas pompier ?" et il y en a qui nous ont tout simplement dit "parce qu'on est trop
24:42 grand, parce qu'on n'est pas assez grand, parce qu'on n'est pas assez fort, parce
24:45 que ci, parce que là".
24:46 Donc le slogan, ça a été tout simplement de dire "ce n'est pas la taille qui compte,
24:49 ce n'est pas la force qui compte, ce n'est pas l'âge qui compte" associé à des personnalités
24:53 publiques, associé à des vrais sapeurs-pompiers pour permettre de casser justement ces codes-là,
24:58 ces idées reçues qui en fait nous font du mal parce que quelque part on ne franchit
25:01 pas la barrière de la caserne pour pouvoir postuler.
25:03 Adrien Rispal, vous êtes un nouveau pompier volontaire.
25:06 Alors avant toute chose, pour Cécile de Ménibus, vos mensurations s'il vous plaît.
25:10 1m86.
25:11 Ah bah voilà, on l'a mal choisi, on l'a mal choisi.
25:17 Il y en a plein d'autres, il y en a plein d'autres.
25:20 Cet engagement, en tout cas merci Adrien d'être avec nous, et cet engagement, d'abord
25:26 j'imagine que vous avez un travail et vous avez décidé, qu'est-ce qui a déclenché
25:30 cette envie de devenir volontaire ?
25:31 Alors ça fait plusieurs années maintenant que je vois les feux de végétation à Cerbère
25:37 et donc c'est plus ça qui m'a donné l'envie de rentrer chez les pompiers et c'est
25:40 aussi un honneur de pouvoir porter l'uniforme pompier.
25:44 Vous avez été sollicité pour des feux de broussailles très tôt cette saison puisque
25:50 dès ce mois-ci, vous avez eu des grands feux justement à Cerbère où vous êtes
25:56 et à Saint-Cyprien quelques kilomètres au nord.
25:58 C'est ça oui, comme on n'était pas encore rentrés dans le cursus formation, parce
26:04 qu'il y a mon collègue avec moi, Jimmy Hamza, on est deux.
26:07 Qu'on salue !
26:08 Qu'on salue !
26:09 Bonjour ! On a été apporter notre aide au gymnase de Cerbère en descendant les paquebots
26:16 en essayant de s'occuper correctement des anciens du village, excusez-moi du terme.
26:21 Non mais vous avez raison !
26:23 C'est très important ce qu'il vient de dire.
26:25 Je tiens à le souligner, c'est parce que vous le entendez au travers de sa formation
26:29 qu'il a une formation adaptée pour être le plus rapidement opérationnel sur un axe
26:35 qui va être tout simplement le secours et soins d'urgence.
26:37 Il sait que ses collègues sont formés au niveau feu de forêt, il y en a 86 000 pour
26:41 l'instant en France qui sont formés sur les 250 000 au risque feu de forêt.
26:45 Il attend de passer effectivement cette formation-là pour ensuite être devant les flammes.
26:50 Ce qu'il dit c'est extrêmement important pour la notion de l'engagement.
26:52 Ça veut dire que dès lors que l'on s'engage en tant que pompier, on va progressivement
26:57 aller vers une formation complète et au fur et à mesure on choisira ou non parfois par
27:01 rapport à certains centres d'être spécialisé ou non et d'avoir justement une formation
27:06 complète ou non pour justement porter secours le plus rapidement possible.
27:09 Et là dans sa mission c'était du secours du soin aux personnes dans le cas des incendies
27:13 et sa fonction était totalement utile et justifiée pour permettre ensuite d'avoir
27:16 d'autres disponibilités pour pouvoir engager d'autres collègues sur le feu.
27:19 Alors il nous reste très peu de temps aujourd'hui pour s'engager, pour être pompier volontaire,
27:24 que vous soyez quel que soit votre genre ou votre âge, c'est fait comment ?
27:28 Tout simplement aujourd'hui vous avez l'ensemble des services départementaux d'incendie
27:32 et de secours que beaucoup connaissent au travers de l'acronyme SDIS.
27:36 SDIS, Service Départemental d'Incendie et de Secours.
27:41 Tout simplement ils ont tous un site internet en France, donc vous tapez SDIS et à côté
27:45 vous marquez le numéro de votre département et il y a forcément obligatoirement un pavé
27:49 sur la notion d'engagement.
27:51 Vous pouvez très bien aller aussi près de votre caserne de sapeurs-pompiers à côté
27:54 qui vous donnent différentes modalités pour permettre justement de remplir les bonnes
28:00 orientations.
28:01 En général c'est juste une aide de motivation à un CV et derrière il y a un déclenchement
28:04 administratif qui se fait de manière simple, rapide et efficace pour pouvoir derrière
28:08 prétendre au port de l'uniforme.
28:10 Adrien Rispal, devenir sapeur-pompier volontaire, comme l'a dit votre porte-parole Eric Brocardi,
28:15 c'est simple comme un coup de fil on va dire ça comme ça ?
28:16 Il faut quand même passer les épreuves sportives tout d'abord.
28:21 Il faut s'y préparer pendant pas mal de temps à l'avance, pendant un ou deux mois à peu
28:26 près.
28:27 Il faut des muscles Philippe David, c'est pas pour vous, vous avez bien compris.
28:32 Gérald Darmanin a appelé les employeurs, Eric Brocardi a libéré les sapeurs-pompiers
28:39 volontaires.
28:40 Il y a souvent des chefs d'entreprise qui n'ont pas cette notion là.
28:45 Ce qui est important c'est de le relayer, c'est de permettre à tous ces volontaires
28:49 de pouvoir aller sur le feu, en tout cas sur l'opération tout de suite.
28:52 Effectivement, au début des missions on avait évoqué cette fameuse proposition de loi
28:56 sur l'incendie qui était en cours et notamment il y a un pavé extrêmement important sur
29:01 la disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires au regard de leurs employeurs.
29:04 Donc il s'agit aujourd'hui de laisser beaucoup plus de liberté aux sapeurs-pompiers volontaires
29:10 d'être acteurs sur le terrain malgré une exigence professionnelle qui est importante
29:15 au terme de la rentabilité de l'entreprise, au terme de son poste clé au rôle de l'entreprise.
29:19 Et de ce fait là, des dédommagements sont, on va dire, beaucoup plus faciles aujourd'hui
29:24 à obtenir pour les entrepreneurs qui font ce geste là.
29:26 C'est un geste de nation, c'est un geste citoyen de pouvoir libérer lorsque tout simplement
29:32 la situation l'exige en termes de crise.
29:34 Et aujourd'hui malheureusement les crises on commence à en connaître de plus en plus.
29:37 On se prépare aux événements pour éviter qu'elles deviennent des crises mais que néanmoins
29:40 on a besoin de toutes les forces et de la bonne volonté des entreprises aussi pour
29:43 nous aider.
29:44 Voilà, on est vraiment dans un domaine où il faut que tout le monde puisse jouer le
29:47 jeu.
29:48 Aujourd'hui vous êtes à peu près 198 000 pour le recrutement.
29:53 La Fédération nationale des sapeurs-pompiers vise 250 000 sapeurs-pompiers volontaires
29:58 contre 197 000 aujourd'hui.
29:59 Donc on est vraiment sur un niveau où d'ici 2027 on espère atteindre ce chiffre parce
30:04 qu'aujourd'hui ce n'est pas une ambition farfelue, c'est parce qu'aujourd'hui l'état
30:08 de la situation est une nécessité, ça le prouve, les dérèglements climatiques c'est
30:12 tout au long de l'année, à tout instant.
30:14 Adrien, en 30 secondes ce serait parfait de devenir sapeur-pompier volontaire, vous
30:17 le referiez sans hésiter ?
30:18 Oui bien sûr.
30:19 Et le regard des gens a changé par rapport à vous ?
30:22 Vos voisins, vos amis, votre famille ?
30:24 Dans la région de Serres, dans la ville de Cerbère, les gens sont très reconnaissants
30:30 au niveau des sapeurs-pompiers du travail qu'ils font chez eux mais après, non ça
30:34 n'a pas trop changé, c'est un métier comme un autre.
30:37 La fierté en tout cas d'être sapeur-pompier volontaire.
30:40 La fierté d'être sapeur-pompier volontaire, bien sûr.
30:42 C'est ce que vous aviez dit en début d'interview.
30:45 Merci beaucoup Adrien Rispal.
30:46 Merci à vous.
30:47 Et on salue les gens des Pyrénées-Orientales parce que c'est quand même un endroit magnifique.
30:52 Oui mais de toutes les régions, surtout tous les pompiers de France, de toutes les régions.
30:55 Merci beaucoup Eric.
30:56 Merci à vous, merci pour l'accueil, merci pour l'écoute et vos habitats.
30:58 C'était très impressionnant, il y avait encore tellement de choses à dire et je vous
31:01 donne rendez-vous sur le site internet.
31:03 Pompier.fr, aidez la campagne de com sur le Tour de France.
31:06 Pompier.fr, un simple don et votre prénom sur le bus parce que les pompiers appartiennent
31:09 aux concitoyens.
31:10 Et si vous ne pouvez ni être volontaire ni payer, au moins relayer l'information.
31:15 Merci d'avoir été avec nous.
31:16 Dans un instant, il manquait juste…
31:17 Dans un instant, le Love Music, on va parler de Zizi évidemment avec Pierre Perret qui
31:20 est son invité.
31:21 Oui, Barcela et Blondie Carvelin.
31:22 Un autre sujet.
31:23 C'est un… oh, on sait pas.
31:24 Merci beaucoup et on vous retrouve demain.
31:25 Merci à toutes les critiques.
31:26 Merci beaucoup et on vous retrouve demain.

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