Soupçons d'essais cliniques non autorisés : perquisition à l’IHU de Marseille

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Transcript

00:00 Les vraies voix Sud Radio, c'est le top click.

00:03 Et une perquisition a eu lieu aujourd'hui à l'IHU de Marseille, l'ancien établissement de Didier Raoult.

00:08 Et le hasard veut que le promoteur de l'hydroxychloroquine se trouvait sur Sud Radio au moment où on l'a pris dans l'émission d'André Bercoff.

00:14 Dites-moi, il ne traîne pas, hein ?

00:16 Ça n'a rien à voir à ma connaissance.

00:18 Ah bon ? D'accord.

00:20 Perquisition menée dans le cadre d'une enquête du parquet de Marseille sur des soupçons d'essais cliniques non autorisés,

00:25 mais qui ne concernent pas à ce stade le traitement du Covid-19.

00:28 L'information judiciaire avait été ouverte en juillet de l'année dernière après des signalements de l'Agence nationale de sécurité du médicament,

00:35 suite à des révélations notamment de L'Express et de Mediapart.

00:38 Dans une enquête portant sur ces faits plus anciens que le Covid et ses polémiques sur l'hydroxychloroquine,

00:43 l'Agence de sécurité du médicament fustigeait des graves manquements au sein de l'IHU de Marseille,

00:49 selon l'agence, des essais auraient été engagés sans l'avis obligatoire d'un comité indépendant,

00:54 et même parfois sans le consentement de tous les patients examinés.

00:58 Par exemple, pour des prélèvements recto réalisés en 2010 sur des enfants atteints de gastroentérite

01:04 sans le consentement de leurs parents.

01:07 Cette enquête ne concerne donc pas la prise en charge des patients Covid,

01:11 même si un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales et de la recherche considérait cet épisode Covid

01:16 comme susceptible de constituer des recherches cliniques non autorisées.

01:20 C'est ce que rappelle le communiqué du parquet.

01:23 Ces faits font l'objet d'une analyse complémentaire en cours par le parquet de Marseille

01:28 au regard notamment des récents développements.

01:30 C'est-à-dire les récents développements, la publication par 16 sociétés savantes de médecine

01:38 d'une tribune qui dénonçait il y a quelques jours l'impunité de l'IHU pour les traitements qualifiés de

01:43 "plus grands essais thérapeutiques sauvages connus à ce jour".

01:47 Et là, ça parlait bien du Covid.

01:48 Selon elle, les perquisitions d'hydroxychloroquine, de zinc, d'ivermectine ou encore d'azithromycine

01:54 ont été poursuivies pendant plus d'un an après la démonstration formelle de leur inefficacité,

01:59 critique auquel le professeur Raoult a répondu tout à l'heure encore sur Sud Radio.

02:03 Moins de la moitié de morts si on utilise l'hydroxychloroquine,

02:06 c'est déjà, il ne faut pas nous dire qu'ils étaient jeunes, à un moyen d'âge c'était 66 ans,

02:10 et la mortalité c'est l'âge de 80 ans.

02:12 C'est maintenant qu'est-ce qu'il reste ?

02:14 Il ne reste plus qu'à dire "mais vous n'aviez pas le droit de faire ça".

02:15 Mais c'est du soin courant ce qu'on a fait. On a soigné les gens.

02:18 Et donc on a expliqué comment on soignait les gens.

02:20 Et quant à l'usage de l'hydroxychloroquine,

02:23 écoute, encore deux mois on a demandé au professeur Salomon,

02:26 au vieux directeur général de la santé, si on pouvait toujours utiliser l'hydroxychloroquine.

02:30 Et il a répondu oui.

02:31 Donc il faut qu'il se mette d'accord entre la direction générale de la santé et la NSM.

02:35 En tout cas, désormais professeur émérite, ce dit-dit Raoult, a été à remplacer la tête de l'IHU,

02:40 mais il y vient encore de temps en temps, selon un porte-parole de l'institution.

02:44 Réaction, les vraies voix ?

02:45 - Je trouvais que l'idolâtrie pour ce professeur, à une certaine époque, était délirante.

02:52 Je suis pas un spécialiste.

02:54 Maintenant, il y en a qui, parce qu'il est quasiment à terre,

02:58 eh bien le cras sur lui, il y a peut-être un juste milieu.

03:02 - Virginie Calmel ?

03:03 - Moi je me méfie des chasse à l'homme.

03:05 Je pense que cet homme, que je ne connais pas,

03:08 met un track record, pardon, enfin une carrière en tout cas,

03:12 assez incroyable quand on connaît un peu son passé.

03:16 Et je vois pas pourquoi soudain, il est à ce point-là, au nid.

03:21 Donc ça me met mal à l'aise, sans connaître vraiment les tenants et les aboutissants.

03:26 Je suis pas sûre non plus qu'on ait eu beaucoup de morts à cause de la chloroquine.

03:30 Donc je pense que quand même, moi il me semble qu'un médecin, son serment d'hypocrate,

03:34 c'est d'essayer de soigner.

03:36 Et là encore, avec humilité, je trouve qu'on a manqué d'humilité dans ce dossier.

03:41 Et beaucoup de médecins ont été très péremptoires,

03:43 ça leur a pas empêché de dire des conneries.

03:45 Et il n'y a pas eu que le professeur Raoul Tittanté qui se soit trompé, qui en a dit.

03:49 - Olivier Lartigaude ?

03:50 - Il y a des enquêtes en cours, mais je suis assez d'accord avec ce qui a été dit.

03:53 C'est-à-dire tout ce qui relève d'une meute n'est pas acceptable.

03:56 Il est monté très haut médiatiquement, une popularité.

03:59 Il est même devenu un centaure provençal.

04:01 - Il y a mis du sien !

04:03 - Il y a mis du sien !

04:04 Sachant sur certains moments médiatiques aussi se faire détester

04:09 par des formules dont il a usé,

04:12 et des jugements aussi à l'emporte-pièce qu'il a pu avoir pour des confrères.

04:16 Je crois qu'il se joue dans ce monde des tréhauts scientifiques.

04:19 Il ne faut pas oublier qu'il n'est pas hors système.

04:21 Il faisait partie du premier conseil scientifique, vous vous en souvenez ?

04:25 - Il n'est pas resté longtemps.

04:26 - Je pense aussi qu'il doit se régler des haines cuites et recuites qui nous échappent un peu.

04:30 - Oui.

04:31 - Merci beaucoup.

04:32 Restez avec nous dans un instant la suite des vrais voix avec Philippe Bilger,

04:36 Valérie... Valérie n'importe quoi !

04:38 Virginie Kelmels et Olivier Dardigolles.

04:40 Et on se retrouve justement pour leur actu du jour.

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