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Mercredi 31 mai 2023, SMART IMPACT reçoit Grégoire Borgoltz (directeur des opérations, PicNic France)

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Transcription
00:00 [Musique]
00:06 Smart Ideas avec Grégoire Borgholz. Bonjour, bienvenue.
00:09 Bonjour.
00:10 Vous êtes directeur des opérations de Picnic France,
00:12 Picnic, entreprise néerlandaise créée en 2015.
00:16 C'est quoi, un supermarché en ligne, on peut dire ça comme ça ?
00:18 Picnic, c'est un supermarché en ligne.
00:19 Donc, on propose les produits d'un supermarché au prix d'un hypermarché
00:22 et on les livre gratuitement chez nos clients sur une fenêtre de 20 minutes.
00:26 Sur une fenêtre de 20 minutes.
00:27 Donc, on est vraiment dans cet enjeu de rapidité.
00:30 Pas de rapidité, justement.
00:31 Alors, dites-moi.
00:32 C'est un enjeu de précision.
00:33 Ah, de précision sur une fenêtre de 20 minutes.
00:35 Une fenêtre de 20 minutes, AJ+1.
00:37 D'accord, ok.
00:38 Avec l'enjeu de la livraison qui est important,
00:41 comment les courses sont-elles livrées
00:43 et comment vous liez ça à des objectifs environnementaux ambitieux ?
00:48 En fait, le pari de Picnic, c'est d'offrir les prix les plus bas,
00:51 donc les prix d'un hypermarché.
00:52 C'est la première fois que les Français peuvent avoir les prix d'un hypermarché,
00:56 voire moins cher, livrés chez eux, donc gratuitement.
00:59 Et comment on fait ça ?
01:00 C'est en organisant des tournées de livraison.
01:03 Donc, on livre une douzaine de personnes.
01:05 Aux Pays-Bas, c'est jusqu'à 15 parce qu'on a plus de volume.
01:08 Et ça nous permet de mutualiser les coûts de livraison
01:11 et d'avoir les prix les plus bas.
01:13 En plus de ça, on livre tout le temps en véhicule électrique.
01:16 Donc, ça nous permet d'avoir un bilan carbone qui est assez…
01:19 Livraison 100% électrique, des voiturettes qui sont assez petites, c'est ça ?
01:24 Pourquoi ce choix ?
01:25 Parce que les zones très étroites, oui.
01:26 Donc, en fait, le but, c'est de pouvoir livrer dans des hypercentres.
01:29 Donc, par exemple, aux Pays-Bas, on livre dans le centre-ville d'Amsterdam.
01:32 On livrera à Lille. Un jour, on livrera à Paris.
01:35 Et le but, c'est de pouvoir faire des livraisons urbaines,
01:37 mais aussi périurbaines, voire même en campagne.
01:40 Lutte contre le gaspillage aussi, ça, c'est un enjeu qui est très important
01:44 quand on parle évidemment d'alimentaire, agroalimentaire.
01:48 Comment vous adressez cet enjeu ?
01:50 En fait, nos clients font leurs courses…
01:53 Par exemple, si vous commandez aujourd'hui, vous avez jusqu'à 23h.
01:57 Donc, je peux commander jusqu'à 23h ?
01:59 Jusqu'à 23h, et on vous livre demain à partir de 14h.
02:01 Donc, on a une quinzaine d'heures pour préparer nos livraisons.
02:03 Ça, ça nous permet d'être plus efficaces au niveau de nos livraisons,
02:06 de faire les tournées d'une douzaine de personnes, comme je disais tout à l'heure.
02:08 Mais surtout, ça nous permet aussi de commander le frais et l'ultra-frais ce soir
02:14 et d'être livrés pendant la nuit, préparer les commandes le lendemain matin
02:17 et de les livrer l'après-midi.
02:19 Si on prend l'exemple d'une baguette de pain, par exemple, ce soir à 23h,
02:22 on sait combien de baguettes on va livrer demain.
02:24 Elles sont produites par notre boulanger demain matin,
02:27 livrées et préparées demain en fin de matinée,
02:30 et livrées chez nos clients l'après-midi.
02:32 Et donc, en fait, il n'y a aucune baguette de pain qui est produite pour pique-nique
02:35 et qui n'est pas livrée.
02:36 Quel est le rôle, la place des données, de la data dans votre modèle
02:41 pour pouvoir justement mutualiser les livraisons,
02:43 faire en sorte que ça arrive frais et en moins de 24h ?
02:47 C'est très central.
02:48 Donc, on a une logistique qui est très très précise,
02:51 et ça c'est permis notamment par la tech,
02:54 mais aussi on a des prévisions de vente,
02:57 produit par produit, jour par jour, semaine par semaine,
03:00 qui sont très très précises.
03:01 Et ça nous permet aussi d'avoir des achats qui sont précis aussi grâce à la tech
03:06 et à cette donnée pour éviter le gaspillage aussi.
03:08 Donc, vous anticipez en quelque sorte les effets de mode
03:11 ou les effets de saisonnalité autour des produits.
03:14 C'est combien de villes desservies en France aujourd'hui pique-nique ?
03:17 On en est à 200 villes à peu près.
03:19 Donc, les villes vont de l'île qui est la plus grosse
03:22 à des petits villages de 500 habitants.
03:24 On en a ouvert 64 la semaine dernière en Île-de-France.
03:28 Et donc, pour revenir sur notre histoire en France,
03:30 on a commencé à peu près deux ans à Valenciennes.
03:32 Maintenant, l'année dernière, on s'est concentré sur l'expansion
03:37 dans le nord de la France, dans l'Eau-de-France.
03:38 Donc, on est dans toutes les grandes villes de Haute-France.
03:40 Et il y a quelques semaines, on a ouvert l'Île-de-France.
03:42 Donc, pas Paris, mais pour le moment, c'est plutôt la Grande Couronne
03:45 et le sud-est de l'Île-de-France.
03:47 Quand on ouvre une région, c'est quoi ?
03:49 C'est des hubs ? C'est des entrepôts ?
03:51 Comment ça fonctionne ?
03:52 Donc, on commence par ouvrir un gros centre de préparation de commandes.
03:55 Donc, le nôtre en Île-de-France, c'est à Moissy-Crimayel.
03:58 Et ensuite, on ouvre des petits hubs,
04:00 donc entre 1 000 et 2 000 m²,
04:02 qui vont avoir vocation à servir une zone de chalandise
04:05 d'environ 150 000 ménages.
04:07 Par principe, on est dans le circuit court.
04:10 C'est dans votre modèle, le circuit court ?
04:12 Le principe, c'est un modèle efficace.
04:14 On n'est pas qu'en circuit court.
04:16 On a aussi bien des marques nationales.
04:19 Mais à terme, et c'est vrai qu'aux Pays-Bas,
04:21 on le fait beaucoup mieux qu'en France,
04:23 on a beaucoup plus de produits locaux.
04:25 En France, pour le moment, on a des bières locales,
04:27 des fromages locaux, qui ne sont pas hyper frais.
04:30 Mais aux Pays-Bas, on a des tomates et des salades locales aussi.
04:33 Donc, ça veut dire des partenariats à monter aussi
04:35 avec des exploitants, avec des artisans locaux ?
04:38 Exactement.
04:39 Donc là, ce qu'on fait aujourd'hui en France,
04:41 et la capacité qu'on a au niveau de nos équipes,
04:44 c'est justement d'avoir des partenariats
04:46 avec des produits locaux, mais de produits non frais.
04:49 Comme je disais tout à l'heure, par exemple des bières,
04:51 qui sont assez faciles à stocker.
04:53 Sans savoir vraiment où on va, on sait qu'on les vendra.
04:55 Mais demain, le but, c'est aussi d'avoir
04:58 un circuit court sur les fruits et les légumes.
05:02 Merci beaucoup Grégoire Borgholz.
05:04 A bientôt sur Bismarck.
05:05 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
05:07 Merci à toutes et à tous de votre fidélité à Bismarck,
05:10 la chaîne des audacieuses et des audacieux.
05:12 Salut !
05:13 [Musique]

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