Charles Prats, magistrat, sur le plan contre la fraude sociale dévoilé par Gabriel Attal, ministre de l'Action et des Comptes publics : «Dans ce plan, il y a une stigmatisation des professionnels de santé par rapport aux assurés sociaux».
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00:00 Maintenant, dans ce plan, je trouve qu'il y a une stigmatisation des professionnels de santé par rapport aux assurés sociaux,
00:07 qui sont quand même principalement des fraudeurs aussi en matière de bénéficiaires de fraude sociale.
00:11 Ce sont les assurés plus que les professionnels de santé, même s'il y a des professionnels de santé qui fraudent.
00:16 Moi, je suis assez choqué par la mesure qui est annoncée par Gabriel Attal, cette espèce de délation de votre médecin ou de votre pharmacien.
00:24 Alors, vous faites allusion, pour bien l'expliquer, au centre dentaire et au centre ophtalmologique.
00:31 Non, pas du tout. Je fais allusion à ce qui a été dit par le ministre parisien ce matin, qui est de dire que les gens seront incités,
00:38 on va leur envoyer par SMS leur relevé de dépenses, et ils seront incités à signaler...
00:43 En fait, il y a la liste des dépenses, mais c'est pour les centres dentaires, c'est bien ça.
00:46 Le professionnel de santé qui aurait éventuellement fraudé. Alors, c'est très bien. Il faut déjà le faire, contrôler leur...
00:53 Parce qu'en fait, il y a eu des abus dans des centres dentaires, c'est-à-dire que les actes n'étaient pas réalisés et les dentistes se les faisaient rembourser, en réalité.
01:01 Donc là, on envoie au patient la liste des soins et si le patient se dit "mais attendez, tel soin qui est facturé plusieurs centaines d'euros, voire milliers, n'a pas été réalisé",
01:10 il peut dire à la Sécu "ben attendez, là, le médecin me facture".
01:13 On peut déjà le faire. Il se met sur Amélie, puis on a son découp.
01:16 Oui, mais personne le fait.
01:17 Ah ben, c'est un peu le problème, oui. Donc là, on est dans le pouche plutôt que dans le poule, oui.
01:22 Oui.
01:23 [Musique]
01:26 [SILENCE]