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00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de l'interview à la une, l'émission de la rédaction
00:24 de Nice Matin en partenariat avec Radio Emotions.
00:27 Avec nous aujourd'hui Daniel Benoît, directeur d'Anthea à Antibes mais aussi metteur en
00:32 scène et comédien.
00:33 Bonjour Daniel Benoît.
00:35 Bonjour.
00:36 Daniel Benoît, vous avez créé Anthea en 2013, dix ans après, Anthea c'est plus d'un
00:42 million de spectateurs, c'est aussi la première salle de théâtre dans la région.
00:47 C'est quoi les recettes du succès ?
00:48 Écoutez, à vrai dire je ne m'attendais pas à ça parce que les grandes salles de
00:55 théâtre qui sont à côté de grandes métropoles en général ça ne marche pas très bien
00:59 à Bordeaux, à Toulouse, enfin bon bref.
01:01 Donc je ne m'attendais pas tout à fait à ça et donc je suis très heureux que ça
01:03 marche aussi fort et que ça devienne l'un des cinq premiers théâtres de France qui
01:07 est quand même important au bout de dix ans.
01:09 Les recettes, écoutez c'est peut-être le fait de ne pas avoir de règles.
01:16 C'est-à-dire que moi je me suis aperçu en dirigeant pendant 38 ans des centres dramatiques
01:22 nationaux ou théâtres nationaux, je me suis aperçu que si vous voulez les règles qui
01:26 consistaient à dire vous devez faire avant tout du théâtre à 90% ce n'était pas forcément
01:31 une bonne règle.
01:32 Et qu'aujourd'hui la vraie mixité entre les différentes formes de spectacles, danse,
01:38 musique, théâtre etc. est telle que je crois qu'il était temps d'avoir peut-être
01:43 un théâtre qui tienne compte de cette mixité, de cette interprénétration en fait entre
01:49 les différentes formes de spectacles vivants et que c'est peut-être ça qui en fait le
01:53 succès aujourd'hui.
01:54 Vous veillez à un équilibre entre une programmation qu'on peut qualifier de grand public et des
02:00 créations et des spectacles plus pointus, plus élitistes ?
02:04 Absolument.
02:05 Si vous voulez il y a 15 créations, c'est pas la saison qui va venir, il y a 15 créations
02:11 et il y a 65 spectacles invités.
02:13 Dans les spectacles invités il y a des spectacles grand public effectivement dans le grand sens
02:17 du terme, c'est-à-dire que les gens ont envie de voir.
02:19 Et une notion que vous assumez totalement.
02:23 Complètement.
02:24 C'est-à-dire que vraiment des spectacles parce que les gens ont envie de voir tel ou
02:26 tel comédien, en général c'est plutôt le comédien, parfois le metteur en scène.
02:29 Et donc ils ont effectivement la possibilité d'avoir ce type de spectacle.
02:35 Mais ils ont aussi la possibilité d'avoir des spectacles toujours grand public mais
02:39 dans les autres formes de spectacles vivants, encore une fois musique, danse, humour, opéra.
02:44 Et puis un abonné, on en parlera tout à l'heure, mais un abonné est obligé aussi
02:50 de prendre des spectacles qui ne sont pas connus, qui ne sont même peut-être pas créés.
02:54 Il est temps que je vous raconte l'anecdote d'hier soir parce qu'elle est assez intéressante.
02:57 Mais qui ne sont pas créés donc que les gens choisissent en faisant confiance.
03:01 Et donc pour moi le plus grand compliment qu'on puisse me faire c'est un spectateur
03:06 qui viendrait me dire "vous savez grâce au fait d'être abonné j'ai découvert
03:10 des choses que autrement je ne serais jamais allé voir".
03:12 Cette réussite elle prouve qu'on peut aujourd'hui créer encore un théâtre en France ?
03:17 Oui, je suis absolument sûr qu'on peut créer des théâtres en France.
03:21 Il se trouve que ça ne marche pas aussi bien qu'il y a une trentaine d'années à peu
03:27 près encore.
03:28 Il y a des problèmes qui se posent, peut-être encore une fois des problèmes qu'il faut
03:34 résoudre.
03:35 Moi je pense vraiment, par exemple je dis souvent à mon équipe, puisque tout marche
03:39 bien il faut tout changer.
03:40 Et je pense que puisque tout marchait bien aussi dans le théâtre public en France,
03:44 je pense qu'il faut peut-être changer beaucoup de choses.
03:46 Alors vous avez présenté la nouvelle saison d'Anthéa il y a quelques jours, vous en
03:50 êtes où au niveau des abonnements ?
03:52 11 000.
03:53 11 000 en 5 jours, ce que je trouve énorme.
03:55 11 000 c'est quelque chose d'un peu inattendu parce que si vous voulez, à la même époque
04:01 l'année dernière qui était déjà une très bonne année puisqu'on avait 13 000
04:04 abonnés, en tout on avait 1000 abonnés de moins.
04:08 1000, 1500 abonnés de moins.
04:11 Donc si vous voulez ça marche très fort et donc on est obligé de réagir tous les
04:15 jours pour trouver des spectacles, pour rajouter des représentations, pour trouver des spectacles
04:20 etc.
04:21 Mais c'est très bien, je préfère avoir ce problème que l'inverse.
04:23 Quels sont les temps forts de cette nouvelle saison ?
04:26 Ecoutez, c'est très difficile avec 80 spectacles de vous donner les temps forts.
04:31 Moi je dirais ce qui moi me semble important disons.
04:35 Pourquoi j'ai par exemple invité dans les spectacles, j'ai invité les "woman shams"
04:39 par exemple.
04:40 Ce sont des gens qui sont formidables, qui existent depuis 50 ans et qu'on n'a jamais
04:45 montré ici dans la région, qui sont des Suisses qui font des marionnettes avec leur
04:51 corps.
04:52 Et c'est un spectacle complètement remarquable, je conseillerais vraiment d'aller le voir
04:57 s'il y a encore de la place, je sais pas ça, mais je veux dire c'est vraiment formidable.
05:00 Il y a aussi bien évidemment des créations que l'on fait qui sont très importantes.
05:06 Parfois même si vous voulez un spectacle par exemple comme "J'ai des doutes" qui
05:10 est la première pièce de Stéphane de Grote avec Eric Elmosnino et lui et on la crée
05:16 d'abord ici à Antea avant qu'elle parte au théâtre de la Renaissance à Paris.
05:21 Ça aussi c'est quelque chose qu'on aime bien, c'est montrer qu'on peut être avant
05:25 Paris et qu'on peut être coproducteur de spectacles comme celui-là.
05:28 Alors justement vos créations effectivement elles s'exportent, vous parlez de Paris,
05:32 mais il va y avoir Saint-Étienne pour le Macbeth que vous avez créé à Nice et avec
05:36 l'Opéra de Nice.
05:37 Absolument, c'est-à-dire que le Macbeth qu'on a créé l'année dernière en coproduction
05:40 entre Nice et Antea était en plus coproduit par Saint-Étienne et donc je pars très prochainement
05:46 à Saint-Étienne pour aller faire la mise en scène si vous voulez de cette reprise
05:51 en fait, mais qui en même temps oblige à repenser les choses parce que la scène n'est
05:55 pas la même, parce que les chanteurs ne sont pas les mêmes etc.
05:57 Donc c'est assez passionnant en général de se remettre en question comme ça à travers
06:04 ces événements-là.
06:05 Et puis voilà, on va refaire le spectacle sur Raymond Devos.
06:11 Et donc ça c'est important aussi parce qu'on l'a fait au mois de novembre pour
06:14 le centième anniversaire de la naissance de Raymond Devos.
06:17 On le refait là en juin parce que ça c'était prévu, mais surtout on va le reprendre à
06:22 Paris à partir du mois d'octobre et au Théâtre Marigny sans doute et donc ça c'est
06:26 formidable aussi.
06:27 Alors on va retrouver aussi l'Avare avec Michel Bougedin au Festival de Ramatuelle.
06:32 Absolument, c'est vrai que l'Avare qu'on a créé en 19, justement Covid, on l'a
06:39 joué en tout 200 fois à Paris, cinq mois et puis en tournée derrière.
06:43 Et là on va finir l'exploitation actuelle disons de cet Avare en ouvrant le Festival
06:49 de Ramatuelle cette année le 31 juillet, c'est-à-dire avec une nouvelle mise en scène
06:55 qui aura lieu que ce soir-là parce que comme on ne peut pas installer le décor qui était
06:59 prévu, je suis obligé de faire une nouvelle mise en scène pour le spectacle avec les mêmes
07:03 comédiens heureusement.
07:04 Alors il y a des comédiens qu'on voit très souvent à Antea, pour en citer quelques-uns,
07:08 Gérard Junio, François Berléand, Michel Bougedin dont on a parlé.
07:13 À quoi ça tient cette fidélité ? Elle est à la fois professionnelle et personnelle.
07:18 Oui, bien sûr.
07:20 François Berléand a fait 17 spectacles avec moi quand on a commencé tous les deux, enfin
07:26 quand moi j'ai été nommé pour la première fois directeur dans son dramatique national
07:29 et que je lui ai dit tout de suite "Viens, viens, viens vite à Saint-Etienne", c'était
07:32 Saint-Etienne.
07:33 Et donc ça c'est clair, Gérard c'est parce que je le connais depuis très longtemps aussi,
07:37 on n'a jamais travaillé ensemble par exemple, alors qu'avec François il y en a évidemment
07:40 beaucoup.
07:41 Et Michel aussi on a beaucoup travaillé ensemble.
07:43 Mais il y a plein de gens comme ça qui font que si vous voulez, il y a une relation amicale
07:49 qui est née avec beaucoup d'artistes et qui est importante aussi pour Antea.
07:54 Vous êtes metteur en scène mais vous êtes également comédien et on vous voit de plus
07:59 en plus sur scène, c'est vraiment une volonté de votre part ?
08:02 Vous savez c'est assez particulier parce qu'un jour j'ai arrêté de jouer, tout au début
08:08 justement de Saint-Etienne, parce que je me dis vraiment je suis un mauvais acteur, c'est
08:11 pas la peine, il y en a des très bons, c'est pas la peine.
08:13 Et puis au bout d'un moment, si vous voulez au bout de 15 ans, je me suis dit "Tiens quand
08:16 même j'essayerais bien de rejouer un peu".
08:18 Et là pendant 10 ans j'ai joué en m'apercevant d'ailleurs que j'avais piqué à beaucoup
08:22 de comédiens que j'avais dirigés des choses inconsciemment, mais que j'avais piqué des
08:26 choses comme ça.
08:27 Et donc j'ai joué pendant 10 ans beaucoup.
08:30 Et puis j'ai nouveau arrêté quand je suis arrivé à Nice et puis j'ai recommencé.
08:35 Et puis là je suis dans une période où je recommence de nouveau à Antibes et ailleurs
08:40 alors que j'avais arrêté depuis 10 ans aussi.
08:43 Il y a le théâtre mais il y a aussi un peu le cinéma et les séries ?
08:45 Oui absolument, je rejoue aussi pour la télévision, pour le cinéma.
08:54 Peut-être que si j'ai le temps, parce que c'est un problème de temps quand même aussi,
08:58 si j'ai le temps j'en ferai un peu plus.
09:00 Alors vous avez beaucoup souffert, on l'avait dit à l'époque Daniel Benoist, de la période
09:04 de la crise sanitaire.
09:06 Est-ce qu'elle a aujourd'hui des conséquences dans le rapport du public au théâtre, à
09:11 la culture ?
09:12 Alors je pense que nous sommes un des théâtres qui a le moins souffert de ça.
09:17 On a souffert quand même parce que juste avant la crise on avait 14 000 abonnés et
09:22 je veux dire après on en a eu 10 000.
09:25 Donc on a quand même perdu du monde et puis le monde est revenu plus difficilement.
09:29 Mais pendant la crise elle-même on a essayé de réagir au maximum, en particulier en faisant
09:33 des spectacles qui étaient prévus mais qu'on ne pouvait pas présenter au public, en les
09:37 faisant quand même venir, en les faisant en direct avec 5 caméras chez les gens qui
09:42 avaient pris le spectacle, pour essayer de montrer que ça existait encore.
09:46 Et puis quand en mai 21 on a commencé à pouvoir mettre 300 personnes dans la salle
09:52 de 1 200, là on a aussi essayé d'avoir des spectacles nouveaux qui n'étaient pas prévus,
09:58 des spectacles qu'on a faits gratuitement, ce que j'ai jamais fait dans ma vie et que
10:01 je ne veux pas refaire, mais je veux dire qu'il était important que les gens retrouvent
10:05 rapidement le chemin du théâtre et ça a été le cas.
10:07 Donc ce réflexe est revenu ?
10:08 Oui absolument.
10:09 Je veux dire on est actuellement dans une situation qui est pré-covid absolue.
10:15 Alors Daniel Benoît vous avez longtemps présidé le syndicat des directeurs de théâtre, quel
10:21 regard portez-vous aujourd'hui sur la politique culturelle de la France et notamment la place
10:26 des territoires dans la culture ?
10:28 Alors si vous voulez, moi j'ai beaucoup insisté toute ma vie sur l'importance de l'État,
10:38 parce que je dirigeais des établissements qui dépendaient directement du ministère
10:43 de la Culture et de Paris et donc c'était très important parce que ça nous permettait
10:47 de développer des forces comme ça face à des régions où peut-être le théâtre était
10:54 moins important que ça l'était pour le ministère.
10:58 Ça c'était je dirais vraiment il y a encore 30-40 ans c'était vraiment ça.
11:04 Je me rappelle que quand j'allais au ministère pour la première fois, j'étais accueilli
11:07 vraiment par les gens du ministère, laissé de savoir qui ils étaient etc.
11:12 Aujourd'hui c'est plus comme ça.
11:14 Au ministère aujourd'hui, je veux dire, vous êtes accueilli quand vous êtes accueilli.
11:19 Il y a beaucoup moins d'argent, ce qui explique aussi les choses.
11:23 Je veux dire, n'oublions pas qu'en 82 le budget de la culture est multiplié par deux
11:28 en une année, dès l'arrivée de Jacques Lang.
11:31 Et donc aujourd'hui il faut penser peut-être les choses différemment, d'autant plus que
11:35 l'implantation en territoire dont vous parlez est très importante aujourd'hui.
11:39 C'est-à-dire qu'il y a aujourd'hui pratiquement partout des théâtres.
11:42 Alors qu'est-ce qu'on fait de ces théâtres ? Comment est-ce qu'on les gère ? Et ça
11:46 c'est une autre question.
11:47 Donc il faudrait peut-être réfléchir autrement ?
11:50 Oui, moi je pense, si vous voulez, qu'il y a des hypothèses qui sont possibles etc.
11:58 Je pense à Nice par exemple, je veux dire puisque je pense que vous alliez me poser
12:04 la question, Nice que j'ai dirigée pendant 12 ans, peut-être que, et c'est fort possible
12:10 que la solution de partager le Théâtre National de Nice en plusieurs espaces est peut-être
12:16 une bonne solution par rapport à une idée simple, mais pour laquelle j'ai toujours
12:21 prôné, qui est qu'il est bon qu'un spectateur puisse de temps en temps aller à pied au
12:27 théâtre dans lequel il est abonné ou dans lequel il va avoir un spectacle.
12:31 Je pense que si vous voulez, le fait d'avoir différents lieux comme ça de spectacles,
12:37 ce qui est en train de se faire pour le TNN, est peut-être une bonne solution, que je
12:42 ne suis pas sûr que je pourrais moins gérer, mais je veux dire, il faut qu'il y ait des
12:46 idées nouvelles qui arrivent.
12:48 Vous l'avez évoqué, la destruction du TNN, du Théâtre National de Nice a fait polémique.
12:55 Certains s'interrogent sur la place de la culture à Nice et estiment que la culture
13:01 est en danger à Nice, ce n'est pas votre opinion ?
13:04 Non, je ne pense pas que la culture soit en danger à Nice.
13:07 Je veux dire d'abord parce que, si vous voulez, le maire de Nice, c'est un homme qui aime
13:13 la culture, vraiment, je veux dire, sans aucun doute là-dessus.
13:17 D'autre part, je veux dire, quand on a créé par exemple le Festival Cine et Romand, je
13:22 veux dire, ça a tout de suite trouvé à la fois l'appui des tutelles, mais aussi l'appui
13:27 du public, l'appui des gens de cinéma, etc.
13:31 Je veux dire, dès qu'on fait quelque chose de fort, je pense qu'il y a immédiatement
13:36 une réponse ici à Nice.
13:37 C'est quand même une grande métropole et je pense qu'il y a plein de choses qu'on
13:41 peut encore inventer à Nice.
13:42 Alors le Festival Cine et Romand, justement, vous l'avez créé il y a quatre ans avec
13:46 votre épouse Nathalie.
13:47 Ce nouveau festival de cinéma, comment grandit-il ?
13:52 Écoutez, il grandit très vite.
13:54 Il grandit très vite.
13:56 Le budget augmente, ça nous donne la possibilité aussi d'ouvrir à l'Europe, puisque c'est
14:01 quelque chose qui est absolument dans nos intentions de non seulement, bien évidemment,
14:08 montrer le cinéma français, mais aussi le cinéma européen.
14:10 Toujours le cinéma, ce qui bien évidemment vient de la littérature, sous toutes ses
14:14 formes.
14:15 Parce que ça peut être le Ciné-Romand, mais ça peut être aussi du théâtre, ça
14:17 peut être aussi de la bande dessinée, enfin tout ce qui, aujourd'hui, inspire le cinéma.
14:22 Et donc, on a trouvé rapidement un public important, on a trouvé un appui très important
14:29 de la ville.
14:30 On parlait de la ville, de la région, de nombreux partenaires qui s'investissent de plus en
14:36 plus.
14:37 Et je crois que Nathalie, qui est la directrice du festival, fait ça avec une force et une
14:42 volonté qui me semblent très grandes et qui va sans doute avoir des répercussions
14:46 très importantes, qui vont augmenter encore le public de cette manifestation.
14:52 Donc vous êtes en train de préparer l'édition 2023 qui aura lieu à l'automne ?
14:55 Absolument, du 3 au 7, oui du 3 au 7 je crois.
15:00 Alors une dernière question un petit peu plus personnelle pour finir, Daniel Benoît.
15:05 La retraite, qu'elle soit à 62 ou 64 ans, très peu pour vous.
15:09 Qu'est-ce qui vous fait courir et qu'est-ce qui fait que vous voulez, comme ça, de projet
15:13 en projet avec toujours le même enthousiasme ?
15:16 Alors l'enthousiasme c'est une chose assez naturelle chez moi parce que sinon on ne fait
15:24 rien je trouve, c'est clair.
15:26 Moi ce qui est clair aussi c'est que toute ma vie j'ai eu des doutes quand je faisais
15:32 une oeuvre, soit comme metteur en scène essentiellement ou au cinéma parfois.
15:36 J'ai toujours eu des doutes et je pense toujours à la prochaine, à la prochaine chose que
15:42 je vais faire.
15:43 Et qu'en conséquence, même si ça marche très bien, je pense à la prochaine.
15:48 Et en même temps, et c'est ça qui finalement est assez formidable, c'est que je n'ai plus
15:53 rien à prouver.
15:54 Mais ne plus avoir rien à prouver c'est sans doute aussi une des raisons pour lesquelles
16:00 il faut faire des choses neuves.
16:01 Parce que sinon on s'endort.
16:03 Donc je veux dire, l'essentiel c'est de ne pas dormir.
16:06 Bon et en tout cas on ne s'endort pas en théâtre.
16:09 Oui absolument.
16:10 Merci beaucoup Daniel Benoît.
16:12 Merci.
16:13 Merci à vous de nous avoir suivis.
16:16 Merci à Sophie Doncé et Philippe Bertigny pour la réalisation de cette émission.
16:20 À Christelle Benjamin pour sa préparation.
16:23 Une émission que vous pouvez retrouver sur les réseaux sociaux et les sites internet
16:26 de Radio Emotion et Nice Matin.
16:28 On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau numéro de l'Interview à la Une.
16:32 Bon week-end et bonne journée à tous.
16:34 [Musique]
16:39 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org