A la suite de l'agression au couteau d'une infirmière au CHU de Reims ce lundi, selon l'observatoire de la sécurité des médecins, les violences contre les médecins ont augmenté de 23% en 1 an et 71% de ces cas concernent des généralistes.
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00:00 de la violence dans toute la société.
00:02 Le problème aujourd'hui, il faut…
00:04 si on veut trouver des solutions, il faut faire le bon diagnostic.
00:06 Vous voyez, moi je suis médecin, quel est le diagnostic ?
00:09 Là, il s'agit d'un patient psychiatrique.
00:11 Vous savez, nous les urgentistes, nous disons une chose,
00:13 c'est qu'au regard de la dégradation de la psychiatrie en France,
00:19 aujourd'hui les patients sont livrés à eux-mêmes,
00:21 ils sont dans la rue ou en prison.
00:23 Et ces drames sont prévisibles malheureusement.
00:25 Vous voyez, et pourquoi ces patients s'attaquent aux soignants ?
00:28 C'est parce que c'est le lieu qu'ils connaissent.
00:30 Mais ça peut se produire n'importe où.
00:32 Et aujourd'hui, la réponse n'est pas de nous mettre encore plus de vigiles,
00:38 plus de caméras, bien sûr il faut des mesures de sécurité à l'entrée des hôpitaux,
00:41 mais ce qu'on réclame surtout, ce sont des moyens, des lits, du personnel,
00:46 qu'on puisse aujourd'hui trouver une réponse
00:52 quand ces personnes sont potentiellement en situation dangereuse
00:57 pour la population et pour elle-même, et qu'elles puissent être hospitalisées.
01:02 Alors vous savez, là je suis en ce moment en régulation au SAMU.
01:05 Quand j'ai un patient qui a besoin d'un lit en psychiatrie,
01:08 il n'y a pas de lit, on a fermé massivement des lits,
01:12 50% des postes de psychiatres dans les hôpitaux sont vacants,
01:15 on a supprimé le diplôme d'infirmier spécialisé en psychiatrie.
01:20 Voilà donc la réponse, elle est de remettre sur pied notre système de psychiatrie
01:25 pour que les patients puissent être pris en charge correctement,
01:28 ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.