Lundi 22 mai 2023, SMART JOB reçoit Claudia Ruzza (Directrice générale de, Positive Planet) , Pierre-Marie DECAUX (Managing Director - Business Transformation lead France, Sia Partners) , Rosine Verdier (Coach en orientation scolaire et professionnelle, Wanasens) , Aymeric Bas, Associé (Associé, Valtus) , Vincent Binetruy (Directeur France, Top Employers Institute) et Jilali Maazouz (avocat en droit social, McDermott Will & Emery)
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonjour à tous ravis de vous retrouver dans Smart Job votre rendez-vous emploi RHC tous les jours du lundi au vendredi débat analyse expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:16 On parle aujourd'hui des quartiers des quartiers prioritaires de la ville grand oublié de la réforme de France travail on en a beaucoup parlé sur ce plateau on va en parler avec.
00:26 Général de positive planète très sévère à l'égard et bien de ce vide de ce manque dans ce rapport concernant France travail elle sera notre invité Smart et réglo.
00:37 Collectif on a parlé des ruptures conventionnelles classique la semaine dernière on parlera aussi des PSE on va en parler avec Gilles Ali Mazzouz il est avocat.
00:47 Le cercle RH le boum du coworking c'est un phénomène évidemment l'effet Covid est passé par là on va en parler comment ça marche à quoi ça sert et est-ce que c'est pas aussi.
00:58 Mark employer pour les entreprises aujourd'hui mais aussi pour les recruteurs on fera le point avec nos invités puis dans fenêtre sur l'emploi l'intérim haut de gamme.
01:07 On en parlera avec Emmerich basse associé chez Valtus voilà le programme tout de suite c'est bien dans son job.
01:13 Bien dans son job on parle beaucoup de cette transformation de Pôle emploi en France travail on a beaucoup parlé évidemment de ce rapport porté parti.
01:33 Proposition pour accompagner et améliorer l'accompagnement des demandeurs d'emploi et on va parler des quartiers prioritaires de la ville on en parle avec Claudia.
01:43 Ravie de vous accueillir directrice générale de positive planète avant de parler j'allais dire presque de votre coup de gueule parce que c'est un peu un coup de gueule.
01:51 Ressitons positive planète institution association créé par Jacques Attali en 2008 2006.
02:01 Encore en en fais pas de pas d'écologie en tant que tel nous notre mission c'est d'encourager de renforcer et de développer l'inclusion économique des habitants des.
02:19 Le légitimité pour prendre la parole sur ce sujet alors il y a un projet de loi en préparation en juin il y a eu un rapport qui donne déjà les grandes lignes vous vous.
02:28 Simplement tout ça est très intéressant mais il n'y a pas de focus ou de spécificité d'accompagnement des jeunes et des moins jeunes d'ailleurs dans les quartiers.
02:38 C'est quoi c'est un vrai coup de gueule que vous portez là c'est un coup de gueule nous on remet pas on fait pas de politique c'est pas notre c'est pas notre objectif en revanche.
02:46 Nous c'est de faire en sorte que les habitants ils aient les mêmes chances que les autres d'être insérés dans la société concrètement quand on lit le rapport il y a trois.
02:53 Des quartiers de entre guillemets voilà ils ont pas une place prioritaire alors que la cour des comptes pour le coup le dit quand des populations font face à des freins spécifiques.
03:01 Et notamment les les quartiers prioritaires de la politique de la ville il faut mettre en place des dispositifs spécifiques et nous notre coup de gueule c'est dire le plein emploi.
03:09 Il sera pas sans les quartiers donc qu'elle va être la place demain dans la loi qui va être présenté dans quelques semaines on aimerait bien que les quartiers y a leur place.
03:18 Il y aura évidemment le dévoilement au conseil des ministres de ce texte vous allez forcément l'analyser le regarder le de quoi ont besoin spécifiquement ces jeunes on parle souvent des jeunes.
03:28 Mais il n'y a pas que des jeunes au chômage il y a des femmes des familles monoparentales de quoi ont-ils besoin en particulier et qui n'est pas encore inclus dans ce dans ce rapport.
03:37 Alors en fait c'est l'accompagnement en tant que tel qui doit être spécifique donc c'est il y a plein de choses intéressantes dans ce rapport mais c'est déjà d'être d'être dans l'aller vers.
03:46 Première chose c'est comment on accède à cette population là parce que ce qu'on dit pas là-dedans c'est ça la problématique comment on va les chercher et donc c'est vraiment une démarche d'aller vers.
03:55 Si on reste dans son bureau derrière ça fonctionne pas dans les quartiers donc nous on a vraiment des gens qui sont issus de ces territoires qui les connaissent ils vont jouer avec eux au foot le week-end.
04:02 Bon ça c'est la première approche après c'est comment on rend comment on lutte finalement sur la méconnaissance de ces dispositifs qui existent et donc ça c'est dans la même approche c'est d'aller être au coeur des territoires en bas de tour etc.
04:14 Et après dans l'accompagnement en tant que tel c'est comment on rend accessible la pédagogie entrepreneuriale c'est bien sûr quand on est entrepreneur on est le même qu'on soit de quartier ou pas de quartier c'est pas ça le sujet.
04:26 Mais c'est comment on lève les freins notamment d'accès au financement de confiance en soi légitimité de rôle modèle etc.
04:33 Quand même quelques chiffres pour qu'on y voit plus clair le taux de chômage alors qu'on a jamais eu un taux de chômage aussi bas depuis 1982 c'est ce que le gouvernement nous indiquait et c'est une bonne nouvelle.
04:43 32,9% pour les 15-29 ans qui est le taux de chômage moyen des quartiers prioritaire de la ville 22% chez les 30-49 ans il faut quand même vraiment s'atteler sérieusement au sujet vous vous dites quand même dans ce que vous.
04:57 Et chez Positif Planète vous en êtes la directrice générale il y a quand même la porte de l'entrepreneuriat est-ce qu'il y a un fort désir d'entreprendre et de monter sa boîte.
05:05 Oui il y a un fort désir d'entreprendre je pense parce que dans les quartiers pour y avoir été quand j'étais au collège et au lycée il y a aussi ce sens un peu de j'ai envie de me créer une meilleure vie et puis aussi parce que parfois quand on fait face à des discriminations c'est parfois plus facile finalement de trouver des clients qu'un patron et donc ça participe aussi à cet élan.
05:25 Est-ce qu'il faut que les entreprises parce que ça c'est une réflexion que mène malgré tout Ibogui lui faire venir les entreprises dans les quartiers parce qu'il y a souvent beaucoup de travailleurs sociaux beaucoup de dispositifs sociaux ils existent ils sont pas absents c'est pas suffisant est-ce qu'il faut que l'entreprise concrètement physiquement que les patrons aillent à leur rencontre fassent des conférences comment on peut recréer et retisser ce lien et ce lien de confiance.
05:47 Ce serait une piste après on a vu qu'il y a eu des dispositifs pour que des entreprises s'installent.
05:53 Parfois c'était que des boîtes aux lettres parfois ça a été d'autres choses mais donc ça peut être une piste ça peut pas être suffisant en revanche ce qu'il faut faire c'est je pense arrêter faut créer des ponts donner des perspectives d'avenir à ces jeunes parce qu'en fait là on est en train de leur dire vous êtes pas important d'une certaine manière et donc nous c'est comment les replacer au centre de l'échiquier parce qu'ils font partie de la solution à ce plein emploi.
06:16 Il y a des talents il y a des vous évoquez ces personnes inspirantes depuis une trentaine d'années c'est un sujet c'est un vieux sujet la question des quartiers de banlieue aujourd'hui des jeunes issus de ces quartiers de banlieue ont réussi parfaitement réussi leur vie pas uniquement dans le cinéma et dans le sport aussi dans l'entreprise ils doivent être aussi des moteurs est-ce que vous les encouragez aussi à voilà à se montrer à parler à aller aller à la rencontre de ces jeunes.
06:41 Bien sûr et nous on est on est entouré de ces gens-là et nous c'est de leur dire bah prenez la parole donnez envie aux autres d'entreprendre et ils le font parce que ça ça donne aussi d'autres exemples en fait de réussite de montrer qu'on peut être dirigeant et venir des quartiers et donc oui notre mission c'est en fait d'être fier c'est aussi d'en faire une fierté parfois on discute avec certains et nous dire j'ai pas envie de le mettre en avant parce que j'ai l'impression qu'en fait et nous on essaye de transformer ce regard là sur les quartiers et de leur dire bah prenez la parole inspirez les autres parce que vous avez déjà fait finalement une vision.
07:10 Pour les autres jeunes qui un jour entreprendront.
07:13 Quelques chiffres quand même parce que on voit le boulot que vous faites 45 000 personnes accueillies pour un premier rendez-vous c'est colossal depuis depuis 2002 3 800 personnes accueillies en 2002 24 000 personnes accompagnées sur la voie de l'entrepreneuriat j'imagine vous avez un tableau de bord entre ceux qui disent bon moi je veux créer ma boîte et ceux qui la créent vraiment et qui la font durer c'est quoi la durée de vie et la pérennité de tout ça.
07:36 La pérennité on est aux alentours de 69% à 3 ans selon une étude qu'on a menée en 2018.
07:43 Oui ce qui est bien notamment parce qu'on a beaucoup de micro en entreprise c'est-à-dire au démarrage il se lance comme ça après ça peut être une première étape pour pour transformer leur société par la suite donc nous vraiment notre on en accompagne donc à peu près 2700 par an donc 4000 accueillies pardon 2700 accompagnés par an 1200 qui créent mais nous notre objectif c'est pas aussi de pousser tout le monde à s'entreprendre parce que l'idée c'est pas de créer des entrepreneurs précaires on se louperait complètement notre mission.
08:09 C'est de les faire durer.
08:10 C'est de les faire durer et de leur transmettre des compétences entrepreneuriales qui même s'ils ne créent pas vont leur être utile pour s'insérer dans la société et dans une entreprise.
08:17 En tout cas vous êtes venu nous dire sur ce plateau pour terminer cet échange que aller chercher ses talents dans les quartiers il y a une foultitude de jeunes filles et de jeunes hommes qui sont des vrais talents c'est quoi c'est un manque de confiance c'est la peur de passer le périph' qu'est-ce qui bloque ?
08:32 Ce qui bloque il y a plusieurs choses qui bloquent mais déjà il y a la méconnaissance des dispositifs comme je le disais précédemment il y a je pense beaucoup de freins psychologiques aussi en fait et nous c'est juste de dire tout est possible si il y a quelqu'un qui te dit c'est pas possible c'est en fait il te dit ça pour te décourager mais c'est possible et vas-y et tu as les capacités pour le faire.
08:48 C'est notre message et ce qu'on défend.
08:50 Merci Claudia Arruzza d'être venue nous éclairer sur ce petit combat parce que évidemment il ne fait que commencer quand vous allez recevoir ce projet de loi j'imagine que vous allez mobiliser pour faire en sorte que les quartiers prioritaires de la ville soient bien insérés bien accompagnés sur ces dispositifs France Travail et le message est passé.
09:07 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
09:09 On fait du droit, le droit c'est important et on accueille notre invité c'est Smart et Reglo vous connaissez notre rubrique.
09:16 Smart et Reglo on parle aujourd'hui de la rupture conventionnelle collective la RCC pour ceux qui sont du métier et les PSE alors ça les PSE on en a beaucoup entendu parler dans les médias c'est un grand plan organisé par l'entreprise extrêmement codifié et on en parle avec Djélali Mazouz.
09:35 Ravie de vous accueillir avocat en droit social chez McDermott et on va commencer par le début parce que ce sont des sujets extrêmement sensible la rupture conventionnelle collective ce n'est pas un PSE on est bien d'accord c'est quoi la différence et expliquez-nous les deux modèles.
09:53 La différence essentielle alors l'un et l'autre ont pour finalité de réduire les effectifs ça c'est le point de départ ensuite il y a des différences la différence principale c'est que là où je dois justifier d'un motif économique et je dois le faire de manière très rigoureuse sinon dommage d'intérêt devant le conseil de Prud'homme.
10:10 PSE.
10:23 On a beaucoup évoqué le sujet de la rupture conventionnelle classique individuelle individuelle c'est plus de 500 000 par an face et on négocie de gré à gré comment on fait là pour faire une rupture conventionnelle collective c'est un bureau c'est un open space qui dit bon ici on est les voir la RH pour faire une rupture conventionnelle collective comment on fait d'un point de vue pratique.
10:43 C'est à deux niveaux ça se passe la rupture conventionnelle individuelle c'est un seul niveau employeur salarié on discute on signe et la relation est terminée là j'ai un degré de négociation avec les syndicats je dois conclure un accord collectif de rupture conventionnelle collective.
10:59 Qui vient de la direction qui vient de la direction contrairement à la l'individuel dont l'initiative peut venir du salaire souvent du salarié dans cette cas sur 10 d'ailleurs ici non l'initiative c'est celle de l'employeur ça c'est important de le préciser très concrètement parce que ça c'est un sujet évidemment très sensible parce que les PSE vous le disiez sont très codifié et doit être justifié avec des motifs économiques difficultés de chiffre d'affaires.
11:25 Les avantages et les inconvénients de la rupture conventionnelle collective c'est quoi.
11:31 Y a des avantages d'ordre juridique et y a des avantages d'ordre cosmétique les avantages d'ordre juridique c'est essentiellement le fait que je n'ai pas à justifier d'un motif économique et Dieu sait que c'est une tâche qui est lourde lorsqu'on est dans un PSE.
11:43 Et c'est long. Et c'est long il y a une procédure qui est longue extrêmement réglementée je n'ai pas non plus à avoir cette intensité d'échange avec le comité d'entreprise le CSE parce que j'ai juste une information à mettre en oeuvre si je veux faire une consultation je peux mais j'ai une charge très légère du point de vue de l'information consultation alors que dans le PSE c'est hyper réglementé c'est très long.
12:09 Expertise contre expertise.
12:13 Qui ralentit le processus du PSE.
12:15 Qui ralentit qui l'alourdit plus que ça ne le ralentit parce que les délais sont maintenant préfixes.
12:19 Donc là on voit bien les avantages en tout cas pour l'entreprise d'accélérer et d'accélérer le rythme par le RCC mais quels sont ces risques parce que c'est pas aussi simple que ça.
12:29 Le risque principal c'est l'échec j'ai comme objectif de réduire de X% tel et tel secteur de ma population salariale mais je suis tenu à obtenir l'accord des gens je ne peux pas leur imposer le départ par définition on est dans une rupture conventionnelle donc si je n'ai pas de clients entre guillemets pour m'aider à réaliser mon objectif mon objectif n'est que partiellement ou pas du tout atteint donc le risque il est là.
12:55 Donc ça veut dire que dans une entreprise de plus de 50 salariés et plus de 100 d'ailleurs la direction la RH informe dans un premier temps la volonté de créer une RCC ça redescend les salariés en sont informés ils ont un délai particulier pour dire bah moi j'ai absolument pas envie de signer cette convention ou cette rupture c'est quoi le délai.
13:15 C'est l'accord collectif qui est signé avec les syndicats au début qui encadre tout ça d'accord la procédure de ce qu'on appelle le guichet auquel les salariés peuvent venir poser leur compte.
13:25 C'est un guichet qui est ouvert sur une durée qui est déterminée par les syndicats et l'entreprise donc il y a une très grande flexibilité on fait à peu près ce qu'on veut donc on peut l'ouvrir pour 6 mois on peut l'ouvrir pour un an et à ce moment là les salariés se présentent l'accord définit les critères objectifs et non discriminatoires qui peuvent permettre à un salarié de candidater un accord par exemple qui dirait je veux éliminer toutes les personnes de plus de 57 ans aurait un problème de validité puisqu'on est dans de la discrimination un critère de sélection qui est un petit peu discriminatoire.
13:53 Est-ce que le salarié ça c'est une question précise parce que le guichet dans le métier de journaliste on l'entend souvent des grandes entreprises ouvre un guichet sur 6 mois et donc c'est une rupture conventionnelle enfin une rupture collective est-ce que le salarié peut ensuite renégocier de gré à gré dit mais moi ce qui a été négocié par les syndicats mais ça ne va pas et je voudrais moi avoir plus de levier il a un levier ou pas.
14:17 C'est une bonne question la réponse elle est oui et non oui dans le sens où le salarié peut se trouver dans une situation particulière qui déroge à celle des autres salariés un handicap particulier un enfant à charge qui présente des difficultés d'insertion sociale particulière et donc ça peut justifier objectivement sans qu'on puisse crier à la discrimination par rapport aux autres un traitement un peu particulier mais non en ce sens que je ne dois pas discriminer et faire de cadeaux injustifiés aux uns versus aux autres.
14:45 Je leur pose plus concrètement je trouve que la négociation financière qui m'est proposé ne me convient pas sur le principe je suis d'accord j'accepte cette rupture collective je veux qu'on augmente est-ce que je peux le faire.
14:59 Vous ne pourrez pas parce que l'accord collectif lui définit de manière définitive les indemnités de départ et les modes de calcul cependant vous pouvez si un litige particulier existe entre vous et l'entreprise obtenir une soute additionnelle via la transaction pour étouffer un litige potentiel.
15:17 Un tout dernier mot djilali la drette qui est pilotée par la préfecture peut casser la rupture conventionnelle est-ce qu'il peut y avoir un recours possible du salarié malgré le fait qu'il ait signé cette rupture conventionnelle.
15:33 Oui on a deux types de recours on a le recours contre l'accord collectif qui a été signé dans un délai encadré et on a également le salarié peut attaquer en justice la validité de l'accord qui a lui-même signé mais ce n'est pas si facile que ça car comme pour la rupture individuelle il faut qu'il démontre un vice du consentement ce qui est pas une chose aisée.
15:51 Merci de nous avoir éclairé donc on comprend bien aussi la souplesse mais aussi la difficulté de convaincre les équipes merci djilali mazouz et de nous éclairer sur ce sujet avocat en droit social chez Mcdermott merci c'est un vrai plaisir merci on fait une courte pause on s'intéresse alors je sais pas si les avocats le pratiquent peut-être que oui le co-working c'est-à-dire de ne plus travailler dans son bureau mais d'aller travailler dans des espaces dédiés où on est au calme où on peut se réunir aussi dans des en général des lieux qui sont plutôt agréables ça cartonne le co-working et notamment.
16:20 Depuis le covid on en parle avec des experts un co-working quand même un peu centré sur l'île de France et encore assez peu développé dans toute la France on fait le point juste après la pause c'est le cercle et rachet et c'est notre débat quotidien.
16:33 Le cercle et rachet le débat quotidien de bismarck et de smart job en particulier on parle du co-working alors Dieu sait si on en a beaucoup parlé pendant cette période covid et ça a explosé pour s'institutionnaliser on en parle avec nos invités des co-working plutôt plutôt centré à Paris et à l'île de France.
17:02 Un peu moins dans les autres dans les régions notamment en zone rurale et un tout petit peu dans les grandes villes françaises qu'est-ce que cela veut dire de notre rapport au travail c'est co-working on en parle avec mes invités Roselyne Verdier merci d'être avec nous vous êtes coach en orientation scolaire et professionnelle chez One Assence je l'ai bien dit.
17:22 Tout à fait et vous êtes une utilisatrice de co-working alors vous allez chez Ebos en partie oui parce qu'il y a plein de marques on y sera peut-être mais il y a plein de leaders du marché qui évidemment se battent parce que c'est un vrai business évidemment Pierre-Marie Decaux est à vos côtés managing director alors vous êtes directeur CIA partner ça vous agace ce titre de titre en anglais et vous êtes un spécialiste de ces questions de co-working et de cette même de cette relation au travail parce que ça vous agace.
17:51 Modifier évidemment la manière dont on travaille et puis Vincent Binétry ravi de vous retrouver vous êtes directeur France top employers institute qui est un organisme international indépendant pour le situer qui est bien évalu les stratégies et les pratiques RH et vous y mettez une note une évaluation c'est ça.
18:10 Le Tripadvisor du RH.
18:13 C'est un audit effectivement des pratiques.
18:16 On va parler de ce que vous faites de l'accompagnement vous menez de votre métier mais vous êtes là aussi pour nous dire en tant que usager de déco working qu'est-ce que ça vous apporter parce que j'imagine qu'il y a 10 ans en tout cas moi il y a 10 ans je ne connaissais pas le mot co-working c'est un mois c'est récent dans le vocabulaire qu'est-ce que vous y trouvez et quel est l'intérêt que vous y trouvez à utiliser des déco working.
18:39 Alors moi en fait ça m'a permis de démarrer mon activité puisque j'ai créé mon activité il y a en plein Covid en fait en 2000.
18:46 Et en fait travailler à la maison seul isolé voilà compliqué comme pour beaucoup et j'y ai trouvé en fait.
18:56 En tout cas une impulsion parce que quand on est toute seule en face de son petit papier son ordi en train de faire accoucher les idées et en fait je me suis dit allez je sors de là parce qu'on voit du monde.
19:09 Voilà donc en fait moi vraiment la formule co-working m'a beaucoup aidé en tout cas à démarrer mon activité.
19:15 Et puis on change de lieu en l'air de rien.
19:18 Voilà après moi ça me correspond parce que j'ai la bougeotte et j'aime bien bouger rencontrer les gens et on a aussi cette possibilité bien sûr d'être seul ou isolé donc seul isolé c'est pareil mais en tout cas d'être aussi en collectif.
19:31 Puis on va se prendre un petit café au rez-de-chaussée et on rencontre des gens tiens tu fais quoi et ça crée un écosystème.
19:36 Pierre-Marie Ducos vous observez ce sujet d'assez près chez Sia Partners.
19:40 Le sujet étant créé il s'est institutionnalisé on est d'accord on reviendra plus en arrière.
19:45 On reviendra plus en arrière et vous disiez tout à l'heure le mot co-working est un mot relativement nouveau.
19:50 Oui mais en fait le mot ancien c'était les centres d'affaires.
19:53 Exact.
19:54 Ça a toujours été là.
19:56 C'est vrai.
19:57 Donc le co-working c'est un mot finalement plus marquété.
20:00 Ça fait classe.
20:01 Ça fait plus classe et effectivement on reviendra plus en arrière parce que le marché a évolué et qu'il y a des fondamentaux qui sont bien là.
20:08 Les évolutions du mode de travail c'est là et c'est permanent.
20:11 Il y a quand même la révolution énergétique qui est passée par là et c'est quand même un moyen pour les entreprises de réduire leurs charges et d'avoir davantage d'agilité sur la manière d'opérer leur immobilier.
20:23 Et puis la question RSE pas uniquement sous l'angle de la consommation énergétique mais aussi sous l'angle du label parce qu'il y a beaucoup d'entreprises qui vont vers des entreprises du co-working pour aussi se formaliser à un label.
20:39 Grâce à cela.
20:40 Exactement et vient chercher finalement chez l'acteur du co-working un tiers de confiance qui lui permet d'être effectivement en adéquation avec sa RSE, sa politique RSE.
20:51 Vincent Minetruy, on parlera ensuite des chiffres d'évolution, on peut le voir tout de suite.
20:56 C'est 3420 espaces de co-working recensés en France en 2022 contre 1700 en 2019 et je rajouterai qu'il y a en plus de ça vient se greffer les fameux tiers lieux qui sont aussi des espaces de co-working mais qui ne sont pas forcément gérés par des grandes marques.
21:12 Souvent anglo-saxonnes mais qui sont gérés par des municipalités, des métropoles qui sont aussi des lieux de co-working.
21:18 L'évolution de vous qui observez les tendances et les practices s'est rentrée dans les mœurs.
21:25 Toutes les entreprises aujourd'hui disent après tout si tu as besoin, tiens, va bosser en co-working.
21:30 Exactement, ce qu'on constate c'est que de plus en plus un des besoins fondamentaux des collaborateurs c'est qu'on prenne en compte leurs besoins individuels et pour prendre en compte leurs besoins individuels, les entreprises leur mettent à disposition un certain nombre de moyens.
21:43 Et dans les moyens il y a des budgets individuels pour un certain nombre d'activités, c'est le cas par exemple pour la formation où ils ont des budgets individuels pour se former mais ça peut être le cas également pour travailler.
21:52 Et donc le fait à un moment donné qu'une entreprise accepte de prendre en charge un budget pour que le collaborateur puisse avoir le choix de venir au bureau ou travailler en co-working.
22:00 C'est une demande du salarié ou c'est l'entreprise qui dit d'une manière très généralisée, voilà, vous avez possibilité, est-ce que ça rentre même dans le dialogue social ?
22:09 Alors ça peut être les deux, ça peut être en effet à la fois prendre en compte les besoins individuels et d'autre part le fait qu'il y ait une stratégie derrière tout cela et on le voit bien parce que de plus en plus de DRH de grands groupes ont dans leur giron de responsabilité à la fois souvent la RSE mais également la gestion immobilière.
22:25 Et oui, les deux sont liés.
22:26 Et les deux sont forcément liés dans l'organisation du travail.
22:28 Pierre-Marie.
22:29 Ça c'est vrai, effectivement, on voit effectivement la fonction services généraux ou immobiliers qui est de plus en plus embarquée par la fonction RH parce qu'effectivement les connexions sont assez automatiques.
22:38 Il y a des gains à faire aussi j'imagine.
22:39 Il y a des gains à faire.
22:40 Et puis la demande elle est individuelle mais elle est collective.
22:44 Si on prend le marché parisien, aujourd'hui il y a une tendance de fonds qui consiste à revenir dans Paris-Intramuros.
22:48 C'est vrai.
22:49 Il y a beaucoup de grands groupes qui étaient installés dans la Couronne ou la Proche-Banlieue qui ont un actif immobilier qui est peu accessible, peu attractif, qui est loin et donc ils cherchent à revenir dans Paris-Intramuros par l'opération effectivement du marché du coworking.
23:04 Ils ne veulent pas acheter ou faire du bail et donc vont.
23:07 Effectivement.
23:08 Poser toute leur boîte dans le coworking.
23:09 Vont poser leur boîte dans le coworking parce qu'effectivement par le biais des services, par le biais de cette communauté que ça fait vivre et que ça embarque au quotidien, on a un levier d'attractivité et de rétention des collaborateurs.
23:21 Vous en tant qu'utilisatrice même par rapport à vos clients parce que votre entreprise elle vit, elle se développe, pareil vous n'imaginez pas vous louer un pas de porte pour le dire un peu simplement avec quelques bureaux, la petite machine à café.
23:35 Vous dites après tout moi ce modèle là il me va bien.
23:37 Vous accueillez vos clients dans vos...
23:39 Dans l'espace de coworking avec un système de soit on peut louer au moins à l'heure.
23:44 Vous faites comment ?
23:45 Très flexible.
23:46 A l'année au moins ?
23:47 Moi j'ai testé plusieurs formules mais finalement le coworking c'est bien donc je loue plutôt on va dire au besoin.
23:53 Au besoin.
23:54 Donc vous appelez votre prestataire.
23:55 C'est ça.
23:56 Bonjour, 14h, 18h.
23:57 Je réserve à peu près, j'ai quand même mes rendez-vous qui sont fixés en amont donc je réserve à peu près je ne sais pas mes rendez-vous sur un mois par exemple.
24:04 Mais juste parce que c'est assez intéressant on voit bien le côté pratique mais financièrement parce que c'est vrai qu'il y a des tarifs qui varient quand on regarde un petit peu les offres, les opérateurs, Woodjo, Regus et quelques autres marques.
24:18 Vous vous y retrouvez financièrement ?
24:20 Ce n'est pas le plus intéressant de réserver à la demande mais en même temps quand on démarre, moi je suis une jeune entrepreneuse donc c'est ce qui me convient aujourd'hui parce que je n'ai pas une visibilité sur mon agenda et pas pour le moment très très booké pour que je puisse me permettre d'avoir un bureau à l'année au moins.
24:39 Bien sûr.
24:40 Et Beaus c'est un choix lié à la géographie de votre lieu de vie j'imagine que si vous aviez un Woodjo à côté vous auriez pris Woodjo.
24:45 C'est à 10 minutes de chez moi.
24:46 C'est ça l'avantage.
24:47 Pierre-Marie.
24:48 Il faut bien comprendre que le marché du coworking c'est un marché de l'hospitalité.
24:53 C'est ça.
24:54 C'est le même marché finalement qu'un groupe hôtelier.
24:56 C'est exactement ça.
24:57 C'est un marché où je gère du taux de remplissage et j'ai une adresse.
25:00 Et ce qui compte en fait dans le marché du coworking c'est l'adresse, c'est l'adresse qui prime.
25:04 Et donc effectivement je suis proche des centres de décision économique, je suis proche d'une gare, je suis proche d'un hub de transport.
25:12 A partir du moment où on maîtrise l'adresse, effectivement, certes il y a une offre relativement large mais les clients viennent à nous.
25:21 Et aujourd'hui dans Paris intra-muros il y a eu une telle saturation du marché, il y a eu une telle prise à bail, il y a eu 60 prises à bail en 2022 sur le marché du coworking.
25:30 C'est énorme.
25:31 On a double étail, le marché du coworking c'est à double étail entre 2019 et 2023.
25:37 Les bureaux où il y a marqué "Hallway Estate" sont repris par des grosses compagnies de coworking, c'est bien cela.
25:44 Exactement et les foncières immobilières ont beaucoup investi post-Covid dans la rénovation énergétique des bâtiments.
25:52 Ils ont eu un effet opportuniste parce que les bureaux se sont vidés.
25:56 C'est bon pour Paris l'air d'ailleurs.
25:57 Exactement, les bureaux se sont vidés donc ils ont pu rénover les actifs immobiliers.
26:01 Et aujourd'hui on a un parc tertiaire à Paris qui est hyper performant sur le plan de la consommation énergétique.
26:07 Et donc on est en capacité de venir greffer une offre tarifaire qui est très compétitive pour les clients.
26:14 Vincent Minestrui, juste ce chiffre, occupation des espaces de coworking, excellent, vous nous le dites, 91%, ça veut dire que c'est comme de l'hôtellerie, les salariés plébiscitent cet espace.
26:24 Il y a un double effet, il y a un effet de rétention des collaborateurs, ça vous devez le constater.
26:29 Moi j'ai même envie de dire pour la génération Z, c'est comme le télétravail en fait.
26:35 Il faut que sur la fiche de poste, télétravail et possibilité de coworker.
26:40 C'est devenu des conditions, on est d'accord.
26:43 Exactement, d'autant plus que pour cette génération Z, on va même plus loin, j'imagine que vous le voyez également Pierre-Marie, c'est le fait de la tendance du co-living.
26:52 Le co-living c'est quoi ? C'est finalement de la colocation qui interne une partie de travail.
26:56 D'accord, tout se mélange.
26:58 Il y a des espaces individuels pour loger.
27:02 Qui est un enjeu.
27:03 On ne parle pas de colocation dans un appartement fermé, etc.
27:07 On parle aujourd'hui d'entreprise.
27:08 C'est quoi, c'est un canapé-lit qui n'est pas loin du bureau ?
27:11 En fait chacun a sa bulle individuelle avec son espace.
27:14 Je commence à être vieux.
27:16 On y arrive tous, ne vous inquiétez pas.
27:19 On est vraiment sur des espaces avec des bulles individuelles qui sont un peu comme des chambres d'hôtel.
27:25 Et avec des espaces de partager pour vivre, pour cuisiner, pour se restaurer, pour les loisirs, avec des salles de cinéma par exemple dans ce type d'espace.
27:35 Et des espaces de travail.
27:36 Vous nous parlez de quelque chose qui n'est pas de la science-fiction, ça existe ?
27:39 Ça existe, c'est assez naissant en France.
27:42 C'est en train véritablement de se développer.
27:44 Il y a des entreprises qui sont en train d'arriver plutôt en effet du monde anglo-saxon, qui sont en train de lancer ça.
27:49 Mais on est sur du co-working plus plus.
27:51 C'est-à-dire qu'il y a tout ce qu'il faut pour travailler en gros, mais il y a le fait de ne pas loger sur place.
27:54 Pierre-Marie, c'est un phénomène incroyable.
27:57 Parce qu'il y a un problème de logement chez les jeunes.
27:59 Ils veulent bien venir bosser dans Paris Centre, mais la vérité c'est qu'ils galèrent à trouver un logement.
28:04 C'est peut-être aussi la solution pour les garder ces jeunes.
28:07 Je ne sais pas s'il y a déjà des études qui ont été menées sur Paris Intramuros, sur le co-living.
28:14 Moi je sais que c'est qu'un acteur comme Star Tweek, un des acteurs historiques du marché français, a un espace de co-living à Arcachon.
28:20 On est sur des zones un peu touristiques.
28:22 Des zones touristiques où on mixe à la fois du temps perso de vacances et on veut venir un peu greffer du travail.
28:30 Et finalement pourquoi pas venir dans un endroit qui nous permet de mixer les deux dans des zones où en plus il y a une forme de tension de l'offre immobilière de tourisme.
28:36 Donc ça effectivement ça commence à émerger.
28:38 C'est relativement marginal.
28:40 Les gros acteurs du marché regardent ça de manière très prospectif à ce stade.
28:45 Voilà on est sur un marché d'ultra niche le co-living.
28:48 Mais c'est d'ultra niche mais ça repose la question de ce rapport vie privée vie pro qui a été posé pendant la période Covid.
28:56 Parce que tout d'un coup on se mettait à bosser de chez soi, allongé sur son canapé lit.
28:59 Et que en fait tout se mélangeait et qui pose plein de questions même en termes de code du travail.
29:04 Tout ça n'est pas totalement neutre.
29:06 Ca vous tente ou pas ?
29:08 Parce qu'il y a quand même l'idée dans ce que vous nous racontez.
29:10 C'est de garder un lieu de vie perso.
29:12 Non ça ne vous tente pas ?
29:14 Non.
29:16 On est d'accord ?
29:18 C'est une bonne alternative pour les jeunes.
29:20 Alors moi qui accompagne les jeunes justement oui je me dis que c'est une bonne alternative.
29:24 Vous l'accompagnez la génération Z ?
29:26 Bien sûr.
29:28 Vous les accompagnez d'ailleurs à quoi ?
29:30 A trouver leur orientation scolaire déjà d'une part.
29:32 Réorientation, orientation, enfin voilà.
29:36 Une sorte de bilan de compétence pour ces jeunes.
29:38 Parce que c'est en fait un bilan de compétence.
29:40 Sur le plan du business, excusez-moi parce que vous nous dites que l'ERH commence aussi à gérer le parc immobilier.
29:44 Le parc immobilier commence aussi à lorgner côté ERH.
29:46 Il lorgne aussi sur le côté vie privée des salariés en disant moi j'ai 15% ou 20% qui font une heure et demie de route en trajet RER.
29:54 Toutes ces questions là sont posées en termes business pur.
29:58 L'entreprise y gagne, là je parle vraiment en termes économiques.
30:02 Elle gagne à prestater ses co-working et à transférer une partie de ses effectifs dans des lieux qui ne sont pas à elle.
30:08 Elle y gagne oui parce qu'elle a des taux d'occupation qui chutent.
30:12 Donc elle réduit ses surfaces.
30:14 Donc effectivement elle réduit sa surface et effectivement elle réduit sa consommation de fluide et d'énergie.
30:20 Donc c'est quand même pas neutre aujourd'hui.
30:22 Et surtout elle a de la flexibilité et de l'agilité.
30:24 Le gros problème économique aujourd'hui c'est le manque de vision à long terme.
30:28 On est une entreprise finalement on ne sait pas ce que sera son marché demain.
30:32 On ne sait pas si je veux avoir +30 ou +40 ou -20 ou -30% d'effectifs.
30:37 Et donc avoir cette agilité, cette flexibilité c'est quand même la première promesse de valeur du marché du co-working.
30:44 C'est ce que dit Roselyne d'ailleurs à son niveau.
30:45 Elle dit je ne peux pas louer à la mai parce que globalement moi je vais louer au coup à coup.
30:48 Parce que si je pouvais louer à l'année ça veut dire que j'ai une visibilité sur un an et qu'elle n'a pas.
30:51 Les entreprises elles vous disent quoi ? Celles que vous auditez.
30:54 Parce qu'il y a une forme d'audit avec des questions extrêmement précises.
30:57 Manque de visibilité, on l'entend.
31:00 Et l'idée aussi de réduire ses coûts en bâtis.
31:03 Parce qu'il y a deux coûts, il y a les salaires et il y a le bâti qui coûte cher à l'entreprise.
31:06 Aujourd'hui un DRH par rapport à ses notions d'occupation va raisonner en termes de nombre de sièges dans son entreprise, dans ses locaux, par rapport au nombre d'employés.
31:14 Et aujourd'hui on a des ratios 0,9, 0,8, 0,7.
31:17 C'est à dire que j'ai un nombre de places qui est par exemple 0,8 sièges pour un employé.
31:22 Donc ça veut dire que...
31:24 Donc il est à cheval. Il a une fesse dehors quoi.
31:27 Ça veut dire qu'il y a 20% des effectifs qui ne seront pas forcément présents tous les jours.
31:30 Lié au turnover du télétravail, lié aux gens qui sont là et qui ne sont pas là.
31:34 À l'hybridation qui va se faire. Parce qu'en fait on parle de télétravail ou de coworking.
31:38 Mais dans une même journée on peut travailler depuis le train, depuis chez soi, depuis un rendez-vous externe, depuis son bureau et depuis l'espace de coworking.
31:45 Et de faire sa visio au café.
31:46 Exactement. Donc ça veut dire qu'il faut tenir compte de tout ça.
31:49 Et là on parle des espaces de coworking externalisés.
31:51 Mais vous avez des grands groupes qui par exemple ont mis en place des espaces de coworking internes.
31:56 C'est à dire qu'à partir du moment où vous libérez 20% de vos sièges,
31:59 ça veut dire que des employés habituellement rattachés à un autre site,
32:03 peuvent venir pour des raisons pratiques, au lieu d'aller à leur siège à la Défense, je pense à un groupe du CAC 40 en particulier,
32:08 venir sur un site auquel ils ne sont pas rattachés habituellement, parce que ce jour-là ça les arrange, parce qu'ils ont un rendez-vous pas loin, etc.
32:14 C'est du coworking intégré lorsqu'on a des filiales ou des sites.
32:18 Exactement.
32:19 Pierre-Marie.
32:20 Alors ça c'est des modèles de gestion qu'on appelle le contract management.
32:23 C'est effectivement, je suis une entreprise, je me rends compte que j'ai un ou deux étages qui sont libérés parce que les gens ne viennent pas.
32:29 Je les rationalise.
32:30 Je les rationalise, je les donne en gestion à un opérateur de coworking qui va les commercialiser,
32:34 et avec un mode de rémunération qui est pour le propriétaire, peut être lié au taux d'occupation.
32:41 Donc on a aussi une capacité à valoriser financièrement des espaces qui sont libérés,
32:46 et à les donner en gestion avec tout le package de services que ça emmarque, à un opérateur de coworking.
32:52 Alors là c'est la partie externe.
32:54 Moi je parlais vraiment de coworking interne.
32:56 Interne.
32:57 Et interne aussi.
32:58 Moi j'avais une question sur...
32:59 Rosine.
33:00 Vous avez des questions ?
33:01 Oui, juste...
33:02 Faites un journaliste, Rosina, allez-y, faites-vous plaisir.
33:03 Non mais par rapport à quelles sont les limites finalement, par rapport pour les salariés, sur le télétravail,
33:10 c'est-à-dire est-ce qu'il y a des limites fixées, est-ce qu'ils peuvent aller où ils veulent, d'où ils veulent,
33:14 est-ce qu'on peut partir à l'autre bout du monde et être en télétravail ?
33:17 Oui, au prétexte qu'il y a une filiale à Kuala Lumpur.
33:19 Oui voilà, c'est ça.
33:20 Il y a des limites, on va dire, opérationnelles, liées à l'organisation de l'entreprise, du service, de l'équipe, etc.
33:26 Et puis il y a des limites après juridiques, fiscales, en France, je ne connais pas forcément le détail,
33:33 mais à partir d'un certain nombre de jours passés à l'international, vous êtes fiscalisé dans votre pays d'accueil,
33:38 donc ça veut dire que ça pose d'autres soucis, tant vis-à-vis de l'individu que vis-à-vis de l'entreprise.
33:42 J'ai une question, Roselyne, je peux vous poser une question ?
33:45 Bien sûr.
33:46 Vous m'autorisez. Vous, vous avez fait des rencontres, en termes purement sociologiques,
33:50 parce que là on parle beaucoup business, d'enjeux financiers importants pour les entreprises,
33:54 mais moi qui fréquente aussi des lieux de coworking, je trouve intéressant d'y faire des rencontres dans des écosystèmes très différents.
34:00 Comment ça s'est vécu ça ?
34:02 C'est la richesse pour moi de ce type de lieu, parce que ça nous permet d'ouvrir nos possibilités,
34:08 de faire des rencontres pour pouvoir faire du partenariat éventuellement.
34:11 Même du business.
34:12 Du business, quand je dis partenariat c'est business, mais dans une ambiance qui est quand même beaucoup plus conviviale et plus décontractée.
34:21 Mais ça casse les codes le coworking.
34:23 Ça casse les codes de l'entreprise. On ne se parle pas pareil.
34:26 Là, entre autres, moi je trouve que vraiment le coworking en banlieue, c'est une révolution, c'est génial, c'est intéressant.
34:36 Vous avez raison.
34:37 Parce que aller à Paris pour aller sur du coworking, ça n'a pas de sens pour ceux qui habitent...
34:41 Sauf qu'on habite Paris.
34:42 Sauf qu'on habite Paris, évidemment.
34:43 Je suis entièrement d'accord.
34:44 Il faut les mettre dans les banlieues les coworkings.
34:46 Il faut les mettre dans les banlieues.
34:47 Un dernier mot conclusif.
34:48 La pression est forte sur vos épaules.
34:50 La pression est forte. Non, ce que je veux dire c'est que la notion de communauté est très forte,
34:54 et que si vous regardez aujourd'hui la promesse de valeur, comment ils marketent leur promesse de valeur, les acteurs du coworking,
35:00 ils se positionnent comme des réseaux sociaux réels, et des acteurs du bien-être du collaborateur.
35:07 Et donc il y a une vraie charge émotionnelle autour de tout ce sujet-là qui est embarquée et qui est marketée.
35:14 Et ça marche très bien quand on voit aujourd'hui la manière dont le marché s'est développé, notamment à Paris.
35:19 C'est un sujet, je pense, d'études des sociologues ou même des anthropologues.
35:22 On n'a pas les mêmes codes de langage et d'attitude quand on est dans un coworking.
35:26 C'est intéressant ça.
35:27 Les entreprises du plebiscite, quand même, dans l'évolution de vos notations, c'est quelque chose qui va progresser encore ?
35:33 Oui, parce qu'on a de plus en plus d'entreprises qui laissent la mainmise aux collaborateurs pour s'organiser en termes d'horaires, de lieux de travail.
35:40 Mais en même temps, ça c'est effectivement une réalité, et à l'autre bout de l'échelle, on a des entreprises qui se disent
35:46 « Il ne faut surtout pas qu'on perde le lien social avec nos équipes ».
35:49 Et donc c'est comment réussir à faire cet équilibre qui n'est pas simple à trouver.
35:54 Loin et prêt en même temps.
35:55 Moi je le vois, parce que je suis aussi utilisateur pour les équipes France du Top Employers Institute de lieux de coworking.
36:00 Sauf que toutes les six semaines, on réserve un tiers-lieu qui n'est pas dans nos coworkings respectifs.
36:05 Et on se retrouve tous ensemble.
36:06 On se retrouve tous ensemble pour une journée de travail.
36:08 Merci à vous trois. C'était passionnant ce débat, et on le creusera aussi sur l'aspect sociologique.
36:12 Merci à vous Vincent Binet-Truy, vous êtes le directeur France du Top Employers Institute.
36:16 Merci à Roselyne Verdier, coach en orientation scolaire pour les 13-25 ans.
36:20 C'est le bilan de compétence pour ceux qui ne savent pas où ils vont.
36:23 Non, c'est le bilan d'orientation.
36:25 D'orientation.
36:26 Le bilan de compétence, c'est pour les adultes.
36:28 J'entends bien, mais il y a un petit côté…
36:29 Il y a un petit côté…
36:30 On fait une photographie de là où on en est.
36:31 C'est ça, tout à fait.
36:32 Et vous êtes une jeune entrepreneuse, utilisatrice du coworking, et elle ne veut pas en changer.
36:38 En banlieue, je précise.
36:39 En banlieue.
36:40 Parisienne.
36:41 Merci à Pierre-Marie Decaux, vous êtes l'un des directeurs.
36:44 Partners.
36:45 Directeur.
36:46 Directeur.
36:47 Vous n'êtes pas Partners encore ?
36:48 Vous êtes gentil, si vous me propulsez à cette question-là.
36:51 Je vous ai mis Partners.
36:52 Ça va arriver, ça va arriver.
36:53 J'espère qu'on sera écoutés cette émission.
36:54 Mais évidemment.
36:55 C'est une vision.
36:56 Chez SIA Partners.
36:57 Merci à vous trois de nous avoir éclairés.
36:58 Merci à vous.
36:59 On termine notre émission avec fenêtre sur l'emploi et on accueille notre invité.
37:03 On termine notre émission fenêtre sur l'emploi avec notre rubrique et on parle de l'intérim
37:19 haut de gamme.
37:20 Alors on accueille Emeric Bass, vous êtes associé chez Valtus, 25 ans d'expérience,
37:26 leader européen.
37:27 On dit intérim ou on dit le management de transition ?
37:33 On dit intérim en anglais mais on dit management de transition en français.
37:38 D'accord.
37:39 C'est la même chose ?
37:40 C'est la même chose.
37:41 Je vous donne un peu de contexte.
37:42 En fait c'est un métier qui est né aux Etats-Unis dans les années 80, fin années 80.
37:47 Après l'accès du choc pétrolier où les automobilistes ont eu une bonne idée, les
37:52 acteurs du monde automobile ont eu une bonne idée de ne pas utiliser des consultants
37:56 pour restructurer leur organisation mais des managers opérationnels.
37:59 Donc ils les ont intégrés sur une durée courte.
38:01 Exactement, pour transformer leur business model et apporter du changement.
38:06 Et en fait ça s'est bien répondu aux Etats-Unis et après le concept est passé outre-Atlantique
38:13 et est venu en France et on a développé Valtus il y a 25 ans.
38:17 Alors ce qui est vraiment incroyable dans ce profil de management de transition c'est
38:23 que ce sont des personnes, et là ça touche au débat des retraites, des seniors de high
38:28 level pour certains, plus de 50 ans, 53 ans en moyenne, qui ont une super expérience
38:35 mais qui ne veulent plus, et on les croise souvent, ne veulent plus repartir dans l'entreprise
38:39 comme salariés.
38:40 Et c'est vers vous qu'ils se tournent en fait.
38:42 Exactement, en fait on leur donne un deuxième souffle.
38:44 Vous savez, on rencontre des managers à temps de grise, on ne les appelle pas seniors
38:50 de grise, mais managers à temps de grise, vous pourriez en faire partie.
38:53 Oui je suis dedans là.
38:54 Moi aussi.
38:55 Un peu moins, un peu moins.
38:56 Oui, j'ai un bon coiffeur.
38:57 Non mais qui en fait veulent intervenir dans les entreprises, les grands groupes, les
39:04 ETI, les PME, les start-up en se rendant utile, en apportant…
39:08 Leur compétence quoi.
39:09 De la compétence mais aussi c'est une posture managériale, en apportant de la liberté
39:14 de ton, de la liberté d'action, en servant une cause, en servant un projet, en sortant
39:20 des enjeux politiques, des enjeux de carrière.
39:22 Il y a un truc que je trouve intéressant dans ce que vous dites Emeric, c'est qu'effectivement
39:25 quand on ne vient que pour 6 mois, on se dit dans 6 mois je ne suis plus là, j'ai aucune
39:29 pression autour de la hiérarchie, de ma carrière, parce que les enjeux politiques de l'entreprise
39:34 ils sont là.
39:35 Réels, oui.
39:36 Et ceux que vous envoyez, finalement entre guillemets, c'est un peu les mercenaires
39:39 qui disent moi je suis libre et on va aller très vite.
39:41 Oui alors mercenaires c'est plutôt commando, on préfère utiliser ça.
39:45 Je suis d'accord.
39:46 Ils interviennent en fait pour…
39:48 Ce n'est pas des co-skillers, on est d'accord.
39:50 Non, ils interviennent pour le compte d'une organisation, d'un projet, d'équipe.
39:55 Moi j'ai pas mal de clients qui m'ont dit, vous savez quand on fait appel à du management
39:59 de transition, on fait un cadeau à notre entreprise, on fait un cadeau à notre entreprise
40:04 et à nos salariés.
40:05 Mais vous dans votre business c'est quand même très très fin parce qu'il faut quand
40:08 même avoir une connaissance parfaite de ceux, de ces managers de transition pour pouvoir
40:13 les mettre au bon endroit.
40:14 C'est tout l'enjeu en fait.
40:15 Il faut que la mayonnaise elle prenne.
40:17 C'est à la fois, l'enjeu c'est d'identifier les bons profils et on a un vivier de talent
40:22 de 50 000 talents.
40:23 Il grossit là dans la période ?
40:25 Constamment, constamment.
40:26 Il y a une vraie volonté, un vrai appétit au management de transition chez les 4 dirigeants
40:31 à temps de grise, dirigeants et dirigeantes.
40:34 Mais notre métier c'est aussi de les accompagner dans leur succès, dans leur performance.
40:40 Vous ne les lâchez pas une fois que la mission est…
40:42 Pas du tout.
40:43 C'est un sujet intéressant, ils se mettent en contrat de salarié pour une durée indéterminée,
40:48 voire déterminée, où ils disent non non moi je veux vraiment être en auto-entrepreneur
40:51 et on facture.
40:52 Alors ce n'est pas forcément être en auto-entrepreneur mais ils ont créé leur société ou alors
40:55 ils utilisent du portage pour être salariés.
40:58 L'avantage, on le voit évidemment pour l'entreprise, c'est un beau cadeau.
41:01 L'avantage pour celui qui va rentrer dans la structure, c'est quoi ? Il gagne plus ?
41:05 Financièrement ce n'est pas inintéressant ?
41:07 Alors il gagne bien sa vie, il se sent utile parce qu'à 55 ans en fait on y revient.
41:12 Vous voulez découvrir de nouveaux univers, vous voulez partager votre expérience, vous
41:17 voulez transmettre, la notion de transmission est importante, vous voulez aussi côtoyer
41:22 des univers qu'on n'a pas eus avant ou éventuellement jeunes avec des cultures différentes.
41:30 Donc vous voulez être utile et performant et c'est ça en fait qui les anime.
41:35 Un dernier mot quand même sur la relation au travail, on a le sentiment même chez certains
41:40 cadres dirigeants ou les managers que vous accompagnez, l'envie de ne plus être salarié,
41:45 l'envie de retrouver de la liberté quand même.
41:47 Oui alors c'est un vrai sujet, vraiment je pense que Valtus apporte une vraie réponse
41:53 à ce nouveau mode de travail.
41:56 Les cadres dirigeants et je pense que les jeunes aujourd'hui veulent intervenir plutôt
42:00 on-demand, ils veulent gérer les temps forts, les temps courts, les temps personnels et
42:07 les temps professionnels et donc ils veulent choisir pour qui ils travaillent, quand ils
42:11 travaillent.
42:12 Merci Emeric Bas, j'ai bien dit, Philippe Bas le sénateur, mais Emeric Bas associé
42:19 chez Valtus, 25 ans d'expérience dans ce management de transition, on dit interim
42:24 en anglais.
42:25 Interim Management.
42:26 Et voilà, Interim Management, j'ai mis avec l'accent.
42:28 Merci, c'était un vrai plaisir de terminer l'émission avec vous.
42:31 Merci à vous, merci à vous et pour votre fidélité évidemment et pour tous les messages.
42:35 Merci à toute l'équipe qui m'accompagne.
42:36 Je remercie aujourd'hui Angèle à la réalisation, Mathieu Ausson, je remercie évidemment l'équipe
42:40 de programmation avec Nicolas Juchat et Alexis, merci à vous, je serai là très très prochainement.
42:47 D'ici là, portez-vous bien puis restez fidèles à tous nos programmes.
42:49 A demain.
42:50 Au revoir.
42:51 Au revoir.
42:52 Au revoir.