Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est l'invité du "Face à face", d'Apolline de Malherbe, ce lundi 22 main sur BFMTV.
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00:00 Vous savez, moi je parle dans ce livre de mépris qui a été ressenti, mais aussi de colère.
00:06 C'est toujours très présent.
00:07 D'ailleurs on appelle à des salariés à se mobiliser.
00:10 Mais bien sûr, le mépris a entraîné la colère.
00:12 Le mépris d'Emmanuel Macron, il faut dire les choses.
00:13 Oui, à l'égard du travail, mais l'impensée politique parfois sur la question du travail.
00:18 C'est-à-dire que quand on a parlé retraite, on n'a pas parlé du travail.
00:20 Et aujourd'hui on nous invite à parler de quoi ?
00:22 On nous invite à parler de l'emploi des seniors, de l'usure au travail,
00:25 des conditions de travail, de l'organisation du travail.
00:27 Mais pourquoi nous, on n'a pas commencé par ça ?
00:29 Pourquoi on n'a pas commencé par ça ?
00:31 Vous avez le sentiment d'un homme gâché.
00:33 Juste, je vais vous dire, il n'y a pas de page qui se tourne, il y a toujours de la colère.
00:36 Mais il y a un rôle de syndicaliste à tenir.
00:38 C'est quoi le rôle de syndicaliste dans une entreprise comme au niveau national,
00:41 quand on est en face de nous un gouvernement ?
00:43 C'est d'aller défendre des propositions pour améliorer le quotidien des travailleurs et des travailleuses.
00:46 C'est seulement ça notre boussole.
00:48 Ce n'est pas de savoir s'il faut reparler avec un tel ou un tel.
00:51 C'est comment on peut améliorer en termes de salaire, en termes de conditions de travail,
00:54 de prévoyance, de protection sociale, la situation des travailleurs.
00:57 Sans nous, on y va avec des propositions.
00:59 Il faut que le gouvernement comprenne une chose.
01:01 S'il veut faire des mesurettes, c'est sans nous.
01:03 S'il veut faire juste quelques ajustements, c'est sans nous.
01:05 S'il veut changer profondément la nature du monde du travail,
01:07 avoir un peu plus de pression sur les entreprises,
01:09 dans la façon dont elles reconnaissent leur travail,
01:11 eh bien, on discutera.