Louis Boyard, député LFI du Val-de-Marne, est l'invité d'Apolline de Malherbe dans le "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce mercredi 14 juin.
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00:00 Est-ce que vous pouvez s'il vous plaît vous taire et écouter la première ministre ?
00:05 Vous ne l'interrompt, vous ne cessez de l'interrompre.
00:07 Monsieur Boyard, je vous demande de vous taire.
00:11 Monsieur Boyard, je vous rappelle à l'ordre.
00:18 Monsieur Boyard, je prononce à votre rencontre un appel à l'ordre avec inscription au procès verbal.
00:27 Je vous prie de vous taire et de respecter cette assemblée, la première ministre.
00:34 Qu'est-ce qui vous a pris ?
00:36 Je suis comme tous les français, je suis en colère.
00:38 Au moment où la première ministre prenait la parole, comme ça a toujours été à l'Assemblée nationale, il y avait du bruit,
00:43 la présidente de l'Assemblée nationale nous demande de nous taire.
00:45 Et je lui réponds, on ne se taira pas tant qu'on n'aura pas le droit de voter sur la réforme des retraites.
00:49 Et je lui dis trois fois, comme le disent l'ultra majorité des français.
00:53 Puis alors la présidente de l'Assemblée nationale se met à me faire une leçon de morale
00:56 et je lui réponds que je n'ai pas de leçon à recevoir d'un agent de l'Elysée,
00:59 ce qu'est la présidente de l'Assemblée nationale,
01:01 puisqu'elle a empêché les députés de voter sur la réforme des retraites
01:04 en sachant très bien que si on l'a votée, on abrogerait cette réforme.
01:07 Donc j'ai fait mon travail de député, qui est celui d'exprimer la colère du pays.
01:11 Là vous le dites très calmement, on le voit bien, non seulement on l'entend,
01:15 mais on le voit aussi dans votre attitude, vous êtes avachi dans le fauteuil, vous criez un peu fort.
01:20 Honnêtement, vous étiez dans votre état normal ?
01:22 Bien sûr que oui.
01:24 Vous n'aviez pas bu, vous n'aviez pas fumé ?
01:28 Mais c'est une drôle de question que vous me posez, vous avez rarement vu des gens en colère.
01:33 Non, ce n'est pas juste de la colère, parce qu'il y a de la colère qui pourrait,
01:37 vous auriez pu limite vous mettre debout, mais vous l'avez vu l'attitude, elle est ostensible.
01:44 Je peux reconnaître quelque chose, peut-être que mon dos n'était pas assez droit,
01:47 mais en revanche la colère, elle, aucun souci sur ce sujet.
01:50 Donc je maintiens tout ce que j'ai dit, on ne se taiera que lorsqu'on aura le droit de voter
01:55 et on n'a pas de leçon à recevoir de la part d'un agent de l'Elysée.
01:58 Agent de l'Elysée, elle n'a pas du tout apprécié Yael Mouane-Pivet,
02:02 elle a d'ailleurs, on l'entend, pris à votre endroit une sanction
02:08 qui pourrait aller jusqu'à une amende, vous redoutez quoi que ce soit ?
02:12 Je ne redoute absolument rien du tout, vous savez, moi j'ai été élu pour m'opposer,
02:16 j'ai été élu pour porter les colères du pays et c'est ce que j'ai fait.
02:19 Vous deviez être privé d'un quart de votre salaire.
02:21 Eh bien tant pis, je continuerai, ça veut dire que je peux me faire sanctionner encore trois fois
02:25 pour répéter la même chose qu'on continue à répéter,
02:27 on ne se taiera pas tant qu'on n'aura pas le droit de voter la réforme des retraites.