SNCF : de nombreux travaux lors du pont de l’Ascension

  • l’année dernière
Avec Michel Quidort, vice-président de la Fnaut - Fédération des Usagers des Transports

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00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Benjamin Gleize.
00:04 7h14 sur Sud Radio, c'est à la une pour le pont de l'Ascension.
00:09 Je vous le disais, beaucoup d'entre vous ont choisi de prendre le train.
00:12 Et pour ceux qui cherchent encore à partir, difficile, très difficile de se procurer des billets pour en parler.
00:17 Je reçois l'un des vice-présidents de la FNOT, la Fédération des Usagers des Transports.
00:22 Bonjour Michel Kidor.
00:23 Bonjour.
00:24 Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:26 4 trains sur 5 qui affichent complet ce week-end.
00:28 Comment expliquer une telle saturation du trafic ferroviaire ce week-end ?
00:33 Il y a deux explications.
00:35 L'une positive, l'autre négative.
00:37 L'une des explications positives, c'est que le train regagne de la popularité.
00:41 On revient à des niveaux de clientèle d'avant Covid.
00:44 Ça, c'est une bonne chose.
00:45 La mauvaise nouvelle, le mauvais indicateur, c'est que la SNCF n'a pas encore mis assez de trains pour absorber la demande.
00:51 On n'est pas à 100% de l'offre.
00:53 Et nous, ce que nous demandons, notre fédération et la SNCF,
00:56 c'est de restituer une offre complète qui permet d'emporter du monde
00:59 et ne pas laisser des gens sur le quai avec des trains complets.
01:02 Ça, c'est jamais vu de refuser des clients sur Paris-Mordeau, qui est un grand axe.
01:06 Donc là-dessus, il y a des trains à mettre en plus très vite par la SNCF.
01:11 Et ça, on a un peu de perspective.
01:14 Est-ce que la SNCF a réagi là-dessus ?
01:17 Ça, c'est une question à lui demander.
01:18 Nous, ça fait des mois et des mois que nous demandons que la SNCF revienne à son offre nominale d'avant Covid.
01:24 Ce n'est pas encore le cas, notamment pour les TGV.
01:26 Et c'est là-dessus qu'effectivement la demande est très forte,
01:29 notamment en période de pointe de vacances, comme nous y assistons en ce moment.
01:32 À cela s'ajoutent aussi les travaux sur les lignes qui sont très nombreux pour ce week-end de pont.
01:37 Ça vous étonne que la SNCF en ait prévu autant, ces dates-là ?
01:41 Écoutez, nous sommes assez critiques vis-à-vis de la SNCF
01:45 pour ne pas reconnaître qu'il y a du bien fondé.
01:48 Je rappelle que le réseau ferroviaire français est deux fois plus âgé
01:52 que le réseau ferroviaire allemand.
01:54 Donc on a des installations qui datent de 70 ans,
01:57 des aiguillages à remplacer, des ponts à refaire et à remplacer aussi.
02:01 Donc il est clair que là, la SNCF a choisi de neutraliser trois jours de ce grand pont.
02:07 Mais je note quand même essentiellement en Ile-de-France,
02:10 où compte tenu du grand pont, l'activité de banlieue et de RER est beaucoup moins active.
02:16 En province, je note que des précautions ont été prises.
02:20 Par exemple, j'ai regardé en Bretagne la ligne entre Quimper et Nantes.
02:23 La ligne est arrêtée depuis hier jusqu'à dimanche.
02:26 Seulement, elle s'est arrêtée hier à midi et elle reprendra dimanche à midi,
02:29 ce qui permet d'assurer les départs et les retours des voyageurs.
02:33 Il ne faut pas oublier qu'on a un réseau vétuste
02:36 et qui demande des adaptations, des modernisations,
02:40 des développements et des perfectionnements.
02:43 Et ça, ça ne peut se faire que dans des plages importantes.
02:46 Et la nuit, c'est très dur, c'est compliqué.
02:49 Ça coûte très cher et c'est à partie pris
02:53 que la SNCF a pris de neutraliser des lignes le jour.
02:56 L'ennui, c'est que quand une ligne est neutralisée,
02:59 il n'y a pas d'itinéraire de détournement.
03:01 L'explication, on a un réseau en France,
03:03 comme tout le monde le sait en regardant une carte,
03:05 un réseau très centré sur Paris.
03:07 Dès qu'on coupe une ligne, à ce moment-là, il n'y a pas d'itinéraire de détournement.
03:11 Si vous allez en Allemagne ou au Benelux en Suisse,
03:13 il y a des voies de déviation qui permettent de pallier à ces arrêts.
03:18 Mais je note que moi, aujourd'hui, sur l'Axe-Atlantique,
03:22 qui lui va être impacté, encore une fois,
03:25 essentiellement pour des travaux sur l'Axe-Atlantique,
03:27 en banlieue parisienne,
03:29 il y a des retards à prévoir de 30 minutes à 1h30.
03:32 Et les TGV, pour ces directions du centre et de Neuville-Aquitaine,
03:35 partent de la gare d'Austerlitz.
03:37 Donc ça induit des inconforts pour les voyageurs.
03:40 Mais il faut comprendre, compte tenu du retard technique
03:45 qu'a le réseau ferroviaire français par rapport à ses voisins.
03:48 Je précise par ailleurs que le ministre des Transports, Clément Bonne,
03:50 a annoncé hier le remboursement pour les voyageurs qui ont subi des grèves,
03:54 des réductions de circulation depuis janvier.
03:56 Alors ça, c'est plutôt une bonne nouvelle
03:58 pour ceux qui prennent le train, bien sûr.
04:00 Et puis, il y a cette annonce aussi des cheminots
04:02 qui pourraient déposer un préavis de grève dès le 31 mai
04:05 pour demander une revalorisation de leur salaire.
04:07 On suivra bien sûr ces informations.
04:09 En tout cas, merci beaucoup pour toutes vos explications,
04:11 Michel Kidor, je rappelle.
04:13 Vice-président de la FNOT, la Fédération des Usagers des Transports.
04:16 Je vous souhaite une très belle journée. Merci à vous.
04:18 Merci.

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