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00:00 On a décidé ce matin de vous parler du dossier d'extension de l'aéroport de Niscott d'Azur
00:06 parce que les travaux ont commencé il y a deux mois, à la fin c'est prévu pour l'horizon 2026.
00:11 Deux bâtiments de 25 000 mètres carrés pour accueillir 18 millions de passagers contre 14 aujourd'hui.
00:17 Des rassemblements contre cette extension ont été organisés, la guerre des chiffres est déclarée
00:22 entre des écologistes et la direction de l'aéroport.
00:24 Justement, on est avec le porte-parole de l'aéroport ce matin.
00:28 Bonjour Emeric Staub, 2000 vols supplémentaires par an d'après vous
00:32 quand les travaux d'extension seront terminés contre 20 000 d'après les opposants.
00:36 C'est un peu l'histoire de la police et des syndicats, c'est affaire qui dit vrai ?
00:40 Je tiens à le dire auprès des auditeurs, la vérité des chiffres est certainement plus de notre côté.
00:48 Ça nécessite un rapide mais nécessaire travail de pédagogie pour comprendre
00:52 parce que quand on parle d'environnement qui est un enjeu majeur,
00:55 il faut avoir l'honnêteté de partir sur les bonnes bases.
00:58 C'est trop sérieux pour dire n'importe quoi.
01:01 Nos opposants sortent un chiffre et disent qu'ils se basent sur les données de la DGAC.
01:05 On se base sur les mêmes données puisque les chiffres de la DGAC sont les nôtres.
01:09 Seulement, la DGAC comptabilise les mouvements d'avion, comme nous,
01:14 en distinguant l'aviation commerciale de l'aviation non commerciale.
01:17 Mais dans l'aviation commerciale, il y a des vols d'hélicoptères ou d'avions
01:21 qui ne sont pas opérés depuis les terminaux 1 et 2.
01:24 Donc en fait, nous ce qui nous intéresse quand on parle d'adapter le terminal 2,
01:28 c'est de prendre en compte les mouvements qui sont opérés depuis ce terminal.
01:31 C'est plutôt logique, on ne va pas mélanger les choux et les carottes.
01:34 - Les avions en l'occurrence, oui. - Oui, les avions.
01:37 Il faut prendre les bons chiffres de base pour voir ce qui s'est passé.
01:41 On a toujours dit, et les chiffres sont là, ils sont publics, il suffit de savoir les lire,
01:46 entre 2012 et 2019, nous avons accueilli dans nos terminaux à peu près 30% de passagers en plus.
01:52 Ce que l'extension du terminal 2 permet.
01:54 Donc sur cette fourchette là, on regarde combien de mouvements ça a généré.
01:58 Ça c'est la vérité des chiffres, et c'est le passé qui nous l'illustre.
02:01 Entre 2012 et 2019, -0,05. Autrement dit, c'est stable.
02:07 Donc on a pu accueillir 30% sans qu'il y ait plus de mouvements d'avions.
02:12 D'aucuns diraient, c'était exceptionnel, il y a eu peut-être de l'optimisation,
02:16 mais ça ne va pas durer. Pourquoi pas ? On n'a pas de boule de cristal.
02:20 On a pu accueillir 30% sans mouvements d'avions supplémentaires.
02:24 Peut-être que les 30% supplémentaires que l'adaptation permettra,
02:28 généreront des mouvements en plus, mais certainement pas de l'ordre de 20 000.
02:32 - Vous parlez de 2% de vols supplémentaires à l'aéroport, pour 4 millions de passagers de plus,
02:36 le ratio est quand même très étonnant.
02:38 - Mais oui, mais en même temps, qu'est-ce qui tire le trafic aérien en ce moment, et depuis longtemps ?
02:43 Ce qui fait d'ailleurs que le trafic s'est démocratisé.
02:45 Je précise que l'avion n'est pas un mode de transport de riches.
02:47 Ça s'est démocratisé grâce à quoi ? Au low-cost.
02:50 La première compagnie aérienne à l'aéroport de Nice, c'est une low-cost, c'est EasyJet.
02:53 Vous prenez un A320 d'une compagnie qui n'est pas une low-cost.
02:58 Vous allez rentrer dans la cabine, vous allez avoir de la classe affaires ou de la business,
03:01 ça prend de la place. Vous allez avoir plus de place entre les sièges,
03:04 vous allez avoir des sièges plus larges.
03:06 Vous rentrez dans la cabine d'une low-cost, vous avez entre 36 et 42 sièges de plus.
03:13 C'est-à-dire des rangées de 6, vous en mettez 6 ou 7 de plus.
03:16 Ce que je voulais dire par là, c'est que les Azuréens ont le droit d'avoir la vérité.
03:20 Nous travaillons pour leur aéroport.
03:23 4 millions de passagers en plus pour 2% de vol en plus seulement, c'est ça que vous dites ce matin ?
03:26 On l'assume parce que c'est une projection.
03:29 Mais ce que l'on peut certifier, c'est qu'on a pu avoir 3,5 millions de passagers en plus
03:33 avec zéro mouvement de plus.
03:36 Donc peut-être que ça ne va pas se reproduire à l'identique.
03:39 Donc on se dit peut-être qu'il y aura, allez, à terme, à terme,
03:42 2% de plus et à terme, 2 000 mouvements.
03:45 2 000 mouvements, c'est 1 000 rotations, c'est à peu près 3 allers-retours par jour.
03:49 On n'a pas vraiment le sentiment, quand on va à l'aéroport,
03:53 que ce Terminal 2, il est plein quand on s'y rend.
03:56 Alors qu'est-ce qui vous pose dans ce cas ?
03:58 Le dimanche soir à 19h, il y a sans doute beaucoup plus de monde qu'un lundi à 15h.
04:02 Pas vraiment. En fait, les pics de trafic maintenant sont plutôt le jeudi fin de journée
04:05 parce que depuis la Covid, beaucoup de gens font du télétravail le vendredi
04:09 et viennent sur la Côte d'Azur ou en partent.
04:12 Et sinon, c'est saisonnier.
04:14 C'est-à-dire que tout ça, c'est réglementaire. On ne l'invente pas.
04:17 Le Terminal 1 plus le Terminal 2, capacité d'accueil, 14 millions.
04:22 On en a eu 14,5 à peu près en 2019.
04:26 C'est réparti sur 12 mois et sur toutes les journées.
04:29 Donc il y a des moments, évidemment, où vous vous dites "il y a de la place".
04:32 Et puis il y a des moments où vous vous dites "ah là, par contre, ça coince".
04:35 Et donc la qualité d'accueil et de service des passagers n'est pas au rendez-vous.
04:38 Et si demain, on a un peu plus de passagers,
04:41 si demain, on a besoin de respecter un peu de distance,
04:44 qu'est-ce qu'on fait ? On doit s'agrandir.
04:47 Exactement comme si vous aviez 35 élèves par classe.
04:49 À un moment donné, vous vous dites "on ne peut pas en avoir 38".
04:52 Et vu d'en bas, moi je suis comme vous, je suis comme Quentin,
04:54 j'aime bien me balader sur la prom par exemple.
04:55 Dimanche, je me suis amusé à regarder en pique-niquant, 19h,
04:58 un avion toutes les 3 minutes, même si ça augmente un peu.
05:01 Est-ce qu'il ne faut pas qu'on ralentisse un peu à un moment quand même
05:03 pour le cadre de vie des Azuréens, des Niçois ?
05:05 Ça fait beaucoup quand même. Vraiment, vous pouvez calculer ?
05:07 Un tous les 3 minutes environ.
05:08 Alors d'abord, vous étiez effectivement sur un moment de pique de trafic.
05:11 On est en démarrage de saison, il ne faut pas oublier qu'on a le Festival de Cannes,
05:14 le Grand Prix de Monaco bientôt.
05:16 On n'est pas sur un moment particulièrement représentatif du trafic sur 12 mois.
05:20 Ensuite, quand je vous dis qu'à terme, c'est-à-dire dans plusieurs années,
05:24 on aura peut-être, par l'augmentation du trafic passager,
05:28 l'équivalent de 3 allers-retours par jour,
05:31 3 allers-retours sur des plages horaires qui vont de 6h du matin à 22h30,
05:37 vous les placez, ça n'augmente pas tellement la trafic et la fréquence des vols.
05:42 Merci, Emmerich Thaube.
05:44 Alors, chacun se fera son avis en fonction du chiffre que vous avez eu.
05:47 Le chiffre, c'est public.
05:49 Il faut juste savoir les lire et les utiliser de la bonne manière.
05:52 Pas faire exprès de prendre le plus gros chiffre et de le démultiplier.
05:55 Et nous, on donne les deux, vous l'avez bien compris, et on ira compter les avions.
05:57 On comptera les avions comme les enfants comptent les trains,
05:59 pour faire le bilan de tous en 2026. Merci.