Arthur de Watrigant : «Vous avez des guetteurs qui gagnent plus de 100 euros la journée»

  • l’année dernière
Le directeur de la rédaction l’Incorrect, Arthur de Watrigant, aborde le sujet du trafic de stupéfiants : «Vous avez des guetteurs qui gagnent plus de 100 euros la journée».
Transcript
00:00 - On lui répond bienvenue au club parce que c'est partie des grandes métropoles
00:02 et que maintenant ça se déploie partout parce que c'est un marché.
00:06 5 milliards de chiffre d'affaires, 3 milliards de bénéfices.
00:08 - Tout à fait. - Absolument.
00:09 - Donc voilà, vous avez ça, vous avez 250 000 emplois.
00:12 On a 30 000 qui gagnent plus de 5 000 euros par mois.
00:14 Vous avez des getters qui gagnent 100 euros par jour.
00:17 40% pour son mineur.
00:18 Je vous promets que pour un rappel à la loi,
00:20 100 euros par jour pour un rappel à la loi, vous faites le bénef.
00:23 Après c'est une entreprise.
00:25 Donc vous avez les grandes métropoles aujourd'hui.
00:27 Pourquoi Paris ? On n'a plus de fusillade dans Paris.
00:29 Parce qu'en fait c'est organisé différemment.
00:30 Vous avez des GAFAM.
00:31 Ça passe par les GAFAM.
00:32 C'est-à-dire que les gens ils passent par Snapchat, par WhatsApp.
00:35 Vous avez un livreur, vous avez un gros...
00:37 Vous avez même des conseillers marketing qui vous filent des cartes de fidélité
00:40 et vous pouvez faire du parrainage, vous recevez des cadeaux.
00:42 Je ne vous raconte pas la gueule du cadeau.
00:44 Et les listes, c'est comme les listes de téléphonie,
00:47 s'échangent en disant "j'ai 1 000, 5 000 consommateurs, je te les donne".
00:50 Donc ça, Paris maintenant c'est tranquille,
00:51 on passe via les livreurs Uber Eats, Uber Sheets plutôt.
00:54 Donc dans les petites villes maintenant, ça démarre comme ça.
00:56 Sauf que vous savez qu'il y a toujours un décalage
00:59 entre la grande métropole et la province.
01:01 Donc aujourd'hui, on se retrouve avec des points de deal
01:04 qui sont aux yeux de tout le monde, comme l'était Paris avant.
01:06 Mais ça va évoluer.
01:07 Et puis les gens, ils voient 5 milliards de chiffre d'affaires,
01:10 ils prennent la carte de France, ils disent "où est-ce qu'il y a des marchés à choper ?"
01:12 Bon, ben on va aller là.
01:13 Avec des consommateurs qui eux ne vont plus s'approvisionner dans les grands centres.
01:17 Ils ont plus besoin, on va chez eux.
01:18 On va les chercher chez eux.
01:19 Et en plus, vous savez sur les fusillades,
01:21 c'est-à-dire, c'est ce qui est dingue,
01:22 c'est qu'on sait d'un point de vue de la justice, les mecs, ils ne risquent rien.
01:25 Donc ils font leur calcul bénéfice-risque.
01:27 Mais même ceux qui risquent les fusillades n'ont pas de la police,
01:30 parce qu'ils n'ont pas le droit de réagir,
01:31 mais des bandes adverses qui veulent choper leur territoire,
01:33 il y en a qui prennent des dispositions testamentaires vis-à-vis de leur famille,
01:36 en disant "voilà, si je meurs, vous allez faire ça, ça, ça, j'ai tel compte, tel truc".
01:39 Non mais on sous-estime le niveau, quoi.
01:42 C'est à lui de dire.
01:43 [Musique]
01:47 [SILENCE]

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