Invité 8h15 : Pauline Martin

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Invité 8h15 : Pauline Martin

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00:00 8h19, Lady Lea, avec vous nous accueillons notre invitée ce matin sur France Bleu Orléans,
00:04 c'est la maire de Main-sur-Loire, Pauline Martin, elle est aussi la présidente de l'association des maires du Loiret.
00:09 Bonjour Pauline Martin.
00:11 Bonjour.
00:13 Merci d'être avec nous ce matin pour évoquer ce rassemblement des gens du voyage de Neuvoie dans le Génois qui s'est achevé.
00:20 40 000 personnes qui étaient réunies depuis plus d'une semaine dans cette petite commune d'un millier d'habitants.
00:27 Une commune sinistrée a dit le maire Jean-François Darmois, est-ce que ce n'est pas un peu exagéré ?
00:34 Alors je ne pense absolument pas.
00:37 Là où probablement il était tolérable d'avoir un accueil une fois par an de 20 000 gens du voyage sur leur terrain,
00:46 puisque normalement ils s'installent sur leur terrain, 40 000 ça veut dire que ça déborde,
00:50 et surtout ça veut dire des milliers d'euros pour remettre en état ensuite le territoire.
00:56 Mais il n'y a pas eu d'incident majeur lors de cette semaine autour de ces baptêmes
01:02 qu'organise traditionnellement à cette époque cette association évangélique ?
01:06 Alors est-ce qu'il faut parler d'accident majeur quand il y a un trouble à l'ordre public en permanence,
01:13 que ce sont quand même des habitants autour du rassemblement et dans les communes alentours
01:20 qui finalement subissent au quotidien les aléas de la présence surdimensionnée des gens du voyage ?
01:31 Vous, association des maires du Loiret, vous dites aujourd'hui c'est à l'État de trouver des solutions,
01:40 de prendre ses responsabilités pour assurer finalement la sécurité de ce type de rassemblement, c'est ça le message ?
01:48 Alors c'est effectivement, je pense que les maires aujourd'hui ont un sentiment de grande solitude
01:54 par rapport aux effets d'annonce divers et variés, et je pense qu'on a besoin d'être accompagnés, soutenus,
02:03 et surtout avec fermeté, c'est-à-dire que là le combat qui est mené c'est OK pour 20 000 une fois par an,
02:09 mais pas 40 000, et surtout pas deux rassemblements.
02:12 Et si j'en juge, parce que je peux entendre à droite et à gauche, c'est aussi la volonté de la communauté des gens du voyage
02:21 que d'aller dans un autre lieu fourni par l'État.
02:25 Il y a suffisamment d'espace dont l'État est propriétaire pour pouvoir accueillir un autre rassemblement ailleurs.
02:31 Oui, on pense notamment, et ils le disent aussi, à d'anciennes bases militaires dans d'autres régions,
02:38 pourquoi pas, c'est vers cette solution-là qu'il faut tendre, Pauline Martin, c'est ça ?
02:44 Alors pour nous c'est incontestable, on ne peut pas accepter que le génois soit encore squatté
02:53 durant l'été par rapport à ces rassemblements.
02:58 Encore une fois, il y a une population derrière, et finalement les élus locaux, les maires,
03:03 sont les derniers élus en contact direct avec la population en permanence.
03:07 Je vous rappelle que les parlementaires n'ont plus le droit au cumul des mandats.
03:11 Et donc là où les maires étaient à portée d'engueulades, aujourd'hui ils sont à portée de baffes,
03:16 voire à portée de délinquances, donc il y a un moment donné, on ne peut pas tout faire tout seul.
03:22 On est, je pense, corvéable à Merci, on a besoin aujourd'hui que l'État prenne ses responsabilités.
03:28 Vous avez sollicité Elisabeth Borne, également le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
03:33 est-ce que vous avez une réponse ?
03:36 Alors aujourd'hui nous n'avons pas encore de réponse, vous avez entendu, comme nous tous,
03:41 l'intervention du sénateur Sori vis-à-vis de la ministre, qui a eu ce que j'appellerais une réponse de normand.
03:48 Donc clairement, je pense qu'on est tous mobilisés, quelle que soit la sensibilité politique sur cette problématique,
03:56 derrière, mais les gens du Voyage Compris, je veux dire, on est tous un petit peu sur la même longueur d'onde
04:02 en disant ça ne peut plus continuer, il faut que vous preniez le relais.
04:05 L'actualité c'est aussi, vous y faisiez indirectement référence, ces violences contre les élus,
04:11 la démission du maire de Saint-Brévin en Loire-Atlantique il y a quelques jours, là aussi c'est une situation qui vous inquiète ?
04:19 Alors ça nous inquiète fortement, d'autant plus quand les violences, on a toujours eu à faire à des gens récalcitrants,
04:30 on est là pour ça, ok, mais quand on commence à s'attaquer au domicile, à la famille, etc. c'est parfaitement inadmissible.
04:38 Donc ça, ça nous inquiète parce qu'on a l'impression qu'on avance dans une société, un petit peu de non-droit,
04:43 où finalement tout est permis et le premier déversoir reste l'élu local.
04:50 Et qu'est-ce qu'il faut faire ? Qu'est-ce que doit faire là encore le gouvernement ? En deux mots.
04:54 Alors je pense qu'il faut beaucoup plus de fermeté, on a un travail de collaboration avec nos policiers, nos gendarmes,
05:05 mais ils attendent les ordres d'en haut et si je reviens aux gens du voyage, quand les gens du voyage arrivent sur nos territoires,
05:12 alors qu'on a un schéma départemental, alors qu'on essaye de remplir nos obligations,
05:16 et bien on les voit quand même s'installer sur nos terrains de foot, sur nos mailles, etc.
05:22 Et finalement avec le profond sentiment que personne n'y peut rien.
05:27 Or, à un moment donné, je vous le dis, nous ne sommes pas un État de non-droit,
05:31 il faut faire respecter ce qu'on impose à nos populations, il faut le faire respecter à tout le monde.
05:35 Merci Pauline Mortin, présidente de l'association des maires du Loire. Et bonne journée.
05:39 Merci à vous.
05:40 Merci à vous deux, mesdames. Et la séquence de l'invité, vous pouvez la réécouter à tout moment en ligne sur francebleu.fr et sur l'application ICI.

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