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Comment devenir les maîtres du monde à l’époque d’Internet ? En centralisant l’ordre et le pouvoir autour d’une minorité et en semant le désordre dans le peuple, rabaissé à l’état d’individus paniqués et fragilisés. La méthode ? L’ingénierie sociale, incluant l’infiltration des esprits, l’analyse de nos moindres faits et gestes, le contrôle des comportements à distance, le marketing de l’intime et l’organisation des réjouissances qui font de nous de bons consommateurs. Comment gagner le rapport de forces ? Lucien Cerise retient le modèle d’organisation qui nous a été proposé par l’Histoire : le Conseil National de la Résistance avec un seul mot d’ordre : "Tous contre la classe transnationale des privilégiés" dont parlait Jacques Attali.

Lucien Cerise a une formation universitaire et philosophique ainsi qu’en sciences de l'information et de la communication et il remet à jour un essai à succès publié en 2009 et actualisé en 2023 : "Gouverner par le chaos".

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Transcription
00:00 [Générique]
00:05 Chercheur en ingénierie sociale et habitué de TV Liberté, je suis heureux d'accueillir Lucien Cerise.
00:10 Bonjour Lucien Cerise.
00:11 Bonjour, merci pour cette nouvelle invitation.
00:13 Et merci de produire cette nouvelle édition de "Gouverné par le chaos" et chez Max Milot.
00:18 Et vous retrouvez cet ouvrage sur la boutique TVL, tvl.fr ou boutiqueTVL.fr, vous en avez l'habitude.
00:26 Allez, on va parler ingénierie sociale bien sûr et mondialisation et répondre à cette question toute simple.
00:31 Peut-on gouverner par le chaos pour détenir et conserver le pouvoir ?
00:34 Faut-il inévitablement faire peur aujourd'hui ?
00:38 Oui, mais il y a plusieurs façons de faire peur.
00:40 C'est-à-dire qu'il y a en fait deux formes de pouvoir qui peuvent s'exercer d'ailleurs en parallèle au sein d'une même société.
00:46 C'est par l'imposition d'une autorité, d'un surmoi, comme disent les psychologues.
00:51 Donc par l'imposition d'un ordre, mais ça peut être aussi par l'imposition du désordre.
00:56 En tout cas par la création des conditions du désordre.
00:59 C'est ce que Samuel Francis appelle la narcotiranie par exemple.
01:04 Et vous pouvez jouer avec les deux, c'est-à-dire de manière dialectique,
01:08 en utilisant le désordre et l'ordre en parallèle ou successivement.
01:14 Cette manière d'exercer le pouvoir apparaît, on pourrait dire, de manière massive à partir du 19ème siècle,
01:26 avec notamment le management et le marketing, qui travaillent à programmer les comportements,
01:32 mais en quelque sorte en faisant une table rase sur les comportements antérieurs.
01:39 En fait la notion d'ingénierie sociale apparaît véritablement au 19ème siècle.
01:44 Sous la plume de penseurs qui appartiennent aux courants utopistes.
01:49 Et justement cette notion de tabula rasa, de table rase,
01:52 est un élément de langage très courant chez les utopistes,
01:56 et qui ont donc travaillé à organiser scientifiquement la société,
02:01 c'est organiser rationnellement la société,
02:05 de la manière la plus contrôlée possible, la plus rationnelle possible,
02:09 et donc pour en fait améliorer, c'est toujours l'idée d'aller,
02:14 enfin comme on dit, l'enfer est pavé de bonnes intentions,
02:17 mais pour essayer de produire un type de société, un nouvel homme,
02:22 une nouvelle société qui serait entière, qui aurait évacué le mal.
02:28 – Gouvernée par le chaos, on va en reparler bien évidemment,
02:30 parce que cette notion a un retentissement évident dans l'actualité,
02:34 mais avant cela, j'aimerais, si vous voulez bien Lucien Cerise,
02:36 que vous nous précisiez très facilement
02:39 ce qu'est la définition de l'ingénierie sociale, pour qu'on se comprenne bien.
02:43 – Oui, alors je propose une définition, enfin je peux en proposer deux,
02:47 la première c'est la transformation furtive des sujets sociaux,
02:51 individus ou groupes, donc la transformation furtive d'une société.
02:55 La deuxième définition que je propose, c'est l'utopie,
02:58 non plutôt la ruse au service de l'utopie,
03:01 c'est-à-dire comment user le stratagème
03:03 pour faire passer un projet utopique de société.
03:09 Pourquoi je propose ces deux définitions ?
03:12 Parce qu'en fait, il y a vraiment, véritablement,
03:14 deux couches historiques dans l'élaboration de l'ingénierie sociale.
03:19 La première, c'est au XIXe siècle,
03:22 puisque le terme d'ingénieur de la société apparaît sous la plume
03:25 d'auteurs, enfin de penseurs attachés au courant utopiste,
03:31 notamment Frédéric Leplay, et au XXe siècle, fin XXe siècle,
03:36 même début XXIe siècle, les pirates informatiques
03:40 s'approprient la notion et lui donnent en fait une connotation,
03:44 voire lui donnent un nouveau sens, qui est le piratage de l'esprit humain.
03:51 C'est-à-dire en fait que ce sont des pirates informatiques
03:54 qui piratent non pas la machine, mais l'utilisateur de la machine.
03:58 – Quand vous dites ruse, c'est la ruse de Sioux, c'est celle-là.
04:02 – Oui, c'est-à-dire, le concept le mieux connu, c'est le phishing,
04:05 en anglais, c'est-à-dire l'hameçonnage,
04:07 qui repose sur l'usurpation d'identité et l'abus de confiance.
04:13 Et tout ça, en fait, pour restructurer, réorganiser une société,
04:19 par exemple, ou un comportement.
04:23 Donc le pirate informatique se donne comme objectif de prendre le contrôle
04:28 de votre comportement.
04:30 Et donc, en fait, si on additionne ces deux couches historiques
04:34 de la notion d'ingénierie sociale,
04:36 bon, ben voilà, on peut proposer une définition synthétique.
04:39 Moi, j'arrive un peu comme ça, en fait, à la fin.
04:43 Donc ça, c'est ma contribution, en fait, à cette notion.
04:46 C'est, voilà, la transformation furtive d'un sujet individu au groupe.
04:52 Et, bon, également, donc, quand, en fait, la Russie se met au service
04:58 d'un projet de réorganisation rationnelle et scientifique de la société.
05:02 Dans le processus d'ingénierie sociale, donc de fabrique du consentement,
05:05 si j'ai bien compris, on utilise plusieurs éléments,
05:08 dont un qui apparaît quand même très actuel,
05:09 c'est pour ça que j'aimerais bien qu'on y revienne,
05:10 qui est le sentiment d'urgence lié à une crise.
05:13 Et quand on est à une crise, on pense à la crise sanitaire,
05:15 on pense à la crise dans le conflit entre l'Ukraine et la Russie.
05:21 Et ce sentiment d'urgence devient un outil à part entière ?
05:26 Totalement, oui.
05:27 Il y a une méthode de management qui s'appelle la conduite du changement
05:31 et qui repose sur plusieurs principes.
05:33 Il y a huit principes qui ont été énoncés par son inventeur John Cotter.
05:37 Le premier, c'est créer un sentiment d'urgence dans le groupe cible
05:41 ou dans l'individu cible pour, justement, le déstabiliser
05:45 et pour qu'il ait une bonne raison de changer.
05:48 Si vous n'êtes pas déstabilisé, vous obéissez à votre habitus,
05:52 vous continuez à vous comporter comme vous le faisiez hier, avant-hier, et ainsi de suite.
05:58 Et donc, pour prendre le contrôle du comportement d'un individu ou d'un groupe,
06:04 il faut dans un premier temps le déstabiliser pour qu'il y ait une rupture,
06:08 pour faire une table rase sur son comportement antérieur.
06:12 C'est le principe du pompier pyromane qui crée un problème,
06:17 un incendie qui n'a même pas besoin d'être réel.
06:21 Il suffit que l'incendie soit perçu ou soit cru,
06:24 il suffit que l'on pense qu'il y a un problème pour qu'on ait envie de changer,
06:29 pour qu'on se sente obligé à cause de ce sentiment d'urgence.
06:34 Le sentiment n'a pas besoin d'être indexé sur le réel,
06:37 il suffit que nous soyons habités par un stress.
06:39 Laurent Ozon parle souvent de créer un stress pédagogique,
06:46 en quelque sorte, dans les populations,
06:49 pour qu'elles se mettent en mouvement et qu'elles sortent de cette...
06:54 Par exemple, ça peut être pour modifier la culture d'une entreprise,
07:00 pour tout simplement l'adapter à de nouvelles conditions du marché.
07:07 Dans tous les cas, de toute façon, il va falloir modifier le comportement.
07:13 C'est en ce sens que parfois, quand le comportement est payant...
07:20 Je veux dire, on ne change pas une équipe qui gagne.
07:21 Quand une équipe fonctionne,
07:24 quand un collectif obéit à des habitudes qui lui apportent des bénéfices,
07:30 il n'éprouve pas le besoin de changer.
07:31 Mais si vous voulez malgré tout le faire changer alors qu'il n'en a pas besoin,
07:37 c'est là que vous êtes obligés d'appliquer des stratagèmes.
07:42 Ma question, c'est ce sentiment d'urgence.
07:45 Vous me dites qu'il peut être créé.
07:47 Est-ce qu'aujourd'hui, ce sont les médias,
07:51 ce sont les gouvernants qui sciemment utilisent ce procédé
07:55 de sentiment d'urgence auprès des populations ?
07:58 Oui, en fait, il faut prendre le contrôle du champ attentionnel,
08:02 du champ de l'attention, du temps de cerveau disponible,
08:05 comme disait Patrick Lelay.
08:08 Puisqu'il n'est pas nécessaire que le danger soit réel.
08:12 Vous pouvez créer un stress, un sentiment d'urgence,
08:14 à partir de rien, ex nihilo, par la parole.
08:17 Il suffit de dire qu'il y a par exemple un virus extrêmement dangereux,
08:23 vous filmez quelques sketchs avec des gens qui tombent dans la rue,
08:26 et en studio éventuellement même,
08:29 ou alors avec des acteurs dans la rue,
08:31 vous diffusez ça,
08:32 et puis vous pouvez en fait créer progressivement,
08:35 avec un effet boule de neige, une panique dans la population.
08:40 Surtout, il ne faut jamais parler de grippe,
08:43 parce que ça, ça ne fait pas peur.
08:45 Donc il faut laisser entendre que c'est quelque chose de très très grave,
08:48 une pandémie meurtrière.
08:51 Et à partir de là, vous pouvez,
08:52 en vous appuyant sur quelques éléments dans le réel,
08:56 bon oui, il y a des gens qui vont se retrouver à l'hôpital à cause de cette grippe,
09:00 mais bon, si vous prenez soin de ne jamais mentionner que c'est une grippe,
09:08 parce que les grippes, alors on a parlé de l'infection respiratoire aiguë,
09:12 notamment à propos du SARS-CoV-2, de la COVID-19,
09:16 mais il faut savoir qu'une infection respiratoire aiguë,
09:18 ce n'est pas si grave que ça.
09:19 Justement, les grippes font partie des infections respiratoires aiguës.
09:24 Donc en fait, si vous prenez soin d'utiliser les bons éléments de langage,
09:28 pour élaborer un récit anxiogène,
09:30 et bien bon, là, vous pouvez effectivement créer une pandémie meurtrière
09:35 quasiment à partir de rien, à partir de représentations.
09:40 Donc en fait, qui travaille là-dessus ?
09:42 Ce sont tous les maîtres de la perception.
09:45 – Ils ne se comprennent pas de la sinistréité.
09:46 Par exemple, en l'an 1000, il y a une grande panique
09:48 qui pense que c'est le valeur tombée sur la tête.
09:50 Il y a toujours eu ces grandes peurs.
09:51 Pourquoi aujourd'hui, ça serait différent ?
09:53 On les aurait créées, on les aurait fabriquées ?
09:56 C'est tout temps, non ?
09:58 – Il y a toujours eu, oui, effectivement, des problèmes.
10:01 C'est des problèmes, voire des épidémies, évidemment.
10:04 Mais là, en l'occurrence, il faut reconstituer la toile de fond
10:08 de cette pandémie essentiellement médiatique.
10:12 Et bon, on nous a aidés, en fait, à la reconstituer.
10:16 Bon, il y a des gens qui ont découvert en 2020 dans quel monde on vivait.
10:21 Bon, la première édition de "Gouverné par le chaos" date de 2010.
10:25 Je l'ai écrite en 2009.
10:27 Et là, je parlais déjà à l'époque de réinitialiser l'être humain.
10:31 Pourquoi ? Parce qu'en réalité, le pouvoir applique
10:35 une méthode qui s'appelle la cybernétique,
10:37 qui a donné naissance à l'ingénierie sociale,
10:40 et qui consiste à traiter l'humain comme un objet.
10:44 Et en fait, il n'y a plus de différence entre les sujets et les objets.
10:48 Donc, ce n'est pas qu'une métaphore d'envisager de réinitialiser
10:52 l'espèce humaine, c'est-à-dire de réaliser ce grand rêve utopiste,
10:56 la table rase sur la nature humaine,
10:58 pour mettre sur pied une nouvelle espèce plus rationnelle,
11:03 élaborée de manière scientifique,
11:07 et qui aurait moins de problèmes que la condition humaine.
11:10 Donc, en fait, des gens comme Klaus Schwab et Thierry Malray,
11:13 qui publiaient la grande réinitialisation au printemps 2020,
11:17 nous ont dévoilé la véritable utilisation de cette pandémie.
11:23 C'est-à-dire que c'était un prétexte, en réalité, tout simplement,
11:27 pour nous faire entrer dans l'ère du transhumanisme.
11:30 C'est-à-dire dans un système de contrôle du biologique par le numérique.
11:36 C'est essentiellement ça.
11:38 Et tout ça, j'en parlais en 2010.
11:41 Et donc, je n'ai pas été trop déstabilisé
11:45 par ce qui se passait en 2020.
11:47 Pendant deux semaines, effectivement, je me suis dit,
11:50 "Allez, on nous refait le coup de la grippe H1N1 en 2009."
11:54 Et puis, au bout de deux semaines, je me suis dit, "En fait, zut,
11:57 franchement, effectivement, je ne l'avais pas encore vu venir,
12:00 mais effectivement, c'est en gros ce que j'annonçais en 2010."
12:03 Je poursuis. Il y a une phrase qui m'a surpris, c'est en page 39.
12:08 "Qui dit crise dit peur", j'ai bien compris.
12:10 "Qui dit peur dit finalement chaos."
12:11 Mais vous avez cette phrase,
12:13 "Aujourd'hui, le chaos est l'instrument de l'ordre."
12:17 Et ça apparaît, bien évidemment, à première vue, absolument contradictoire.
12:21 Oui, mais ça ne l'est pas.
12:22 C'est-à-dire qu'il y a deux formes de pouvoir.
12:25 Vous pouvez exercer le pouvoir en imposant un ordre,
12:30 donc une autorité, un surmoi, comme disent les psychologues.
12:34 Mais vous pouvez aussi exercer le pouvoir en désorganisant votre cible,
12:39 votre adversaire.
12:40 Si vous considérez que le peuple, par exemple, est votre cible,
12:44 il est peut-être même plus facile,
12:46 enfin, je veux dire, c'est-à-dire que le contrôle social par le désordre
12:50 est peut-être plus efficace que le contrôle social par l'ordre,
12:55 puisque vous désorganisez votre cible,
12:59 vous désorganisez aussi votre adversaire politique éventuel,
13:03 si vous êtes dans une perspective oligarchique,
13:07 c'est-à-dire où vous voulez imposer votre programme
13:11 sans forcément tenir compte de la rue ou de l'électorat.
13:17 Donc là, vous pouvez utiliser des stratagèmes,
13:21 ce que disait Édouard Bernays dès les années 20,
13:24 dans les démocraties, nous devons, je résume ce qu'il disait dans le propaganda,
13:31 dans les démocraties, nous devons contourner le système électoral parlementaire.
13:36 Comment ? En fabriquant le consentement en amont du vote.
13:40 Donc à partir de là, effectivement, vous n'avez plus besoin
13:45 d'exercer le pouvoir de manière autoritaire,
13:48 mais vous l'exercez par des subterfuges
13:52 et par des stratagèmes qui reposent plutôt sur la séduction ou sur la peur.
13:55 C'est la carotte ou le bâton qui sont les deux outils de l'ingénierie sociale.
14:00 – Vous avez écrit votre ouvrage, vous le dites, en 2009,
14:02 pour commencer, et des nouvelles éditions jusqu'à aujourd'hui.
14:05 J'ai bien compris qu'en centralisant l'ordre et en semant le désordre,
14:09 eh bien, on aboutit à un processus.
14:11 Votre éditeur dit que le peuple, qui est pourtant souverain,
14:17 est rabaissé à l'état de, je cite, "pantin paniqué".
14:21 Ma question là aussi, c'est simple, c'est est-ce qu'en 2023,
14:24 c'est l'aboutissement, le triomphe assumé et assuré
14:27 de ce que vous appelez l'ingénierie sociale ?
14:29 Est-ce qu'on est arrivé à un point de non-retour ?
14:33 – Peut-être, oui, oui.
14:35 En tout cas, on a depuis 2020 une illustration magistrale
14:41 de ces méthodes de contrôle social par le désordre.
14:44 – Il y a toutes les places, infiltration des esprits,
14:49 analyse des faits et gestes, contrôle des comportements à distance,
14:51 tout et maintenant, toutes les cases ont été cochées, d'après vous ?
14:55 – Oui, quasiment.
14:57 Enfin, bon, on peut encore aller plus loin.
14:58 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est un bras de fer,
15:01 entre on pourrait dire le vivant et le non-vivant,
15:04 enfin le pseudo-vivant plus exactement.
15:05 C'est-à-dire qu'il y a un bras de fer entre l'humain et le transhumanisme.
15:11 Donc le Parlement européen fait partie des champs de bataille.
15:15 En 2017, il y a un texte au Parlement européen
15:21 qui en fait parlait du droit des robots, comment accorder,
15:26 qu'il faut mener une réflexion pour accorder une personnalité juridique
15:30 aux machines par exemple.
15:31 Donc tout ça en fait est en train de s'inscrire dans le champ institutionnel
15:36 et c'est là le plus grave.
15:38 C'est vrai que moi je m'intéresse au transhumanisme depuis les années 2000
15:40 mais bon, à l'époque, ce n'était que des lubies d'informaticiens
15:45 ou de milliardaires de la Silicon Valley.
15:47 Mais aujourd'hui, c'est en train de devenir en fait coercitif
15:53 parce que c'est en train de devenir normatif et coercitif.
15:56 On nous fait rentrer de force dans le transhumanisme,
16:00 de force et par la ruse.
16:02 Donc on nous fait rentrer par la ruse dans un système utopiste
16:06 de contrôle scientifique du vivant.
16:08 Donc nous allons bientôt devenir comme les plantes,
16:12 je dirais, dans une serre, vous voyez, avec des capteurs etc.
16:16 Donc c'est véritablement en fait…
16:19 C'était Alain Minc et Simon Nora qui écrivaient
16:23 "L'informatisation de la société" donc à la fin des années 70.
16:27 C'était un rapport demandé par Valéry Giscard d'Estaing.
16:30 Voilà, c'est ça, c'est qu'en fait il y a une informatisation croissante
16:34 de la société et il va y avoir de plus en plus de problèmes
16:37 causés par cette informatisation, ce que Schwab, Klaus Schwab,
16:42 appelle la fusion du numérique et du biologique
16:45 qui se fera en réalité au désavantage, au détriment du biologique.
16:50 Et donc ce projet, ce vaste projet qui nous est présenté
16:54 par des gens comme Jacques Attali comme une fatalité,
16:57 en réalité peut être malgré tout contrôlé, bridé ou du moins acclimaté.
17:02 Oui, effectivement il est difficile de refuser le progrès technique,
17:05 malgré tout, on n'est pas obligé d'être technophile, sans être technophobe, vous voyez.
17:11 Mais là on a affaire à des technophiles justement,
17:13 enfin des utopistes du contrôle scientifique du vivant
17:17 qui n'ont pas d'autre choix que d'utiliser des stratagèmes et des subterfuges
17:22 pour fabriquer notre consentement à leur utopie.
17:26 Parce que bon, sinon l'humain moyen, en fait il aime bien son smartphone,
17:32 ça oui, effectivement, mais bon, quand le smartphone dysfonctionne
17:36 ou même à la limite sans dysfonctionner,
17:39 mais quand il reçoit des publicités à cause des cookies etc.
17:43 En gros, à partir d'un certain seuil, beaucoup de gens se sentent un peu agressés,
17:49 étouffés par cet environnement technoscientifique qui devient envahissant
17:55 et qui commence en fait à exercer un poids psychologique.
18:00 Les enfants deviennent fous aujourd'hui,
18:02 bon déjà le phénomène des enfants hyperactifs ça commence dès les années 80
18:07 et là pour le coup c'est une vraie pandémie et vraiment très grave,
18:11 plus grave que celle de Sars-Cov-2.
18:14 Et l'usage des écrans en permanence,
18:16 cette espèce de toxicomanie de l'écran et du smartphone ne va pas arranger les choses,
18:24 enfin bon, ça en est même à l'origine.
18:26 Voire...
18:27 Vous dénoncez cette dictature informatique dont on voit de type crédit social en Chine,
18:33 mais qui est compensée réservée à ce pays
18:35 et dont on voit bien évidemment que le monde va procéder de la même façon,
18:38 c'est un projet, vous dites, de type totalitaire,
18:41 mais là encore j'ai une autre question,
18:43 peut-être une des dernières questions qui se posent,
18:45 c'était d'ailleurs la bonne, la vraie et la seule question,
18:48 c'est comment faire échouer cette gouvernance des peuples par ce chaos ?
18:51 Comment fait-on clairement ?
18:53 Est-ce que ça vous avez cette réponse ?
18:55 Il faut faire de la réinformation, ce que l'on fait ici par exemple déjà,
19:01 et puis ensuite...
19:04 Donc le...
19:06 Comment dire ça ?
19:07 C'est-à-dire qu'en fait, il faut brider de toute façon les effets de la technoscience.
19:11 Ça on n'a pas le choix, ou du moins essayer,
19:13 alors c'était l'expression de Bernard Stiegler,
19:15 c'était spiritualiser le capitalisme industriel.
19:19 Il y a une autre expression, un autre concept qui vient de Guillaume Fay,
19:21 c'est l'archéofuturisme.
19:23 Comment essayer en fait de sauver l'humanité sans renoncer au progrès technique ?
19:30 Comment réussir à cette sorte de synthèse ?
19:33 Peut-être impossible.
19:34 – Mais vous faites quand même très politique,
19:35 vous dites "aucune morale, aucune éthique ne doit nous inhiber
19:39 pour gagner ce rapport de force,
19:41 nous devons être par-delà le bien et le mal".
19:46 – Oui, effectivement, dans un monde où la politique est essentiellement fondée sur la ruse,
19:53 si on refuse nous-mêmes de l'appliquer, c'est perdu d'avance.
19:58 C'est-à-dire qu'on se désarme soi-même.
20:00 Donc effectivement...
20:01 – Certains vous diront que cette force qu'on a,
20:03 c'est de savoir dissocier le bien du mal.
20:06 – Oui, par-delà le bien et le mal, c'est un clin d'œil à Nietzsche,
20:09 qui en fait recommandait de sauter par-dessus le christianisme
20:14 pour revenir aux anciens grecs, notamment à Hiraclite,
20:17 et même encore avant Platon,
20:19 parce que le platonisme est tout à fait compatible
20:23 avec justement une morale qui distingue le bien et le mal.
20:27 En fait, même s'il met en scène les sophistes contre Socrate,
20:30 et justement les sophistes, en fait, ça cultive l'efficacité.
20:36 La vérité, le vrai, le bien, le beau, leur est indifférent.
20:42 Donc, dans un rapport de force politique,
20:45 si on n'est pas efficace, on est cuit, on est mort.
20:48 – Vous parodiez Charles Péguy, "la vertu a de belles mains, mais elle n'a pas de mains".
20:52 – Oui, c'est ça, c'est-à-dire que si on est trop pur, en quelque sorte,
20:58 eh bien, on s'interdit d'user d'un certain nombre d'armes psychologiques.
21:04 C'est-à-dire qu'il faut passer soi-même à l'ingénierie sociale.
21:06 Et si on veut rester totalement vertueux en politique,
21:10 eh bien, tout simplement, on se désarme soi-même.
21:13 – Vous faites encore très politique, parce que vous retenez un modèle d'organisation
21:16 qui nous a été proposé par l'Histoire,
21:18 il s'agit du Conseil National de la Résistance.
21:20 Vous dites, voilà, il faut recréer un CNR.
21:23 – Oui, par exemple, oui.
21:25 – Et effectivement, si le CNR s'était déclaré à la commande en tour de la ville,
21:31 comment dire, de la localité,
21:32 bon, vous vous doutez bien qu'ils auraient été arrêtés très rapidement.
21:37 Donc le CNR a plongé dans la clandestinité,
21:39 enfin, tout le mouvement de la Résistance,
21:42 et c'était obligatoire, de toute façon.
21:47 C'est-à-dire, quand on a affaire à quelqu'un qui,
21:50 enfin, un adversaire qui utilise toutes les techniques possibles,
21:56 imaginables, pour vous réduire à néant,
21:59 bon, je veux dire, il faut effectivement répondre à armes égales.
22:03 Répondre à armes égales, eh bien, ça suppose effectivement
22:07 de considérer que tous les coups sont permis en politique.
22:11 Tous les coups sont permis.
22:12 Je ne parle pas de métapolitique, la métapolitique c'est autre chose.
22:15 Il faut vraiment distinguer les deux.
22:16 La métapolitique, ça consiste à chercher la vérité,
22:18 ou du moins à dire ce que l'on pense être la vérité.
22:21 Ça, c'est autre chose.
22:22 Mais la politique, c'est du rapport de force, du début à la fin.
22:26 Alors après, on peut encadrer le rapport de force,
22:29 c'est le principe du droit international.
22:31 Mais le droit international, bon, c'est une vaste hypocrisie.
22:33 En réalité, ce sont, finalement, le droit international obéi au plus fort.
22:39 C'est toujours ça.
22:42 Donc, il faut savoir que le droit, de toute façon,
22:45 est subordonné, de toute façon, à un rapport de force.
22:49 Et que c'est celui qui gagne le rapport de force qui écrit le droit lui-même.
22:53 Et puis, qui de toute façon, emporte la victoire.
22:56 Et donc, les rapports de force ne doivent pas nous effrayer.
23:00 Et il faut, effectivement, être soi-même un ingénieur social.
23:07 Il faut soi-même appliquer tous les stratagèmes qui nous sont appliqués.
23:13 Et pas simplement les déconstruire,
23:14 mais les appliquer par rapport au pouvoir.
23:16 Enfin, contre l'adversaire politique.
23:19 Là, en l'occurrence, mondialiste, qui occupe l'Elysée en ce moment.
23:24 – La classe transnationale des privilégiés dont parle Jacques Attali,
23:27 c'est ça l'ennemi ?
23:28 – Oui, oui, oui.
23:29 Enfin, entre autres.
23:30 Après, ils ont des relais dans la population,
23:32 parmi les gens qui ne sont pas privilégiés,
23:34 mais qui, eux-mêmes, se font laver le cerveau.
23:37 Et qui deviennent des sortes de zombies.
23:40 On a vu plein de gens dans la rue porter le masque pendant des mois,
23:43 alors que ça ne sert strictement à rien.
23:45 Bon, voilà.
23:46 Là, on pouvait identifier les relais dans la population
23:49 de cette classe transnationale des privilégiés,
23:52 qui, elle, n'est pas vaccinée.
23:53 Enfin, en tout cas, bon.
23:55 Ou alors avec des placebos, enfin, voilà.
23:57 Parce qu'ils savent très bien que c'est dangereux.
23:59 Et qui ne portaient pas le masque.
24:02 On a vu des images, là, à plusieurs reprises à l'Assemblée nationale,
24:06 où ils se faisaient la bise,
24:07 alors que nous, on nous cassait les pieds en nous parlant de distanciation sociale.
24:12 Et qu'à Noël, papy et mamie seront dans la salle de bain.
24:14 Et voilà.
24:15 Bon, au même moment, quasiment,
24:17 on voyait que les députés ou des...
24:20 Je ne sais plus exactement si c'était au Sénat ou à l'Assemblée.
24:22 Bon, enfin, qu'ils ne prenaient aucune précaution de ce point de vue-là.
24:25 – Avec Jean Castex, le Premier ministre, évidemment.
24:28 – Ou d'autres. – Avant qu'il ne frappe le Covid.
24:30 Gouverné par le chaos, on se réfère à cet ouvrage,
24:32 qui est aujourd'hui un ouvrage de référence.
24:34 On s'y réfère parce que c'est un vademécom.
24:36 C'est un travail de résistance aussi.
24:39 – Oui, oui, oui.
24:40 C'est effectivement, oui, oui, c'est un travail de résistance,
24:42 en fait, contre l'ordre par le chaos.
24:46 C'est-à-dire qu'il faut effectivement bien comprendre
24:49 qu'aujourd'hui, le capitalisme, contrairement à ce que dit la gauche,
24:53 la gauche identifie le capitalisme à l'ordre.
24:55 Non, le capitalisme, c'est le désordre, fondamentalement.
24:58 Et donc, il y a ce concept-là d'anarcho-tyrannie,
25:03 qui a été formulé par un politologue.
25:06 Et c'est vraiment ça, on baigne là-dedans.
25:09 Parce que là, on n'a pas évoqué toute l'insécurité
25:11 qui est volontairement entretenue,
25:13 l'ouverture des frontières ou ce genre de choses.
25:16 Bon, il y a tout un tas.
25:17 Et puis, l'insécurité psychologique provoquée par le LGBT,
25:20 bon, ça, j'en parle à peine dans le bouquin,
25:22 parce que bon, je me suis concentré vraiment sur d'autres choses.
25:26 Mais tous les phénomènes de déstabilisation,
25:29 de la psychologie des enfants, notamment,
25:32 par l'éducation nationale qui intègre l'éducation au LGBT
25:38 ou ce genre de choses,
25:39 donc tout ça, en fait, vise à nous mettre en insécurité.
25:42 Et c'est comme ça que le pouvoir avance, aujourd'hui.
25:46 C'est-à-dire qu'il s'est rendu compte que, en fait,
25:49 s'il nous proposait une stabilité, une stabilité psychologique,
25:55 ça pouvait se retourner contre lui.
25:56 C'est-à-dire que, quand vous donnez à votre adversaire
26:02 les moyens de vous répondre,
26:04 donc les moyens intellectuels de vous répondre,
26:06 eh bien, quelque part, vous préparez votre propre défaite.
26:10 Donc le pouvoir, effectivement,
26:12 fait baisser le quotient intellectuel volontairement.
26:15 C'est la fabrique du crétin.
26:16 C'est-à-dire que l'éducation nationale,
26:18 le niveau est en chute libre et c'est parfaitement voulu,
26:21 c'est intentionnel.
26:23 Tout ça pour que, effectivement,
26:24 la population ne soit pas en mesure de comprendre ce qui se passe.
26:28 Mais ça peut se retourner, justement, contre les élites,
26:33 contre le pouvoir, puisque, comment dire, le résultat,
26:37 le risque, c'est tout simplement que la déstabilisation
26:40 monte tellement haut dans la hiérarchie sociale
26:42 qu'elle commence à impacter aussi le sommet du pouvoir en Occident.
26:48 Donc, il va falloir, en fait, pour l'ingénierie sociale,
26:53 pour les gens qui la pratiquent,
26:55 commencer à réfléchir, à mettre, justement, des limites
26:59 à cette démolition contrôlée de la société,
27:02 parce que, progressivement, il va y avoir des ondes de choc en retour.
27:05 C'est le principe de la cybernétique,
27:07 c'est justement comment encadrer, comment contrôler les chocs en retour,
27:11 les effets boomerang, les effets de rétroaction.
27:14 Et là, le pouvoir, on a l'impression qu'il est en train de basculer
27:18 dans une idiocratie, parce qu'il n'y a pas de remplacement générationnel.
27:23 C'est-à-dire que les élites sont de plus en plus bêtes,
27:25 ce n'est pas seulement le peuple,
27:26 mais il y a aussi un phénomène de baisse,
27:30 non seulement du quotient intellectuel, mais aussi du quotient émotionnel,
27:33 la maîtrise de soi, etc.
27:34 On voit bien à l'Assemblée nationale, c'est un véritable cirque,
27:36 c'est l'hystérie permanente.
27:39 Donc, cette hystérisation est un effet de l'ingénierie sociale,
27:43 un effet, justement, de cette gouvernance par le désordre,
27:48 qui fait que vous ne maîtrisez plus vos émotions, non plus.
27:51 On baigne là-dedans, depuis les années 60.
27:57 – Merci beaucoup Lucien Cerise, on pourrait continuer à vous entendre
28:00 et à vous écouter, bien évidemment.
28:02 Je vais inviter plutôt les téléspectateurs à vous lire maintenant.
28:05 Donc, vous avez cet ouvrage "Gouverné par le chaos",
28:07 c'est aux éditions MaxMilhauz, sur la boutique TVL.fr,
28:10 sur boutiqueTVL.fr.
28:12 Merci de votre passage à TV Liberté, Lucien Cerise.
28:14 – Merci beaucoup.
28:16 [Générique]

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