• il y a 2 ans
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Transcription
00:00 Comme chaque année, à la même période, l'on craint le pire, ces fortes pluies qui
00:07 causent des dégâts, le gouvernement a commencé la destruction des zones à risque des visseaux
00:11 hauts.
00:12 Comme en 2022, la Saudi-Sahara prévoit cette année d'importantes précipitations avec
00:20 des risques d'inondations.
00:21 Selon les prévisions, les quantités de pluie sont comprises en 335 et 350 mm au centre
00:27 de la Côte d'Ivoire.
00:29 417 et 865 mm sur le littoral.
00:32 Pourtant, à partir des 100 mm de pluie, nous entrons dans la zone rouge.
00:37 Des prévisions alarmantes pour les autorités et la population, surtout celles des zones
00:42 à forte probabilité de risque d'inondations.
00:44 A la demande du Premier ministre, Patrick Jérôme Hachy, une rencontre stratégique
00:49 avec les maires du district autonome d'Abidjan s'est tenue le 9 mai dernier.
00:53 Objectif, mettre en contribution les parties prenantes à l'effet d'accélérer la destruction
00:58 des habitations situées dans les zones à risque du Grand Abidjan.
01:02 Le temps de la campagne a été donné le jeudi 11 mai par le ministre de l'Hydraulique,
01:06 de l'assainissement et de la salubrité.
01:08 Boakefofana a lancé l'opération de déguerpissement des zones à risque dans la commune d'Atekoube
01:13 au quartier Mousikro.
01:15 Après la commune d'Atekoube, l'opération se poursuivra dans la commune d'Adjame du
01:19 Plateau.
01:20 Il s'agit précisément des flancs de collines du pont Ferraille et du Caréna pour le centre
01:26 des affaires d'Abidjan.
01:27 Saison de pluie, zéro décès, tel est le slogan choisi pour mener à bien l'opération
01:32 de déguerpissement des zones à risque.
01:34 « Détruire les zones à risque, est-ce la solution ? Je commence par vos procédures.
01:41 » « Je pense que c'est l'une des solutions.
01:46 On voit des gens en train de mourir quand il pleut, on voit des habitations totalement
01:52 détruites, parce qu'on voit la détresse des habitants, des populations, il est important.
01:59 Parce que je crois qu'il y a quand même eu une phase de sensibilisation, où on a
02:05 dit aux gens faites attention, nous allons, dans un moment qui va être difficile, prenez
02:10 vos dispositions.
02:11 Beaucoup n'ont pas respecté, mais à un moment donné, on ne guérit pas une plaie
02:16 avec de l'eau de la vente.
02:17 À un moment donné, on prend un certain nombre de mesures, et puis je crois que c'est
02:21 ce que le gouvernement est en train de faire.
02:23 C'est l'une des solutions, mais pas la seule.
02:25 Mais il faut quand même commencer, et puis à partir des solutions, donc durables proposées
02:31 par le gouvernement, la relocalisation, le relogement et tout le reste, je pense que
02:36 les choses vont aller pour le mieux.
02:38 » Dans Sénébataïko ?
02:40 « Moi, je m'efforcerai à l'entame de cette émission de griner un peu quelques
02:46 chiffres.
02:47 En 2022, il y a eu 19 morts.
02:51 En 2020, 17 morts.
02:54 En 2016, 23 morts.
02:59 Et en 1996, il y a eu 28 morts.
03:04 Alors, moi, je pense qu'il faut arrêter l'hécatombe.
03:07 Ce calcul-là, on ne peut plus se contenter, on ne peut plus se complaire dans cette arithmétique
03:15 macabre.
03:16 Donc, il était temps pour le gouvernement de prendre des mesures.
03:20 C'est vrai, le procès Dion dit que ce n'est pas la seule mesure, mais dans l'immédiat,
03:26 il fallait parer au plus pressé.
03:28 Mais on peut considérer que la destruction, ce sont des mesures conjoncturelles.
03:34 C'est-à-dire que pour faire face à l'urgence, il faut prendre des mesures urgentes et la
03:40 destruction fait partie de ces mesures urgentes.
03:43 Mais dans l'avenir, il va falloir prendre des mesures structurelles et procéder au
03:51 nettoyage complet de l'ensemble de ces quartiers à risque.
03:55 C'est vrai qu'au niveau du ministère de la Construction, il y a un programme d'assainissement
04:01 de nos...
04:02 Des reconstructions même de nos anciens quartiers.
04:05 Et je pense que cela va participer quand même à l'assainissement de l'ensemble de ces
04:11 quartiers et prévenir tous ces problèmes.
04:14 En définitive, moi je pense qu'il vaut mieux avoir des populations qui pleurent que des
04:19 populations qui meurent.
04:20 - Oui, vous reprenez un peu les propos du ministre Bouaké Fofana à Mossicro où il
04:26 avait lancé l'opération de destruction.
04:28 L'affaire Wakili, bon on détruit, mais avant il y a eu la sensibilisation.
04:33 Quel est le problème ? Surtout que les populations écoutent les messages mais restent sur place
04:39 quand même.
04:40 - Le problème c'est certainement le manque de moyens, le manque d'alternatives, d'endroits
04:47 où partir.
04:48 Et puis il faut surtout noter que l'on revient dans les mêmes endroits pour faire le dégarplissement.
04:56 C'est cela aussi qui interpelle un peu.
04:58 C'est vrai que des barrières ont été mises, des dispositions sécuritaires ont été disposées
05:06 pour empêcher la récolonisation de ces espaces-là.
05:11 Moi je pense que avant le retour, puisque c'est cyclique de la saison des pluies, lorsque
05:16 il y a un dégarplissement qui est fait, il faut maintenir un contrôle permanent toutes
05:22 les deux semaines, pour ne pas dire tous les mois, avec peut-être des moyens aujourd'hui
05:29 technologiques qui permettent de savoir si des populations approchent la zone, de sorte
05:35 que lorsque la saison des pluies arrive, on ne repart pas dans les mêmes endroits.
05:39 Parce que souvent aussi la pluie peut arriver à tout moment.
05:44 Au-delà de la saison des pluies, quelquefois la pluie intervient malgré les prévisions
05:49 ou selon des prévisions, il y a des pluies qui interviennent en contre-saison et aussi
05:55 des dégâts sont possibles, on l'a constaté.
05:58 Donc si ce sont des zones qui ne sont pas habitables en saison des pluies, est-ce que
06:03 ces mêmes zones-là sont habitables en saison des pluies ? La question qui se pose c'est
06:08 cela et ça permet si l'on trouve une solution, de trouver que cette solution-là soit durable
06:15 et pérenne et qu'à chaque saison des pluies, on ne refasse pas les mêmes gestes.
06:20 Lorsque la saison des pluies est passée, est-ce que ces zones-là sont habitables ? Pendant
06:25 qu'elles sont habitées, si elles sont habitables, quelles solutions l'on peut trouver pour
06:30 les rendre moins dangereuses par rapport à la saison des pluies qui arrive ? Je pense
06:34 qu'il faut une réflexion globale tout en saluant la vigilance du gouvernement, du
06:39 Premier ministre qui prend ces mesures-là, mais en même temps il faut souhaiter des
06:43 solutions durables pour éviter de recommencer les mêmes gestes et les mêmes initiatives
06:51 à l'approche de la saison des pluies.
06:53 Sainte-Clavey-Roulard, l'opération est lancée et cette fois le Premier ministre y veille.
06:58 Quel est votre avis ?
07:00 Moi je pense que, comme l'ont dit tous mes prédécesseurs ici sur le plateau, il faut
07:08 préserver des vies et donc il faut déguerpir les populations qui sont des zones considérées
07:15 comme des zones à risque.
07:16 Mais en même temps, quand on déguerpit les populations, il faut leur trouver une alternative,
07:22 il faut leur trouver des solutions idoines parce que ce qu'il ne faut pas oublier aussi
07:27 c'est que ces populations-là vivent dans ces zones depuis des dizaines d'années pour
07:32 certaines, elles ont pratiquement bâti tout là et puis vous voyez, c'est maintenant
07:39 en pleine saison des pluies qu'on va déguerpir ces populations-là.
07:43 Alors que le signal a été envoyé depuis, depuis 2022, le ministre Bouaké Fofana lui-même
07:52 après avoir visité des sites inondés avait demandé que les populations quittent ces
07:57 zones.
07:58 Le président de la République Alassane Ouattara même à l'issue d'une réunion du conseil
08:03 de sécurité, il a demandé que ces populations-là déguerpissent ces sites-là.
08:08 Et donc je pense que cela devait être fait depuis.
08:12 Vous voyez là nous sommes en fin d'année scolaire, il y a des populations-là qui
08:18 ont leurs enfants qui doivent passer des examens et quelles solutions on trouve pour
08:24 ces parents, ces parents d'élèves, pour ces élèves-là qui doivent préparer leurs
08:28 examens et autres.
08:30 Nous en connaissons.
08:31 Donc il ne s'agit pas de venir déguerpir les populations, de venir casser les sites.
08:36 – Mais pour vous qu'est-ce qu'il aurait fallu faire ? Les laisser terminer l'année
08:40 scolaire par exemple ?
08:41 – Je finis, mais là nous sommes en pleine saison des pluies.
08:43 Moi je dis c'est vrai qu'il faut casser, il faut déguerpir les populations.
08:48 Comme l'a dit tout à l'heure mon confrère, il vaut mieux que les populations ne pleurent
08:53 pas.
08:54 Mais en même temps il faut trouver des solutions.
08:56 Il faut que ce soit des solutions durables.
08:58 Est-ce que vous comprenez ? Parce qu'au fond même nous tous, tous les districts d'Abidjan,
09:03 nous sommes une zone à risque ici.
09:05 – Finalement c'est tout le monde.
09:08 – Oui c'est tout le monde finalement.
09:09 – La solution durable ce serait quoi alors ?
09:12 – Il y a des quartiers U.P. qui sont inondés.
09:14 Souvent, est-ce que vous êtes passé à Trèsville ce matin ou hier je crois ?
09:18 C'est toute la ville d'Abidjan même qui est inondée.
09:21 Donc il faut vraiment penser une politique, comme il a dit tout à l'heure chef Alafé,
09:26 il faut penser une politique qui puisse vraiment nous épargner de nombreux dégâts auxquels
09:32 nous assistons.
09:33 Les quartiers qui ont été énumérés tout à l'heure ne sont pas les seuls quartiers
09:37 qui sont des zones à risque.
09:39 Chaque fois qu'il y a la pluie qui commence à tomber, chacun dans sa maison est inquiet,
09:45 peu importe où tu habites.
09:47 Donc il faut trouver une solution.
09:48 Est-ce que vous comprenez ?
09:50 – On va vous poser en attendant la question ici, qu'est-ce que vous pensez ?
09:55 Vous pensez à quoi comme solution durable, comme solution efficace ?
09:59 Parce que finalement effectivement c'est cyclique, chaque année c'est la saison des pluies
10:02 et puis on s'inquiète, on a peur des morts, des dégâts.
10:04 Procheur Dion, c'est quoi la solution ou bien les solutions pour en finir ?
10:10 – À deux niveaux certainement.
10:12 D'abord au niveau de la population.
10:15 Elle-même, je crois que le gouvernement a fait le travail, il faut déjà qu'on s'informe.
10:20 Souvent on ne s'informe pas.
10:22 Et quand il y a des bulletins de météo, parfois on en rit.
10:25 Parfois on trouve que Sodeksam raconte n'importe quoi.
10:30 On a dit qu'il allait pleuvoir, aujourd'hui il n'a pas plu.
10:33 Donc ce n'est pas sûr que ce qu'ils ont prévu demain arrive.
10:36 Mais il faut s'informer, il est bien d'avoir le bulletin météo, c'est important.
10:39 La deuxième des choses, c'est ce qu'on est en train de dire, éviter les zones à risque.
10:44 Éviter les zones à risque.
10:46 Parce que oui, la proximité du lieu de travail…
10:50 – Saint-Clavera estime que finalement toutes les zones sont à risque.
10:53 – Oui, mais il y a des zones qui sont plus à risque que d'autres.
10:56 C'est-à-dire qu'il y a des zones où vous-même quand vous traversez le quartier
10:59 et puis vous voyez même là où la maison est placée,
11:02 vous savez qu'à la prochaine pluie, l'éboulement ne va pas rater cette zone.
11:05 Ça, vous le savez.
11:07 Troisième chose, c'est qu'on puisse nous-mêmes aussi prendre soin de la salubrité publique.
11:11 C'est très important.
11:13 Parfois, on voit des gens en train de boucher des carnivaux,
11:16 en train de boucher tout ce qu'il y a comme canaux de conduite d'eau.
11:20 Et puis petit à petit, les choses commencent à se former, l'eau ne passe plus.
11:24 Une fois qu'il pleut, stagnation, et puis après, on est tous débordés.
11:28 Donc, il y a des gestes citoyens à avoir.
11:32 Ça, c'est au niveau des populations.
11:33 Maintenant, au niveau de l'État, mais il y a tout le plan d'urbanisation à revoir aussi.
11:37 Il y a la vigilance de l'État par rapport aux constructions qui sont faites,
11:41 des constructions anarchiques.
11:42 C'est désolant parfois à la télévision de voir que le type,
11:45 il a construit sa maison il y a deux ans et puis on vient détruire.
11:47 On peut estimer que c'est injuste,
11:50 mais parfois, on se rend compte qu'en réalité, il n'aurait pas dû construire là.
11:54 Et lorsque l'État vient détruire la maison,
11:58 c'est pour sauver des vies aussi qu'on le fait,
12:00 parce qu'il peut construire là où l'eau doit passer en cas de pluie.
12:04 Et il vient bloquer tout le processus.
12:06 Donc, c'est à l'État de revoir tout l'aménagement,
12:09 l'aménagement des bassins, la surveillance, l'entretien,
12:13 la réhabilitation des digues, vraiment,
12:16 et la création, la gestion des aménagements hydrauliques.
12:19 Tout ça doit passer.
12:20 Voilà.
12:21 Et parce que les gens habitent encore des zones à risque,
12:24 essayez de voir comment on les réloge.
12:27 Ça, c'est très important.
12:28 Si on leur propose quelque chose de plus potable,
12:32 où ils sont moins en danger,
12:34 je crois que les gens iront très facilement quand on leur dit
12:37 "passer d'une zone à une autre".
12:38 Mais c'est quand, comme je disais tout à l'heure,
12:39 on leur demande de partir et qu'ils ne savent pas où ils doivent aller,
12:43 ils vont trouver un site provisoire.
12:45 Et puis, quand la saison de pluie passe,
12:47 ils se disent que le terrain est encore disponible, ils reviennent.
12:50 Voilà un peu ce que j'ai pu dire sur cette question-là.
12:53 - Lansine et Bakayoko, tout est à refaire.
12:56 - Moi, je pense qu'il faut revitaliser le plan d'urbanisme
13:02 de la ville d'Abidjan, notamment.
13:04 Et puis, c'est vrai que ces plans existent,
13:08 mais il faut les revitaliser.
13:10 Mais dans l'immédiat, il faut accélérer le processus de restructuration
13:15 des quartiers précaires, parce que globalement,
13:17 ces éboulements se passent généralement dans les quartiers défavorisés,
13:22 les quartiers, on ne va pas dire les quartiers précaires.
13:25 Donc, il y a un processus qui est engagé pour restructurer ces quartiers.
13:28 Ce processus-là, il faut y mettre de la vigueur, il faut y mettre de la vitesse.
13:33 De deux, c'est de sensibiliser les populations.
13:37 Le professeur a brossé une partie,
13:40 mais les questions d'assainissement sont souvent reléguées
13:43 au second plan par les populations.
13:45 Vous voyez parfois que ce sont les populations elles-mêmes
13:48 qui déposent des déchets dans les canalisations
13:54 et qui bougent ces canalisations de sorte à provoquer
13:59 des effets de difficultés d'écoulement des eaux pluviales.
14:04 Donc, je pense que c'est vrai que le gouvernement a une part de responsabilité.
14:10 Bien sûr que là, on ne parle pas de responsabilité,
14:12 mais le gouvernement a quelque chose à faire.
14:15 Mais il y a aussi des populations qui ont beaucoup plus à faire.
14:18 Vous voyez, parfois les populations vont se planter sur les fronts de collines.
14:24 Et ça, c'est une question de bon sens.
14:28 Quand on se met au-dessus des montagnes, des collines,
14:31 il est évident qu'on se met en danger.
14:34 Peut-être qu'on ne sait pas où aller aussi, Lanciné.
14:36 Vous dites ?
14:37 On ne sait pas où aller, donc on a trouvé cet endroit qui semble mieux.
14:41 Si on ne sait pas où aller, mais on sait quand on ira dans la tombe quand même.
14:46 On ira au cimetière, c'est ça le problème.
14:48 Si tu ne sais pas où aller dans l'instant, après la pluie, tu sauras où aller.
14:54 Donc c'est ça qui est le problème.
14:55 Moi, je pense qu'il faut à tout prix préserver la vie
14:59 et demander au maire d'être beaucoup plus réactif.
15:02 Parce que souvent, c'est dans la commune que ces choses-là se passent,
15:05 notamment à Hatte-Kubé par exemple.
15:08 Mais je ne sais pas pourquoi l'autorité municipale laisse faire…
15:10 - Et c'est une vieille histoire aussi, Boussicrot, etc. et ces zones à risque.
15:14 Même à Cromien-Bla, tout ça, à Youpougon, à Abobo, même parfois même à Cocody.
15:19 - On se demande pourquoi ça résiste autant.
15:21 - Ça résiste autant parce que les autorités font preuve de sentimentalisme
15:27 un peu trop débordant, peut-être pour des questions électoralistes, je n'en sais rien.
15:31 Mais le plus souvent, il faut que l'État s'affirme,
15:34 il faut que l'État fasse respecter les règles d'urbanisation
15:38 afin de protéger la vie de nos populations.
15:40 - Alaphé, Wakile.
15:41 - Oui, ce qu'il faut noter, c'est que lorsque les précipitations sont fortes,
15:45 lorsque la pluie est très très forte, effectivement, tout le monde est en danger.
15:49 C'est toutes les zones qui deviennent à risque parce que les voies sont bouchées,
15:53 malgré les investissements faits par l'État,
15:57 malgré toutes les dispositions prises au niveau des calamitations.
16:02 Pendant plusieurs heures, on ne peut pas circuler
16:04 parce que le flux d'eau est important, il est élevé et donc il y a des difficultés.
16:10 Et ceux qui sont dans la rue peuvent avoir des difficultés au niveau des véhicules ou autres.
16:15 On a vu des élèves de bon quartier, dix tons,
16:18 qui partant à l'école se sont retrouvés dans des difficultés.
16:22 Donc ça, il faut le souligner et dire que c'est à tout un chacun de prendre des dispositions.
16:28 Maintenant, moi, je constate qu'en saison de pluie,
16:31 suite aux efforts qui sont faits par le gouvernement pour protéger ces populations,
16:36 elles passent deux à trois mois loin de leur zone.
16:39 Bon, est-ce que ces zones-là ne sont pas à risque ?
16:43 Comment vivent-elles pendant la saison de pluie, loin des zones à risque ?
16:49 Est-ce qu'il n'est pas possible d'envisager des solutions définitives
16:54 de relocalisation dans ces espaces où l'on vit en saison de pluie
17:01 et prendre les dispositions pour éviter, comme je l'ai dit au début,
17:06 de revenir dans les endroits dont on a été déguerpis à l'approche de la saison de pluie,
17:13 évitant ainsi, huit à six mois après, sans oublier qu'on a deux saisons de pluie.
17:18 Il y a la petite saison de pluie qui peut souvent faire des dégâts
17:21 dont peut-être on ne parle pas assez souvent et puis on est…
17:24 Encore que les saisons ne sont pas vraiment respectées.
17:26 Et puis ce n'est pas respecté, comme je dis, à tout moment,
17:30 on est dans un pays où la pluie peut arriver.
17:32 Ah oui, malgré les prévisions de la Soudexam, nous nous alertes là-dessus.
17:37 Donc à tout moment, il y a des dangers et les plus sombres prévus pour ce mois de mai,
17:45 les discussions ont commencé à être prises,
17:46 mais on a bien vu qu'en mars et en avril, il y a eu quand même un peu de pluie.
17:50 Il n'y a pas eu de dégâts, mais il faut être vigilant à tout moment.
17:55 C'est pour cela que je pense qu'il est important,
17:58 avec toutes les propositions qui ont été faites, que les mairies, le gouvernement,
18:04 ainsi que les associations de consommateurs, ça aussi j'interpelle,
18:09 parce que les associations de consommateurs, ce n'est pas uniquement pour les datas,
18:13 ce n'est pas uniquement pour d'autres choses.
18:14 Oui, parce que la population, c'est des consommateurs, c'est des citoyens.
18:18 Il faut que les associations de consommateurs,
18:20 il faut que les leaders d'opinion qui luttent pour un certain nombre de choses
18:24 se mobilisent aussi pour ces questions-là, pour ces populations,
18:27 parce que pour pouvoir utiliser l'Internet,
18:29 pour pouvoir utiliser un certain nombre de choses, il faut être en vie.
18:32 Donc, il faut que les gens prennent conscience et aident les mairies, les communes,
18:38 les députés, les autres leaders d'opinion à sensibiliser
18:42 pour apporter un appui à ce que le gouvernement fait et préserver les vies
18:46 en évitant d'attendre que la saison de pluie approche pour trouver des solutions en urgence.
18:53 - Saint-Claver, vous là ?
18:54 - Oui, mais moi je pense qu'il faut désengorger même la ville d'Abidjan.
18:59 Elle étouffe du point de vue démographique.
19:01 Il faut désengorger la ville d'Abidjan,
19:03 il faut créer des pôles économiques et administratifs dans certaines villes.
19:09 On a Yamsoukro, on a Bouaké.
19:11 Vraiment, il faut désengorger la ville d'Abidjan
19:13 et repenser l'urbanisation de la ville d'Abidjan.
19:16 Vous savez, on est nombreux, très très nombreux dans la ville d'Abidjan.
19:22 Il y a des services qui peuvent être délocalisés, je pense qu'il faut le faire.
19:26 Dans certains pays, on crée des villes nouvelles,
19:31 on crée des villes nouvelles où on développe un certain nombre d'activités
19:35 pour essayer de permettre à certaines villes de souffler un peu.
19:43 Je pense qu'il faut penser à cette solution-là.
19:47 Je pense qu'on y est avec l'extension au niveau de Benjarville, avec Aïyama,
19:53 - Ils ont vu le Grand Abidjan.
19:54 - Voilà, le Grand Abidjan, il y en a même qui habitent déjà Bassam.
19:57 Des efforts sont faits, mais j'avoue qu'il y a en même temps sa région,
20:01 l'idée qu'il faut des solutions pérennes, il faut des solutions durables.
20:05 Et je crois que concernant ces extensions, si les maires sont vigilants
20:10 au niveau du Grand Abidjan, Bassam, Aïyama, Abobo et Benjarville,
20:15 si les maires sont vigilants, on devrait éviter de reproduire
20:19 ce qu'on constate dans les enclaves d'Abidjan,
20:23 comme à Abobo, à Tekube, à Djamé, Cocody ou autres,
20:27 qui n'ont plus dans le plateau.
20:28 Donc, il faut déjà cette vigilance au niveau du Grand Abidjan avec les extensions
20:33 pour qu'on n'ait plus ce type d'enclave qu'on a au niveau de l'ancien Abidjan,
20:40 de l'ancien Abidjan ou du petit Abidjan.
20:43 - Donc ces enclaves-là, on va étendre Abidjan,
20:46 on va peut-être créer de nouvelles villes et ensuite ?
20:48 - Justement, et puis, comme l'a dit tout à l'heure l'enseigné Bakayoko,
20:53 il faut vraiment veiller à la salubrité.
20:56 Vous voyez, ce qui provoque ce que nous voyons là, c'est le manque de vigilance.
21:04 Il y a des carnivaux qui sont bouchés, il y a des constructions anarchiques qui se font.
21:11 Vous voyez ?
21:11 - Mais disons qu'il y a des services qui sont là pour…
21:14 - Oui, c'est ça le dommage.
21:17 Il y a des services, mais est-ce que ces services-là,
21:19 les agents de ces services-là, est-ce qu'ils veillent véritablement ?
21:23 Pas plus tard que hier, vous avez vu, il y a un immeuble qui s'est effondré
21:28 après le passage de la pluie à Angre, Bessikwa.
21:33 Est-ce que c'est une zone à risque, véritablement parlant ?
21:36 Non.
21:37 Mais comme vous le dites, il faut vraiment y mettre du sien,
21:43 il faut y mettre de la vigilance, il faut être vigilant, il faut sanctionner.
21:48 Il faut qu'on apprenne à sanctionner, il faut qu'on apprenne à appliquer les mesures
21:53 qui sont édictées par nos institutions.
21:56 Parce que, vous voyez, comme il a dit tout à l'heure, la pitié,
22:00 c'est vrai que vous avez pitié, mais la pitié crée des dommages.
22:05 La pitié conduit au suicide.
22:07 Donc vraiment, comme cela se fait dans certains pays,
22:11 il faut que nos autorités veillent véritablement sur la quiétude des populations,
22:17 sur la sécurité des populations.
22:19 Oui, on va les déguerpir, mais la question, je pense, principale,
22:22 c'est où les reloger, François Odion ?
22:26 Mais c'est l'État qui a toute la cartographie de tous les espaces disponibles,
22:33 de tous les espaces qui sont un peu plus sécures que d'autres.
22:36 Donc c'est à l'État de voir.
22:39 Quand on les entend, il y a une question de précarité,
22:43 une question de moyens déjà.
22:45 Quand on les écoute, il y a une question de proximité du lieu de travail.
22:50 Je veux juste habiter à côté de mon usine,
22:52 parce que la précarité, justement, la pauvreté,
22:54 fait que je ne peux pas avoir suffisamment d'argent pour quitter un cocodile
22:57 pour aller à la zone industrielle à Yopougon.
22:59 Donc je préfère travailler à côté.
23:02 Il y a tout ça qu'il faut regarder.
23:05 Donc quand l'État a toute cette cartographie,
23:07 on dit qu'on va vous installer dans cette zone,
23:10 dans des habitations qui sont un peu plus décentes que ce que vous avez,
23:14 que vous aurez à tel coût, mais nous allons installer des écoles,
23:18 nous allons installer un certain nombre d'infrastructures autour
23:21 pour que vous n'ayez plus besoin que vos enfants se déplacent très loin.
23:24 Une fois que les gens sont dans ce cadre-là, vous verrez.
23:28 Je ne sais pas si ça existe ailleurs, certainement,
23:30 mais il n'y a pas de grandes villes, mais il y a de grands quartiers qu'on peut créer,
23:36 vraiment des habitations à moindre coût.
23:39 Les gens aujourd'hui peuvent vivre à 15, à la limite dans une cabane,
23:45 si vous leur offrez une chambre-salon,
23:49 avec des matériaux qui ne coûtent pas trop cher,
23:53 mais où ils pensent que c'est un peu plus décent que là où ils sont,
23:56 avec quelques commodités à côté, je pense que c'est bon.
23:58 Donc, c'est pour ça que nous aussi,
24:00 notre travail c'est d'interpeller le gouvernement, qui le sait déjà,
24:04 mais pour faire en sorte qu'en termes de solidarité,
24:07 nous puissions supporter ces gens de coût-là,
24:10 pour que nos compatriotes aussi puissent vivre décemment.
24:14 - Lansinibakayuko, peut-être la solution, c'est de rester sur place,
24:17 repenser ces quartiers précaires et les rendre viables ?
24:20 - Effectivement, il faut repenser même l'urbanisation de la plupart de nos villes,
24:25 et principalement la ville d'Abidjan, qui aujourd'hui étouffe.
24:29 Vous savez, aujourd'hui, Abidjan ne fait que s'étaler,
24:34 et il ne faut pas que cela continue.
24:37 Dans les villes européennes, même les villes d'Afrique du Nord,
24:41 vous voyez que les maisons sont en hauteur,
24:44 et ça permet de mieux gérer l'espace.
24:47 Aujourd'hui, les populations qui sont déguerpies,
24:50 même si on doit les reloger, où va-t-on les mettre ?
24:52 Peut-être, souvent c'est dans les périphéries,
24:54 mais aujourd'hui, toutes les périphéries sont rentrées dans le grand Abidjan,
24:58 ce qui fait qu'aujourd'hui, on ne peut pas les y mettre.
25:01 Moi, je pense que c'est vrai, pendant la décennie des crises,
25:06 il y avait une sorte d'absence de l'État,
25:08 et donc, ça fait que les gens ont fait ce qu'ils ont voulu.
25:12 Mais regardez vous-mêmes, un quartier comme Dallas à Adyame,
25:16 est-ce que ce quartier doit rester aujourd'hui
25:18 aux abords du plateau Kielos, que le centre névralgique de la Côte d'Ivoire ?
25:24 Vous voyez Boribana, Ate Kube,
25:25 ces quartiers ne doivent plus exister à ces endroits.
25:29 Aujourd'hui, Abidjan, qui se veut une ville futuriste,
25:32 doit repenser son développement, notamment au niveau urbanistique.
25:36 Donc, je pense que l'État a déjà pris des mesures,
25:39 mais il faut que ces mesures quittent l'espace littéraire pour devenir du concret.
25:43 Parce que je sais qu'aujourd'hui, il y a des schémas directeurs
25:46 qui ont été rédigés par le gouvernement,
25:49 qui sont appliqués notamment dans les grands pôles départementaux,
25:54 et même qui vont aller s'élargir bientôt dans les sous-prefectures.
25:58 Il faut que ça quitte l'étape de la théorie pour devenir pratique.
26:05 Je pense que c'est l'une des solutions,
26:07 mais dans l'immédiat, il faut peut-être trouver des moyens palliatifs
26:13 pour permettre à ces populations-là de ressentir le contre-coup ou un décriment.
26:22 Ce serait forcément une solution, pas de façade, mais une solution…
26:28 - De moindre mal.
26:29 - De moindre mal.
26:30 Il faut aller plus loin, repenser nos villes,
26:33 repenser même l'architecture de nos villes
26:35 pour permettre à beaucoup de personnes d'être à Abidjan,
26:38 mais de gérer l'espace au mieux.
26:40 - Alors, c'est un débat qui va se poursuivre,
26:41 évidemment en espérant qu'il n'y ait pas de dégâts pendant cette saison de pluie.
26:45 Voici un autre débat qui se fait aussi à l'aube de chaque élection,
26:48 les indépendants issus des partis politiques.
26:51 La discipline est-elle possible ?
26:53 David Soyo.
26:54 Depuis 2013, les candidatures indépendantes lors des élections locales
26:59 se font de plus en plus rémaquées.
27:01 Cette même année, les indépendants ont créé la surprise
27:04 en se plaçant en tête des municipales.
27:06 Sur 197 municipalités, ils ont décroché près de 70 sièges devant le PDCI,
27:12 le FPI et le RHDP dans certaines localités du pays.
27:16 Aux élections régionales, les indépendants ont réussi à se positionner
27:20 au troisième rang devant le PDCI et le FPI.
27:23 En octobre 2018, ils se sont encore fait entendre.
27:27 Les scrutins couplés ont vu la participation des 41 listes indépendantes
27:31 aux régionales sur 98 listes de candidatures.
27:35 Aux municipales, sur 685 listes de candidatures,
27:39 389 étaient conduites par des indépendants.
27:42 Résultat, ils ont raflé trois sièges aux régionales
27:46 et 56 aux municipales face aux formations politiques.
27:50 Qualifiés d'incompris et d'indisciplinés,
27:52 les indépendants sont parfois les récalés des partis politiques,
27:55 mais adoubés par la base.
27:58 Cette année encore, malgré la mise en garde de l'état-major de chaque formation politique,
28:03 des candidatures indépendantes sont en train de se dessiner
28:07 pour les échéances de septembre 2023.
28:10 Faut-il remettre en cause le mode opératoire des choix des candidats ?
28:14 Les indépendants sont-ils des personnes qui veulent coûte que coûte
28:16 assouvir leur ambition personnelle ?
28:20 - Alors la percée des indépendants,
28:22 est-ce qu'il faut les craindre encore ces indépendants
28:25 à cette élection locale du 2 septembre 2023 ?
28:30 Saint-Clavert, où là ?
28:31 - J'ai entendu tout à l'heure le mode opératoire.
28:34 C'est important, le mode opératoire dans un parti politique
28:39 pour choisir le candidat.
28:42 Est-ce que dans certains partis politiques,
28:44 ce mode opératoire est respecté ?
28:47 Est-ce que la base est consultée ?
28:48 Vous voyez, la gouvernance d'un parti politique
28:54 est une gouvernance en miniature,
28:57 la gouvernance générale même du pays qu'on veut gouverner.
29:02 Est-ce qu'en interne, les partis politiques respectent ça ?
29:08 Je pense que s'il y a des indépendants,
29:10 ce problème-là se pose.
29:13 Mais en même temps, cela m'amène à mener une réflexion.
29:17 Est-ce que les candidats qui sont choisis sont ces personnes-là ?
29:22 Parce que les élections locales qui vont se tenir,
29:27 ce sont des élections de développement.
29:30 Vous comprenez ?
29:31 Est-ce que les personnalités qui sont choisies dans ces partis politiques-là
29:34 ont la carrue d'hommes de développement ?
29:41 Est-ce que leurs compétences sont mises en cause ?
29:46 Vous voyez, par exemple, au Conseil régional,
29:49 il est dit que le Conseil va fonctionner de façon autonome.
29:55 Ça dit, le président du Conseil régional va aller à la quête des ressources,
30:01 peut aller à la quête de partenaires, de ressources,
30:04 pour venir développer sa région.
30:06 Est-ce que ces personnes qui sont choisies-là ont la capacité de le faire ?
30:10 Ont des relations ? Peuvent tisser des partenariats ?
30:14 Peuvent capter des ressources à l'étranger ?
30:17 Ça, il faut que ça compte aussi au sein des partis politiques
30:20 qui choisissent les candidats.
30:24 Est-ce que vous comprenez ?
30:25 Donc, je pense que souvent,
30:28 cela est mis en cause par certaines personnalités au sein de ces partis politiques-là.
30:33 En réalité, il ne devait pas y avoir d'indépendants
30:36 parce que quand on appartient à un groupement,
30:38 il y a des règles qui sont établies.
30:40 Donc, il faut forcément respecter ces règles.
30:42 – Donc, ceux qui sont aussi indépendants sont en faute ?
30:44 – Mais oui, ils sont en faute,
30:45 mais quelque part, il faut leur accorder des circonstances atténuantes.
30:52 Est-ce que vous comprenez ?
30:52 Puisqu'il y a des indépendants qui vont aux élections
30:55 et qui gagnent ceux-mêmes qui ont été choisis par le parti.
30:59 Il y en a, on peut citer plusieurs.
31:03 Ça fait première...
31:04 Deuxième analyse,
31:06 est-ce que ces élections auxquelles nous allons,
31:13 est-ce que, comme je l'ai dit tantôt, je vais le brousser encore,
31:20 est-ce que les personnes qui ont été choisies sont les personnes qu'il faut
31:26 au regard des choix de la base ?
31:31 Parce qu'aujourd'hui, ça grogne.
31:33 Dans certaines régions, ça grogne.
31:35 Dans certaines communes, ça grogne.
31:40 Est-ce que vous comprenez ?
31:40 – D'accord, si vous posez la question peut-être au présentateur,
31:43 je vous dis oui, les consignes ont été respectées.
31:47 – Quelles consignes ?
31:49 – Puisqu'on parle de critères.
31:50 – Oui, mais on parle de critères,
31:51 mais est-ce que les critères de choix sont ceux qui devaient être ?
31:56 – Oui, vous posez la question, c'est pour ça que je dis,
31:58 si la question est adressée à moi, je dis oui.
32:01 – Bon, donc moi...
32:02 – D'accord, on va y revenir.
32:04 – C'est l'analyse que je fais,
32:07 c'est qu'en d'autres circonstances,
32:11 les choix sont faits de façon logique, de façon réglementaire,
32:18 mais quelque part, les candidats qui ont été choisis
32:22 ne sont pas ceux qui ont l'adhésion de la base.
32:26 – Oui, d'accord, mais est-ce que finalement, la question c'est aussi cela,
32:28 est-ce que finalement tout le monde peut être d'accord ?
32:30 On ne peut pas forcément être d'accord sur le choix de tout le monde
32:32 dans tous les partis politiques.
32:34 Alors, vous voyez Kelly, donc les indépendants,
32:35 forcément, il faut s'y attendre.
32:36 – Oui, bien sûr, mais il faut aussi dire qu'il y a peut-être deux types d'indépendants.
32:40 Il y a les indépendants issus des partis politiques
32:42 dont on est en train de parler,
32:44 mais il y a aussi les citoyens qui, voyant l'organisation des partis politiques,
32:49 prennent leur disposition et s'arrangent pour être des candidats
32:53 sans solliciter l'investiture des partis politiques.
32:57 Ça, c'est des indépendants, dit-on, indépendants,
33:00 des indépendants naturels, dès le départ.
33:02 Moi, je pense que cette catégorie la mérite,
33:04 du point de vue respect et considération,
33:07 parce qu'ils se donnent les moyens de leur ambition
33:11 et les moyens de leur politique.
33:12 Dès le départ, ils s'affichent ainsi, clairement.
33:16 Le problème vient avec les indépendants issus des partis politiques,
33:19 comme il le dit, qui entrent dans un processus de sélection.
33:24 Que les critères soient connus, soient transparents ou pas,
33:27 il est évident que les partis politiques ont toujours fonctionné de la même manière
33:32 depuis que ces situations ont commencé à prendre de l'ampleur en 2011, 12 ou 13.
33:37 Donc, les partis politiques ont toujours fonctionné de la même manière.
33:40 C'est-à-dire, aujourd'hui, il y a des gens qui remettent en cause le mot de désignation,
33:44 alors qu'hier, ils avaient profité et bénéficié de ce mot de désignation
33:49 sans remettre cela en cause.
33:50 C'est à ce niveau-là que des problèmes se posent.
33:53 De toutes les façons, quand on regarde les données,
33:56 les chiffres que le reportage a donnés tout à l'heure,
33:59 on se rend compte que le taux de succès chez les indépendants est dans l'ordre de 20 %,
34:05 c'est-à-dire chez 100 candidats indépendants, il y a 20 qui sont élus.
34:10 Et en rapport avec les choix des partis politiques,
34:14 ils font peut-être un tiers pour l'ensemble des partis politiques.
34:17 Cela signifie que les candidats des partis politiques,
34:21 pour les deux tiers, sont ceux qui gagnent.
34:25 Donc, s'il y a des erreurs, c'est peut-être un tiers.
34:29 Ce sont des exceptions qui confirment la règle,
34:31 ce qui signifie que les partis politiques, dans l'ensemble, font de bons choix
34:37 et que les indépendants peuvent être des exceptions qui confirment la règle.
34:40 D'autant plus que, sur le long terme,
34:43 cela ne pose d'ailleurs pas de problème aux partis politiques
34:45 puisque les indépendants n'arrivent pas à se constituer en force autonome et indépendante
34:51 et ils finissent par revenir à la maison.
34:54 Cela pose un problème.
34:55 Est-ce que les partis doivent les accepter en tant que tels, d'une part et d'autre part ?
35:00 Est-ce qu'eux-mêmes, après tous les efforts qu'ils ont faits,
35:04 après avoir dénoncé tant de choses pendant la campagne,
35:07 doivent, en guillemets, tout en but, revenir au bercail, revenir à la maison ?
35:12 C'est de part et d'autre, tout en but, les partis politiques,
35:16 après avoir menacé des sanctions, après les avoir suspendus au départ,
35:20 après avoir dit qu'ils se sont blâmés, tout, tout, tout,
35:24 est-ce que les partis politiques doivent les accepter au retour ?
35:27 C'est pour cela que moi, dans des débats,
35:30 je propose que des dispositions soient prises au niveau du Code électoral,
35:35 au niveau je ne sais pas quoi,
35:37 pour que nul ne puisse être candidat indépendant
35:41 s'il n'a démissionné d'un parti six mois avant.
35:44 Si tu veux être candidat indépendant,
35:46 tu démissions de ton parti six mois avant si tu es déjà militant,
35:50 sinon, si c'est pour être candidat deux mois avant, ça ne sert à rien.
35:55 Tu deviens indépendant jusqu'au dernier moment.
35:57 De toute façon, personne n'est obligé d'être dans un parti politique
36:00 pour affronter une élection.
36:02 Donc, il est possible, sachant les choses venues,
36:05 et en plus, non seulement tu es obligé de démissionner,
36:10 mais en plus, lorsque tu gagnes,
36:12 aucun parti politique ne peut accepter un élu six mois avant,
36:17 ou du moins avant six mois après son élection.
36:21 – Ça veut dire qu'après six mois, il a la possibilité de revenir ?
36:24 – Oui, après six mois, un an s'il veut, il revient,
36:26 mais si c'est à l'Assemblée nationale, si c'est ailleurs,
36:29 le parti politique n'en bénéficie pas
36:32 pour se constituer au niveau des groupes parlementaires ou autres.
36:35 Certes, il est libre de son vote,
36:37 il peut voter ce parti où il veut venir,
36:39 mais avant six mois ou douze mois, ça ne sert à rien.
36:42 Mais bien sûr, après, il peut venir,
36:44 tout comme il peut démissionner un an avant ou six mois avant
36:47 pour être indépendant, mais au moins, il y a des balises
36:50 et chacun sait à quoi s'en tenir, d'autant plus que dans certains pays,
36:54 lorsque tu as un mandat, tu passes ailleurs, tu peux perdre ton mandat.
37:00 Donc ça signifie que des dispositions sont prises dans certains pays
37:04 pour éviter, parce que quand on ne le dit pas assez,
37:07 on réproche aux citoyens leur transhumance.
37:10 Mais être indépendant, aller et revenir,
37:13 c'est une forme de transhumance politique qu'on ne dénonce pas assez.
37:16 C'est de la transhumance.
37:18 C'est-à-dire que tu as aujourd'hui RHDP,
37:20 demain tu es indépendant, après tu redeviens RHDP,
37:24 c'est une transhumance.
37:25 Ou bien tu es PDCI, tu deviens indépendant,
37:27 mais c'est une transhumance.
37:29 Il faut appeler les choses par leur nom.
37:31 Voilà.
37:32 – Oui, mais l'ancien Bakayoko,
37:33 est-ce que la discipline au Séné parti politique,
37:36 oui, pour ces candidats, est-ce que c'est possible ?
37:38 – Moi, je pense que Clavey a développé tout à l'heure
37:41 la nécessité de mieux choisir les gens.
37:44 Mais moi, je pense qu'il y a toujours une part de subjectivité dans les choix,
37:49 parce que les critères qui sont là, ça peut être des critères objectifs,
37:52 mais vous savez, dans le milieu politique,
37:55 en tout cas chez les entrepreneurs politiques,
37:57 ça doit être le "nous", mais généralement c'est le "moi".
38:00 C'est-à-dire que chacun pense que ça doit être lui,
38:01 si ce n'est pas lui, ça ne marche pas.
38:03 Alors, vous voyez une commune comme Koko Di, par exemple,
38:06 le PDCI a toujours opéré par consensus,
38:10 et ce consensus avait profité par exemple à Yasmine Ouanyan
38:13 lors de la législative dernière.
38:15 Mais aujourd'hui, les mêmes pratiques ont été mises en branle
38:18 et elles n'ont pas été choisies.
38:19 Mais Delorgane n'a pas été choisie et c'est élevé pour dire
38:23 que le mode opératoire n'a pas été à sa convenance.
38:27 Ça dit, les choses n'ont pas été bien faites.
38:28 Donc je veux dire, il y a toujours une part de subjectivité
38:32 dans le choix des candidats.
38:34 Maintenant, peut-être qu'il faut réformer le code électoral,
38:40 peut-être même les partis politiques,
38:43 parce que cette transhumance-là, il y a une sorte de trahison
38:46 vis-à-vis des populations qui ont donné mandat à un tel ou un tel
38:50 qui plus tard va faire allégeance à un autre groupement politique.
38:56 Donc moi je pense qu'on m'a souvent reproché de dire
39:00 qu'il faut que la politique s'exerce au sein des partis politiques.
39:03 Moi, je pense que cette question de société civile,
39:08 non, quand tu veux faire de la politique,
39:09 quand tu veux être un entrepreneur politique,
39:11 il faut s'inscrire dans un parti politique et l'exercer.
39:14 Il y a beaucoup de pays qui l'expérimentent,
39:15 c'est à dire qu'il n'y a pas de candidat indépendant en tant que tel.
39:20 Et même, si on n'a pas fait ça, on peut explorer la voie,
39:23 par exemple si quelqu'un a été élu, dès lors qu'il veut changer de veste,
39:30 il perd son mandat.
39:32 Donc moi je pense que ce sont ce type de réformes-là
39:34 qu'il faut apporter à notre système politique
39:37 de sorte à ce qu'il y ait un peu de moralité,
39:39 un peu d'éthique dans le jeu politique.
39:43 Si cela n'est pas fait, il y aura toujours des indépendants.
39:47 Vous voyez, et puis bon, il y a aussi peut-être le rapport
39:50 des politiques eux-mêmes avec les populations.
39:53 Parfois elles-mêmes, elles savent qu'elles n'ont plus tellement de légitimité
39:57 vis-à-vis de la population.
39:59 Moi, par exemple, la dernière fois on en parlait,
40:01 mais vous voyez que dans une circonscription comme moi,
40:04 le candidat du PDCU veut aller en indépendant,
40:07 pourtant ils n'ont pas de candidats dans la zone.
40:10 Parce que sans doute, ils pensent que…
40:13 - Journal, non ?
40:14 - Oui.
40:14 - Municipal, à la mairie.
40:15 - Oui, à la mairie.
40:16 Peut-être pensent-ils qu'en étant indépendants,
40:19 ça va leur permettre de grappiller l'ensemble,
40:22 se poser à une sorte de parapluie et trans-parti
40:27 et pouvoir glaner dans divers partis et se faire élire.
40:30 Ça peut être stratégique,
40:31 mais moi je pense qu'il faut quand même un peu de moral en politique,
40:34 même si beaucoup pensent que ce n'est pas le point fort de la politique,
40:41 mais il faut quand même un peu d'éthique.
40:43 Et il faut éviter les indépendants.
40:46 Il faut que les indépendants,
40:47 ceux qui ont des vérités "indépendantistes",
40:50 s'inscrivent dans la ligne de leur parti.
40:53 Parce que de toutes les façons,
40:54 c'est le "nous" qui l'emporte en politique.
40:57 S'ils sont élus, je pense que la politique qui va être menée
41:00 va être menée au nom de leur chapelle politique.
41:02 Donc il n'est vraiment pas utile de se faire élire en indépendant
41:06 et deux jours après revenir dire que j'étais en mission
41:09 et que je reviens à la maison.
41:11 C'est une trahison.
41:12 Il faut que l'État prenne des dispositions
41:15 pour pouvoir un peu moraliser la vie politique,
41:18 notamment au niveau des législatives municipales et régionales qui arrivent.
41:23 - On peut aussi à Dion, quel est votre avis sur la discipline ?
41:27 - Moi je suis entièrement d'accord avec toutes les analyses que je viens d'entendre.
41:30 Je pense que oui, quand on doit parler de cette affaire,
41:35 il faut parler à la fois aux partis et aux indépendants.
41:39 Pas seulement aux partis, pas seulement aux indépendants.
41:42 Des choses assez simples.
41:43 Premièrement, la politique, c'est la mécanique des passions.
41:47 Deuxièmement, c'est le milieu donc purement humain
41:52 où il y a le choc des ambitions.
41:56 Mettez toutes les règles les plus transparentes.
42:01 Si je veux être maire, si Alafé veut être maire de la même circonscription,
42:08 les règles les plus transparentes vont choisir Alafé.
42:11 Mon égo n'acceptera pas que vous ayez choisi Alafé.
42:15 C'est purement humain et nous sommes tous comme ça.
42:19 À la limite, il m'a dit, choisissez quelqu'un d'autre.
42:21 Je peux accepter, mais pas Alafé.
42:24 - Là, il n'y a un point de personne.
42:26 C'est marginal aussi.
42:28 - On est humain, pas toujours marginal.
42:30 Il faut bien retenir ça et ça trompe parfois les gens.
42:33 C'est pour ça qu'on pense qu'on est en mathématiques.
42:35 Une fois que le parti a décidé que c'est Alafé,
42:38 moi je devrais totalement accepter tout de suite.
42:41 Non, l'esprit humain et toute mon histoire doivent s'adapter à ça.
42:45 C'est pour ça que dans les partis de gouvernement,
42:47 on dit accepte, on va voir comment faire la compensation après.
42:51 On est en politique, il a parlé tout à l'heure d'intérêt.
42:55 Ce qu'il faut noter, c'est qu'il n'y a pas un parti
42:57 où il n'y a pas une guerre des clans.
43:00 Ça n'existe pas.
43:01 Même les partis au pouvoir.
43:03 Il n'y a pas un parti où il n'y a pas de parrain.
43:07 Donc, quand on met en place des critères
43:10 pour désigner les meilleurs candidats,
43:13 en dernier ressort,
43:15 il y a toujours la main des parrains qui intervient.
43:20 Et c'est ça qui crée souvent la frustration de certains indépendants.
43:23 - Et ça crée aussi les échecs parce que celui qui a choisi,
43:27 il perd, donc le parti avec.
43:28 - Parfois même, Alafé est celui qui est soutenu par la base.
43:34 Parfois, toutes les informations qui remontent à la direction du parti,
43:37 c'est qu'il suffit qu'Alafé fasse acte de candidature.
43:40 Il prend la mairie pour le compte du parti.
43:43 Mais Alafé n'est pas en odeur de sainteté avec le gros parrain du parti.
43:49 - La prochaine fois, ce sera Sainte-Lavelle.
43:50 - Ils s'arrangeront à faire de telle sorte que sa candidature ne passe pas.
43:55 Mais quand il sort de là, il est frustré.
44:00 C'est pour ça que certains partis ne doivent pas aussi
44:02 se prévaloir de l'improbteurpitude.
44:04 C'est très important.
44:06 - Oui.
44:06 - L'autre chose à dire, c'est qu'il faut des règles vraiment transparentes.
44:10 Mais sur les indépendants, oui, vous êtes frustrés.
44:13 Oui, mais il faut regarder aussi l'intérêt supérieur du parti.
44:18 L'intérêt supérieur du parti, c'est que nous ayons le maximum d'élus.
44:22 Parce que vous avez donné votre parole, que si on ne vous retient pas,
44:26 vous n'allez rien faire contre le parti.
44:28 Vous savez, j'ai dit souvent des choses, une chose importante aux jeunes avec qui je parle,
44:33 c'est que vous savez, on attache les animaux avec une corde pour qu'ils ne s'enfuient pas.
44:39 Mais un homme, ce n'est pas avec une corde, c'est avec sa langue qu'on l'attache.
44:45 Quand vous avez donné votre parole à votre parti, responsable de votre parti,
44:49 que je suis prêt à me soumettre au verdict de la commission,
44:54 une fois que c'est fait, prenez ça sur vous et regardez l'intérêt supérieur du parti.
45:01 Parce que la politique est dynamique.
45:04 - Lansini, vous voulez réagir ?
45:05 - Moi, je pense que la meilleure solution aurait pu être les primaires
45:10 qu'on pouvait organiser au sein des partis.
45:12 - Mais ça ne règle rien.
45:13 - Mais ça ne règle rien.
45:15 Parce que d'abord, au niveau des partis,
45:17 on n'a même pas souvent des fichiers électoraux propres aux partis qui soient viables.
45:22 Et puis par ailleurs, dans ces partis-là, même les secrétaires de section,
45:26 les secrétaires généraux des fédérations, parfois ne cotisent même pas.
45:31 Et c'est pendant, imaginez qu'on organise des primaires,
45:34 c'est celui qui a plus d'argent qui va venir financer.
45:37 - Et le cadre, mettre à jour.
45:39 - Mettre à jour les candidats de telle sorte qu'ils soient dans le fichier électoral.
45:45 Mais la main qu'ils donnent, c'est la main qu'ils commandent, qu'ils ordonnent.
45:49 Donc ça va toujours être vicié ce système-là.
45:52 Donc je pense que pour le moment, les partis politiques agissent par consensus
45:56 et il faut pouvoir faire violence sur soi-même
46:01 et éviter les équations personnelles et se mouler dans l'intérêt général.
46:07 Je sais que c'est difficile, mais c'est vers ce schéma qu'il faut partir.
46:10 - Voyez-vous, souvent il y a eu des primaires où les militants, ils sont 1000.
46:15 Quelqu'un gagne avec 700 militants contre 300, mais les 300, il fait comment ?
46:20 L'autre est capable de dire qu'il n'y a pas que les militants qui votent à une élection.
46:26 Tu peux dans le parti avoir eu 300 voix, lui il a eu 700, lui il a choisi.
46:31 Mais en dehors du parti, dans la commune, tu sais que tu as des partisans plus nombreux.
46:35 Donc les primaires ne règlent pas la question.
46:37 Quelqu'un peut gagner dans le parti, mais en dehors du parti, il peut n'être pas populaire.
46:43 Donc les primaires ne règlent pas la question.
46:44 Ça c'est un mélange de deux.
46:46 Il faut noter que les indépendants, d'ailleurs dans le calcul des suffrages, ne comptent pas.
46:52 C'est-à-dire qu'un parti après prend les indépendants qui viennent lui donner sa victoire,
46:58 mais quand on va faire le calcul, les électeurs des indépendants,
47:02 ils ne sont pas considérés comme les électeurs du parti.
47:06 Celui qui est élu, il entre dans le parti, il revient,
47:10 mais lorsqu'on fait les statistiques, la comptabilité des suffrages,
47:14 le parti auquel l'élu adhère, ce parti ne bénéficie pas du vote des électeurs de ce candidat précédemment indépendant.
47:24 Sauf qu'avant le vote, les partis, à la limite, s'en fichent des élections.
47:31 Ils veulent la vitrine. Celui qui a remporté les élections, c'est lui qui s'en fiche.
47:35 - Dans la comptabilité, il n'en bénéficie pas.
47:38 - À la limite, la comptabilité ne les intéresse plus.
47:40 - Tu peux avoir 50 indépendants en plus, mais l'histoire retiendra qu'avant le vote,
47:46 tu n'as pas eu ces indépendants et les électeurs de ces indépendants-là,
47:50 tu ne les as pas légalement et historiquement.
47:53 Donc ça ne sert à rien de faire la comptabilité.
47:57 À une prochaine élection, rien ne garantit que l'indépendant qui a trahi ses électeurs,
48:04 parce qu'il allait devant eux pour dire "je ne suis pas le candidat du parti,
48:09 je ne soutiens pas le candidat du parti, le parti s'est trompé, je ne suis pas d'accord avec le parti,
48:14 leur choix, leurs visions, je ne les partage pas".
48:19 Et donc il a été élu sur cette base de désaccord, sur ce message de rupture.
48:25 - Il y a eu un coup de temps aussi issu du candidat du parti.
48:29 - Lorsqu'il revient, qui dit que ceux qui l'ont voté sont prêts à le suivre ?
48:33 Absolument, ce n'est pas évident, c'est un risque et péril.
48:36 Donc, attendant le bilan, on verra ces indépendants qui ont rallié les partis politiques,
48:41 on va voir ce qui se passera avec eux aux élections qui arrivent.
48:45 - En attendant, il y a aussi des indépendants issus des partis politiques
48:49 qui font aussi perdre la formation politique, parce qu'ils ont partagé les voix.
48:53 - Il y en a qui gagnent, mais il y en a d'autres qui font perdre.
48:57 - Et c'est justement pour cela que les partis politiques menacent,
49:00 donc les indépendants issus de leur rang.
49:02 Mais est-ce que la menace, c'est la solution, Monsieur Senglavey ?
49:04 - Non, la menace, ce n'est pas la solution.
49:06 La solution, c'est d'engager un dialogue, c'est de discuter avec ces indépendants.
49:10 Et puis, qui dit que pour le moment, c'est des intentions ?
49:14 Qui dit que jusqu'au dépôt des candidatures,
49:17 ces indépendants-là qui se sont affichés vont effectivement candidater ?
49:24 Rien ne le dit pour le moment.
49:26 Donc actuellement, c'est des menaces, c'est des intentions des candidatures.
49:30 Et moi, je pense que jusqu'au dépôt des candidatures,
49:34 il y a des personnes qui vont se recroqueviller,
49:40 elles-mêmes, elles ne feront pas acte de candidature.
49:42 - D'accord.
49:43 - Dans certaines zones, les gens font monter les enchères tout simplement pour...
49:48 - Pour apporter une compensation, comme tu disais tout à l'heure pour Cerdillon.
49:51 Eh oui, peut-être pour Cerdillon.
49:53 Tout ça, c'est de la tactique aussi pour certains, pas pour tous.
49:58 Moi, je maintiens ma candidature, vous pouvez me sanctionner comme vous voulez,
50:01 prétendre me sanctionner, je maintiens ma candidature parce que je sais qu'à la longue,
50:05 on m'appellera pour me faire une offre.
50:07 Il y a cette possibilité.
50:09 Et puis, la menace n'a de sens que quand c'est un parti...
50:13 - Qui est au pouvoir.
50:15 - Qui est au pouvoir.
50:16 - Il y a des moyens de résorber.
50:17 - Je veux dire que vous me menacez parce qu'il y a quelque chose que vous pouvez m'enlever.
50:21 Il y a quelque chose qui pèse sur moi.
50:24 Un parti qui se cherche et qui menace un candidat, il ne voit même pas en quoi la menace est une réalité.
50:30 Par contre, quand il sait qu'il a un soutien important dans le parti,
50:34 vos menaces ne lui feront rien.
50:36 Mais c'est une première étape que de menacer parce que ça montre la fermeté de la direction du parti.
50:40 - Mais maintenant, les soutiens aussi sont menacés.
50:42 - Les soutiens eux-mêmes aussi peuvent voir que la menace est tellement ferme
50:48 et quand la menace vient de plus haut, ça peut permettre de...
50:52 - Des façons voilées, on a vu le ministre...
50:54 - Non, ce n'est pas voilé, c'est...
50:56 - Le ministre Bakongo, il a dit oui.
50:59 Donc, les façons voilées parce que la force est moins désignée.
51:02 - Oui, sur la menace, l'enseigné Bakayoko, c'est efficace ?
51:06 - Les menaces peuvent être efficaces dans les conditions décrites par le professeur.
51:12 Mais vous savez, en politique, on se bat...
51:15 La bataille de positionnement est permanente.
51:18 Ça dit qu'au sein même des partis, qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition,
51:23 chacun veut être le plus proche possible du chef.
51:26 Et donc, les batailles de positionnement sont permanentes.
51:29 Ça dit qu'on se bat en interne et on se bat contre l'adversaire,
51:33 ça dit offside, celui qui est derrière.
51:36 Donc, je veux dire que...
51:38 D'alors que c'est le parti au pouvoir aujourd'hui pour le moment qui a menacé,
51:42 mais ce parti a la mesure, a la capacité de rétorsion contre ces indépendantistes.
51:48 - De mettre à exécution ces menaces ?
51:50 - Oui, oui.
51:51 Indépendantistes, contre ces indépendantistes présumés.
51:55 - D'accord.
51:56 Alors, c'est bien noté.
51:57 Monsieur, je vous remercie.
51:58 Pour ce soir, c'est terminé.
52:00 Merci, Lanciné Bakayoko, professeur Dion Alaphé, Wakeli Saint-Claver, Oula.
52:05 Merci de nous avoir suivis.
52:06 Le journal de 20h a suivi avec Marilong Goran.
52:08 Cette émission est réalisée par Alain Boca.
52:10 Et merci à toutes les équipes techniques autour,
52:12 Dévis Soyo pour les reportages et toute la direction des magazines d'information.
52:16 À dimanche pour un autre numéro du Club La Presse.
52:19 - Merci.
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