Le gouvernement va demander aux grands acteurs de l'industrie agro-alimentaire de rogner sur leurs marges pour faire baisser l'inflation, a indiqué Bruno Le Maire, en marge d'une réunion avec les poids lourds de la grande distribution. Le ministre de l'Économie a par ailleurs mis en garde les industriels qui refuseraient d'entrer dans un cycle de négociations avec la grande distribution et menace d'employer "tous les instruments à notre disposition, y compris l'instrument fiscal, pour récupérer des marges qui seraient des marges indues faites sur le dos des consommateurs" le cas échéant.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - On doit quand même rappeler que c'est un pays, la France, où il y a des relations commerciales qui sont autant entourées et qui sont légiférées à un tel point.
00:08 On a eu E=1, ensuite E=2, maintenant E=3.
00:13 - On a les dérogations aussi. On a dit en fait on a fait E=2 mais là pour là en ce moment on va pas le faire. Ah bon d'accord, ok, ça marche aussi.
00:20 - Et donc finalement on laisse plus les commerçants et les industriels faire du commerce. C'est vrai.
00:26 - C'est-à-dire la base de votre métier, les gossiers. - Ce qui se passe aujourd'hui c'est que les industriels bénéficient de la loi qui les protège
00:33 et qui est censée d'ailleurs à l'origine protéger les agriculteurs. Donc on est dans un monde un peu schizophrénique où maintenant le gouvernement
00:41 essaie de faire en sorte que les industriels finalement s'assoient sur la loi, qu'eux-mêmes les politiques ont fait au sens large.
00:50 - Je suis allé voir sur votre site internet, il y a un certain nombre de marques que vous mettez en avant, Haribo, Milka, etc.
00:57 Comment ça se passe ? Quand vous vous appelez en disant "écoutez, je suis Haribo, va falloir négocier, on peut pas continuer comme ça".
01:04 - Vous avez dans les contrats des indexations, il y a des clauses d'indexation mais qui ne prévoient pas une réunionisation automatique des prix d'achat.
01:15 Donc ça ouvre le droit à rediscuter mais c'est tout. - Ils sont pas refusés.
01:24 - Ces discussions peuvent donner lieu à une discussion qui n'aboutit à rien. C'est l'état des lieux.
01:32 Après évidemment, ce qui s'est passé c'est que les industriels ont subi quand on regarde des hausses des coûts de matières premières énormes,
01:40 du blé par exemple qui est passé de 400€ la tonne à 900€ la tonne mais qui est redescendu aujourd'hui à 400€.
01:46 Ou le pétrole qui est passé de 60€ à 120€ mais qui est redescendu aujourd'hui à 70€.
01:52 Et les négociations annuelles de l'an dernier se situaient à un moment où les prix des matières premières étaient encore au début de négociations assez hauts.
02:00 Donc ils sont partis d'un point de départ des négociations qui doivent se préparer.
02:04 - Mais quand vous les appelez, ils vous disent non ? - Il y a une discussion qui se lance.
02:11 - C'est difficile à dire. - C'est difficile à dire. On est tous liés avec nos partenaires, on est tous partenaires les uns des autres.
02:17 Et c'est évident qu'il y a une situation commerciale qui n'est pas tout à fait fluide et qui devrait l'être beaucoup plus.